| omniscient |
Devon Rhys a toujours été au courant de la nature de sa mère. Une sorcière sang-pur qui s'était mariée à un vulgaire moldu. Elle l'aimait terriblement. Mais hélas, l'un des serviteurs du célèbre Mage Noir, mit fin à la vie de Charles Montgomery alors que sa femme n'avait accouché que depuis trois mois. Heureusement, Misty Rhys eut le temps de fuir avec son bébé avant d'être trouvée par les Mangemorts.
Malgré sa peine, la veuve avait mis toute son énergie à élever sa fille. Et aujourd'hui, cette dernière faisait sa rentrée à la célèbre école de magie, Poudlard. Elle avait sauté de joie en recevant sa lettre. Elle avait tellement tardé que la jeune fille avait cru qu'elle n'y était finalement pas admise.
Mais aujourd'hui, la brune se trouvait dans le Poudlard Express, essayant vainement de hisser sa valise sur le porte-bagages. Mais n'ayant pas assez de force et n'étant pas assez grande, son bagage manqua de lui tomber dessus. La brune poussa un petit cri, attirant l'attention de deux grands roux qui passaient par là. Ils s'esclaffèrent et récoltèrent un regard noir de la part de Devon.
— J'ai failli mourir et cela vous fait rire ? S'exclama la plus jeune, dramatiquement.
— Je pense que tu abuses un peu Devon. Commença l'un.
— Ce n'est pas une simple valise qui aurait mis fin à tes jours. Termina l'autre.
— Il faudrait bien plus pour cela. Continua George.
— Une tornade. Argumenta Fred.
— Un tremblement de terre.
— Un tsunami. Dirent-ils à l'unisson.
L'anglaise les regarda, l'air blasé. Il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre. George Weasley s'avança vers elle et rangea la valise meurtrière sans difficulté.
— Merci, Weasley.
Un ronflement se fit entendre. Les trois sorciers tournèrent vers l'énorme chat noir de la gamine.
— Tu devrais faire faire un régime à ton chat.
Comme si ce dernier avait compris ce que Fred venait de dire, il le griffa à la main.
— Tu devrais aussi le dresser. Râla le jeune roux, en serrant sa main contre son torse.
— Ce n'est pas une simple griffure qui mettra fin à tes jours. Dit-elle en reprenant les mots qu'avait prononcé le sorcier, quelques secondes auparavant.
Devon connaissait les jumeaux Weasley grâce à sa mère qui entretenait une bonne relation avec la leur. Ils s'étaient croisés plusieurs fois et avaient sympathisé. La jeune fille n'avait rencontré qu'eux deux et leurs parents.
— Ce n'est pas qu'on ne t'aime pas Devon, mais on doit y aller. Espérons te voir à Gryffondor.
— Ça m'étonner-
Les jumeaux partirent avant que la brune ne finisse sa phrase. Le train ne tarda pas à démarrer en direction de Poudlard. La brune était contente mais surtout stressée. Elle se doutait déjà de la maison dans laquelle elle tomberait et n'en était pas franchement enchantée.
Quelques minutes plus tard, deux filles firent leur apparition. Une brune et une blonde. La brune lança un regard interrogateur à Devon. Cette dernière leur fit un signe de la main, leur donnant l'autorisation de s'asseoir avec elle. Elles ne lui demandèrent même pas son nom et commençai une longue et ennuyante discussion.
• • •
Les nouveaux élèves montèrent des escaliers, à la fin desquels les attendait le professeur McGonagall.
— Bienvenue à Poudlard. Dans quelques instants, vous rejoindrez vos camarades, mais avant que vous preniez place, vous allez être répartis dans les différentes Maisons. Elles ont pour noms Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Pendant votre séjour à l'école, votre Maison sera comme une seconde famille. Votre succès fera gagner des points à votre Maison. Toute infraction au règlement lui en fera perdre. À la fin de l'année, la maison qui aura le plus de points gagnera la coupe.
— Trévor ! S'exclama un garçon brun, coupant McGonagall.
Il s'approcha de son crapaud, le prit en main et leva yeux vers la femme qui le regardait sévèrement.
— Pardon. S'excusa-t-il en retournant dans la masse d'enfants.
— La cérémonie de la répartition va bientôt commencer.
Le professeur s'en alla. Devon avait attentivement écouté les indications qu'elle venait d'énoncer, ne voulant faire aucune gaffe. La brune remarqua alors un blond à l'air hautain interpeller un autre garçon, brun aux lunettes rondes.
