Leurs parents sont rivaux depuis bien avant leur naissance. Suivant les pas de leurs géniteurs, ils se haïssent eux aussi. Mais est-ce qu'ils veulent vraiment ?
« - Je sais que tu es amoureuse de moi depuis notre première année.
- C'est faux. C'es...
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| Devon |
J'observe mon visage sous toutes les coutures avant de soupirer. Grâce à cette pétasse, Ombrage a fini par me virer. J'en avais rêvé de quitter Poudlard mais j'aurais voulu que ce soit mon choix. Je soufflai pour la énième fois. Elle avait bien joué son coup tout de même.
À peine avais-je terminé ma phrase qu'une lumière bleue fila à tout allure vers moi avant de me percuter. Le sort me fit perdre l'équilibre et je m'étalai lamentablement sur le sol. Aïe, ça fait pas du bien. Un gémissement de douleur passa la barre de mes lèvres.
— Putain, t'es vraiment qu'une pétasse complexée. — Même après ça, tu continues à faire la maligne. Qu'est-ce qu'il te faut pour que tu la fermes? Un Silencio? Stupefix? Immobilis? Ou bien alors, un Endoloris?
Alors qu'elle pointait sa baguette vers moi, mon pied partit tout seul rencontrer son mollet et la fit trébucher. Un cri s'échappa d'entre ses lèvres tandis que je cherchais à tâtons ma baguette. Mais ce fut sans compter sur la blonde qui l'envoya rejoindra la sienne.
C'est un fait : je la hais.
S'enchaînèrent de nombreux coups et chutes, autant pour l'une que pour l'autre. Ou plus pour Hérisson que pour moi. Son nez saignait abondamment, son arcade sourcilière était ouverte et une magnifique griffure barrait sa joue. Quant à moi, j'avais une lèvre fendue et sentais fortement ma pommette me lancer. Sans que je ne comprenne comment, ses ongles s'enfoncèrent, à travers ma chemise, dans la chaire de mon bras. Je sifflai de douleur avant de lui enfoncer mon coude dans les côtes. Nous nous éloignâmes l'une de l'autre tout en se dévisageant avec animosité. Et dans un élan de je-ne-sais-quoi, elle tenta une nouvelle fois de me frapper mais je l'évitai et lui envoyai une fois de plus ma main dans la figure.
— Ah ça, ça fait du bien. soupirai-je.
Mon regard dévia alors sur deux grandes silhouettes.
— Oh, vous êtes là.
Je m'avançai vers Théodore. En passant devant Malefoy, je posai ma main sur son épaule.
— Tu devrais faire plus attention à ta copine. Elle a des pulsions quelque peu dérangeantes si tu veux mon avis.
J'approchai un peu plus ma bouche de son oreille.
— Si tu aimes la vie, largue-la. Largue-la tout de suite.
Après cet épisode, j'avais été convoquée dans le bureau d'Ombrage avant d'écoper d'un renvoi définitif. Que voulez-vous que je vous dise? Cela devait arriver.
