Ma première semaine de cours ne s'est pas vraiment passée comme je l'avais prévu. Si je pensais être prête à changer de continent, la réalité est en fait bien différente de ce que j'avais imaginé. Je ne me suis jamais considérée comme une professionnelle de l'anglais, mais j'avais l'impression de me débrouiller et j'étais heureuse de parvenir à tenir des conversations avec les quelques personnes que je connaissais déjà. Mais ce fut la douche froide lorsque j'ai commencé à suivre mes premiers cours. Les termes sont beaucoup plus techniques, le vocabulaire plus soutenu et le débit de parole ne m'a pas aidé. J'ai fini par enregistrer certains morceaux de cours afin de les décortiquer une fois rentrée.
Heureusement, Lexie s'est montrée très patiente et a profité de son temps libre pour me filer un coup de main lorsque j'en avais besoin. Elle m'a aussi donné quelques techniques d'abréviations parce que, pour être honnête, je n'avais pas songé à ce genre de détails avant mon départ. Il va encore me falloir un peu de temps avant de parvenir à suivre et à prendre en note mes cours en utilisant uniquement l'anglais, et non plus le français, ainsi que les abréviations que tous les étudiants semblent maîtriser sur le bout des doigts.
Autre chose qui m'a prise au dépourvu, ce sont les exposés et les oraux. D'après Lexie, et j'ai déjà pu constater ses dires, en Amérique, l'oral est au cœur de l'enseignement, que ce soit à l'université ou dans les classes inférieures. En France, nous privilégions l'écrit et rare sont les professeurs à nous inciter à prendre la parole. Je n'étais donc pas préparée à devoir m'exprimer en anglais devant un nombre affolant d'étudiants. Encore une nouvelle habitude que je vais devoir prendre et une compétence à acquérir.
Je me retrouve donc avec une masse de travail nettement supérieure à ce que j'avais prévu à cause de la langue que je ne maîtrise finalement pas aussi bien que je le croyais, mais je suis persuadée que, d'ici quelques semaines, j'aurais pris le pli et que j'aurai progressé. Je ne compte pas baisser les bras aussi facilement parce que les cours m'intéressent toujours autant et que je suis heureuse d'être ici.
- Tu arrives à te repérer sur le campus maintenant ? me demande Maï Ly, ses livres de médecine à la main.
Aujourd'hui, nous avons terminé à la même heure, nous nous sommes donc retrouvées devant la bibliothèque où elle devait récupérer quelques livres pour ses cours.
- C'est encore compliqué, mais je ne me suis perdue que deux fois aujourd'hui. Ce qui n'est pas mal si on note que j'ai dû demander mon chemin au moins une vingtaine de fois au cours de cette première semaine.
- Heureusement que tu n'habites pas sur le campus, tu ne retrouverais jamais ta chambre, se moque-t-elle.
- Ou je me serais retrouvée dans celle de quelqu'un d'autre et j'aurais eu beaucoup d'ennuis, grimacé-je.
- D'ailleurs, je suis si curieuse de savoir comment ça se passe dans les autres pays. Vous avez des campus en France ?
Je jette un coup d'œil autour de moi et réalise l'immense chance que j'ai de pouvoir être là. Les universités américaines sont vraiment incroyables et je ne regretterai probablement jamais d'être venue terminer mes études ici. Contrairement à mon pays natal, tous les étudiants de première année sont obligés de résider sur le campus. Ils sont tous ensemble et vivent très certainement une année merveilleuse, les uns avec les autres. Ils doivent être un peu comme une grande famille et je suis presque déçue de ne pas avoir eu la chance de vivre une telle chose.
- Pas vraiment. En général, nous choisissons des universités qui ne sont pas trop loin de chez nous et une majorité des étudiants vivent chez leurs parents pendant leurs études, expliqué-je.
- Et si c'est trop loin ?
- On privilégie souvent les colocations ou les appartements individuels.
- C'est dommage, souffle-t-elle, visiblement déçue. Enfin, ce sont vos habitudes, je suppose que vous trouveriez étrange de vivre tous ensemble.
- Moi, je trouve que c'est absolument génial, mais je suis sûre que ce ne serait effectivement pas l'avis de tout le monde.
