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By ypertext

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Irwène Linsky est jeune, entreprenante, heureuse et surtout amoureuse. Mais c'est sans compter tout ce qu'app... More

un bon délire
▪ casting ▪
Partie 1
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Partie 2
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Epilogue
remerciements & informations
ANNIHILATION
tiktok
faq

Chapitre 45

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By ypertext

Irwène

Il est 10 heures du matin et j'attends déjà de pied ferme, tout le reste de l'équipe pour leur dire au revoir. A midi ils ont leur avion pour repartir en Amérique, mettant définitivement fin au stage. J'aurais de mon côté une semaine pour me remettre de mes émotions et faire le bilan de mon stage avant de faire la deuxième partie à Paris. C'est bizarre à dire mais je me sens vide. J'ai l'impression d'être abandonné à mon triste sort, peut-être est ce dû au fait que j'ai créé une certaine amitié avec eux et ça s'est passé directement après ma rupture avec Benjamin, ils ont comblé un manque mais maintenant qu'ils vont partir je vais être définitivement seule.

-Irwène ! s'exclame Léo en s'approchant de moi, les bras grands ouverts.

Je ne peux m'empêcher de l'enlacer fortement.

-Tu étais où hier ? On t'a cherché partout.

Je fais une moue en me détachant, c'est vrai que je suis partie comme une voleuse après mon altercation avec Benjamin et je n'ai prévenu personne.

-J'avais mal à la tête, je suis désolée de n'avoir rien dis, je me suis endormie comme une masse.

Faux, je n'ai pas dormi de la nuit à cause de Benjamin. Léo semble le deviner à mes cernes mais il ne dit rien, se contentant d'hocher la tête. Je le remercie silencieusement.

-Prêt à partir ? je demande.

-Et oui, ta petite bouille va me manquer, et toi prête à reprendre ta vie très française.

Je souris. Non clairement pas. Je ne dis pas que j'étais prête à continuer une vie « so américaine » mais je ne suis vraiment pas prête à reprendre ma vue ici, si proche de Benjamin. Surtout que quand je suis partie, plus rien ne me retenait.

-Et oui, les cours, les amis, les sorties, les projets, ne t'inquiète pas je suis prête comme jamais.

Il me sourit et pose sa main sur mon bras avant de prendre un air sérieux.

-Irwène je voulais ... enfin, pour tes problèmes avec ... l'alcool et la drogue, ne dis rien tu sais très bien que j'ai raison, enchaine t-il avant de reprendre, n'hésite pas à te faire aider, accepte l'aide des autres d'accord ?

Pour le rassurer j'hoche la tête mais je vais très bien m'aider toute seule, je gère.

-Irwène tiens voici la lettre pour ton école, nous interrompt Steven.

Je la prends et la mets dans ma poche tandis qu'il me regarde avec un grand sourire. Il attrape mes épaules.

-Tu es une bonne élève Irwène, et une bonne stagiaire, j'ai aimé travailler avec toi, ne change pas. Pour ton aide sur la réalisation du deuxième volet tu recevras un cachet et des nouvelles. Je ne compte pas te lâcher de si tôt.

Il me fait un clin d'œil avant de m'embrasser la joue comme le fait mon père et une vague de tristesse me percute de plein fouet. L'ambiance des tournages va me manquer, je réalise que tout ça c'est vraiment mon univers, le job de mes rêves.

-Merci beaucoup Monsieur Paperclips.

-Tu peux m'appeler Adams.

A la mention de ce nom je jette un coup d'œil à Léo qui me sourit, je me rappelle de cette petite histoire sur sa grand-mère, son père et les trombones et j'ai l'impression d'être acceptée dans une nouvelle famille.

Des au revoir courts s'ensuivent et en quelques minutes je me retrouve seule dans le grand hall du Ritz. Fatiguée je récupère ma valise à mes côtés et sort de l'hôtel. Je décide de marcher un peu parce que j'estime que ça me fera du bien de reprendre corps avec Paris et puis mon appartement n'est pas si loin. En trainant ma valise je repense encore et toujours à hier soir. A cette soudaine rencontre avec Benjamin, à ces mots que l'on s'est échangé. D'après lui il regrette, il avait l'air sincère mais comment avoir confiance en lui, comment croire un homme qui trompe et ment, même par omission ? Mon corps et mon cœur veulent le croire, ils ne demandent que ça mais ma tête réfléchit et me montre que c'est déraisonnable et qu'il ne mérite aucun pardon. Alors pourquoi cette altercation m'a tant retourné ? Pourquoi ai-je tant envie de l'embrasser et de retourner dans ses bras comme la dernière des idiote. L'amour est injuste et débile. Secrètement j'espère qu'il crève envie de me revoir mais je veux aussi qu'il me lâche et m'oublie, très paradoxal comme pensées.

Je rentre dans mon immeuble perturbée par toutes ces émotions qui me traversent et me dirige vers les escaliers en pierre. Tout en pestant contre mes mains qui tremblent suite au manque de tout et n'importe quoi je démarre l'ascension de ma valise jusqu'en haut. Depuis plusieurs jours j'ai remarqué mes mains qui tremblaient par intermittence et c'est dérangeant, je me suis retrouvée quelques fois à ne rien pouvoir faire tellement ma stabilité était incertaine. Après quelques recherches sur Internet, j'ai trouvé que l'addiction était à l'origine de ces tremblements et mes addictions ces derniers temps, avaient été nombreuses.

