Chapitre 42

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À son réveil, Stacy se retrouve dans une chambre d’hôpital. La montre affiche huit heures trente et tout est flou dans sa tête. La dernière chose dont elle se souvient c'est qu’ils revenaient du restaurant et elle a retiré ses chaussures à cause des vertiges qu'elle ressentait. Après ça, c’est le trou noir.

— Bonjour à vous mademoiselle. J’espère que vous avez pu prendre du repos.

Une jeune femme entre dans la pièce avec un plateau repas et Stacy réalise que c’est la même qui l'a aidé la veille. Elle prend le temps de la détailler entièrement, sa tenue bleue, ses cheveux bruns attachés en un chignon flou, son teint bronzé. Cette femme doit être plus vielle d'au moins cinq ans mais elle possède une beauté juvénile.

— Oh c'est vous ? s’étonne celle-ci. Je savais bien qu'il fallait que l’on vous fasses des contrôles. Tenez, voici votre petit déjeuner et le médecin a bien insisté sur le fait que ce plateau soit vide à son retour.

La blonde sourit, accompagnée de l’infirmière. Elle lui fait passer les tests qu’il faut et après la confirmation que Stacy se porte mieux, l’infirmière lui tend le plateau et elle ressort de la salle.

Rien qu'en voyant le contenu du plateau, la blonde ne perd pas de temps pour le finir. Du pain, du fromage, du jambon et tout ce jus de fruit ne pouvaient que lui ouvrir l’appétit.

Elle était tellement concentrée dans sa dégustation qu’elle n'a pas vu le brun devant la porte entrain de la regarder.

— Ton appétit grandit de plus en plus, ne trouves-tu pas ?

Elle relève la tête au moment ou elle avalait du pain et à cause de la manœuvre, la blonde s'étouffe. Kurt se rapproche rapidement d'elle et lui tapote légèrement le dos.

— Il faut faire attention quand tu manges. Je ne voudrais pas que tu aies une indigestion par ma faute.

Elle le remercie et continue de manger tout en jouant la carte de l’indifférence avec le brun. Il a peut-être eu les bons gestes en la ramenant ici, mais ça n’empêche pas le fait que son comportement d'il y a quelques jours n’était pas acceptable. Et surtout, son culot dépasse vraiment son entendement.

— Bien, quand t’auras terminé, on pourra rentrer. Le jet décolle à dix heures et on a encore énormément de choses à faire avant l’inauguration.

Alors là, elle ne s'y attendait pas vraiment ! Qu’il lui parle de la sorte alors qu'il est en très très mauvaise position lui paraissait assez inapproprié. Mais bon, au point où elle en était, plus rien ne pouvait l'étonner.

**

Pour une fois, la blonde se félicite de ne pas avoir ramené autant de choses. Elle possède à peine un sac de voyages, son sac à main ainsi que ce petit cadeau pour sa sœur.

Sa sortie de la hôpital n’est pas du tout passée inaperçue. A cause de qui ? Bah, les meilleurs amis d'une star, les paparazzis bien évidemment, ils  étaient présents à l’extérieur. Allez savoir comment ils ont su que la belle Stacy Da Silva était à l’hôpital, accompagnée du beau Kurt Lans. De nombreuses photos les montraient ensemble lors des galas, des soirées huppées et tout ce tralala, et aujourd’hui voilà qu’ils sortaient d'un hôpital. De quoi nourrir plusieurs commères !

Toujours sujette à de légers vertiges, elle devait se rattraper au bras du brun. Et juste ça, c’était suffisant pour alimenter les ragots. Même à l’aéroport, les paparazzis ne s’étaient pas gênés à les importuner. Et tout cela rendait la blonde quelque peu mal à l'aise parce que sa relation avec le brun n’était pas au beau fixe.

— Pourquoi le chauffeur prend t-il le chemin de ta demeure ? Je veux rentrer chez moi !

Cela fait déjà dix minutes que Stacy se plaint. À croire que la grossesse rend encore plus exécrable !

Elle m'a donnée son coeurWhere stories live. Discover now