Maï Ly a raison. Tout n'est qu'une question d'habitude. Nous n'avons pas grandi dans l'optique de passer régulièrement à l'oral, de cohabiter tous ensemble sur un même campus, mais nous ne nous en plaignons pas, parce que c'est notre façon de faire, en France, et je me sens privilégiée de pouvoir découvrir les coutumes d'un autre pays.
- Tu n'as pas envie d'aller travailler un peu dans un parc ? Ce sera plus sympa qu'à la maison.
- Pourquoi pas. C'est une bonne idée, acquiescé-je.
Elle me sourit et m'entraîne avec elle dans les rues de New Paltz. Je continue de découvrir mon nouveau lieu de vie au fil des jours. J'aimerais en voir beaucoup plus tout de suite, mais je ne peux pas sécher mes cours pour visiter. Je ne suis pas venue pour jouer les touristes et je sais que j'ai tout mon temps pour découvrir les environs et bien plus. Après tout, je suis là pour un bon moment, ce n'est pas la peine de me précipiter.
- Tu révises souvent dans les espaces publics ?
- Non, pas vraiment, confie-t-elle. Je les déteste même parce qu'on se fait facilement accoster, mais puisque nous sommes ensemble, ça ne me dérange pas. Par contre, je n'aime pas vraiment réviser chez nous, il y a trop de distraction et je m'égare sans arrêt. Je pourrais te montrer des endroits sympas, si tu veux.
- Avec plaisir !
Nous trouvons rapidement un coin où nous installer. Assises sur un banc, face à un lac entouré de verdure, nous nous plongeons toutes les deux dans notre travail. Maï se lance dans la lecture de ses livres de médecine tandis que je tente de décrypter ma propre écriture sur mon bloc note. Je suis une étudiante assez étrange. J'aime autant écrire sur papier que taper à l'ordinateur, alors je fais un peu les deux. Ce n'est pas très pratique quand le début de mon cours est en numérique et que la fin se trouve sur mon bloc note. Cela demande beaucoup d'organisation et encore plus de travail, mais c'est ma façon de faire et je ne pense pas être capable de la changer pour le moment.
- Je m'arrête là pour aujourd'hui ! Il y a un marchand de glace en face du parc, je vais m'en chercher une. Ça te tente ? propose Maï Ly alors que nous travaillons ici depuis déjà un bout de temps.
- Je veux bien.
- Je peux te laisser mes affaires ou tu préfères m'accompagner ?
- Laisse tes affaires, je ne bouge pas de là, je ne vais pas me perdre. Tout devrait bien se passer.
- Super ! Quel parfum je te prends ?
- Vanille.
- Ça marche, je fais vite !
Elle lève ses deux pouces en l'air, souriant jusqu'aux oreilles et je la regarde quitter le parc. Ses affaires sont rangées dans son sac qui repose désormais à mes pieds. Je remonte le son de ma musique et me plonge à nouveau dans mes notes en attendant qu'elle revienne, mais mon attention est rapidement attirée par l'agitation provoquée par un groupe de mecs à quelques mètres de moi. Ils se sont agglutinés autour d'un banc, des planches de skate à la main. Je les détaille longuement du regard jusqu'à ce que je tombe sur les cheveux bruns de Chase que je n'ai pas recroisé depuis la soirée de la semaine dernière.
Je décide de l'ignorer et me concentre sur un livre dont je tire quelques vagues informations complémentaires pour l'un de mes cours.
Venue de nulle part, une main se pose sur mon épaule, me faisant sursauter. Je tire sur les fils de mes écouteurs et lève la tête vers mon interlocuteur. Un jeune homme, sûrement du même âge que moi, se tient à mes côtés. Je jette un rapide coup d'œil au groupe de Chase, mais il ne semble pas être l'un d'eux.
- Je peux m'asseoir ?
- Oh euh... oui, bien sûr.
Je me décale un peu pour lui laisser de la place et il m'accorde un sourire. Intriguée, je mets ma musique sur pause et me replonge dans mes cours, mais les regards que me lance l'homme me rendent nerveuse. Impossible de me focaliser sur les mots inscrits devant mes yeux, tous mes sens sont en alerte.
