Retour vers le passé : Croqué...

By Ansa2217

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Anna la princesse d'Arendelle, fait un mystérieux rêve et se réveille juste avant que ses parents ne partent... More

Chapitre 1 : Rétrospection :
Chapitre 2 : Réveillée :
Chapitre 3 : Discussions :
Chapitre 4 : Retrouvailles et Marivaudage :
Chapitre 5 : Le jeu de l'amour et du hasard :
Chapitre 6 : Huis-Clos :
Chapitre 7 : Le fils prodige :
Chapitre 8 : En quête des Northuldra (partie 1) :
Chapitre 9 : En quête des Northuldra (partie 2) :
Chapitre 10 : Révélations :
Chapitre 11 : La pièce secrète :
Chapitre 12 : Le retour du roi :
Chapitre 13 : Nos mains :
Chapitre 14 : Pour moi (presque) rien ne change :
Chapitre 15 : Les caprices d'Anna :
Chapitre 16 : Le bel âge :
Chapitre 17 : Les interdits :
Chapitre 18 : Coup de « grâce » :
Chapitre 19 : Les malheureux :
Chapitre 20 : 28 avril 1841 :
Chapitre 21 : Le plan des Picéaerd :
Chapitre 22 : Donnez-moi la passion :
Chapitre 23 : La vie continue :
Chapitre 24 : Chez le roi Karl :
Chapitre dernier : Le passé reste au fond des cœurs :
Chapitre bonus 2 : La vengeance :

Chapitre bonus 1 : Ta main :

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By Ansa2217

L'âme d'Anna venait de repartir dans son corps. Je ne réussis pas à cacher ma peine plus longtemps et pleurer enfin pour elle à cause de ce que cette ordure de Karl lui avait fait subir.

- Arrrgh ! Comment peut-on être si cruel ?! Si pervers ?! Pestai-je.

J'eus aussitôt une nausée de dégoût qui se stoppa par un coup de pieds prononcé d'Olaf dans mon ventre.

-Oui mon bébé...Toi aussi tu t'indignes...Tu as raison...Nous allons retrouver Papa pour que Maman soit rassurée, murmurai-je en figeant mes dernières larmes.

Avec prestance bien que cambrée fortement en arrière à présent, je me dirigeai vers la salle des plaintes et y trouvai Kristoff tandis qu'il n'y avait plus de sujets.

-Ah ma Déesse ! Te voilà ! Toutes ses doléances m'ont ouvert l'appétit ! Tu m'accompagnes !? S'exclama-t-il en me caressant le ventre.

Bougonne, je le repoussai gentiment et murmurai aigrement :

-Non, mon amour...Je n'ai pas très faim pour ma part. Je pense que je vais aller m'allonger un peu...Cela me tire dans le bas du ventre.

-C'est vrai que tu es bien pâle ma chérie...Enfin je veux dire plus que d'habitude... Le bébé ne te fait pas trop mal au moins ? Questionna-t-il inquiet.

-Non, tout va bien, souris-je faiblement, c'est de la bonne fatigue, ne t'en fais pas.

-Tu es sûre ?! Parce qu'on dirait que tu viens de voir un mort, insista-t-il en me prenant contre lui.

J'hésitai quelques secondes avant de lui dire :

-Eh bien...Anna est passé me voir en voyage astral...A l'instant...

-Ah ! Dit Kristoff avec embarras.

Il avait toujours eu du mal avec ma sœur et encore plus maintenant que je lui avais lu la lettre. Lui, n'y avait pas cru une seconde prétextant qu'Anna avait inventé cette histoire de toutes pièces pour attirer l'attention. Je n'aimais pas la manière dont il parlait d'elle. Nous nous étions disputés et il avait été impossible de lui enlever de l'esprit que ma cadette avait écrit cette histoire dans le seul but de trouver une excuse à son acte dans le traineau. Nous avions fini par décider d'un commun accord que nous ne prononcerions plus le nom de ma sœur. Au fond de moi, je savais qu'il n'avait pas apprécié la terreur qui s'était lue dans mon regard quand j'avais compris que cette vie-là était réelle...

-A voir ta tête il s'est passé quelque chose de grave, déduit-il encore.

-En réalité, cela dépend pour qui. Pour le royaume très bien. Pour Père et Mère parfait. Pour Hans tout est ok...Enumérai-je de plus en plus frustrée.

-...Bon qu'a fait Anna ?! Me coupa-t-il.

-Ce qu'elle a fait ?! Mais rien du tout ! Elle a pâti des pulsions animalières de certains hommes qui pensent que la femme n'est qu'un objet ! Criai-je sentant mes doigts se geler.

La réaction de Kristoff me déplut. Il se mura dans le silence. Ses yeux affichaient clairement qu'il n'y croyait pas.

-Et donc qui est la prétendue personne ? Demanda-t-il indifférent.

Je lui lançai immédiatement un pic sur les fesses.

-Monsieur Bjorgman vous m'énervez quand vous jouez les idiots ! Je ne veux plus discuter avec vous ! M'exclamai-je en le glaçant à nouveau.

Vexée que cela ne l'affecte pas plus que cela, je m'élançai alors dans la salle en direction de la porte de sortie. Comme toujours lorsque j'étais en colère, il ne mit pas longtemps à me rattraper et dit tout penaud :

-Excuse-moi ma Déesse, allez...Je sais que c'est que c'est important pour toi...Alors je veux savoir, qui donc a fait du mal à Anna ?

Je le dévisageai d'un regard froid et soulignai enfin avec détresse :

-Le roi Karl, le propre frère d'Hans.

Mon mari blanchit immédiatement. Néanmoins il se reprit très vite et questionna à nouveau avec sérieux :

-Faut-il établir une déclaration de guerre ?

-Evidemment ! Cela ne peut rester impuni ! Je te laisse te charger de la missive, dictai-je, en revanche, je ne souhaite pas qu'elle parte avant que les autres soient de retour... Je préfère que nous ayons pleinement l'accord de Papa et Maman qui demeurent tout de même les souverains d'Arendelle. N'en déplaise à ma sœur, il faudra les mettre au courant.

