Huit. C'était le nombre de sixièmes années que le professeur Dumbledore avait demandé à voir pour leur proposer de rejoindre la résistance. Il avait aussi demandé à James et Lily, pour des raisons lui étant propres d'assister à la discussion.
-J'en suis ! s'écria Nico Smith.
C'était un poufsouffle, capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison et qui avait participé à la coupe du monde de Quidditch dans l'équipe de l'école. Depuis, dès qu'il parlait à James, il l'appelait capitaine, même s'il avait été destitué de son rôle quand il avait pris la fonction de préfet-en-chef.
-Merci Mr. Smith. J'aimerai quand même vous rappeler à tous que ça n'est pas une décision à prendre à la légère. Vous pourrez en parler entre vous si vous le souhaiter, et vous pourrez demander toute information à l'un de vos deux préfets-en-chefs, ils vous répondront dans la mesure du possible.
Les huit adolescents de seize ans se levèrent et, après avoir salué le directeur, ils sortirent tous successivement du bureau.
-James, Lily. J'avais quelques questions à vous poser.
Les deux adolescents, qui avaient fait mine de partir, se retournèrent vers le bureau du professeur et se rassirent devant lui.
-Votre travail de préfet-en-chef se passe bien ? Vous avez rencontré des problèmes ?
Les deux adolescents se regardèrent quelques secondes avant que la rousse ne décide finalement de répondre :
-Non, tout se passe plutôt bien. C'est assez fatiguant, mais ça n'est pas étonnant.
Le jeune homme leva les yeux au ciel avec un petit sourire. Tout le monde avait très bien remarqué que la jeune femme était fatiguée, mais cela ne semblait pas la déranger dans son travail ou quoi que ce soit du même genre, donc personne n'avait fait de remarque.
-Très bien. Je voulais vous demander si vous auriez le temps de vous occuper de préparer le bal de Noël ? Choisir la décoration, vous occuper du menu... Ce sont souvent les préfets-en-chefs qui s'en occupent.
-Bien sûr ! répondit directement James sans même jeter un regard à Lily. On s'en occupera.
La jeune femme leva les yeux au ciel et allait protester quelque chose, mais elle se retint quand elle vit le regard discret qu'il lui lança.
Après quelques discussions à propos de banalités, le professeur les laissa partir.
-Je suis désolé, commença précipitamment James, j'ai accepté d'organiser le bal sans te demander ton avis, mais je peux m'en occuper tout seul si tu veux. Et je suis sûr que Remus, Sirius et Peter seraient ravis d'aider...
- Potter, il n'y a pas de problème. Calme-toi. On va tous les deux s'occuper du bal. Tout va bien.
Le préfet-en-chef sembla rassuré par ses paroles. Il acquiesça en reprenant contenance.
-Ok. Cool. Enfin, tu vas devoir travailler avec moi...
- Quelle horreur ! rétorqua-t-elle avec un petit sourire amusé.
Il lui renvoya un petit sourire légèrement timide.
-Oh, merde, je vais être en retard en Alchimie ! annonça la jeune femme en poussant un petit cri horrifié. Bon, j'y vais. Je te laisse. Ne commence surtout pas à travailler sur le bal sans moi.
James acquiesça avec un sourire amusé tandis que la rousse partait vivement vers sa salle de cours.
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-James, puis-je savoir ce que tu fais dans ma salle de classe à vingt-deux heures, alors que tu devrais être dans ton dortoir ou, du moins, dans ta salle commune depuis...
Euphemia regarda sa montre avant de retourner son regard vers lui avec un sourire amusé et de finir :
-Depuis deux heures et dix-huit minutes ?
Son fils la regarda avec un grand sourire innocent qui ne la convainquit absolument pas.
- James, tu es préfet-en-chef.
- Je sais. Mais ne t'inquiète pas, tu ne recevras pas de lettre pour te dire que j'ai essayé d'assassiner un serpentard.
- Tu dis ça parce que tu n'as pas l'intention d'essayer d'assassiner un serpentard ou parce que je suis prof et que je ne reçois pas de lettre du tout ? demanda sa mère avec humour.