- T'es en couple ? demande-t-il brusquement.
Wow, ok ! Alors comme ça, nous nous posons déjà des questions personnelles ? Heureusement que je n'étais pas déjà en train de manger ma glace, je me serais très certainement étouffée avec. Moi qui espérais qu'en Amérique, les mecs seraient moins lourds qu'en France... Quelle déception !
- En quoi ça te concerne ?
Je ne quitte pas mes feuilles du regard, tentant vainement de garder un peu de contenance. Maï, dépêche-toi de revenir, s'il te plaît !
Je joue nerveusement avec mon stylo lorsque, soudainement, la main de l'inconnu se pose sur le haut de ma cuisse qu'il presse vigoureusement. Surprise, je le repousse et m'écarte, effrayée par la tournure que prennent les événements. Il faut que je parte d'ici, mais j'ai trop peur de ne pas retrouver mon amie et que ce type me suive. Si je me perds dans une ruelle sombre et que je me retrouve seule en sa compagnie, la journée risque de mal se terminer.
- Allez, ne fais pas ta prude.
Il se décale encore un peu et son corps frôle le mien. Je range mes affaires dans mon sac à la hâte, déterminée à m'éloigner. Manque de chance, dans la précipitation, mon carnet tombe et le jeune homme s'en empare aussitôt. Indiscret, il se met à lire ce que j'ai écrit sans prendre la peine de me demander mon accord. Je devrais m'enfuir en courant, mais je ne peux tout de même pas partir sans mes notes de cours ! Déjà que je ne comprends rien, si je perds les seules informations que j'ai pu extraire, je ne vais jamais terminer cette année.
- Rend le moi, m'agacé-je.
Son regard se repose sur moi avant de descendre le long de mon corps qu'il dévore des yeux. Il me reluque comme un vulgaire morceaux de viande et un frisson de dégoût me parcourt l'échine. Quel genre de malade est-il, au juste ?
Tant pis pour mes notes, je me débrouillerai sans. J'attrape le sac de Maï Ly et me lève, mais je percute aussitôt le torse de quelqu'un d'autre et retombe sur mes fesses. Chase se dresse devant moi, le regard bien plus noir que lorsque nous nous sommes rencontrés la première fois. Je ne pensais pas que je serais, un jour, aussi heureuse de le trouver face à moi !
- Ça va, mon ange ?
Il se penche en avant, prenant appuie sur le dossier du banc, et dépose ses lèvres sur mon front. Son geste tendre me rassure et j'ai l'impression que l'oxygène vient de retrouver le chemin de mes poumons. Je comprends ce qu'il fait et je lui en suis tellement reconnaissante. Quelle chance qu'il ait été dans le coin !
Il pivote enfin vers l'homme intrusif qui n'a pas bougé de sa place. Les traits de son visage durcissent à en devenir presque effrayants et il lui adresse un regard qui en dit long.
- Tu devrais peut-être aller t'asseoir ailleurs, mec, déclare-t-il froidement.
- Euh... ouais... hum... pardon.
Il claque le bloc note contre le torse de Chase et déguerpit aussi vite qu'il est arrivé, non sans avoir lancé un dernier regard derrière lui. Mon nouveau compagnon prend la place de l'inconnu, à mes côtés, et feuillette mon carnet à son tour, d'un air complètement détaché.
- Tu m'en dois une, souffle-t-il en survolant ce qui est écrit.
- Je ne t'ai rien demandé, lâché-je, totalement de mauvaise foi.
Il passe un bras par-dessus mes épaules et un sourire se dessine sur ses lèvres. Nos visages sont si proches l'un de l'autre que cela en devient troublant. J'en profite pour le contempler sans aucune discrétion et je remarque que ses iris se sont légèrement éclaircis.
- C'est vrai, tu ne m'as rien demandé alors que tu aurais pu étant donné que tu savais que j'étais à à peine quelques mètres de toi. En fait, j'aurais peut-être dû le laisser t'emmerder encore un peu et attendre de voir jusqu'où ça pouvait aller, ça aurait pu être drôle, propose-t-il avec désinvolture. Et sinon, ça te fait vraiment chier de simplement me remercier ?