-Je me charge d'effectuer cela votre Majesté ! Conclut-il en se mettant au garde à vous pour essayer de me faire sourire.

Cela marcha légèrement. Sentant qu'il était sur la bonne voie pour me reconquérir, il me ramena contre lui et caressa une partie élancée de mon ventre où Olaf était en train de s'étirer. J'imaginai alors la réaction que j'aurais eu si Karl avait osé s'en prendre à mon corps. Une statue de glace...Je l'aurais gelé tout de suite. Perdue dans mes pensées, je tombai sous le charme de mon mari qui me planta bientôt un baiser prononcé cherchant un peu plus qu'à atteindre ma bouche.

-La missive peut, peut-être attendre un peu, ma Déesse ?! Susurra-t-il de longues secondes plus tard.

-Non Kristoff, répondis-je fermement. Nous aurons bien le temps après !

Frustrée d'avoir dû lui refuser cela, je le laissai sortir de la pièce à regret et profitai immédiatement de son absence pour aller me recueillir sur la relique de mon aïeule. Arrivée devant sa tombe, j'hésitai quelques instants avant de lui parler, trouvant cela tellement ridicule !

-Bien... Je suis moins douée qu'Anna pour m'ouvrir à quelqu'un, surtout s'il est mort, prévins-je, mais Mamie il faut absolument que tu veilles sur ma petite sœur depuis l'Helveg. Je... Je ne comprends pas que tu aies pu laisser faire ce crime odieux. Et ne viens pas me dire que tu ne peux pas communiquer avec elle parce que vous avez cette relation privilégiée que je n'aurais jamais ! Si tu l'aimes tellement cette petite Piceaerd comme tu le prétendais et me le répétais si souvent tu aurais dû agir et la surveiller ! Elle avait confiance en toi ! Elle avait porté son amour et son attention sur toi car elle n'avait jamais réussi à l'obtenir avec Maman à cause de moi et mon droit d'aînesse. De surcroît, j'avais besoin de plus d'attention avec mes pouvoirs. Grâce à toi, Anna s'est enfin sentie spéciale. Donc je t'en conjure ne la quitte pas. Je sais que tu en es capable Mamie tout comme tu as été capable de veiller sur moi quand il a fallu m'apprendre à contrôler ma neige déferlante. On t'aime tellement !

J'avais redouté cette conversation à sens unique, mais finalement ne me trouvant pas idiote, je continuai car je constatais bien vite que cela m'apaisait :

-Je voudrais te mettre au courant d'une chose même si tu ne m'entends pas...En réalité cela fait quelques temps déjà que j'avais envie de venir t'en parler mais je n'osais pas par crainte d'avoir une réponse...Ce qui est totalement illusoire mais bon avec notre famille nous pouvons nous attendre à tout...Alors voilà...Anna a vu notre avenir et il n'avait rien à voir avec celui-ci. Je me sens un peu mal du coup. Je te le dis qu'à toi parce que je sais que tu ne le répèteras pas, mais j'ai l'impression de lui avoir volé Kristoff.

Ça y est. J'avais lâché cette angoisse qui m'avait poursuivi depuis que j'avais vu les souvenirs figés dans notre chambre. Soupirant fortement, je lançai bientôt quelques éclats de givre au sol pour dévoiler mon trouble. Depuis que j'avais lu la lettre, la vision du montagnard me laissant tomber pour aller voir Anna me hantait. Mon côté rationnel tentait de tempérer en me répétant qu'elle était heureuse avec Hans mais la peur prenait toujours le dessus. D'autant plus qu'ils s'étaient déjà embrassés dans cette vie-là. Mon mari avait beau me répéter qu'il n'avait pas du tout apprécié s'ils étaient destinés il y aurait forcément un moment ou un autre de notre existence où il se lasserait de moi...

-J'aurais préféré ne jamais connaître la vérité Mamie, repris-je, et pourtant, j'espère être tout à fait dans mes droits d'être mariée à Kristoff...D'un autre côté, c'est vrai que la coupole du foyer Northuldra a eu du mal à s'allumer...Alors cela veut dire que nous ne nous aimons pas véritablement ? Que nous nous sommes pris par défauts, n'est-ce pas ?

Aucune réponse bien sûr...Ce que tu es bête Elsa...Tu le savais, me grondai-je. Tant pis...J'avais besoin de parler quand même.

-Peut-être que c'est moi qui aurais dû finir avec Hans en fait ?

Rien à nouveau. Je visualisai alors le physique de mon frère adoptif. Il n'était pas déplaisant mais il n'aurait pas fallu qu'il devienne cupide comme l'avait prétendue Anna et les visions de glace ! Voyant que le silence s'éternisait, je finis par répliquer :

-Bon oublie ça Mamie ! Je me tracasse pour rien. D'ici peu nous aurons Olaf et nous serons heureux. Veille bien sur Anna, Papa, Maman et Hans. Prie pour qu'ils ne se noient pas à leur retour en Arendelle. Je t'aime !

Faisant une dernière prière sur la tombe, je retournai ensuite voir Kristoff. Aidé des conseillers qui lui lançaient des regards moqueurs, il écrivait le décret que je lui avais demandé.

-Veuillez nous laisser, ordonnai-je à ces vieillards agaçants.

Ils s'en allèrent de la pièce alors que le montagnard me regarda, contrarié. Je savais qu'il faisait de son mieux mais j'étais quand même soulagée que ce soit Anna et Hans qui soient au pouvoir plus tard.

-Tu me lis ce que tu as fait, s'il te plaît ? Demandai-je en m'asseyant.

-Je n'ai pas fini, répondit-il gêné.

-Ce n'est pas grave. Je ne te jugerai pas, l'encourageai-je en lui enlaçant amoureusement sa main.