Il se pencha vers elle avec un air conspirateur :
- Parce que tu es prof, évidemment.
Sa mère leva les yeux au ciel.
- File, je ne veux pas qu'on m'accuse de favoritisme, mais je sais très bien que tu auras disparu dès que je tournerai la tête, alors je suppose que ça ne sert à rien d'essayer de te ramener dans ta salle commune. Je t'enlève trente points, et tu viendras me voir pour une retenue demain soir.
Euphemia n'attendit même pas que son fils fasse signe qu'il avait compris pour se retourner et rentrer dans son bureau.
James serra plus fort ce qu'il avait volé dans son poing. Il avait réussi à relever le défi de Sirius, ça n'était certainement pas pour ne pas ramener ce qu'il lui avait demandé. Ce que les maraudeurs avaient demandé à James de faire était très simple : rentrer dans la salle de Défense contre les Forces du Mal, récupérer l'un de ces insectes surnommés "bruleurs de l'enfer" et les retrouver dans les cuisines.
La mauvaise nouvelle était que James n'était pas vraiment au courant des effets de cet animal sur la peau humaine. L'autre mauvaise nouvelle, c'est qu'il n'avait donc pas pris ses gants en peau de dragon.
Ce fut donc ainsi que James Potter se retrouva dans l'infirmerie à vingt-trois heures un vendredi soir avec la main entière brûlée.
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-James Potter !
Une tornade rousse rentra dans l'infirmerie.
-Qu'est ce qui t'es arrivé ?! Pourquoi est-ce qu'hier soir tu allais très bien et qu'à vingt-trois heures tes amis sont venus me dire que "désolé, tu ne serais pas là pour la ronde" ? J'ai dû la faire toute seule ! J'ai dû me débrouiller pour obliger Avery et sa copine à rentrer dans leur salle commune alors qu'ils étaient tous les deux à moitié déshabillés dans un placard !
Le jeune homme la vit frissonner d'horreur tout en rougissant légèrement, ce qui le fit sourire.
- Tu as surpris Avery et Bulstrode en train de...
- Non ! Chut ! Stop ! Ne parle pas de ça !
La rousse avait maintenant fermé les yeux et les mains plaquées sur les oreilles de manière parfaitement puérile.
- OK Evans, on ne parle pas de ce qui se serait passé dans ce placard balais si tu n'étais pas arrivée à temps. En tout cas, je suis désolé de t'avoir laissé affronter ça toute seule.
Mais le regard amusé du jeune homme le trahit, et il ne pût s'empêcher de sourire. Contre toute attente, Lily finit par rire aussi sous les yeux surpris de son homologue.
-D'accord, dis ce que tu as à dire qu'on en finisse, Potter, lui lança-t-elle avec un sourire amusé.
- Mais je n'ai rien à dire ! mentit-il éhontément.
- N'importe quoi.
- Bon, OK, j'ai quelques blagues en tête, mais je ne les ferai pas devant une jeune fille, je suis un gentleman.
- T'es pas marrant.
Il leva les yeux au ciel en souriant. Peut-être n'était-il pas marrant, mais pour rien au monde il n'aurait dit ce qui lui était passé par la tête à la fille dont il était amoureux.
-Bon, rétablis toi bien de ce mystérieux accident. Et non, je ne veux pas savoir ce qu'il t'es arrivé. Tout ce que je veux savoir c'est si tu as besoin que quelqu'un prenne tes cours.
- Bah... Euh... J'ai Sirius qui...
- OK, je te les donnerai.
Elle le regarda ensuite avec un petit sourire avant de lui demander doucement :
-Rassure moi, tu n'aurais pas demandé tes cours à Sirius ?
- Bah...
- Tu es définitivement idiot. Bon, j'y vais, j'ai cours de Métamorphose.
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Je suis désolée désolée désolée d'avoir oublié le chapitre de la semaine dernière et celui d'hier ! Pour me faire pardonner, j'en ai mis deux aujourd'hui.