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By ypertext

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Irwène Linsky est jeune, entreprenante, heureuse et surtout amoureuse. Mais c'est sans compter tout ce qu'app... More

un bon délire
▪ casting ▪
Partie 1
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Partie 2
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Epilogue
remerciements & informations
ANNIHILATION
tiktok
faq

Chapitre 21

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By ypertext

Benjamin

Je n'en reviens toujours pas.

Nous sommes sur le retour, moi conduisant la voiture de l'aéroport à l'appartement pendant qu'Irwène dort depuis le départ.

On est coincé dans les embouteillages depuis un petit moment et ça me laisse tout le temps pour réfléchir encore et encore à ce que m'a dit Charlotte une semaine plus tôt. Le père d'Irwène a un cancer et je ne dois rien lui dire, voilà le deal. Il a plus exactement un cancer des poumons qui s'étend à la gorge. Du côté des paternels chez Irwène cela fait trois générations qu'ils meurent d'un cancer de la gorge. Son grand père est mort à ses 15 ans et je sais qu'elle en a un mauvais souvenir. Ce dernier se savait condamné par ses années de beuveries et de tabac intensif et toute la famille pense qu'il aurait du mourir de sa belle mort mais il y a eu un acharnement thérapeutique des médecins avec toujours plus de chimiothérapie qui n'a servi à rien. Il était à un stade beaucoup trop avancé pour être sauvé. Les médecins lui avaient retiré tout le larynx et tout ce qui se trouvait sous le menton jusqu'au niveau des poumons. Il avait alors un trou au niveau de la gorge pour respirer et ne pouvait plus parler. Il mangeait par poches et était devenu inactif exténué par la chimiothérapie. Irwène m'avait confié qu'elle n'avait pas eu la force d'aller le voir vers la fin parce qu'il n'était pas celui qu'elle avait connu et qu'elle voulait garder une bonne image de lui, je crois qu'elle s'en veut un peu maintenant même si on n'en parle pas beaucoup.

Ça me détruit de savoir que son père est en train de vivre la même chose, elle ne mérite pas de perdre son père, personne mérite.

Je la sens bouger à côté et je lui jette un coup d'œil avant de reporter mon regard sur la route. J'espère que sa famille va lui dire le plus vite possible car je ne vais pas garder cette information seul et je ne veux pas non plus être celui qui lui dira.

Après quelques minutes la voie devant nous se dégage et j'accélère pour rejoindre l'appartement. Je me gare dans la rue hésitant entre réveiller Irwène pour qu'elle monte ou la monter. On a pris l'avion de nuit et elle n'a pas fermé un œil alors que j'ai dormi comme un bébé. Je claque la portière et décide tout de même la réveiller, on habite au quatrième étage et je n'ai pas le courage.

- Irwène ?

Je la secoue un peu et elle fronce les sourcils.

- Eh la gamine, on se réveille.

- Ta gueule, sort-elle tout à fait naturellement.

J'éclate de rire en constatant que si elle a assez de force pour m'insulter elle peut aussi se lever et essaye de la tirer hors de la voiture.

- Plus vite tu seras à l'appartement, plus vite tu pourras finir ta nuit, engel.

Elle ouvre un peu les yeux face à mon mt en allemand et semble réfléchir à ce que je viens de dire avant d'hocher la tête. D'une main je récupère la valise dans le coffre et on rentre dans l'immeuble, mon autre main prise en étau dans celle d'Irwène qui a posé sa tête sur mon épaule. Croyez-le ou non, j'adore ces moments même si ça n'a rien de romantique.

On arrive sans encombres à rentrer chez nous et Irwène s'endort directement sur le lit sans enlever ses chaussures ni se mettre à l'aise un minimum. Je m'occupe de son confort en la glissant dans les draps avant de rejoindre la cuisine.

Ça me fait bizarre d'être seul et de ne rien avoir à faire, j'ai vécu ces derniers mois très intensivement alors le silence est un peu troublant. Soudainement mon téléphone sonne ce qui me secoue un peu.

- Oui ?

- Ben c'est Lucas.

Je ris.

- J'ai vu effectivement, comment ça va ?

- Ça va ça va, on est sur Paris avec Kylian, Thomas et Balduin Zederbaum ça te dit qu'on se fasse un truc ? Tu peux ramener Irwène si tu veux.

- On va abandonner l'idée avec Irwène elle est complètement pétée mais je suis carrément pour, je vous rejoins où ?

- Bah en fait on est en bas de chez toi.

Je m'approche des fenêtres et les voit en train de me faire des gestes de la main, Balduin les dépassant tous du haut de ses 2 mètres.

- Ok ok j'arrive.