Peu confiant, il hésita encore avant de finalement se lancer :

-Hum...Hum...Moi Agnarr roi d'Arendelle ainsi que mon épouse la reine Iduna avons été mis au courant dès le retour de notre séjour aux îles du Sud des crimes de violation et de perversité qu'a subi la princesse Anna d'Arendelle par le roi Karl des îles du Sud. De ce fait nous sommes dans l'obligation de vous lancer une missive de guerre pour l'insubordination de votre acte...

Sa phrase resta en suspens et un silence s'installa. C'était très maladroit mais je ne devais pas me montrer cassante car il avait fourni un effort.

-C'est un peu direct mais sinon tu ne t'en es pas trop mal sorti, lui dis-je avec sincérité, il faudra la peaufiner avec Père et Mère mais l'idée principale est là.

Son regard s'assombrit de détresse rien qu'au fait que j'eus mentionné mes parents. Oubliant totalement ma présence, il se leva et murmura dans le vide :

-Oui...Quand ils reviendront et que je serai de nouveau rejeté.

J'aurais aimé l'enlacer mais mon côté non démonstratif prit le dessus. Ne me le reprochant pas, il m'interrogea plutôt en se radoucissant :

-As-tu encore besoin de moi ? Il faut que j'aille nourrir Sven.

-Non cela ira. Vas-y. Je vais me reposer pendant ce temps, chuchotai-je.

Tout son être se détendit immédiatement à cette nouvelle et il revint alors vers moi pour me caresser tendrement la joue. Puis nos bouches se lièrent amoureusement avant qu'il ne déclare d'une voix franche :

-A tout à l'heure...Je vous aime tous les deux.

Il me laissa ensuite à mes occupations et j'allai m'allonger dans ma chambre.

-Vivement que tu arrives petite sœur, conclus-je avant de m'endormir.

Le temps ne me parut pas si long que cela pendant quinze jours. Il faut dire que nos travaux de régents nous occupèrent beaucoup. Néanmoins je ne pouvais m'empêcher d'être angoissée en ne voyant pas mes proches arriver comme convenu cette journée-là.

-Ce n'est pas normal...J'aurais dû enlacer Anna sur les quais dès ce matin ! Paniquai-je alors que nous entrions dans la chambre conjugale.

-Ils ont tout simplement eu un peu de retard, tu n'as pas à t'inquiéter, cela arrive fréquemment en mer, m'intima mon mari.

-S'ils ne sont pas là d'ici demain j'alerte la garde ! Mon Père ne se trompe jamais lorsqu'il calcule le nombre de jours entre l'aller et le retour ! Renchéris-je d'un ton glacial.

-Le roi Agnarr reste un être humain, me rassura encore Kristoff, notre fils n'a pas besoin d'être secoué ainsi...

Ignorant sa dernière parole, je sentis bientôt mon cœur se tendre et murmurai au bord de l'évanouissement :

-Et si Anna avait raison ? Et s'ils allaient tous mourir en mer ?!

Mon mari soupira et commença à me masser le dos pour que ma pression redescende.

-Allons, allons...Il faut être lucides ! Je veux bien que ta sœur soit dotée d'un sixième sens mais je ne pense pas que ce soit au point de connaître sa date de mort ! Je te le répète, il est donc inutile que tu te mettes dans cet état ma Déesse ! De toute façon nous ne pouvons rien faire d'autre qu'attendre...Et si vraiment ça te tracasse, essaye de voir ta sœur en rêve pour en savoir plus, déclara-t-il, demande à la voir comme ta grand-mère l'avait fait quand elle s'était enfuie à Kraberg...Je suis certain que tu en es capable !

-Je ne suis pas douée pour le chamanisme Kristoff ! M'énervai-je en lançant un léger jet de gel contrarié sur les draps du lit.

Très patient, mon mari me prit les mains pour me les chauffer, pressentant que l'accident pouvait être pire si je n'étais plus assez sûre de moi.

-Oh... Mais tu es douée pour bien d'autres choses, minauda-t-il amusé en prolongeant un baiser sensuel de ma bouche jusqu'à mon cou.

Il était sérieux là ?! Ce n'était clairement pas le moment. Le repoussant pour le lui faire comprendre, je répliquai encore :

-Non Kristoff ! Arrête...Ce ne serait pas raisonnable. Le docteur a dit qu'il fallait faire attention avec le bébé. Et puis zut ! Je te parle de mes craintes et toi tu ne penses qu'à batifoler ! Faire l'amour ne me fait ni chaud ni froid, là, tout de suite !

Plus offensé qu'il ne l'aurait souhaité, il recula en me faisant des yeux tristes. Le genre de regard auquel il savait que je ne résistai pas. Et cet instant précis ne faisait pas exception à la règle. Attendant plusieurs secondes que je me calme, il se décida bientôt à argumenter à nouveau :

-D'une le docteur Lothar n'est pas marié à une Déesse et de deux, un coït est la meilleure façon de résoudre tous les problèmes concernant le stress ! Oh voyons ma Elsa ! Comment veux-tu que je reste de marbre à côté de toi ?! Tu es si belle ! Si parfaite ! Tu as une peau de lait, des pupilles expressives comme des saphirs et une chevelure d'un blond qui sied à ton pouvoir. Tes mains sont si douces, si fraîches. Tes lèvres couleur cerises me donnent envie que d'une chose : Te croquer.

Je rougis violemment et prise au dépourvu, je ne sus que répondre. Kristoff estima alors qu'il pouvait continuer sa déclaration en devenant plus tactile :

-Ton cou élancé me donne envie de te caresser et t'embrasser toute la journée. Et je ne souhaite qu'une chose en te contemplant du matin au soir : Descendre plus bas, toujours plus bas pour ne faire qu'un avec toi.

-Mon ventre est devenu assez encombrant, objectai-je en jugeant ses propos flatteries, inappropriées.

Agacé que je cherche à revendiquer, il réfuta immédiatement :

-Ton ventre est magnifique, le fruit de notre amour est dedans, il est parfait, tout comme tes seins, tes fesses, tes jambes. Je ne me lasserai jamais de te regarder jusqu'à percevoir chaque détail minime de ton corps...Oh non, je ne me lasserai jamais de te caresser, d'embrasser chaque partie de ton être.

