8. Jamais vu, jamais entendu

Depuis le début
                                    

En espérant que le visage de ce mec me sauve la mise et que mon prof le trouve aussi bandant que Kassie.

Tu passes demain ? Me questionna-t-elle en déposant l'ordinateur sur ses genoux pour lire avec plus de facilité.

J'haussai la tête de haut en bas en guise de réponse et analysai les expressions de ma colocataire qui découvrait mon travail. Ses yeux s'écarquillaient, se rétractaient et ses sourcils s'élevaient puis se fronçaient.

C'était le sentiment recherché alors cela voulait dire que j'avais fais du bon travail.

— Et bah putain.

Ça tu l'as dis.

Elle continua tout de même sa lecture puis reposa l'ordinateur sur la table basse.

Ton article est genre, parfait, mais à part son prénom, commençait-elle en empoignant une poignée d'amandes dans le bol déposé sur la table, tu sais rien sur lui.

Le but de cette article n'était pas de faire un exposé ou même une biographie de cet homme.

Il fallait des faits, et j'en ai quelques uns alors sa vie, je m'en fichais un peu.

— Crois-moi, avec tout ça, je n'ai pas envie d'en savoir plus sur lui.

« Parler d'Eden c'est comme signer un pacte avec le diable »

Anir était toujours une vraie drama-queen.

En parlant de lui, le temps serait peut-être venu d'aller lui rendre visite depuis la dernière fois.

Et en plus, il fallait que je récupère mes putain de clés.

Je m'étais arrangée avec Kass pour les avoir lorsque je terminais les cours plus tôt et inversement. Mais avoir les miennes était une priorité. Surtout quand elle ne rentrait pas à la maison.

Elle haussa de haut en bas la tête pour me donner raison et s'empara de la télécommande afin de se rendre sur Netflix avec un petit sourire aux lèvres.

— À quand remonte notre dernière soirée séries, Zara ?

Longtemps, puisque tu ne dors jamais ici.

Lucifer ? Me questionna-t-elle acquiesça en répondant à sa propre question rhétorique. Lucifer.

Je levai les yeux au ciel et récupérai mon téléphone afin de jeter un coup d'œil à ce que j'avais manqué.

+ 1 (646) 610-5000 vous à laissez un message.

Cette notification qui hantait mes pensées depuis le début de la matinée entrait dans mon champ de vision et j'observai par la suite ma colocataire qui était aspiré par l'écran de la télévision.

Le moment d'écouter le message du poste était arrivé et je ne pouvais plus le reculer ainsi.

Peut-être que c'était important. Ils ne m'auraient par rappeler dans ce cas là.

Je me retirai du canapé et pénétrai rapidement dans ma chambre, pensant à claquer la porte derrière moi. 

Mon doigt glissa jusqu'au bouton play et j'inspirai grossièrement tandis que l'air devenait de plus en plus dur à respirer.

𝐄́𝐏𝐇𝐄́𝐌𝐄̀𝐑𝐄 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant