CHAPITRE 42

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- Tout va bien ? me demande Aaron alors que je viens tout juste de retourner de ma vision.

- Oui ! Vous n'allez jamais croire ce que je viens de voir ! je hurle presque en me levant brusquement de la chaise que je fais tomber.

Je leur raconte tout. Je leur dit que mon grand-oncle Harry n'aide plus les filles, qu'elles se retrouvent dépourvus de faits divers sur les politiciens et qu'elles ne peuvent plus les faire chanter puisque Harry refuse de leur dire ses visions. Je leur dit aussi que la vision que j'ai vu se passe demain après-midi et que je compte bien m'y rendre pour pouvoir les enregistrer.

- C'est hors de question !

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive en entendant la voix autoritaire de mon copain.

- Qu'est-ce qui est hors de question ? je questionne, sur le point de m'énerver.

- Tout ça ! Tu sais ce que tu risques si on t'y trouve ? En plus, tu viens de nous le dire. Le palais grouille de policiers.

- Je n'en ai que faire. Je pense que c'est notre seule chance de nous en sortir. Ma décision est prise, Aaron !

- La mienne aussi. Tu ne me quitteras pas de la semelle, tu m'entends ?

Je rêve ? Dites moi que c'est un rêve !

- Pour qui te prends-tu, espèce d'idiot ?

- Pour ton copain qui tient à ta vie !

- Qui tient à ma vie ? Tu te moques de moi, là ? Je fais justement ça parce que je tiens à ma vie ! Et à la tienne ! Et à celle d'Henry ! Tu crois que cette situation m'amuse ?

- Evelyn !

- Aaron !

La tension est palpable et je suis à deux doigts seulement de partir en claquant la porte. La mâchoire du prince est crispée et son regard est meurtrier. Je m'en moque.

- J'irai à ta place.

- Non, tu n'iras pas à ma place, stupide prince. Si on t'y vois, tu es un homme mort. De plus, tu n'es vraiment pas discret !

- Parce que tu l'es ?

- Bien plus que toi et je peux t'assurer que ça fait toute la différence.

- C'est toujours hors de question. Je ne te laisserais pas y aller.

Aaron semble avoir pris sa décision. Si il pense que je vais m'y tenir ! Ha ! Il peut se mettre un doigt dans l'oeil. Tous les doigts, même !

- Les gars...

Nous nous tournons simultanément vers Henry dont j'avais totalement oublié l'existence.

- J'ai... comment dire ? Une amie dans la police. Elle nous aidera, dit-il prudemment.

- Une amie ? je répète. Pourquoi une simple amie risquerait-elle son poste et sûrement sa liberté pour nous ?

- Ce... ce n'est pas une simple amie. C'est ma copine. Depuis quelques mois, me répond le grand blond.

- Ta copine ? Et tu ne m'as rien dit ? Toi ? Avoir une copine ?

- Je pourrai dire la même chose de toi, mon ami.

- Mais je te l'ai dit quand nous avons commencé à sortir ensemble avec Evy !

- Je ne parlais pas de ça.

- De quoi ?

- Du fait d'avoir une copine ! Toi ! Tu es bien pire que moi, Aaron. Le séducteur en chef ! La personne qui ne se pose jamais ! Tu avais même une vie sexuelle avec la pupille de ton père ! Ne me fais pas la morale, je t'en prie, rigole Henry.

UN AMOUR ROYALNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