La journée entière de l'anniversaire de James s'était passée dans le plus grand des calmes. Un calme étrange, même. Les maraudeurs, comme Lily, lui avaient souhaité le matin, mais à part ça, rien ne s'était passé, et tout le monde, y compris le corps enseignant, en était grandement surpris. Il était plutôt habituel que les maraudeurs fassent une grande fête lors de leurs anniversaires, le dernier en date étant celui de Sirius qui avait eu lieu en début d'année, où ses amis avaient transformé une salle de classe en chenil de chiens parce que celui-ci était un "grand amoureux des animaux".
Mais là, rien. Ils n'avaient pourtant pas pour habitude de faire dans la discrétion, mais plutôt de tout faire exploser. D'ailleurs, James était le premier surpris. Il ne demandait rien, mais le fait que ses amis se comportent très naturellement comme si rien n'était bizarre le dérangeait légèrement. Peut-être qu'ils avaient abandonné l'idée, décidant que, ne passant pas assez de temps avec eux, il n'aurait pas droit aux surprises habituelles.
Il passa la journée entière tranquillement, sans rien d'étrange. Il alla se coucher sans que rien ne se passe, sans même que personne ne lui ait offert le moindre cadeau. Mais une heure plus tard, un bruit de pétard le réveilla, venant de l'extérieur. Il se précipita vers la fenêtre de sa chambre, et eut lieu sous ses yeux le plus beau feu d'artifice qu'il n'ait jamais vu.
Sa petite-amie le rejoignit pour assister au spectacle et lui murmura avec un petit sourire :
- Ça va mieux ? On aurait dit que tu avais avalé une limace pendant toute la journée.
Il lui lança un regard noir, mais acquiesça en silence.
- Où sont les autres ?
- Dans la salle commune. Je voulais juste t'offrir mon cadeau avant que tu n'ailles les voir.
Elle lui tendit alors un paquet rectangulaire qu'il s'empressa d'ouvrir. Ce qu'il trouva à l'intérieur était la chose la plus magique qu'il n'avait jamais vu. Sa petite-amie avait recueilli des photos d'elle, de lui, d'eux ensemble depuis la première année et les avaient rassemblées en un album. Les photos magiques et moldues, s'assemblant harmonieusement.
Il resta un long moment silencieux, parcourant les pages de leur passé commun. Parfois, on se rendait parfaitement compte qu'ils s'exaspéraient l'un l'autre, mais à d'autre moment, un début d'amitié était perceptible sur leur visage. Finalement, il se retourna vers elle, la pris dans ses bras et plongea sa tête dans ses cheveux.
-J'espère qu'il y en aura encore plein d'autre à ajouter, lui chuchota-t-il.
Il prit ensuite son visage entre ses mains et l'embrassa tout doucement.
-J'ai promis que je te libèrerai après t'avoir offert mon cadeau. Les garçons t'attendent.
Il descendit aussitôt vers la salle commune, tandis que la rousse empruntait le passage secret que James lui avait un jour fait découvrir entre le dortoir des garçons et celui des filles.
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Quand James arriva en bas, il tomba sur les trois maraudeurs qui l'attendaient, un gâteau décoré d'un glaçage Bon anniversaire Cornedrue et de dix-huit bougies trônait sur une table, entre ses amis. Il eut à peine le temps de s'assoir qu'il était assailli de toute part par les cadeaux.
Il ouvrit en premier celui de Sirius, un cadeau mal enveloppé, laissant parfaitement voir ce qu'il y avait à l'intérieur.
-Un jour Patmol, lança Remus en voyant le cadeau de son ami, je t'apprendrai faire un paquet.
Celui-ci contenait un assortiment de la dernière collection de chez Zonko. Remus lui offrit quant à lui des livres sur le Quidditch, et Peter un paquet de bonbons surprises infini.
Ils firent ensuite comprendre par des sous-entendus peu discrets qu'ils voulaient qu'il se dépêche de souffler ses bougies pour manger l'énorme gâteau que les elfes de maison lui avaient préparé. Il s'exécuta donc, et Remus se proposa pour couper le gâteau, ce qui généra de lourdes protestations du côté de Sirius, bien connu pour toujours se débrouiller pour avoir une bonne part, qui trouvait apparemment toujours que les parts de son ami étaient trop petites et qu'il trouvait cela étrange. Ce à quoi Remus répondit que la raison était peut-être plutôt que lui-même ne savait pas découper ses parts. Les deux garçons commencèrent donc à se chamailler.
Ils commençaient à se battre gentiment quand James leur demanda de faire moins de bruit pour laisser les autres élèves dormir.
Ils continuèrent cependant à discuter et se chamailler jusqu'à l'heure de la ronde de James qui signa la fin de leur soirée.
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Les semaines suivantes se passèrent calmement et sans incident majeur, mis à part le fait que les maraudeurs commencèrent à travailler pour se préparer aux ASPIC. Ce qui était, en soi, quelque chose de surprenant. Ainsi, un jour, un élève de quatrième année les découvrit à une table de la bibliothèque, en train de travailler et répandit de manière peu discrète la nouvelle dans toute l'école. Même Lily fut surprise. Ou plutôt, Lily fut la première surprise. Elle qui leur avait vanté les bénéfices du travail à cor et à cri depuis le début de l'année, elle avait la surprise de les voir s'y mettre d'eux-mêmes, sans qu'ils n'y soient forcés d'une quelconque manière.
Cependant, les intentions des quatre garçons étaient bien moins honorables. Remus les avait plus ou moins forcé à parier sur celui qui aurait les meilleures notes aux ASPIC, les forçant ainsi à réviser, étant donné que James et Sirius avaient parié des sommes assez colossales. Ainsi, entre les deux, une compétition s'était installée, due au fait que chacun savait que si les deux commençaient à travailler, plus personne n'avait aucune chance de faire mieux qu'eux. Mais comme ils n'étaient pas les seuls à avoir un esprit de compétition développé, Lily s'était donnée le défi de faire mieux que son petit-ami, ce qui serait un exploit en soi si elle y arrivait.
-Eh merde ! s'écria soudain Sirius au milieu de la bibliothèque, attirant le regard de tous les élèves de la salle.
Il était à la table de James, Lily et Helen, et tous les trois lui jetèrent un regard surpris quand il se leva avec précipitation de sa chaise.
- Qu'est-ce qu'il y a ? l'interrogea Helen, curieuse.
- Ordre. Bon, désolé, je dois être avec eux depuis un quart d'heure, je vous laisse.
La rousse laissa échapper un sourire amusé tandis qu'Helen levait les yeux au ciel et que James essayait tant bien que mal d'éviter d'éclater de rire.
Helen les quitta une demi-heure plus tard, ayant rendez-vous avec un garçon de serdaigle.
Les deux amoureux se retrouvèrent donc seuls à leur table, et il devint subitement plus dur de travailler, ce qui était plutôt paradoxal, étant donné que Sirius était le genre de personne avec qui il était très compliqué de travailler efficacement.
Ils n'arrêtaient pas de se toucher puis de s'éviter, de se parler avant de retomber dans le travail. Au bout de quinze minutes, Lily craqua et lui proposa d'aller manger.