2. Visiteur surprise

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Vingt-deux heures.
Manhattan. New-York

Je coupai le contact du camion après avoir rouler une vingtaine de minutes environ puis me tournai vers ma colocataire qui observait l'extérieur à travers le pare-brise, l'air perplexe.

Ça craint.

Les bâtiments étaient pour la plupart, tagués et légèrement délabrés mais ce n'était certainement pas le pire.

Des hommes monopolisaient l'espace. Beaucoup d'hommes, installés dans les escaliers, adossés contre les voitures garées dans le parking, près des entrées et j'en passe.

C'était.. un gang ou une merde comme ça ?

—     Je suis sûre que l'intérieur est mieux, dis-je à ma colocataire en tentant de me convaincre par la même occasion.

Un rire nerveux quittait ses lèvres lorsqu'elle croisa mon regard qui observait les environs

—      Si tu le dis.

Je soufflai un bon coup puis déverrouilla les portières avant de quitter le véhicule tout comme Kassie qui fit de même.

Mes mains moites tirèrent instinctivement le tissu de ma jupe comme si celui-ci était tout bonnement extensible puis ouvra par la suite le coffre afin d'y extirper deux cartons qui devaient probablement contenir une petite partie de nos vêtements ainsi que nos produits de toilettes.

On s'occupera du reste demain matin.

Seulement si on atteint l'appartement en vie.

Je refermai le coffre et verrouillai le camion avant d'approcher mon amie qui agrippa ma main pour se rassurer. Nous avançâmes vers le bâtiment numéro un en ignorant un maximum les êtres humains qui opprimaient l'espace. Je lâchai la main de Kassie afin d'entrouvrir la porte du hall puis m'y glissai en la refermant dernière nous.

Ça aurait pu être pire. Me dis-je en observant les alentours avec attention.

Ce n'était pas la folie mais, c'était mieux que l'extérieur.

J'atteins l'appartement présumé, suivis de près par ma colocataire puis insérai rapidement la clé dans la serrure.

Ne me déçois pas, s'il te plaît.

Je poussai la porte puis pénétrai à l'intérieur en allumant les lumières. Le salon était spacieux, la cuisine était, elle aussi ouverte et j'imagine que l'espace devait être lumineux en pleine journée grâce aux grandes fenêtres qui donnaient sur la rue et un escalier de secours, typique à New-York.

Les cartons atterrirent sur la table basse du salon alors que nous continuions notre découverte vers les chambres.

Deux grandes chambres, toutes les deux en possession d'une salle de bains.

Et ça c'était cool.

—      Ça aurait pu être-

—      Pire ? Me coupait Kassie avec un léger rictus aux lèvres, ouais.

Je souriais à mon tour en sa direction puis me rendis dans le salon afin d'emporter les cartons avec moi.

Vingt-deux heures et complètement éclatée.

De retour dans la chambre que Kassie avait choisi, j'ouvrai nos présumées affaires pour pouvoir me changer, me démaquiller et enfin, aller dormir après cette journée chargée en émotions.

𝐄́𝐏𝐇𝐄́𝐌𝐄̀𝐑𝐄 Where stories live. Discover now