Sentiments ? | Tomione

By kiouli

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"Cette fille ne peut pas être la Sang-de-Bourbe de Potter, je l'ai vue il y a environ cinquante ans !" Voldem... More

Présentation
Chapitre I - Eté 1943
Chapitre II - Hiver 1997
Chapitre III - Arrivée au manoir
Chapitre IV - Adrien
Chapitre V - Aurore Wandeval
Chapitre VI - La reception
Chapitre VII - Tom Jedusor ou Voldemort ?
Chapitre VIII - N'oublie pas qui je suis
Chapitre IX - Le dîner
Chapitre X - Dispute et réconciliation
Chapitre XI - Absence et regret
Chapitre XII - Pourquoi lui !
Chapitre XIII - Retour et mauvais présage
Chapitre XIV - Règlement de comptes
Chapitre XV - Ivresse et rapprochement
Chapitre XVI - Nouvelle très inattendue
Chapitre XVII - Distance et tristesse
Chapitre XIX - Retrouvailles
ATTENTION !
Chapitre XX (a) - Ancienne magie
Chapitre XX (b) - Perte et errance
COVER

Chapitre XVIII - Le bar du pendu

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By kiouli

Couché dans le lit à côté d'Hermione, Voldemort était agité, était-ce le fait d'être dans ce manoir qui le troublait, il n'aurait su le dire. Quand il trouva enfin le sommeil, il fit un horrible cauchemar. C'était le jour où il avait rencontré la jeune fille pour la première fois, non pas dans le cimetière de Godric's Hollow mais au bord de la falaise bordant la mer. Levant la tête, il la revit avec sa robe blanche et ses longs cheveux dansant dans la brise. Les yeux de la jeune fille étaient posés sur le livre comme à chaque fois qu'il faisait ce rêve. Soudain, celui-ci prit une toute autre tournure ; doucement, Hermione leva son regard chocolat dans sa direction et sans qu'il ne puisse contrôler ses gestes, il sortit sa baguette magique et la pointa en direction de la jeune fille. Tout se passa un quelques secondes, elle lui fit un regard implorant, le même que lui avait lancé la mère de Potter avant qu'il ne la tue. Le livre dans ses mains avait disparu, elle les posait désormais sur son ventre et hurla quand un jet vert se dirigea vers elle.

Voldemort se réveilla en sursaut. En sueur, il se redressa et passa une main sur son visage moite. Qu'est-ce que c'était ! Soudain, il regarda à côté de lui et soupira de soulagement quand il vit qu'Hermione dormait profondément, le visage tourné vers lui. Voldemort fut pris d'un besoin impérieux de la toucher, de s'assurer qu'elle allait bien ; du bout des doigts, il caressa la joue de la jeune fille qui gémit légèrement dans son sommeil. L'effroi qui l'avait submergé, que signifiait-il ? Prenant une longue mèche de cheveux d'Hermione, il la porta à son visage et la huma en fermant les yeux, qu'est-ce qu'il aimait son odeur. Se reprenant soudain, il lâcha la mèche de cheveux et sortit du lit, il devait la détester !

Quand Hermione se réveilla le lendemain matin, elle ne s'étonna pas de ne pas trouver Voldemort. Après avoir passé plusieurs minutes à réfléchir en fixant le plafond, elle sortit du lit et mit sa cape. Quand elle fut dans le long couloir sombre et sale, elle chercha la porte de la salle de bain tout en s'assurant que le serpent n'était pas dans les parages. La jeune fille ouvrit une première porte et tomba sur ce qui devait être une chambre. Curieuse, Hermione ne put s'empêcher d'entrer afin d'y jeter un petit coup d'œil, une grosse masse recouverte d'un drap poussiéreux devait être le lit. Balayant la pièce du regard, son attention fut attirée par un portrait accroché au mur. La photo était en noir et blanc et ne semblait pas savoir se mouvoir, c'était de toute évidence un cliché moldu prit il y a un peu moins d'un siècle. Ce n'était pas tant l'origine, ni la nature du portrait qui troubla Hermione mais la personne qui y était représentée. C'était un jeune homme séduisant d'une vingtaine d'années aux cheveux et aux yeux d'un noir profond. Il ressemblait étrangement à Voldemort mais ce n'était pas lui, il y avait un petit quelque chose de différent.

-Qu'est-ce que tu fais là !

Hermione sursauta et se retourna, Voldemort l'observait, les bras croisés dans l'embrasure de la porte.

-Je cherchais la salle de bain.

Il la regarda étrangement puis prit la parole d'une voix neutre.

-Elle est au fond du couloir.

La jeune fille lui sourit gentiment et osa enfin poser la question qui lui brûlait les lèvres tout en pointant la fameuse photo de son index.

-Et sur cette photo, qui est-ce ?

Il l'observa puis détourna son regard vers l'endroit qu'elle lui désignait. Instantanément ses yeux noirs prirent une lueur menaçante et il lui cracha sa réponse au visage avant de quitter la pièce.

-A ton avis !