Je lève les yeux au ciel avant de lui sourire à mon tour. Je repousse son bras et m'éloigne un peu de lui. Sa proximité ne me dérange pas, mais j'ai peur qu'il interprète mal ce manque de réaction. Il ne se passera rien entre nous, il faut qu'il le comprenne. Et que je continue à m'en persuader.
- Merci, c'est cool de ta part d'être intervenu.
- Scott, qu'est-ce que tu fous ? Tu retrouveras ta nana de la semaine ce soir !
Je me tourne vers le jeune homme qui a parlé et dont je reconnais immédiatement le visage. Il est châtain, des yeux clairs et plutôt grand. Joe, sans aucun doute. Je me souviens l'avoir vu au pub où les filles m'ont amené lorsque j'ai posé les pieds en Amérique. Il fait partie de la bande de potes de Chase dont j'ai entendu parler dès mon arrivée.
Il s'approche de nous, les mains dans les poches de son short, et m'adresse un clin d'œil. C'est la journée des mecs lourds ou quoi ?
- Je ne suis pas sa nana de la semaine, soupiré-je en attrapant ma trousse.
- C'est ce qu'elles disent toutes, ma jolie. Je ne veux pas briser tes rêves, mais Chase n'est pas le Prince Charmant, tu ne vas pas finir ta vie avec. Il enchaîne les filles, sa chambre est un vrai podium. Si tu veux défiler, sache que tu ne feras qu'un seul passage.
Jolie métaphore, mais je ne suis pas certaine qu'il arrive à draguer des filles avec ce genre de phrase. Je doute également qu'il soit en train de venir en aide à Chase. Essaye-t-il de lui gâcher tous ses coups ? Est-il jaloux ? Ou juste taquin ?
Je souris à ce garçon, vraiment amusée par la situation. Chase, quant à lui, foudroie son ami du regard avant de me piquer un stylo et d'inscrire quelques chiffres sur une page de mon bloc note.
- Tu vends super bien ton pote, ça donne vraiment envie de faire connaissance avec lui, gloussé-je.
- Joe, dégage au lieu de faire foirer mes plans, rouspète Chase.
- Oh, la boulette ! Tu ne veux pas de lui ? me demande Joe.
- Tu me poses vraiment cette question après ce que tu viens déballer sur lui ? Je ne suis pas fan des défilés de mode, je pense que je vais passer mon tour.
Chase me rend mes affaires et se lève. Je l'imite et passe la sangle sur mon épaule, prête à rejoindre Maï qui revient enfin, une glace dans chaque main. Chase plonge son regard dans le mien et secoue la tête, visiblement contrarié par les paroles de Joe.
- N'écoute pas ses conneries.
Il enroule une mèche de mes cheveux autour de son index avant de la caler derrière mon oreille. Son regard dévie à de nombreuses reprises vers ma bouche, si bien que je claque des doigts devant ses yeux pour capter son attention. Il est irrécupérable ! Et beaucoup trop tactile à mon goût.
- Nous savons tous les deux que ce qu'il dit est vrai. Pas la peine de me sortir ton beau discours pour me mettre dans ton lit. Je te l'ai dit, il n'y aura rien entre nous.
- Oh les gars ! Chase vient de se manger le premier râteau de sa vie ! siffle Joe.
Un peu plus loin, son petit groupe d'amis se met à pousser des cris et à se moquer de Chase. Des sifflements et ricanements s'élèvent dans le parc et je ne peux m'empêcher de rire. Les quelques passants se retournent vers nous, mais cela ne semble pas gêner Chase, bien au contraire. Il aime être le centre de l'attention, c'est évident.
- Ravie d'être ta première fois, Chase, le taquiné-je.
Il esquisse un sourire en coin et glisse les mains dans ses poches après avoir levé son majeur en direction de ses amis. Maï se glisse à mes côtés, comme quelqu'un le ferait pour soutenir une amie. Elle me tend un cornet de glace et m'interroge du regard, sûrement intriguée de me trouver en pleine conversation avec le Don Juan de l'université.
- Je suis partie combien de temps ?
- Dix minutes, je dirais, annoncé-je en regardant l'heure sur mon téléphone. On rentre ?