— C'était dont vrai, ce que j'ai entendu dans le train. Harry Potter est élève à Poudlard. Dit-il, surprenant une bonne partie des premières années, dont notre très chère Devon.
Cette dernière avait bien évidement entendu parler de celui qui a survécu.
— Lui, c'est Crabbe et lui, Goyle. Moi, je m'appelle Malefoy. Il s'avança vers le brun. Drago Malefoy.
Le rouquin aux côtés d'Harry ne put s'empêcher de ricaner, s'attirant les foudres du petit blond. Rouquin que Devon connaissait seulement de vue.
— Mon nom te fait rire ? Inutile de te demander le tien. Un rouquin et une robe de seconde main. Tu es forcément un Weasley. Dit-il comme s'il crachait son venin, tel un serpent.
Si lui, il ne va pas à Serpentard, je ne m'appelle plus Devon.
Le dit Drago se retourna à nouveau vers le balafré.
— Tu t'apercevras vite que certaines familles de sorcier valent mieux que d'autres Potter. Évite de choisir tes mais parmi les gens douteux. Il jeta un coup d'œil vers Ron. Je peux te conseiller.
Il lui tendit la main, attendant qu'il lui la serre en signe d'accord.
— Je sais qui sont les gens douteux, je n'ai pas besoin de conseil. Répondit simplement le brun.
Minerva revint, interrompant cet échange plus que tendu.
— Tout est prêt maintenant, suivez-moi.
Les élèves traversèrent la Grande Salle, entre les différentes tables des Maisons respectives. C'était exactement comme sa mère le lui avait dit. La jeune fille leva les yeux vers le plafond qui était enchanté, donnant l'illusion d'être un ciel étoilé.
— Il n'est pas réel le ciel. C'est un plafond magique donnant l'illusion d'être étoilé. Je l'ai lu dans l'histoire de Poudlard. Dit une fille à la crinière de lionne.
Devon leva les yeux au ciel, tout de même amusée. Le célèbre Albus Dumbledore leur fut présenté. Ce dernier leur énonça le règlement de l'école.
L'heure de la répartition dans les différentes maisons de Poudlard était enfin arrivée. Les élèves de première année avancèrent vers ce tabouret où Devon redoutait tant de s'asseoir. La jeune fille jouait avec ses manches, le stress la rongeant.
— Quand j'appellerai votre nom, vous vous avancerez. Je placerai alors le Choixpeau sur votre tête et vous serez répartis dans vos maisons.
La femme lit le premier nom sur la liste.
— Hermione Granger.
Devon reconnut la fille qui avait étalé son savoir sur le plafond magique de la Grande Salle. Cette dernière s'avança vers le tabouret et s'y assit. Le Choixpeau fut placé sur sa tête.
— Gryffondor ! S'exclama-t-il au bout de quelques secondes.
La jeune fille se dirigea tout sourire vers la table de sa Maison. Notre jeune anglaise ne put s'empêcher de la jalouser.
— Drago Malefoy.
Le Choixpeau n'effleura qu'à peine la tête du blond arrogant qu'il le mit chez les Serpentards. Devon ne l'envia pas du tout.
Quelques minutes plus tard, McGonagall l'appela enfin.
— Devon Rhys.
La jeune fille souffla un bon coup avant d'aller s'asseoir. Elle vit George et Fred Weasley lui faire un signe d'encouragement. Une fois le Choixpeau posé sur sa tête, une voix résonna dans la tête de la gamine.
— La fille aînée de Misty Rhys. Intéressant. Le choix est simple. Serpentard !
Elle retint un soupir avant de se diriger vers la table qui l'applaudissait. Elle s'assit aux côtés d'une des filles qui était avec elle dans le train, en face de Drago Malefoy.
Le festin démarra enfin, à la grande joie de Devon. Elle jeta un coup d'œil vers la table des Gryffondors où avait été envoyé le célèbre Harry Potter.
— Devon Rhys, n'est-ce pas ?
Les yeux verts de cette dernière se dirigèrent vers la voix qui l'avait interrompue dans sa contemplation.
— Et toi, Drago Malefoy.
— Mon père m'a parlé de ta famille.
— Et ma mère, de la tienne.
La brune était froide dans ses propos. Ce que lui avait dit sa mère à propos de la famille Malefoy n'était pas vraiment glorieux. Misty Rhys et Lucius Malefoy s'étaient connus à Poudlard. Et les deux se haïssaient plus que tout au monde.