Evidemment, Hermione avait une petite idée sur la question. Si cet homme était le père de Voldemort, ça voudrait dire qu'il est en fait de sang mêlé ? Son père était soit un Moldu, soit un sorcier d'origine moldue comme elle l'était elle-même. Quand elle retourna dans la chambre, elle vit que sa valise l'y attendait, elle s'habilla et sortit.

Une longue semaine passa dans le Manoir. Hermione l'avait exploré de fond au comble, seule une pièce restait totalement inconnue à la jeune fille, le bureau au fond du couloir du rez-de-chaussée. Quand elle avait essayé d'en ouvrir la porte, Peter Pettigrow avait déboulé près d'elle en prétendant que c'était le bureau de son maître et qu'elle n'avait pas le droit d'y entrer. Il n'avait pas eu besoin d'en dire plus, la jeune fille s'avait que c'était là que Voldemort passait ses journées. Quand elle s'approchait de la fameuse porte, elle n'avait envie que d'une chose, l'ouvrir afin de le revoir. Le Seigneur des Ténèbres ne montait dans la chambre qu'il partageait avec Hermione que très tard dans la nuit, il se couchait sans rien dire et s'endormait. Si Hermione restait assez longtemps éveillée pour l'entendre arriver, elle ne pouvait voir qu'une ombre s'approcher du lit en silence.

Bellatrix Lestrange avait mis cette semaine à profit pour persécuter la pauvre Hermione. Profitant de la quasi absence de son maître, elle lui lançait des remarques acerbes et des insultes très vexantes. La jeune fille prenait tout sur son dos mais quand elle se retrouvait seule, elle laissait son chagrin la submerger. Un jour, Bellatrix osa porter la main sur Hermione : la jeune fille était assise dans la bibliothèque qui était en quelque sorte devenue son refuge. Tous les livres contenaient de la littérature moldue, ce qui avait confirmé les soupçons d'Hermione : l'ancien propriétaire, c'est-à-dire le père de Voldemort, était Moldu. Elle avait même eu l'occasion de trouver un livre dans lequel un nom y était inscrit d'une fine écriture soignée "Tom Jedusor", le livre avait appartenu au père de Voldemort, le même homme dont le portrait se trouvait dans une chambre de l'étage. Seule dans la bibliothèque, Hermione lisait un ouvrage d'Emilie Brontë quand Bellatrix débarqua dans la pièce. S'adossant à une étagère, elle observa la jeune fille d'un air nonchalant en tournant sa baguette magique entre ses doigts maigres.

-Tiens, la petite Sang-de-Bourbe, tu es toujours là ?

Hermione ne répondit pas, habituée au ton moqueur de cette folle. Passant une main dans ses cheveux horriblement emmêlés, Bellatrix s'approcha de la jeune fille.

-Je commence à en avoir marre de voir ta sale petite gueule.

Sans plus attendre, la Gryffondor se redressa et voulut quitter la pièce mais Bellatrix l'arrêta en pointant sa baguette dans sa direction. Rompant le mètre qui les séparaient, Bellatrix agrippa férocement les cheveux d'Hermione et la força à s'agenouiller à ses pieds.

-Là est ta place.

Quand Bellatrix l'avait soudain attrapée, Hermione avait, pour la première fois, eu peur pour son enfant, cette femme était capable de tout. Les yeux rivés sur le sol, elle ne prononça pas le moindre mot afin de ne pas éveiller la colère de cette folle.

Bellatrix regardait la jeune femme à ses pieds et ne put empêcher un sourire ravi d'apparaître sur son visage.

-Tu fais moins la maligne maintenant que le Maître t'a rejetée !

Hermione ferma soudain les yeux et se mordit la joue, ce que cette femme venait de lui dire la blessait, elle savait où frapper pour faire mal.

-Tu l'as bien manipulé, sale petite catin et je suis bien contente qu'il ait enfin ouvert les yeux à ton sujet.

Hermione sentit une larme rouler sur la joue et aller se perdre dans le tapi ancien de la pièce. Soudain Bellatrix éclata de rire, un rire dément à vous faire froid dans le dos. Poussant brutalement Hermione qui tomba sur les fesses, elle fut prise d'un réel fou rire...diabolique. Sans demander son reste, la jeune fille se redressa et quitta la pièce à la hâte. En montant les escaliers deux à deux, elle entendit les cris suraigus de Bellatrix provenant toujours de la bibliothèque. Quand elle eut enfin atteint sa chambre, elle referma la porte, s'y adossa et se laissa glisser. Hermione se prit la tête entre les mains et pleura toute sa peine.

Plus tard, elle était couchée dans le lit, les yeux grands ouverts quand la porte s'ouvrit soudain, Voldemort venait se coucher comme toutes les nuits. Dans l'obscurité de la pièce, Hermione le vit se dévêtir et se coucher en lui tournant le dos. Il lui manquait terriblement et la jeune fille ressentit le besoin de le sentir près d'elle, il était proche mais si loin. Elle avança sa main vers lui mais la laissa retomber en chemin, elle voulait tant qu'il la prenne dans ses bras, lui fasse l'amour même si ça ne signifiait rien pour lui. Même si elle l'aimait à sens unique, elle était assez folle pour s'en contenter.