Peu à peu j'oubliai ma détresse. Après tout mon mari avait peut-être raison. Ma famille nous surprendrait sûrement demain matin au petit déjeuner. Je le saurai assez vite puisqu'Anna se chargerait de se pendre à mon cou...Kristoff me suppliait toujours du regard. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser au sort de mes proches. Quelle issue aurais-je s'ils ne revenaient pas?! D'un geste expert, mon mari tira bientôt sur ma tresse avec insistance tout en continuant de me faire ses yeux doux.

A la fois agacée et amusée, je lui fis alors un petit signe pour marquer mon consentement.

-Mais vas-y doucement quand même ! Susurrai-je.

Le montagnard acquiesça avant de se fondre littéralement sur ma bouche. Il me déposa un baiser doux mais brûlant d'amour. Ses mains m'entourèrent bientôt le cou alors que ses lèvres continuèrent leur cours sur mon menton, le long de ma clavicule et à la naissance de ma poitrine.

Pris dans sa lancée, il délaça ensuite patiemment le corsage puis l'ouvrit complètement tout en cherchant mes seins qu'il embrassa avec avidité. Succombant assez rapidement comme chaque fois que nos deux corps entraient en contact, je me réfugiais aussitôt dans ma bulle de glace pour laisser libre court aux pensées et paroles de mon esprit, aussi je murmurai bientôt sans filtre :

-Oh...Kristoff...Oh...Continue s'il te plaît...Et enlève-moi tout...Vite...Je t'en...Prie.

L'excitation grandit. Redoublant de finesse, mon mari téta toujours ma poitrine pendant que ses mains descendirent beaucoup plus bas en dessous de mon ventre prononcé. Je gémis immédiatement au contact de ses phalanges qu'il savait si bien manier dans mon glacier.

-Tu me rends fou de désir Elsa, grogna-t-il, Dieux ce que tu es belle ! Oh oui ! La plus belle ! Et si fraîche...Comme un perce-neige...Délicat...Résistant...

-...Viens jusqu'à moi Kristoff ! Ouvre-ma porte ! Gémis-je tout en le soulevant.

-Tends-moi les bras ma belle ! Continua-t-il en me couvrant de baisers, tu es forte ! Très forte pour cette activité !

Au pic de son excitation, il enleva rapidement son pantalon avant de s'insérer sans difficulté dans ma fleure profonde. Pas en reste, je lui tendis les bras pour le maintenir en équilibre tout en faisant gaffe à ce qu'Olaf ne nous gêne pas. Puis ses doigts glissèrent encore sur ma poitrine et mon ventre qu'il idolâtrait. Mes reins brûlaient, se consumer sous ses coups de plaisir.

-Encore Kristoff... Encore...Soupirai-je.

Prêt à bien accéder à ma requête, il s'y appliqua avec beaucoup de tact, attardant bientôt ses mains sur mes hanches, repositionnant de plus en plus mes jambes autour de son bassin.

-Tu es une vraie déesse... Ma Déesse...Ne vient plus me dire que tu n'aimes pas ça...Oh mon Dieu Elsa !

Je sentis que le pinacle de notre plaisir arrivait au bout par les cris de bien être que nous produisions. Mon beau montagnard se fit un peu plus violent alors que la chaleur torride et moite me rendait de plus en plus sensible.

-Oh Kristoff...Je t'aime...Je t'aime...JE T'AIME ! Lâchai-je avant de me bloquer définitivement par le spasme de volupté intense.

Sonnés, nous prîmes plusieurs secondes avant de retrouver notre respiration en nous lançant des regards de complicité. Reprenant pieds plus vite que moi, mon mari me berça ensuite et conclut en se collant contre moi :

-Dors vite à présent si tu ne veux pas être fatiguée en retrouvant Anna demain.

Bien qu'impatiente, la dopamine produite par notre étreinte charnelle fit son effet et nous sombrâmes rapidement dans les bras de Morphée. Hélas il n'y eut pas plus de trace d'Anna au réveil ni plus tard dans la matinée. Soucieux que j'étais une cocotte-minute, prête à exploser, Kristoff me pressa la main. Mais rien n'y fit. L'anxiété continua de me gagner.

-Il faudrait peut-être que je remette mes gants, prévins-je.

-Tu n'en as pas besoin ma Déesse. Tu es très forte et puis je suis là avec toi, tenta-t-il de me rassurer.

Mais je ne l'écoutai pas et interpellai plutôt Kay :

-Je souhaite avoir un conseil avec le lieutenant Mattias et les dignitaires du roi Agnarr ! Tout de suite !

-Bien princesse Elsa ! Clama le majordome.

Il nous fit alors patienter dans la salle et établit bientôt ce que je lui avais demandé. C'est ainsi qu'un quart d'heure plus tard nous nous trouvions dans une ambiance tendue. Les regards étaient lourds et la tension palpable. Ils avaient compris que si je n'obtenais pas une explication plausible, je pouvais déferler mes pouvoirs à tout moment...

-Vous nous avez convoqué princesse Elsa ? S'enquit Mattias avec bienveillance.

-Tout à fait, déclarai-je prestement, vous n'êtes pas sans savoir qu'hier précisément le roi Agnarr, la reine Iduna, la princesse Anna et le prince Hans devaient revenir de leur séjour aux îles du Sud.

-Oui Madame, affirma-t-il.

-Alors où sont-ils ? Demandai-je tout en contrôlant la fureur qui était en train de s'emparer de mon être.

-Nous n'en avons aucune idée Majesté, admit l'ex prisonnier de la brume, nous nous sommes déjà rendus sur le port ce matin pour demander des nouvelles. Aucun marin n'a vu de traces du bateau de ses Altesses.

Reste sereine Elsa...Oui reste sereine... Me répétai-je inlassablement alors que je sentis poindre l'humidité au creux de mes yeux. Je n'avais pas l'étoffe d'une souveraine et malgré tout ce que pouvait croire ma petite soeur, j'avais besoin d'elle pour me soutenir. Mon mari vit immédiatement mon embarras. Il me tapota l'épaule et retorqua aux gardes :

-Pourriez-vous renouveler les recherches ? S'ils ne sont pas très loin d'Arendelle, vos éclaireurs pourraient les apercevoir aux larges du fjord !

