Back To Thrills

By BackToThrillsAuteur

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Elles se détestent. Malgré cela, elles sont sans arrêt collées l'une à l'autre, et ça car elles ont des meill... More

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Je ne frappe pas à la porte avant d'entrer, je ne veux pas gâcher la surprise. Des que je suis dans la chambre, Abigail est dos à moi entrain de chercher je-ne-sais-quoi dans ses affaires. Elle se redresse dès qu'elle entend mes pas se rapprocher de l'endroit où elle se trouve.

Elle se retourne pour me regarder, et la bête en elle qui sommeillait, vient à peine de se réveiller. J'avoue avoir peur pour ma vie mais je suis assez satisfaite de sa réaction. Et dire qu'hier, elle n'a même pas daigné m'accorder un peu d'attention, aujourd'hui je suis servie.

— Et en plus tu oses te pointer ici, grogne-t-elle. Tu n'as vraiment pas peur de la mort, toi.

À la même vitesse que tout à l'heure, elle se dirige vers moi. J'avoue avoir voulu fuir en courant mais je ne pense pas qu'elle me fera ce genre de mal. Ne me demandez pas pourquoi, je le sais, c'est tout.
Je reste stoïque, au milieu de la pièce, attendant qu'elle me hurle dessus mais elle se plante seulement à quelques petits centimètres de moi. Je la sens en colère mais aussi hésitante, elle ne sait pas quoi faire de moi. Elle plante seulement son regard dans le mien et je ne scie pas. Je la laisse réfléchir à toutes les atrocités avec lesquelles elle pourrait répondre à mon attaque, elle ne cligne pas des yeux une seule fois. Et je suis surprise que toutes ces caricatures sur son visage n'enlève rien à sa crédibilité.

Tout en moi est en train d'exploser alors que je ne laisse apparaître qu'une mine curieuse et apaisée. Elle va me faire la peau.

Suite à ce silence, elle lâche le grognement de la bête sauvage qu'elle est devenue et s'empresse de rejoindre la salle de bain sans même m'avoir effleurée.

N'étant pas rassasiée de sa mauvaise humeur, je la suis. Lorsque je la rejoins, elle est debout face au miroir et se lave le visage. Des qu'elle jette un coup d'œil à son reflet, elle constate que tout est exactement comme avant qu'elle le fasse. Elle est en train de me maudire, c'est sûre. Malgré cela, je parviens tout de même à cerner un peu de désespoir dans ses gestes et je fronce les sourcils. Je n'aurais peut être pas dû la suivre parce que le spectacle ne m'amuse plus du tout.

J'attrape alors l'un des gants de toilettes qui reposent sur l'étagère et vais l'humidifier dans le lavabo. Abigail ne prête pas attention à mes gestes jusqu'à que je lui attrape le poignet alors qu'elle tente encore d'attraper l'eau qui s'écoule du robinet. Je sens le milliers de frissons qui part de ma main et qui s'étend sur tout mon corps lorsqu'elle me regarde, toujours furieuse.

— Lâche-moi, dit-elle d'un ton sec sans pour autant tenter de s'échapper de ma prise.

— Je vais t'aider que tu le veuilles ou non, rétorque-je en lui montrant le gant de toilettes. Donc disons que ça irait plus vite si tu te laissais faire.

J'attrape ensuite ses épaules pour l'installer sur le rebord de la baignoire et elle étrangement est souple face à mon geste. Dès qu'elle se trouve assise, j'écarte les cheveux qui s'échappe de son chignon et les place derrière son oreille. Et sans que ce soit nécessaire, je place une main dans son cou et mes doigts sur sa nuque comme pour stabiliser sa tête.

Du bout des doigts, j'efface les lignes que j'ai moi même créé, en vain.

— Comment aurais-je pu savoir que ça serait indélébile? soupire-je. Seuls les mots « pennarello indelebile » était inscrit sur l'étiquette.

Je lui souris pour qu'elle saisissent ma blague mais elle n'en fait rien, se contentant de m'observer comme si elle allait me tuer.

— Quoi? souffle-je en continuant d'enlever chaque parcelle de feutre que je retrouve. Tu m'as déjà fait tellement pire.

Elle hausse les sourcils fassent à ma réplique.

— Comme quoi?

Je secoue la tête en souriant en évitant volontairement son regard qui ne fait que de me détailler.

— On n'a qu'une semaine en Italie, et je n'ai pas envie de passer ces jours à t'énoncer toutes les conneries que tu as faites sur mon dos.

Je souris même si la joie n'est pas l'émotion qui décrirait le plus ce que je ressens et soupire lorsque je vois que rien n'y fais, mon dessin veut rester imprégné de son visage.

— Ça ne s'enlève pas, souffle-je alors que j'attrape mon téléphone dans ma poche arrière.

Je lance une recherche sur le web et on me dit d'utiliser soit de la crème solaire, soit de l'alcool.

— Tu préfères que je te mette de l'alcool sur le visage ou de la crème solaire? dis-je en lui montrant l'écran de mon cellulaire.

— J'aurais préféré avoir aucun des deux mais t'as toujours sept ans dans ta tête.

Je ris à sa remarque, ne prêtant pas attention au ton acerbe qu'elle a utilisé.

— Bouge pas!