- Allons-y.
Je lui rends son sac et décide de passer sous silence la raison pour laquelle Chase est venu me parler. Je n'aimerais pas qu'elle se mette à culpabiliser parce qu'elle m'a laissé seule. Elle n'y est pour rien et je n'ai aucune envie qu'elle se sente coupable inutilement.
- Laisse-moi au moins essayer de te faire changer d'avis, insiste Chase en posant sa main sur mon avant-bras.
- Si ça t'amuse.
- Appelle-moi.
- Je n'ai plus de téléphone, il est tombé dans la baignoire hier soir.
Je mens ouvertement, mais il me croit et son visage se décompose littéralement. Pourquoi tout le monde croit toujours ce que je dis ? Je devrais peut-être envisager une carrière d'actrice plutôt que de psychologue.
Je pose ma main sur sa poitrine et me hisse sur la pointe des pieds pour lui chuchoter à l'oreille :
- Je plaisante, Chase. Respire, on a besoin d'oxygène pour vivre, tu sais ?
Il lui faut quelques longues secondes pour réagir. Lorsqu'il reprend enfin ses esprits, Maï et moi sommes déjà loin.
- Harmonie !
Je m'arrête au milieu du chemin pour lui faire comprendre que je l'écoute, mais ne me retourne pas pour autant et me contente de déguster ma glace.
- Tu m'en dois une, ne l'oublie pas !
- Je tâcherai de m'en souvenir !
Je n'en aurais jamais la certitude, mais je suis certaine qu'à ce moment précis, il sourit.
Je savoure enfin ma glace, mais le répit n'est que de courte durée. Maï est curieuse et je la comprends. Je l'aurais été aussi à sa place et je pense que nous nous sommes assez rapprochées ces derniers temps pour qu'elle se montre indiscrète. Après tout, nous vivons dans la même maison, je crois que les secrets ne font partis de la vie universitaire ici !
- Toi et Chase... ? J'ai raté quelque chose ?
- Rien du tout. Il est venu me voir à la soirée la semaine passée. Je l'ai remballé et nous ne nous étions pas revus depuis... aujourd'hui.
- Il te tourne autour, affirme-t-elle. Tu devrais faire attention.
- Toujours.
Elle me sourit et le reste du trajet se fait dans le silence. J'en profite pour observer les alentours, comme chaque fois que je reviens à pied. Je finirai par réussir à rentrer seule, mais ce ne sera probablement pas pour ce mois-ci. J'ai encore beaucoup trop de mal à me repérer pour faire le trajet sans me tromper quatre fois de route.
En retrouvant ma chambre ce soir-là, je suis incapable de me concentrer sur mes cours et sur le retard que j'ai déjà accumulé. Chase envahit mon esprit et je ne cesse de penser à ce qu'il a fait. Aide-t-il tout le monde de cette manière ? Ou a-t-il agi par intérêt ? M'aurait-il prêté main forte si je ne l'intéressais pas ?
J'ai toujours eu des facilités à analyser les gens qui m'entourent, mais Chase semble différent. Je ne parviens pas à savoir où il veut en venir, ni à comprendre ses intentions. Tout est contradictoire chez lui. Sa seule motivation est incontestablement le sexe, pourtant, il n'agit pas comme quelqu'un qui n'est intéressé que par une partie de jambes en l'air. J'ai l'impression qu'il prend soin des autres, qu'il essaye de protéger ceux qu'il approche. Je ne parviens pas à comprendre ses motivations. J'ai été une adepte des coups d'un soir et jamais personne ne s'est comporté ainsi, même lorsque je me montrais réticente. Je crois qu'il est temps que je mène ma petite enquête sur lui afin d'en savoir davantage. Et quoi de mieux que les réseaux sociaux pour dénicher des informations croustillantes ?
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Hello !
J'espère que vous allez bien 😊
Harmonie a débuté son année universitaire en Amérique et tout ne se passe pas comme prévu ! Pensez-vous qu'elle va s'en sortir ?
Que va-t-elle découvrir sur Chase ? Quelles sont les motivations du jeune homme ?
Réponse dans les prochains chapitres !
À très vite pour la suite 😘
Prenez soin de vous ❤
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