-Bien, Lord Bjorgman, reprit Mattias à son tour gêné.

Je perçus dans ses yeux une lueur d'incertitude. Bon sang ?! Serait-il au courant de quelque chose ?! Je le fixai alors de mes yeux bleu acier pour le déstabiliser.

-J'ai l'impression que vous ne nous dîtes pas tout lieutenant ! M'exclamai-je.

-Je vous promets princesse Elsa que je n'en sais pas plus que vous, implora-t-il, en revanche il se pourrait que le général Olson soit au courant d'une information importante dont vos parents n'ont pas voulu vous faire part.

-Le général Olson vous dîtes ?! Mais Mère ne l'a pas condamnée ? Demandai-je étonnée.

-La sentence a été reportée aux retours des souverains, votre Altesse, précisa encore le soldat noir.

Très affecté par ce qui s'était passé à l'Engel Død, Kristoff fut tout de suite très protecteur et posa sa main sur mon ventre avant de me dire assez durement :

-Je ne souhaite pas que tu revoies cet homme Elsa...Il a failli tuer notre bébé...Un potentiel héritier de la couronne !

Appréciant qu'il s'en fasse pour moi, je soupirai toutefois et me mordis la lèvre. Puis je répliquai au lieutenant :

-Faîtes venir le général Olson ici je vous prie.

-Bien princesse !

Effectuant une révérence, il s'en alla ensuite alors que mon mari me fusilla légèrement du regard pour ne pas avoir respecté sa demande.

-Tu es là avec moi, plaidai-je en lui faisant les yeux doux.

Cela eut don de le radoucir et il m'embrassa.

-Oui je serai toujours avec toi ma Déesse, promis ! S'écria-t-il.

Y croyant fort, nous nous enlaçâmes fortement avant d'être à nouveau interrompus par un raclement de gorge de longues minutes plus tard.

-Votre Majesté, le général Olson ! Annonça Kay.

Mes yeux se durcirent aussitôt et je dus évincer toute l'affection que je portais encore à mon maître d'armes pour le fixer avec méchamment. Constatant que je ne parlais pas, il s'enquit alors en premier :

-Vous m'avez fait demander princesse ?

-Je ne crois pas vous avoir autorisé à obtenir la parole ! Grinçai-je du tac au tac.

Froissé autant que moi, il baissa immédiatement la tête de honte tandis que je lui déclarai cette fois d'une voix posée :

-Il paraît que vous savez pourquoi ma famille ne se trouve pas avec moi pour l'instant !

Comprenant que c'était son moment, il retrouva aussitôt une posture militaire mais me regarda, hésitant.

-Je vous conseille de répondre maintenant, dis-je une nouvelle fois, cassante.

Respirant un grand coup, il expliqua soudain :

-Bien...Il en sera fait selon votre bon désir Altesse... Alors voilà...Depuis plusieurs mois, le roi Agnarr et la reine Iduna effectuaient des recherches sur les origines du conflit qui a opposé les Northuldra aux Arendelliens parce que vos parents soupçonnent vos arrière-grands-parents d'avoir commencé cette guerre... Ce serait eux qui auraient déclenché le grand incendie qui ravagea Arendelle à la fin du XVIIIème siècle...

-Qui ça ?! Helga et Olaf Piceaerd, les propres parents de Mamie Anna ?! M'étonnai-je, non mais vous dîtes n'importe quoi ! Ce n'est pas possible !

-Je ne fais que répéter les projets de vos parents, se défendit-il immédiatement, il y a bien des témoins comme Ylva Nordlys qui étaient très proches de vos arrière-grands-parents mais elle a refusé de répondre...De ce fait, les seules réponses à leurs questions se trouvent à Ahtohallan. C'est pour ça qu'ils ne reviendront pas tout de suite en Arendelle.

Je blanchis sans attendre avant d'avoir un vertige qui me fit tomber dans les bras protecteurs de mon mari. Me tapotant les joues, il lança ensuite un regard noir au général avant de me murmurer d'une voix câline :

-Elsa ma chérie...Courage...Est-ce que tout va bien ? Autant ce n'est pas vrai, ne t'inquiète pas...Tu vas aller t'allonger c'est mieux.

Les larmes jaillirent enfin et je dévoilai bientôt à haute voix sans réfléchir :

-Oh Kristoff... Tu...Tu ne comprends pas...C'est...C'est en allant à Ahtohallan que Papa et Maman sont morts. Anna avait raison. Ils ne reviendront pas. Je... Je vais me retrouver toute seule. Je ne pourrai pas...

-...Mais non, mais non, ça suffit ! Arrête avec ses sottises maintenant ! Me gronda-t-il, tu as besoin de repos et c'est tout !

Bien que je n'en avais pas particulièrement envie, il me força à m'assoir avant de lancer à nouveau un regard inquisiteur à Niklas :

-Merci pour votre coopération Olson...Il est temps pour vous de retourner dans votre cellule ! Vous avez fait assez de mal à ma femme comme ça ! Mattias raccompagnez-le et revenez ensuite dans notre chambre avec un verre d'eau pour la princesse Elsa !

Le garde s'exécuta, mettant fin à l'audience. La route vers nos appartements se fit dans un état second. Je me caressai sans cesse le ventre pour protéger mon bébé comme si je pressentais déjà que ce petit être allait arriver dans une famille totalement anéantie...

-Allonge-toi ma Déesse, susurra mon mari tout en me remettant les coussins en place pour que je sois bien à l'aise.

J'eus à peine le temps de me mettre sur le lit que le lieutenant arriva alors avec le verre d'eau. Prévenant, Kristoff m'aida à le boire, puis il le reposa sur la table de chevet et insista tout en me caressant les cheveux :

-Maintenant tu vas te reposer pendant que je m'occupe de tout dans le château. Je ne veux pas que tu te tracasses pour toute cette histoire, c'est compris ?

