THE LAST OF US PART III

Chapitre 15:

Abby ne savait quoi penser des projets du "Commandant", encore fallait-il que la mort de Ellie permette réellement d'entrevoir la réalisation d'un vaccin.

Les moyens, matériels et humains étaient malgré tout limités, de plus, l'avidité des hommes et la violence du monde, apportaient leur lot de dangers et d'incertitudes ce qui rendait tout espoir de réussite plus que négligeable.

La jeune femme ne se montrait que rarement aussi pessimiste, au contraire. Mais elle était contrainte d'admettre la difficulté et l'immensité de la tâche qu'ils se devaient  d'accomplir.

Le "Commandant" lui-même paraissait inquiet, appelant à sa confiance... Il y aurait-il des dangers, convoitises en internes ? Une trahison serait terrible.

Se dirigeant vers la modeste bâtisse, à l'écart du village, Abby croisa William, un des seconds, bras droit du commandant depuis toujours. Depuis son arrivée, il n'avait eu de cesse de l'aider à trouver sa place dans cette communauté, nouvelle, vivant presque en autarcie.

A maintes reprises, il lui avait sauvé la vie en patrouilles.

- Salut! Qu'est-ce-que tu fais dans le coin, on t'as pas vu hier? L'interrogea Abby.

- Je gérais la logistique sur la côte, tu sais ce que c'est, je ne suis rentré que ce matin avec le dernier chargement.

- D'accord, bon je te laisse, il faut que je parle à notre invité.

Le jeune homme, en pantalon militaire et arborant un imposant gilet par-balle reprit lui aussi son chemin.

Abby s'approcha donc finalement de la modeste maison, gardée par des sentinelles dont l'un profitait d'une petite sieste matinale.

Il remarque à peine Abby ouvrir la porte, qui s'était pourtant bruyamment manifestée.

- Mmh... Oui tu peux y aller.

C'est une main tremblante qui referma la porte.

S'avançant vers la femme pour laquelle elle avait pendant longtemps éprouvée une haine incommensurable, elle tâcha néanmoins de se contenir, d'oublier presque, pour avancer.

- On m'a dit que tu voulais me parler? S'enquit-elle après s'être raclée la gorge pour s'annoncer.

Ellie, le teint bruni par le soleil californien, prit place dans une chaise voisine.

- Je... Je sais qu'une part de moi ne te pardonnera jamais ce que tu as fait, même si... J'essaye de comprendre.

Abby soupira,

- Qu'est-ce-que que tu me veux?

- Rien... Enfin, je voulais juste... Écoute, je veux pas partir avec tous ces remords, toute cette colère...

Ellie laissa alors un long silence planer dans la pièce vide avant de reprendre.

- Je te demanderai une chose... Assure-toi que ma mort serve à votre cause... A sauver des vies... J'ai... J'ai causé beaucoup de mal autour de moi, alors l'idée de pouvoir me racheter ne serait-ce qu'un peu...

La jeune femme, appuyée contre la table, semblait s'être adoucie,

- Oui je comprends, et... Je te jure que je ferais tout pour cela. C'est... Ce que mon père aurait souhaité.

- Votre médecin est passé... Il m'opérera dans les jours qui viennent, probablement demain, ou après demain, elle a bon espoir...

Abby se saisit alors d'une seconde chaise et vint s'installer tout près d'Ellie.