- Je pense qu'il est préférable que nous arrêtions les cours de sport en plus pendant quelques temps, fini par murmurer Clémentine, juste assez fort pour que Maxine puisse l'entendre.
- Je te l'ai dit, je ferais tout ce que tu veux que je fasse, si tu penses que c'est préférable, je m'en tiendrais à ça...
- Et tu dois arrêter de me tutoyer aussi...

L'étudiante acquiesça doucement, essayant de ne pas laisser les larmes qu'elle sentait s'accumuler dans ses yeux tomber.
Elle devait se montrer forte, elle pourrait toujours pleurer plus tard, quand Clémentine ne serait pas là pour la voir faire.

- Tout ce que tu veux que je fasse, je le ferais, même si cela fait mal, la dernière chose que j'ai toujours voulu c'est que tu ais des ennuis.
- Je le sais Maxine, et je t'en remercie... Je pense que tu es la plus mature de nous deux en ce moment...

Habituellement, c'était le genre de chose qui aurait rendu la jeune femme heureuse, savoir que quelqu'un voyait ses efforts, mais pour une fois, cela lui donna juste envie de pleurer davantage.
C'est pour cela qu'elle détourna le regard, non pas sans avoir jeté un dernier regard en direction de sa Professeure, avant de sortir du gymnase, les larmes coulant cette fois-ci librement sur ses joues...

MB/CD

Clémentine avait passé le week-end à se morfondre dans son canapé, s'empêchant de prendre son téléphone pour essayer de joindre Maxine.
Elle avait également décidé de ne répondre à personne, ne voulant surtout pas qu'on la voit dans cet état-là.
Laura avait essayé de la joindre, tout comme Juliette et Cléa, mais elle avait tenu bon, ne tenant pas à fondre en larmes au téléphone avec l'une de ses trois-là.
Surtout Cléa, elle ne pouvait pas fondre en larme au téléphone avec Cléa Bauman.
Malheureusement le week-end était passé trop vite et elle avait dû reprendre le chemin du lycée, avec une couche de maquillage impressionnante pour couvrir les dégâts d'un week-end qu'elle avait passé à pleurer.
Elle ne savait pas si cela cachait vraiment ses yeux rouges, mais elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait pas se permettre de se faire déjà porter pâle alors qu'elle était là depuis moins de deux mois, ça ne serait pas professionnel et elle tenait à garder son travail.

Entrant dans l'enceinte du Lycée, une paire de lunettes de soleil noir couvrant ses yeux, la Professeure marcha doucement jusqu'à l'intérieur, la tête baissée, essayant de se faire voir du moins de monde possible.
Et cela fonctionna, jusqu'à ce qu'elle entre en Salle des Professeurs et que la voix de Cléa ne retentisse.

- Clémentine ! Te voilà ! J'ai essayé de te joindre tout le week-end !

Clémentine frissonna, décidant d'y aller avec l'histoire qu'elle avait imaginé sur le chemin pour se rendre ici.

- Salut Cléa, je suis désolée, mais j'ai passé le week-end au fond de mon lit avec une migraine horrible et ça n'est encore pas totalement passé, comme tu peux le voir.
- Oh, souffla la Professeure de SVT, s'approchant de sa collègue pour lui parler plus doucement, tu auras dû rester chez toi pour la journée.
- Je ne voulais pas être cette Prof qui à peine arrivée commence déjà à prendre des jours de maladie, ça va passer...
- Ce n'est tout de même pas raisonnable, surtout qu'en sport les élèves sont souvent tout sauf calme, ça risque d'aggraver ton mal de crâne...
- Ca va aller, j'ai l'habitude, j'ai ce genre de migraines depuis le collège.
- Tu es pire que Maxine quand elle est malade, soupira Cléa, faisant frissonner une nouvelle fois Clémentine, heureusement pour elle, Cléa mit ça sur le compte de sa migraine, tandis qu'elle continuait à déblatérer sur sa fille têtue et sa collègue qui était tout aussi têtue.
- Je te promets que ça va aller. L'air frais me fait du bien, j'irai faire cours de sport sur la plage, les élèves adorent ça.
- Bien, mais promets moi d'aller voir Mary si cela s'aggrave. Quitte à faire une petite sieste dans son bureau pour te remettre sur pied plus rapidement.
- Je te promets que si ça ne va pas je ne serais pas aussi têtue que Maxine, j'irai de moi-même à l'infirmerie sans que quelqu'un ne soit obligé de m'y trainer, fini par soupirer Clémentine, espérant ainsi que la conversation allait être close, elle ne voulait plus continuer à parler de Maxine.
- Comment ça obligé de l'y trainer ? Je croyais qu'elle avait fini par y aller toute seule !!!

Et merde, finalement elle aurait peut-être dû choisir mieux ses mots, parce que Cléa était repartie dans un monologue sur sa fille irresponsable et Clémentine n'était pas sûre d'avoir la force d'en entendre d'avantage...

- Finalement je vais aller faire un tour à l'infirmerie, je n'ai pas cours avant 10 heures, ça me laissera le temps de me reposer.

Et sans attendre une quelconque réponse de sa collègue, Clémentine choisit la fuite, sortant presque en courant, de la salle des Professeurs, essayant de cacher les nouvelles larmes qui menaçaient de quitter ses yeux sous ses lunettes de soleil...

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