-Oui, mentis-je.

-Bien, sourit-il en m'embrassant mes mains et le front.

Moins stressé, il quitta alors la pièce à petits pas. J'attendis que la porte grince avant de fermer complètement les yeux. Olaf qui devait sentir que j'avais besoin de réconfort, me donna des coups de pieds à répétitions.

-Il faut que Maman dorme un peu mon bébé, elle est très inquiète parce que Tatie Anna n'est toujours pas là, lui expliquai-je.

La fatigue apparut comme un coup de massue. Je m'assoupis violemment et me retrouvai dans la hutte de Mamie. Cela me fit tout drôle de la voir et je la confondis avec ma cadette car elle avait retrouvé sa jeunesse.

-Viens ma Grande Piceaerd, chantonna-t-elle tout de même en me tendant les mains.

Je restai sur mes gardes. Se pourrait-il que j'aie enfin réussi à faire comme ma sœur ?!

-Sommes-nous dans un rêve ou est-ce que je te parle vraiment ? Demandai-je sur la défensive.

-Les deux ma belle Elsa, répondit-elle avec malice, tu n'as rien à craindre de moi, j'ai bien veillé sur ta sœur comme tu me l'avais demandée sur ma tombe.

Je rougis instantanément et demandai d'une petite voix gênée :

-Alors... Tu as tout entendu ce que je t'ai raconté.

-Oui, renchérit-elle avec bienveillance, et c'est normal que tu te poses beaucoup de questions...En revanche tu ne dois jamais remettre en cause ton amour pour Kristoff. ..Il est tout aussi légitime que celui d'Hans pour Anna dans cette vie-là, ne t'inquiète pas.

-Dans cette vie-là ? Répétai-je en me figeant d'horreur, alors c'était donc vrai ?

Cela me meurtrit tout de suite le cœur mais je laissai Mamie Anna me donnait son explication à haute voix :

-Oui, Elsa...Sache que le futur vu par ta sœur a vraiment existé à un moment ou un autre de tes nombreuses vies. Anna a réellement aimé Kristoff tout comme tu as succombé à ses charmes dans ce présent. Dans cette autre vie tu étais célibataire et tu préférais vivre parmi les Northuldra avant de tomber sous le charme de Ryder Nattura.

-Le propre frère de mon mari ?! M'offusquai-je avec dégoût.

Ma grand-mère confirma et continua :

-Et pourtant vous avez eu de beaux triplés dans deux vies différentes ! Bon mais si tu préfères que je te parle des sulfureuses conquêtes du côté des îles du Sud, il y a d'abord celle où ton mari Viktor t'a fait une demande en mariage avec du gras de viande autour de la bouche ou encore celle où tu as été amoureuse de Karl prince des îles du Sud aussi mais il n'avait rien à voir avec l'infâme personnage de cette vie-ci... D'ailleurs c'était ton frère puisque tu étais une sudilienne...

Refusant d'en écouter plus, je m'exclamai soudain l'esprit plus embrouillé que jamais :

-Stop ! Mamie ! Arrête ! Tu me fais peur !

Comprenant que j'étais incapable de contrôler ma glace même par rêve, elle agrippa rapidement mes mains pour me les réchauffer et murmura :

-Excuse-moi Elsa...Oui...Calme-toi...Tu n'as pas à avoir peur. Ce que je veux te dire c'est que ce que t'as dit Anna dans sa lettre ne doit pas t'influencer. Comme je lui ai dit, toi seule sais ce qu'il y a de mieux pour toi ma grande Piceaerd.

Soulagée, je retrouvai bientôt le sourire et répliquai :

-Merci Mamie.

J'avais toutefois une autre question qui me brûlait les lèvres. Je n'eus cependant pas besoin de la poser puisqu'elle la devina avant.

-Oui, ta famille va très bien ! Clama-t-elle, ils se rendent à Ahtohallan par la mer car ils ne voulaient pas que les peuples sachent ce qu'ils partent chercher.

-Oh ?! Alors ils sont vraiment partis chercher la vérité à propos de la guerre entre les Northuldra et les Arendellien ? Questionnai-je surprise.

Elle approuva tout de suite du chef alors que j'ajoutai plus pour moi-même :

-Niklas avait raison...Reste à espérer que Pépé Olaf et Mémé Helga ne soient pas les meurtriers de notre royaume...

A ces paroles, mon aïeule se mordit la lèvre et hocha la tête. Oh...Elle savait visiblement. Je devins blafarde.

-Mais pourquoi ? Insistai-je simplement.

-Parce que les conflits entre les gens d'Arnevik et les habitants de notre peuple ont toujours existé depuis Aren le Grand, son frère Arnved, Emma Piceaerd et Pierre Sappos...Mais je ne veux pas t'effrayer avec ça non plus Elsa. C'est une autre histoire.

-Mamie est-ce que tu sais si mes proches vont mourir ?! Lançai-je enfin car tous les pans de l'histoire qu'elle venait de mentionner me glaçaient le dos.

-Je le sais oui, répondit-elle.

-Et alors ? Me risquai-je à l'interroger.

-Je n'ai pas le droit de te le dire Elsa, rétorqua-t-elle en me caressant la joue.

Je reculai immédiatement en lui lançant des regards froids pour bien marquer que je n'avais pas apprécié sa réponse.

-Tout ce que je peux te dire, c'est que je veillerai sur eux autant que je le pourrais, m'assura-t-elle, et aussi que tu peux compter environ une quinzaine de jours jusqu'à leur retour puisqu'ils ont rallongé leur voyage.

-Bien. J'espère que tu feras le nécessaire ! M'exclamai-je d'un ton acerbe.

Sentant qu'elle m'avait froissé, elle m'embrassa la joue et conclut :

-Tu as le droit d'être en colère ma grande Piceaerd...Mais aies confiance en moi. Ton grand-père et moi-même sommes très fiers de vous mes petites filles.