-Tu me manques.

Voldemort fut surpris devant cette réplique mais ne fit pas un mouvement. Même s'il mourrait d'envie de se retourner pour la serrer dans ses bras, sentir sa peau contre la sienne comme il avait déjà eu le bonheur de pouvoir faire, il ne devait pas.

-Je suis désolée.

Gardant le silence, il sentit son coeur se serrer quand il remarqua la voix tremblante de la jeune fille.

-Je suis désolée pour ce que j'ai fait et qui t'as éloigné de moi.

Hermione pleurait désormais et les sanglots de la jeune fille le déchirèrent. Soudain, il se leva et comme il se dirigeait vers la sortie, les pleures d'Hermione redoublèrent. Voldemort faillit se retourner pour la prendre dans ses bras mais se ravisa et sortit, fermant la porte de la chambre plongée dans le noir et la tristesse de la jeune fille.

Voldemort était désormais assis devant le bureau appartenant jadis à son père. C'était dans cet endroit qu'il passait la totalité de ses journées, ses repas lui étant apportés par Queudver ou Bella. Celle-ci n'arrêtant pas de lui rappeler qu'elle avait laissé son mari pour venir le rejoindre. Soudain, il se prit la tête entre les mains, les pleurs d'Hermione lui avait crevé le coeur, comment pouvait-il être aussi faible. Nagini s'approcha de lui et siffla des paroles qu'il n'écouta pas.

De longs jours passèrent ainsi et Hermione restait désormais toute la journée assise sur l'appui de fenêtre de sa chambre. Elle sortait le moins possible depuis sa petite entrevue avec Bellatrix qui l'avait littéralement traumatisée. De plus, Pettigrow lui lançait des regards qui la mettaient vraiment mal à l'aise. Les yeux tristes, elle observait le paysage qui s'offrait à elle sans vraiment toujours le voir. Un village dont elle ignorait le nom s'étendait aux pieds du manoir et des collines cachaient l'horizon de sa vue. Derrière les collines, que pouvaient faire Adrien et Harry ? Tous deux lui manquait terriblement, les reverrait-elle un jour ?

Dans le village de Little Hangleton, il y avait un bar que tout le monde appelait le bar du pendu. Il était sombre et sale mais étrangement, il attirait beaucoup de monde. Cela était sûrement dû au fait qu'il était le seul et unique bar du village. Assit à une petite table, un homme d'une soixante d'années à l'allure négligée venait d'accoster deux voyageurs qui étaient entrés en retroussant le nez devant l'état de l'établissement.

-Si j'vous l'dis qu'ce fameux manoir est hanté.

Intrigué par ce que venait d'affirmer le vieil homme, les deux jeunes gens posèrent leur sac à dos et prirent place en face de ce curieux personnage contant d'avoir éveillé leur curiosité. Parlant à la manière d'un paysan, il prit un air qui se voulait mystérieux.

-Ah oui, c'est qu'ça fait bin plus d'cinquantes balais qu'il est plus habité.

Prenant sa chope, il but une grande gorgée de bière. Les deux voyageurs patientèrent qu'il daigne reprendre son récit, il en avait dit trop pour s'arrêter maintenant. S'essuyant la bouche du revers de sa manche, il poursuivit.

-C'te la famille Jedusor qu'y vivait. Et un soir d'été, c'est pas qu'ils ont été r'trouvés morts, tous les trois. Une crise cardiaque qu'on nous a dit.

Le vieil homme émit un rire dédaigneux dans sa barbe et reprit son récit.

-Mais c'est qu'le docteur nous a menti. Personne n'a jamais su s'qui c'tait vraiment passé.

Il garda le silence quelques temps puis rajouta, fière devant l'intérêt qu'il venait d'acquérir de la part des deux étrangers.

-Certains disent qui à un homme a l'fnêtre du bureau. Ce s'rait Tom, el fils mort des Jedusor.

Les voyageurs le regardèrent surpris et la jeune fille mit sa main devant sa bouche.

-Vous voulez dire qu'il est revenu d'outre-tombe ?

C'était le jeune homme qui avait demandé ça, la voix légèrement moqueuse, envieux de faire du zèle devant sa petite copine. N'aillant pas perçut le ton du jeune homme, le vieillard hocha de la tête.

-Mais c'te pas tout, depuis peu, y'a à l'fnêtre du premier étage une belle jeune femme qui attend. C'te qu'elle reste assise des heures d'vant l'carreau les yeux dans l'vide.

-Savez-vous qui elle est ?

La jeune fille venait de demander ça après avoir donné un coup de coude à son copain qui avait levé les yeux au plafond devant cette réplique. Le vieil homme reposa sa chope et voulut répondre mais le patron du bar qui essuyait un verre pas très propre derrière son comptoir lui lança d'une voix mi amusée, mi irritée :

-Hey Jim, arrête de faire peur à mes clients avec tes vieilles histoires !

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