7. Cadeau empoisonné

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Treize heures.
New-York City University. Manhattan.


—      ..Et ensuite on a fait un tour en voiture et il m'a ramener chez lui.

Les portes de la sortie de l'université dépassées, j'expirai un grand coup et dévalai les escaliers, suivis de près par ma colocataire qui prenait du plaisir à me raconter sa soirée pour le moins mouvementée.

Disons simplement que ma concentration laissait à désirer aujourd'hui.

Une deuxième fois pour avoir à entendre les exploits amoureux de Kassie.

Tu m'écoutes ?

Je tourna mon visage vers elle puis haussa nonchalamment la tête de haut en bas avant de coincer mon téléphone dans la poche arrière de mon pantalon.

Nous n'avions qu'une petite heure pour manger alors j'emboîtai rapidement le pas pour me rendre au café que je fréquentais souvent avec mes amis. Andy ne comptait pas nous rejoindre alors Kassie et moi allions déjeuner seul à seul.

Ma tête me faisait un mal fou et mes yeux étaient gonflés à en croire une mauvaise allergie. La nuit précédente avait été courte et pour le moins.. compliquée.

Je devrais peut-être reprendre les pilules.

T'es sûr que ça va ? Me dit ma colocataire en accélérant pour suivre mon rythme.

Non.

Oui, répondis-je vaguement lorsque je vis le café au fond de la rue.

Kassie poussa un petit cri manifestant sa famine et attrapa ma main recouverte d'un bandage afin de se ruer en quatrième vitesse vers le lieu de son prochain repas.

J'étouffai un grognement de douleur et continuai tout de même à avancer en jetant quelques coups d'œil à ma colocataire qui serrait inconsciemment ma main blessée.

Ça aussi, elle n'avait pas remarqué.

Elle n'a sûrement pas fait attention.

Je n'avais pas faim, mais il fallait bien manger après tout.

Astrid ! S'écria ma colocataire en saluant d'un geste de main la serveuse qui avait taper dans l'œil d'Andy depuis un certain moment.

Enfin, je crois.

Nous prîmes rapidement place à notre place habituelle et Astrid s'approcha, un sourire scotché aux lèvres, vers notre table. Elle prit ma colocataire dans ses bras et m'accorda un second sourire en guise de signe d'affection.

Je n'étais pas très tactile et elle acceptait tout simplement ça.

La faute à qui.

La tienne.

Qu'est-ce que je vous serre, les filles ?

Elle se munit d'un petit bloc note et nous fixa de son grand sourire chaleureux afin de prendre nos commandes. Son teint chocolat, rayonnant et ses nattes rougeâtre faisaient de cette femme une réelle déesse et je comprenais ce qui avait fait chavirer Andy.

La chaleur, la convivialité, la possibilité d'estimer une personne telle sa maison. L'endroit où l'on se sentait alaise. C'était ainsi qu'elle faisait ressentir son entourage.

Elle était un feu où l'on venait se réfugier une nuit d'hiver.

C'était Astrid, une femme que tout le monde appréciait et je l'enviais pour ça.

𝐄́𝐏𝐇𝐄́𝐌𝐄̀𝐑𝐄 Where stories live. Discover now