Cela eut le don de m'apaiser et j'inclinai la tête pour montrer mon contentement. J'avais un fort besoin de l'enlacer pour être rassurée, mais contrairement à Anna j'avais toujours beaucoup de mal à dévoiler mes sentiments.

-Au revoir Mamie, me contentai-je de dire.

Préservant ma pudeur, elle conclut tout aussi vite :

-Au revoir ma chérie...Prends soin de toi, ton mari et votre bébé, c'est le plus important.

Sa silhouette s'évanouit dans un halo de lumière et je me réveillai. Je priai tout le reste de l'après-midi pour qu'il ne leurs arrive rien et me tracassai moins le reste de la semaine, vacant à mes devoirs de pseudo-reine. J'avais remplacé Anna dans ses visites à Kraberg et chez les Northuldra, faisant de mon mieux pour avoir l'étoffe vivace et naturelle de ma chère sœur. Kristoff n'avait pas beaucoup de temps non plus. Il avait maintenu ses tournées de glace aux alentours d'Arendelle en plus des plaintes qu'il prenait matin et après-midi. Quatorze jours passèrent ainsi avec toujours la même routine.

-Plus que ce soir à tenir, murmurai-je à mon mari alors que nous nous faufilâmes dans les draps nuptiaux.

Mon mari approuva tout en demeurant silencieux. Je perçus la pointe d'anxiété dans son attitude. Ne voulant pas l'accabler davantage, je lui répétai en l'embrassant :

-Ne t'en fais pas mon amour, s'il faut aller vivre chez les Northuldra nous irons là-bas ! Je ne sais combien de fois il faudra te le dire mais peu importe où je suis Kristoff du moment que je suis avec toi.

Il sourit faiblement, flatté que je le valorise autant et soupira :

-Je ne voudrais pas que tu me le reproches un jour.

-De quoi ?

-Que tu quittes toute cette vie de château pour te retrouver en nomade, répondit-il.

Il n'y avait aucune ambiguïté pour moi. Me retrouver à l'air libre...Vivre au milieu de la nature...Pour que mon pouvoir soit pleinement en essence avec Ahtohallan, c'était une pensée plaisante. Plus j'y pensais, plus je trouvais cela idiot que mes parents ne m'aient pas demandé d'aller directement à la déesse mère pour observer les souvenirs figés sur les réponses qu'ils cherchaient...

-Je serai fière de suivre les traces de ma famille maternelle ! Je l'ai déjà fait en me mariant avec toi. Je t'aimerai toujours Kristoff, je n'aurais jamais honte de toi et de nos origines ! Assurai-je.

Ses pupilles se dilatèrent de soulagement en entendant mes propos. Nous échangeâmes un regard qui en disait long sur notre amour, nos envies. Cela ne traîna pas. Alors que mon mari me remontait la robe d'un geste inné, la porte de la chambre s'ouvrit discrètement.

-Attends...Arrête ! M'écriai-je en lui repoussant la main.

-Qu'y a-t-il ? Bougonna-t-il.

Oh Elsa ! Tu débloques complètement ! C'est ton cerveau qui te joue des tours ! Me grondai-je. Oui c'est ça...Une hallucination...J'étais tellement pressée de revoir ma cadette que j'avais cru voir son ombre. Elle s'était trouvée au-dessus de nous pendant une fraction de secondes. Voyant que mon beau montagnard avait blanchi, je m'approchais à nouveau de son torse pour m'occuper de lui et murmurai avec gêne :

-Non, rien, excuse-moi...Retournons à nos occupations...

L'ébat reprit instantanément et se termina quand nous en fûmes pleinement satisfaits. Mon mari s'endormit tout de suite et mes paupières étaient elles-mêmes en train de vaciller quand j'entendis des bruits de pas dans le couloir. Ce doit être Kay ou Gerda, Elsa ne t'inquiète pas! pensai-je encore. Et pourtant. Je savais que je n'aurais pas l'esprit tranquille tant que je n'aurais pas résolu ce mystère. Me levant alors le plus délicatement possible, je m'engouffrai dans le corridor. Personne. Pourtant les pas reprirent. Ils allaient droit vers la bibliothèque. J'y allai à mon tour. A nouveau rien. Le son s'évanouit ainsi que le tic-tac régulier de l'horloge.

-Il va falloir te réparer, dis-je pour casser le silence oppressant.

L'heure indiquait minuit. Il n'y eut plus de bruits suspects. J'inspectai la pièce m'attendant à voir un esprit. N'osant pas l'avouer à mes proches par peur qu'ils se moquent de moi, j'étais encore troublée par les démonstrations de spiritisme qu'avaient pu faire ma sœur et Mamie Anna. Souhaitant faire redescendre mon rythme cardiaque, j'attendis une bonne demi-heure en feuilletant Les souvenirs d'une Grand-Mère de cette ignoble Duchesse de Funningur avant de retourner me coucher.

Le lendemain matin je ne reparlai pas à Kristoff de ma terreur nocturne mais allai plutôt avec lui aux plaintes jusqu'à midi. Le déjeuner se fit dans une humeur conforme à l'étiquette. Kay était en train de nous apporter les desserts quand tout bascula.

Ainsi Gerda arriva en catastrophe et en larmes dans la grande salle à manger.

-Princesse Elsa... C'est...C'est horrible... Je...Je suis désolée... Si désolée... Pleura-t-elle.

Elle s'approcha de moi et me prit la main avant de continuer :

-Pauvre enfant... Oui...Vraiment... Pauvre enfant...

-Gerda expliquez-vous ! Ordonna aussitôt Kristoff d'un ton autoritaire.

Blafarde, la servante reprit immédiatement sans le regarder :

-Princesse Elsa... Nous avons eu des nouvelles des marins éclaireurs ce matin... Il y a eu une tempête cette nuit aux larges de la Mer Sombre...Et...

NOOOOOOOOONNNN ! Hurlai-je dans ma tête.

-Assez Gerda ! Clamai-je à haute voix en pâlissant.

Mon mari qui avait lui aussi comprit devint blanc à son tour avant de balbutier :

-Non... Non ce n'est pas possible...