Je m'engage ensuite dans la chambre pour récupérer la crème solaire qui se trouve dans ma valise et retourne dans la salle de bain. Elle est toujours assise, fixant le sol en marbre et je m'en veux presque de la mettre dans cet état.

Je m'accroupis face à elle et place de la crème solaire sur le bout de mes doigts. Elle me fixe, curieuse de connaître mes prochains gestes et je dois admettre que l'atmosphère dans la pièce est étouffante, mais je ne laisse rien paraître.

— Vois le bon côté des choses, lui dis-je pour qu'elle se détende, ça t'ajoute un petit charme tout ça.

Ma réplique n'a pas eu l'effet que je désirais avoir car elle continue de me regarder comme si je n'avais rien dit. J'applique la crème sur son visage aussi délicatement que je le peux sur ses joues et mon ressenti face à ce contact m'étonne un petit peu.

— Ça commence à s'effacer, lance-je en souriant.

Je n'aurais jamais cru que de la crème solaire puisse être efficace mais le résultat est là. Je crois l'avoir vu sourire lorsqu'on entend la porte de la chambre s'ouvrir et des bruits de pas qui se dirigent vers nous, quelques secondes après, Isa est dans l'embrasure de la porte à nous regarder les yeux écarquillés. Oui, de l'extérieur notre position doit sembler super étrange, surtout si on songe au fait qu'Abigail était prête à m'assassiner devant témoins il y a moins d'une dizaine de minutes.

— Tu as réussi à te débarrasser de ça? lui demande Isa.

— Ouais, souffle-t-elle en se relevant brusquement.

Puis elle se replace devant le lavabo à se nettoyer le visage comme je le faisais il y a quelques secondes. Je me redresse quelques secondes après, assez déboussolée et si je n'en voulais pas déjà à Isa, je l'aurais fais maintenant. Pour une fois que je passer un moment avec Abigail sans que je n'ai envie de l'étrangler et évidemment elle est intervenue. Je me demande comment j'ai fais pour douter de leur nouvel idylle. Je veux dire, c'est évident. Ça me pendait sous le nez et je suis obligée de l'admettre mais malgré moi, ça me dérange.

— Tu aurais pu y aller mollo, Mary.

— Mêles de toi de ce qui te regardes, tu veux? lance-je sans contenir mon agressivité avant de quitter la pièce.

* * *

Pour notre première journée en Italie, on a décidé d'aller manger tous ensemble dans une pizzeria. C'est assez cliché mais que voulez vous, je ne dis jamais non à ce genre de déjeuner. J'ai engloutis ma propre pizza et j'avoue avoir ressentie une sensation de bonheur lorsqu'on nous étions nous dix autour de cette table ronde, à rire de tout et de rien. À ce moment là, il n'était plus questions de ma seconde année d'étude supérieure qui me rendait anxieuse, des liens que j'ai rompu avec ma famille il y a peu, de notre relation à Isa et moi, c'était juste le bonheur.

Ensuite, on a prit un jeu de carte et nous sommes partit y jouer sur les collines qui donner une incroyable vue sur la petite ville, nous avons cesser d'y jouer dès que le vent les a toutes emportées au loin.

J'ai aussi longuement observée ma seconde famille comme me l'a suggéré Ronald la dernière fois et c'est fou ce que je peux noter à leur sujet lorsque je leur accorde un peu de ma concentration. Caroline est bel et bien intéressée par Caleb, d'ailleurs ses deux là sont resté au lit jusqu'à onze heures, je n'ai pas encore eu l'occasion d'assommer Caroline de questions. Ensuite, j'ai remarqué les coups d'œil de Julian sur une jeune italienne à la pizzeria. N'étant pas le moins du monde timide, j'ai prétexté devoir aller aux toilettes mais au lieu de cela, je suis partie à la rencontre de la jolie fille qui par chance avec quelques notions d'anglais, je lui ai expliqué la situation en lui disant que mon ami n'a cessé de l'observer durant tout le déjeuner et j'ai un peu embelli son CV également. Elle a semblé mal à l'aise au premier abord mais j'ai bien vu que la brune n'était pas passé à côté du charme de mon ami. Elle m'a seulement marquer sur le ticket de caisse de la pizzeria son numéro ainsi que le nom « Rosa ». C'est Julian qui va être content.

En fin d'après-midi, nous nous sommes seulement baladés dans les rues de la ville typiquement italienne. J'avais réussi à éviter le regard d'Abigail jusqu'à ce moment. Elle avait réussi à enlever l'entièreté du maquillage que je lui avais fait ce matin et elle se baladait bras dessus bras dessous avec Isa ce qui avait le don de m'agacer. Notre échange visuel avait duré une bonne minute, et je n'avais jamais autant communiquer par le regard. Finalement, ce fut concluant car elles finirent par marcher à bonne distance l'une de l'autre.

Ensuite nous sommes seulement rentré à la maison, Anna et Yann se bécotant comme des gamins de quinze ans et tout le reste à mimer des visages écœurer. J'avais vraiment passé une bonne journée.

__________________

Bon j'ai un peu survolé la correction donc j'espère qu'il n'y aura pas d'erreur.

Sinon qu'est ce que vous en pensez?

La vraie question est : que pensez vous de Isa?

Merci de lire mon histoire :)

I.

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