Leurs parents sont rivaux depuis bien avant leur naissance. Suivant les pas de leurs géniteurs, ils se haïssent eux aussi. Mais est-ce qu'ils veulent vraiment ?
« - Je sais que tu es amoureuse de moi depuis notre première année.
- C'est faux. C'es...
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/!\ TW automutilation /!\
| Devon |
— Tu sais ce que c'est, ça? demandai-je en serrant son avant-bras dans ma main. — La Marque des Ténèbres? répondit-il, ennuyé. — Je te parle des lignes rouges qui l'entourent, abruti. Et ne fais pas comme si tu ne le savais pas.
Le blond soupira avant de m'indiquer la sortie.
— C'est loin de te regarder, Rhys. Pourrais-tu maintenant sortir de mon dortoir?
Pour pouvoir parler tranquillement sans être surpris par mes camarades de chambrée, le Serpentard m'avait entraînée dans sa chambre de préfet et le voilà maintenant qui me demande de partir. C'est mal me connaître, Blondie.
— Pour répondre à ma propre question, ceci est de l'automutilation. déclarai-je en ignorant sa remarque. Les gens l'exercent pour divers raisons : la dépression, les troubles du comportement alimentaires, les troubles anxieux, le stress post-traumatique et j'en passe énormément. Ma question est : pourquoi toi, t'infliges-tu cela? questionnai-je en plongeant mon regard dans le sien.
Mais il détourna automatiquement le regard et baissa la tête, m'empêchant de voir son visage. Un long silence suivit, jusqu'à ce que mon cerveau capte l'information.
— Tu te hais. — Tu es la dernière personne avec qui j'ai envie d'en parler. — Ah bon? Tu vas aller en parler avec Hérisson peut-être? Je ne suis pas née hier, Blondie. Je me doute que si je soulève sa manche gauche, j'y trouverai le même dessin. Et je ne pense pas qu'elle apprécierait de voir à quel point le fait d'être un Mangemort te répugne. Non, excuse-moi, je rectifie : de voir à quel point tu te répugnes. — Ferme-la. — Je ne fais qu'exposer la réalité. Si elle ne te plaît pas, tu n'as qu'à la changer. — Tout paraît toujours simple pour toi, hein? En un claquement de doigts, tout est réglé. Désolé mais dans mon monde, ça ne marche pas comme ça. — Premièrement, nous sommes tous dans le même monde, abruti. Deuxièmement, ça ne tient qu'à toi de te haïr ou non. Si tu ne t'aimes pas, t'es foutu mon beau. — Et toi?
Je haussai un sourcil, perdue.
— Moi quoi? — Me hais-tu? — Je- c'est- ce n'est pas la question. On parle de toi actuellement. — Devon, s'il-te-plait. — Non, je ne te hais pas, Drago. Comment pourrais-je?