Je raccroche et attrape mon portefeuille sur le comptoir en prenant soin de laisser un mot à Irwène pour la prévenir au cas où elle se réveille même si je n'y crois pas trop.

***

- Comment ça mon but ce n'est pas le plus beau ?

Je regarde Kylian qui pince les lèvres en secouant la tête avant de prendre une gorgée de bière. On est en plein Paris à la terrasse d'un café.

- Il doit y avoir mieux je suis sûr, renchérit Lucas.

- Sûr de sûr ! complète Thomas.

Je les juge du regard.

- C'est ma fête ou quoi ?

- Mec, t'as une meuf, t'es heureux, t'es défenseur et t'as marqué un but en coupe du monde, t'as passé des vacances au calme donc tais-toi.

Balduin me regarde avec un sourire en coin.

- Bande de jaloux, ce n'est pas de ma faute si vous êtes nuls, tu vas voir Balduin, à la rentrée je vais en mettre plein la vue à Stuttgart.

Il éclate de rire.

- Attention au syndrome du champion du monde, me prévient-il.

- C'est quoi ça encore ?

- Tu vas le découvrir bien assez tôt.

Pour la troisième fois depuis le début de l'après-midi je reçois un message et me décide enfin à regarder tandis que les gars continuent leur discussion. Ils sont tous d'Irwène.

De Irwène

Reviens tout de suite.

14h05

Putain qu'est ce que tu fous bordel.

14h20

T'es qu'un con Pavard, et un menteur.

14h25

Mes yeux s'écarquillent devant les messages, qu'est ce que j'ai fais encore ? Mes joues deviennent brulantes sous le coup du stress. Je me lève brusquement et les gars se taisent.

- Benjamin qu'est ce que t'as ? me demande Thomas en fronçant les sourcils.

Je sors un billet de ma poche sans le regarder.

- Je crois que j'ai fais une connerie, c'est ma tournée, on s'appelle.

Sans leur dire au revoir je m'éloigne à grands pas en composant le numéro d'Irwène. Je me sens coupable alors que je ne sais même pas pourquoi, c'est une sensation des plus horribles.

Je monte les escaliers jusqu'à notre étage quatre à quatre et rentre dans l'appartement en trombe.

- Irwène ?

Je n'entends rien et ça m'inquiète.

- Irwène t'es où ?

Je me balade dans l'appartement et rentre dans la chambre où je vois ma petite amie sortir des affaires de l'armoire pour les mettre dans un sac.

- Woh Irwène qu'est ce que tu fais ?

Je m'approche et tente d'attraper son bras doucement mais elle se dégage sans un regard. Je me sens condamner à la voir s'agiter pour rien dans la plus grande incompréhension. Elle ferme son sac et s'apprête à sortir de la pièce mais je lui barre le passage.

- Dégage.

Je la regarde avec des yeux ronds, j'ai clairement loupé un épisode.

- Irwène explique moi, je ne comprends pas, je réponds calmement.

- Tu ne comprends pas ? Mais t'es con ou quoi ? ça fait une semaine que tu te fous de ma gueule et tu me dit que tu ne comprends pas ?

Elle relève son regard vers moi et je sens déjà qu'elle va se mettre à pleurer une fois qu'elle aura fini son discours.

- On est censé se dire les choses graves et tu fuis comme un gamin, je me demande comment j'ai pu aimer un mec comme toi. J'espère que tu t'amusais bien avec tes potes pendant que j'apprenais que mon père avait un cancer.

Qu'elle me dise ces paroles me brise le cœur mais mon cœur se brise d'autant plus quand je connais la raison de tout ça.

- Irwène je ...

- Ferme un peu ta gueule, hurle t-elle.

Des larmes se mettent à couler sur ses joues rouges.

- Mon père va mourir, il va mourir, tu le savais et tu m'as rien dis. Il allait mourir loin de moi, te rends-tu compte ? J'allais abandonner mon père, dit –elle la voix entrecoupée de sanglots.

Il faut avouer que je ne sais clairement pas réagir, d'un coté elle m'insulte mais de l'autre je sais qu'elle a besoin d'aide, elle a peur.

- Irwène écoute moi.

- Non je ...

- Ecoute moi je te dis.

J'élève ma voix en attrapant son visage. Elle essaye de se retirer faiblement mais sans grande conviction.

- Je suis désolé, j'ai été con c'est vrai, j'aurais du te le dire, mais ça ne sert à rien de s'énerver, on va y aller tous les deux voir ton père, il va s'en sortir.

Elle ne réagit pas, son corps secoué de sanglots et je l'entoure de mes bras. Je trouve sa réaction excessive mais je ne suis pas au courant de tout, même après 4 ans Irwène Linsky reste toujours un mystère pour moi.

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