- Tu as mis 11 minutes et 10 secondes, lança la Professeure de Sport, en guise de salutation, faisant rire doucement l'Etudiante.
- J'ai fait de mon mieux, mais j'ai dû m'arrêter à un feu rouge sur le chemin pour venir ici, ça m'a un peu ralenti, répondit Maxine, tout en attrapant la tasse que lui tendait Clémentine, soupirant de bien être en buvant une gorgée du précieux breuvage, breuvage qui lui laissa une belle moustache de chantilly.
- Si nous étions seules je serai déjà en train de t'embrasser pour enlever cette moustache... C'est presque de la torture ce que tu es en train de faire Maxine Bauman...
- Hey ! Je suis là ! Merci de ne pas traumatiser la future médecin ici !
- Oh please, souffla Clémentine, tu as déjà vu pire et tu verras très certainement encore pire dans ta vie, pas besoin de faire ta petite nature.
- Ce n'est pas parce que j'ai vu pire et que je verrais pire que je dois subir votre flirte constant...
- Tu es juste jalouse parce que tu es seule et que j'ai cette merveilleuse femme comme petite amie, rétorqua Maxine, tout en prenant une autre gorgée de son chocolat chaud, tandis que Clémentine rougissait furieusement en face d'elle.
- Aaaw regarde, elle rougit comme une adolescente ! S'exclama Laura, qui était visiblement d'humeur taquine aujourd'hui.

Enfin...
Plus taquine qu'en temps normal.

- Je ne rougis pas comme une adolescente ! S'exclama Clémentine, faisant rire doucement Laura et Maxine.
- Un peu... Mais tu es tellement adorable que tu peux totalement rougir comme une adolescente quand tu le veux...
- Et ça recommence...
- Quoi ? Je disais juste la vérité, elle est adorable...
- Concentre-toi sur ton chocolat chaud s'il te plait... Ou quelqu'un va finir par se poser des questions...
- Qui ? Il n'y a personne ici, je pense que toute personne appartenant de près ou de loin au lycée est soit en train de finir ses devoirs ou bien en train de préparer les cours pour la rentrée.
- Et toi tu n'es pas en train de faire des devoirs de dernière minute parce que...
- Parce que je ne supportais tellement plus ma sœur et ses questions que toutes les raisons étaient bonnes pour lui échapper, y compris m'enfermer dans ma chambre pour faire mes devoirs.
- C'est à ce point ? Je ne pensais pas que tu étais sérieuse quand tu m'as envoyé ses messages disant que tu allais tuer ta sœur.
- Oh si, crois-moi, j'étais parfaitement sérieuse. J'adore Esther, vous le savez toutes les deux, mais là j'ai l'impression de ne plus reconnaitre ma sœur... C'est horrible d'avoir passé toute ma vie à être proche d'elle et d'avoir soudain l'impression d'être face à une inconnue... J'en suis même arrivée à me demander si elle n'allait pas me vendre à Maman et lui dire que j'avais une copine secrète dont je ne veux parler à personne.
- Je suis sûre qu'elle ne ferait pas ça, répondit Laura, posant sa main sur celle de son amie, sachant très bien qu'elle était la seule à pouvoir la réconforter ainsi. Parce que même si très peu de personnes se trouvaient dans le bar pour le moment, n'importe qui pouvait débarquer et voir Clémentine et Maxine trop proche pour que cela soit normal et cela tuait la plus jeune.

C'était ce genre de moments où elle aurait aimé pouvoir se glisser dans les bras de sa petite amie et la laisser la réconforter.
Mais ce n'était pas possible, en tout cas pas avant plusieurs mois.
Ensuite, peut-être, pourraient-elles enfin se voir et commencer une histoire à la vue de tout le monde.
Mais pour cela elle devait encore réussir son BAC.

- Et si elle fait quelque chose comme ça, crois-moi, je m'assurerais personnellement de faire de sa vie un enfer quand elle reviendra de son petit séjour aux Etats-Unis et que je serais finalement sa Professeure de Sport. Ce qu'il s'est passé entre nous en début d'année ne sera rien par rapport à ce que je lui ferais subir.

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