Au bout de ce qui me parut des heures je réussie à hisser ma valise en haut, toute essoufflée et agacée par ces tremblements qui ne cessent visiblement pas. Je cherche frénétiquement mes clés dans les poches mon trench et récupère un trousseau tintant. D'un pas las je me poste devant ma porte et tente de rentrer la clé en vain. Mon trousseau tombe suite au mouvement de mes mains et je serre violemment mes poings pour arrêter cette foutue marque de manque. Je me penche pour récupérer mes clés et tente une nouvelle fois d'ouvrir ma porte sans succès. Alors que je vais y retourner une troisième fois, passablement énervée, la porte s'ouvre d'elle-même devant moi sous mes yeux stupéfaits.

Dans mon cerveau, un message d'erreur semble s'afficher en grand tandis que je contemple la vieille femme devant moi.

-Excusez-moi, il y a un problème ?

Et je comprends.

Je comprends en blanchissant, mes tremblements redoublant. J'avais vendu mon appartement avant de venir aux Etats Unis. Et j'ai oublié.

-Pardon ! Je ... je suis désolée !

J'attrape ma valise derrière moi et m'enfuis dans le long couloir avant de tourner à l'angle. J'entends la porte se refermer derrière moi et il ne m'en faut pas plus pour m'effondrer sur le parquet, éclatant en sanglots. Mon dieu j'ai oublié.

J'ai oublié, j'ai oublié, j'ai oublié.

Et mes mains tremblent encore et encore et encore.

Je retiens un cri de frustration parmi mes sanglots. Je crois que revoir Benjamin a été la goutte d'eau, le petit plus qui m'a fait craquer, la cerise sur le gâteau. J'attrape mon téléphone et compose le numéro de ma mère, j'ai besoin de lui parler, là maintenant sur le sol de mon ancien immeuble.

-Allô Irwène ?

-Maman ...

Je lâche un gémissement implorant.

-Que se passe t-il ma puce, tu vas bien ?

-J'ai oublié ...

Je grimace avant de recommencer lamentablement à pleurer, mon cerveau s'emmêle.

-Irwène qu'est ce que tu as oublié ?

J'ai oublié tellement de choses si tu savais maman, j'ai oublié ma dignité, ma confiance, mon honneur, mon envie, mon sérieux, mon amour, ma famille, mes amis et mon appartement.

-Maman ...Je suis nulle, j'hoquète, je veux plus continuer ... je, j'ai ou-oublié ...

Puis je me rappelle la raison de tout ça, le pourquoi du comment, le commencement de la fin.

-Benjamin, j'ai v-vu Ben-jamin ...

Je referme compulsivement mes mains en tentant de calmer mes sanglots qui monte crescendo, faisant de mon corps le simple terrain de jeu de mes émotions.

-Calme-toi mon ange ...

Je sens sa panique dans sa voix et je suis aussi paniquée qu'elle mais je refuse qu'elle me dise de me calmer, je me suis calmée et retenue trop longtemps, maintenant tout veut sortir d'un coup et je me sens prête à me libérer. Mes yeux se brouillent tandis qu'une question me vient.

-Maman tu crois que je vais mourir ? je chuchote en ricanant nerveusement.

Je me suis toujours demandé si l'amour tue. Après tout Roméo et Juliette sont bien morts par amour, Tristan et Yseult aussi, ils sont tous des victimes de l'amour. Depuis ma rupture je me demande si moi aussi je peux être une de ces victimes de cette émotion perverse et malsaine. L'amour n'a rien de beau. L'amour est destructeur. L'amour est toxique. L'amour est morbide voir mortel.

-Comment ça ? Irwène non tu ne vas pas mourir qu'est ce qu'il se passe ? s'écrie t-elle enfin réellement inquiète.

Il t'a fallu tout ce temps maman pour te dire que ta fille ne va vraiment pas bien. As-tu hésité une fois sur son état ? Ou as-tu estimé qu'elle devait s'en sortir seule ?

-J'ai froid, je continue en chuchotant, et je tremble aussi, maman je suis une droguée.

Ça fait du bien de le dire. Ouais je suis une droguée, une alcoolique et occasionnellement je suis folle. Je suis droguée d'amour, et folle de tristesse.

-Ir...

-Non ! je hurle, je veux que tu viennes tout de suite ! Je veux te voir tout de suite maintenant !

Je suis persuadée que mon cri a résonné dans tout l'immeuble mais je m'en fous, à cause de Benjamin cet immeuble n'est plus le mien, tout est à cause de lui. Un silence se fait et je crois entendre ma mère pleurer mais je m'en fous, je veux la voir maintenant.

-Tu m'aimes pas c'est ça ? T'es jamais là quand j'ai besoin de toi, comme Benjamin.

Et pour la deuxième fois je fonds en larmes, signe de mon impuissance et de ma fatigue. J'en ai marre de faire comme si tout va bien, comme si la vie est belle et continue. Je veux ma mère.

-Je vais venir, j'entends à l'autre bout du fil.

-Quand ?

-J'arrive, je vais t'envoyer quelqu'un on arrive tous ... dit-elle d'une voix douce

J'aime pas quand elle parle comme ça, j'ai l'impression d'avoir deux ans.

-Ne bouge pas ma puce.

Je retiens un rire, de toute façon même si je le veux, je ne peux plus bouger.

///
hello
chapitre triste tout ça, le dénouement arrive il doit rester max 5 chapitres snif
avez vous marché pour le climat vendredi ?
moi oui avec deux potes et c'était vachement cool eh eh :)

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