I ; 23 : Vernon Dursley

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Les mois défilèrent et bientôt, avril arriva. Les aurors n'avaient pas tous quitté le château, Euphemia Potter, Frank Londubat, Kingsley Shackelbot et Fabian et Gideon Prewett étaient restés pour la sécurité. Les agressions se faisaient de plus en plus fréquentes. Les maraudeurs avaient continué leurs idioties.

La relation entre James et Lily s'était encore détériorée. James passait de plus en plus de temps à pendre des gens par les pieds et à transformer des élèves en grenouille, en fouine ou en raton laveur. Severus s'était éloigné de Lily et rapproché de certaines personnes ayant pour but de devenir mangemorts, y compris Avery ou Mulciber, qui avaient fini par être « innocentés » après l'affaire de l'attaque de Kalia Hornes, grâce à l'influence d'Abraxas Malefoy, le père d'un mangemort très riche. Remus et Jane étaient toujours ensemble. Ils passaient beaucoup de temps tous les deux, ce qui pouvait parfois créer des tensions chez les filles. Sirius, quant à lui, continuait d'enchainer les conquêtes et les aventures à droite à gauche.

Le samedi 17 avril, les élèves rentrèrent chez eux pour les vacances. James avait invité Sirius, Remus et Peter pour la deuxième semaine. Lily déménagerait pendant les vacances, elle retrouverait ensuite Isis et Helen qui finiraient les vacances chez Jane.

Lorsque le Poudlard-Express arriva à la gare 9 ¾, Lily, après être discrètement sortie de la barrière, aperçut ses parents et se précipita vers eux. Elle remarqua à peine leurs visages fatigués et leur air las avant de les serrer dans ses bras. Elle remarqua ensuite que sa sœur les avait accompagnés, ce qui était assez rare et exceptionnel pour être souligné.

Mais Pétunia était accompagné d'un garçon. Lily comprit d'un coup la comparaison avec une baleine. Elle sut automatiquement quand elle le vit qu'elle serait de l'avis de son père. Il était grand, gros et moche, et dès qu'il la vit il fronça les sourcils et eut une expression de dégout automatique.

- Salut papa, salut maman, salut Pétunia. Bonjour, Vernon c'est ça ? demanda Lily d'un ton poli.

- Oui, répondit-il d'un ton agressif, et toi c'est Lily c'est ça ?

Lily détesta la façon dont il prononçait son nom. C'était un peu le même ton qu'il aurait employé s'il avait parlé des veracrasses. La comparaison la fit sourire, imaginant peu le petit ami de sa sœur finissant à parler de magie.

-Exactement. Je vois que tu es bien renseigné.

- Et donc tu es dans une école pour attardés ? la questionna-t-il d'un ton légèrement moqueur.

Cependant, la question mit Lily dans une rage folle. Elle avait imaginé que sa sœur n'ait pas parlé à son copain de la magie, mais de là à dire qu'elle était dans une école pour attardés mentaux...

- Ouais, je suis attardée. D'ailleurs on est tous attardés mais par contre, on sait aussi déplacer des objets à distance, transplaner, ah pardon, se téléporter, transformer un chien en tasse de thé et lancer des sorts qui pourraient par exemple, te faire te rouler par terre dans ton sang. Donc en plus d'être attardés, on pourrait être dangereux, par conséquent je te conseille de ne pas trop me chercher Vermine. A moins que tu ne veuilles finir en fouine. J'ai vu un auror le faire sur un élève une fois, c'était très drôle.

Elle partit ensuite d'un pas furieux vers la sortie de la gare, des larmes de fureur coulant sur ses joues, sous les yeux ébahis de sa famille.

Elle rentra dans la voiture, bientôt suivie par tout le reste des Evans. Sa sœur semblait, elle aussi, furieuse. Elle ne voulait pas faire de crise devant Vernon mais dès qu'il serait parti, elle dirait deux mots à sœur. Ses parents semblaient gênés. Le seul qui ne parut pas le moins du monde troublé par la situation était Vernon, qui paraissait parfaitement calme, presque amusé par l'animosité que lui vouait Lily.

- Alors, maman, on déménage quand ? demanda la rousse, dans le but de relancer une discussion calme. Mais c'était sans compter Pétunia.

- Tu le saurais si t'avais aidé pour le préparer !

- Désolé Pet', j'étais dans mon école pour attardés ! rétorqua Lily, furieuse.

- Les filles... soupira Pansy Evans. On déménage lundi de la semaine prochaine, Lily. Tu auras le temps de faire tes cartons en une semaine ?

- Oui, oui maman, ça ira.

Le silence revint dans la voiture et ne se brisa pas jusqu'à la fin du voyage. Lorsqu'ils arrivèrent à Carbonne-les-Mines, Pétunia attrapa Lily par le bras, lui enfonçant les ongles dans la peau au passage, l'emmenant dans la chambre d'amis, fermant la porte derrière elle.

-Qu'est ce qu'il y a Pet' ? Tu veux me séquestrer ?

- ARRÊTE DE M'APPELER COMME ÇA !!! Qu'est-ce qu'il t'a pris ?! lui siffla-t-elle.

- De quoi ? De dire à ta baleine que je pourrais le faire baigner dans son sang d'un coup de baguette ? lui demanda-t-elle innocemment. Si tu lui en avais parlé, il saurait que je ne ferais pas ça pour la simple et excellente raison que je ne connais pas cette formule, mais qu'en plus que c'est de la magie noire !

- Là n'est pas la question !!! Je ne lui avais pas parlé de la magie ! S'il me quitte à cause de ça, ce sera ta faute, et je ne te le pardonnerais jamais !

- Deux choses Pétunia, s'il te quitte pour ça, ça veut dire que c'est l'un des plus gros cons que je n'ai jamais vus, et qu'en plus comme ça tu pourras peut-être te trouver un mec sympa, tolérant et qui ne ressemble pas à un phoque, mais bon, il ne faut pas trop rêver non plus !

Pétunia lui lança un regard noir et sortit de la chambre, appelée par son copain.

Lily soupira, s'assit sur le lit et fondit en sanglot. C'est dans cette position que son père la trouva en venant la chercher pour le déjeuner.

- Lily, Lily, calme-toi. Je sais que ta sœur n'est pas très sympathique et que Vernon est plus que désagréable, mais nous on est là. N'y porte pas attention. On déménage la semaine prochaine et il ne devrait plus venir trop souvent, puisque c'est beaucoup plus loin de chez lui qu'ici. En tout cas, je suis content que tu sois rentrée. Il est peu probable que ta sœur dise la même chose mais crois moi, c'est mieux quand tu es là.

Sa fille lui sourit avec reconnaissance avant de décider d'aller dans sa chambre pour commencer ses cartons.

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