III ; 8 : Une semaine... mouvementée

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- Comment tu peux oser me dire ça alors que tu m'évites depuis qu'on est revenus ?!

- Je t'évite pour une raison ! Je ne peux pas être en couple avec quelqu'un qui ne me parle pas !

- Qui ne te parle pas ? Mais réveille-toi ! Je ne t'ai pas parlé parce que je ne voulais parler à personne ! Pas plus à toi qu'à Helen, Isis ou Remus ! Je ne veux pas parler de ça ! Je veux oublier ! Mais si tu tiens vraiment à savoir, je me suis faite enlevée, séquestrée et torturée, voilà ! C'est bon, tu vas me lâcher avec ça ?!

Daniel s'était figé comme s'il venait de recevoir un coup de poing. Il la fixait, ses yeux écarquillés, tandis que sa petite-amie sentait les larmes lui monter aux yeux. Il allait dire quelque chose quand elle le coupa :

-Je crois que je vais aller dans ma salle commune, il me reste des trucs à faire.

Elle se retourna alors brusquement et se dirigea vers la grosse dame en s'essuyant les yeux d'un mouvement qu'elle voulut discret.

~~~

Le lendemain, Daniel essaya tant bien que mal de parler à sa petite amie, mais la rousse l'évitait en permanence. Finalement, il arriva à la coincer à la sortie du cours de Métamorphoses, qu'ils partageaient.

- Lily, il faut qu'on parle.

- Je ne crois pas.

Lily essaya de passer, mais il fut plus rapide et lui attrapa le bras.

- S'il te plaît !

- Non.

- Lily, on ne peut pas rester comme ça !

- Non, tu as raison. Je n'ai juste plus envie d'être avec toi.

Sous le coup de la surprise, le jeune homme lui lâcha le bras, mais, se rendant compte qu'elle allait s'en aller, il la rattrapa.

- Lily...

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans ce que je te dis ? Tu ne parles plus anglais ? Tu veux une traduction ?

- Tu ne peux pas juste tout arrêter comme ça...

- Bien sûr que si, je peux ! Et le mieux, c'est que je vais le faire ! Nous ne sommes plus ensemble. Et je me fiche bien de savoir ce que tu peux répondre, ça ne me fera pas changer d'avis.

Cette fois-ci, le jeune homme ne l'arrêta pas quand elle partit vers la grande salle.

~~~

- Je préfèrerais qu'on en fasse une tous les deux jours.

- Moi aussi, mais je ne veux... Ça n'est pas possible.

James et Lily se disputaient depuis bien dix bonnes minutes à propos de leurs rondes de préfets-en-chefs.

- Et pourquoi donc ?

- Je... Tu ne peux pas te retrouver seule, au milieu de la nuit dans Poudlard, je refuse.

- Je n'ai pas besoin d'un chevalier servant pour me protéger ! rétorqua agressivement la rousse.

- Ça n'est pas la question. Si tu tombes sur un rassemblement de mangemorts, qu'est-ce que tu crois ? Que tu pourras te défendre à une contre cinq ou dix ?

- Je ne veux pas être surprotégée !

- Ça n'est pas de la surprotection, c'est simplement du bon sens ! s'énerva finalement son homologue masculin.

Ils se fixèrent quelques secondes avant qu'elle ne cède.

- D'accord, si tu veux.

Il acquiesça doucement avant de lui annoncer avec un petit sourire :

- Alors à ce soir.

~~~

- Lily ! Réveille-toi !

La jeune fille émergea doucement de son sommeil avec difficultés.

-Tu dois faire ta ronde avec James, lui lança doucement Helen.

La jeune fille fronça légèrement les sourcils avant de soupirer. Elle s'était endormie vers vingt-et-une heure, dès qu'elle était remontée dans sa chambre, et ne sentait pas vraiment les heures de sommeil faire effet.

- J'arrive.

- Il est en bas. Il a dit qu'il t'attendait.

Elle se leva doucement et enfila rapidement l'uniforme, prenant soin d'accrocher son badge à sa robe. Quand elle descendit, elle s'aperçut en effet que James l'attendait dans un canapé, et semblait plongé dans un livre, mais dès qu'elle apparut dans l'escalier, il tourna la tête et lui lança :

- Hey, Evans !

- Salut Potter. Tu es prêt ?

- Je t'attendais, rétorqua t'il moqueusement.

Elle lui lança un regard noir et commença à se diriger vers l'ouverture.

Ils passèrent dix minutes l'un à côté de l'autre sans rien se dire avant que James ne décide de lancer la conversation.

- Ta première semaine s'est bien passée ?

- Oh oui, c'était génial ! rétorqua-t-elle d'un ton duquel l'ironie suintait. J'ai plaqué mon petit-ami parce qu'il était devenu insupportable, les profs ont décidé qu'il fallait à tout pris nous faire angoisser le plus possible pour la fin de l'année, ma meilleure amie ne fait que parler Quidditch parce que, oh joie, elle est devenue capitaine de l'équipe de notre maison, et je suis en équipe pour le poste le plus important de l'école avec un abruti. Et oui, je parle de toi. J'ai adoré !

James n'avait pas réagi à la dernière remarque de sa camarade pour la simple raison qu'il était resté bloqué sur sa première phrase.

- Tu as plaqué Patil ?

La rousse lui lança le regard le plus noir auquel il n'ait jamais eu droit, et repartit. Il pressa un peu le pas pour la rejoindre et lui dit d'un ton contrit :

- Désolé. Et, pour l'abruti qui te sert d'équipier, tu ne peux quand même pas dire que je t'ai tant énervé que ça depuis qu'on est revenus.

- Non, mais tu vois, le plus dérangeant chez toi, c'est le fait que tu existes, rétorqua-t-elle brusquement.

James fronça brusquement les sourcils en s'arrêtant à nouveau.

- Tu m'en veux encore pour ça ?!

- Non. Laisse tomber.

- Je ne laisserai pas tomber. Tu m'en veux encore ?

- Non.

- Alors pourquoi tu as dit ça ?!

- Désolée. Je ne le pensais pas.

- Ça ne répond pas à ma question.

Elle le fixa quelques secondes avant de se décider à lui répondre.

- Je voulais juste que tu arrêtes de me parler.

- Tu pouvais me dire de me taire.

- Je ne pensais pas que ça fonctionnerait.

- Ça non plus, ça n'a pas fonctionné, fit-il intelligemment remarquer.

Elle lui lança un énième regard noir et repris son chemin. Rapidement, James abandonna l'idée de lui parler, et la fin de leur ronde se passa en silence.

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