La servante se tourna enfin vers lui et indifférente à mes paroles elle reprit :

-Si ! Lord Bjorgman...La reine Iduna, le roi Agnarr, la princesse Anna et le prince Hans sont morts cette nuit. Le navire a été englouti sous les flots...Avec leurs corps sans doute...

-J'AI DIT ASSEZ ! M'exclamai-je en tapant fermement sur la table.

Le gant partit et avec lui un énorme bloc de gel qui manqua de peu Kay. J'eus immédiatement une douleur dans le bas du ventre et du dos mais n'en dis rien. Les contractions même à six mois de grossesse étaient normales chez les femmes enceintes.

-Pardonnez-moi Majesté, reprit la servante... Mais il vous faut vous rendre sur le port pour régler les détails...

-LES DETAILS DE QUOI ?! M'énervai-je sentant le nez me piquer, GERDA ! MA FAMILLE EST MO...PARTIE !

-Elsa, calme-toi, dit Kristoff en me stabilisant par les épaules.

-QUE JE ME CALME... QUE JE ME CALME... Répétai-je à l'agonie.

Je criai une plainte tragique, ne contrôlant plus mon pouvoir. Les flocons tourbillonnèrent autour de moi et mes doigts lancèrent des éclats de gel un peu partout dans la pièce.

-Mon amour doucement, tempéra-t-il encore.

Me levant d'un bond, je hurlais toujours plus meurtris :

-NE M'APPROCHE PAS ! JE... JE PEUX TE BLESSER ! ALLEZ ! ECARTE-TOI !

Sentant une douleur de plus en plus désagréable dans mon utérus, je finis quand même par m'enfuir de la pièce. Je voulais courir, n'importe où et tout oublier. Oui ! Oublier cette nouvelle que j'avais pressenti depuis qu'ils étaient partis...Oublier qu'Anna avait raison depuis le départ ! Plus mes pensées s'enchaînaient plus, le givre recouvrait le sol du château de ma contrariété. Mes pas martelaient le sol avec une telle force que j'en oubliais mon essoufflement.

-Elsa attends ! Où vas-tu ?! Cria encore mon mari.

Je ne l'écoutai pas et sortis par la petite porte des cuisines. L'eau était là. Elle ne m'arrêterait pas ! Tapant fermement sur le sol, je glaçai le fjord de colère.

-Aïe...Aïe...Olaf pourquoi tu me fais mal ?! Maugréai-je, tiens bon mon bébé ! Maman va te mettre en sûreté !

Je repris rapidement une grande inspiration et courus jusqu'à l'orée de la forêt qui marquait la fin du cœur d'Arendelle, toujours poursuivie par Kristoff que je voyais au loin.

-Anna... Papa...Maman...Hans...Comment faire sans vous ?! Continuai-je de pleurer. Pourquoi est-ce que tu avais raison Anna ?! Pourquoi est-ce que Mamie a laissé faire ça ?! Je la hais !

Ma dernière phrase fut ponctuée de pics gelés.

-Oh mon Dieu ! Mais qu'ai-je fait ?! Paniquai-je.

Une épaisse couche de neige venait de recouvrir la forêt. La température avait baissé. Je revis le passage de la lettre où Anna avait mentionné que j'avais abandonné mon royaume pour la montagne du Nord. Et je faisais de même dans l'instant ! Kristoff était à la moitié du fjord. Devais-je encore le fuir ?! Les idées continuaient de déferler, s'emmêlant étroitement dans mon être et je n'eus jamais le temps de les mettre au clair qu'un énième étirement dans le bas-ventre me reprit.

-Aïe ! Aïe ! Mais qu'est-ce que tu as Olaf ?! Demandai-je alors que mes maux me forcèrent à me plier vers le sol.

Dans un énième élan de peur mes mains lancèrent plusieurs blocs de glace qui construisirent un bonhomme de neige malformé semblable au Olaf que j'avais fait à Anna lorsque nous étions petites. Ce dernier s'évapora aussitôt allant rejoindre le reste de couche blanche tandis que je vis avec horreur plusieurs tâches rouge couvrirent le par terre enneigé. Je me raidis immédiatement.

-Non...Non...Bébé Olaf... Pas toi aussi... S'il te plaît, pleurai-je à nouveau.

Cette douleur ? C'étaient donc des contractions ! J'étais incapable de bouger tellement je souffrais si bien que mon mari finit par me rattraper.

-Elsa...Ma Déesse, je suis là ! S'écria-t-il en dévisageant le sol avec horreur.

-Kristoff... Je...Je crois que le bébé est en train de sortir...Murmurai-je paniquée.

-Quoi ?! Déjà ?! Mais c'est beaucoup trop tôt...Souffla-t-il apeurée.

-Je sais ! J'ai mal ! Agonisai-je en lui serrant la main avec force.

-Les trolls sont trop loin ! Calcula-t-il... Bon ! Je vais chercher Kay et Gerda ! Je fais vite. S'il te plaît ! Ne recommence jamais ça ! Tu m'as fait peur mon amour...

-Kristoff ma famille... Je ne pourrai plus jamais les serrer dans mes bras... Ma petite sœur... Ma petite sœur qui m'a toujours soutenue... Je n'arrive pas y croire...Hoquetai-je.

J'éclatais en sanglots. Malgré le temps de la situation qui était compté, mon mari m'enlaça fortement. La tête me tournait.

-Je suis là, si tu as besoin ma Déesse... Me réconforta-t-il, mais là, le plus important c'est notre fils d'accord ?!

-D'ac...D'accord...Aïe ! Criai-je.

Mon mari m'embrassa le front et retourna sur le fjord gelé. Tétanisée, je me rendis compte que je perdais de plus en plus de sang.

-Vis...petit Olaf, vis...je t'en prie, sanglotai-je.

Je fixai l'horizon avec désespoir en attendant mon mari. Le paysage se brouilla bientôt et avec lui mes pensées.

-Anna... Appelai-je une dernière fois les yeux tournés vers le ciel.

Une image trouble de ma jeune sœur apparut furtivement. Puis je sombrai dans le néant.

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