Mission impossible (fiction Z...

By Fr0zenBl00d

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/!\ Ce contenu traite de sujets sensibles (Torture, attentat, viol...) qui peuvent choquer. /!\ Liam rentrait... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 9
Chapitre 10.1
Chapitre 10.2
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33 (final)
Épilogue

Chapitre 8

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By Fr0zenBl00d

POINT DE VUE LIAM

Je me réveille une fois de plus dans ce lit entouré de mur blanc et en compagnie de l'infirmière que je commence à bien connaître.

-Monsieur Payne, j'en ai assez de vous voir ici. Dit-elle avec un petit sourire.

-Moi aussi croyez-moi !

Je me redresse légèrement mais me fait vite arrêter par l'infirmière qui m'adresse un léger sourire tout en préparant une seringue.

-Vous devriez rester allonger, vous avez besoin de repos.

-Que s'est-il passé ?

-Les gardes de Madame Allister ont encore utilisé la méthode radicale, ça n'a pas été bon pour votre traumatisme crânien...

À peine a-t-elle débuté sa phrase que tout me revient, notre « voyage » en Colombie, le combat contre l'ennemi et... l'enlèvement de Niall...

-Excusez-moi, j'ai quelque chose d'urgent à faire ! Dis-je en me levant malgré ses protestations.

Une fois sur mes deux pieds, je sens rapidement ma tête me tourner et mes jambes pas vraiment stables mais j'en fais abstraction, me rhabille et me rends directement au bureau d'Ashley. Quand j'arrive devant la grande porte, l'un de ses gardes la prévient de mon arrivée et elle me fait entrer.

-Liam, comment vous sentez-vous ?

-Mal, à cause de vous. Vous n'en avez pas marre d'assommer les gens ?

-Je vous pris de m'excuser, mais on ne pouvait pas vous laisser seul là-bas.

-Où est Niall ? Dis-je directement.

-Nous n'avons encore aucune piste mais soyez sans crainte, on trouvera quelque chose.

-Ah oui et quand ?! Dans deux mois, dans six quand vous retrouverez son cadavre je ne sais où ?!

-Calmez-vous.

-Non ! C'est de ma faute s'il est parti, je ne l'abandonnerai pas !

-Nous allons le trouver.

-Je n'attendrais pas ici à rien faire, je pars à sa recherche !

-Hors de question, c'est du suicide !

-ça m'est égal.

-Je ne vous laisserez pas quitter ce bâtiment !

-Ah oui et vous allez faire quoi ? Appeler vos gardes pour qu'ils me mettent un coup en pleine tête ? Allez-y, mais quand je me réveillerais je partirais, rien ne m'en empêchera. Et puis vous n'avez pas le droit de me retenir ici contre mon grès.

-Ah oui ?

Elle prend son talkie-walkie et demande aux gardes de ne pas me laisser sortir.

-Allez-vous reposer Monsieur Payne, on fera des recherches pour le retrouver, ça ne sert à rien de partir comme ça à l'aveuglette à part vous faire tuer.

Je lui lance un regard noir et me retourne me dirigeant vers ma chambre. Ni elle, ni personne ne me retiendra, c'est de ma faute si Niall a été enlevé, c'est à moi de le sauver.

Je ne supporterais pas qu'il lui arrive quelque chose...je ne veux pas que l'histoire se répète une fois de plus, que je perde un ami qui m'est cher parce que j'aurais une fois de plus pris une mauvaise décision...Niall est tellement jeune, et il va être père, je ne peux pas le laisser mourir, et puis il mérite une vie tellement mieux que celle-ci...

Je me pose quelques minutes sur mon lit, prenant mon visage entre mes mains dans l'espoir de trouver une solution. Malheureusement mon esprit est trop embrouillé par l'idée que Niall soit entre la vie et la mort.

Je me lève d'un bon, attrape mon sac et y met quelques vêtements. Après m'être habillé un peu plus simplement –c'est-à-dire un jean décontracté, un tee-shirt blanc, une veste elle aussi en jean et mes fidèles boots Timberland – je quitte la chambre et me dirige vers l'armurerie.

Je vais être seul face à un gang tout entier, j'ai plus qu'intérêt à bien m'équiper. Parce que je les retrouverais, je sauverais Niall même si je dois y laisser ma propre vie. Je rempli donc mon sac de plusieurs armes de taille et de capacité différentes puis je prends quelques gadgets qui pourront me servir un moment ou un autre.

Une fois tout ça fait, je quitte d'un pas rapide la pièce et me dirige directement vers la sortie. Mais j'aurais dû m'en doutais...des gardes sont présent et me regarde d'un œil méfiant.

-Monsieur Payne, nous avons reçu l'ordre de ne pas vous laisser quitter les lieux.

-S'il vous plaît ! Mon ami est en danger je dois aller l'aider.

-Les ordres sont les ordres.

Je souffle et fais mine de faire demi-tour puis je me retourne et les pousse, essayant de passer les portes. Mais malgré mes années d'entraînement je ne fais pas le poids face à leur taille et leurs muscles. Il me repousse violemment et d'autre garde arrivent.

Réfléchissons....réfléchissons...il y a une autre ouverture au niveau de la pièce réservée aux fumeurs, mais ce n'est pas sûr que je puisse enlever la grille qu'il y a à l'autre bout du conduit d'aération même avec du bon matériel.

La seule autre sortie que je peux emprunter est celle du hangar...mais je n'ai pas la clé, les seuls à l'avoir sont Allister et les gardes. Et effectivement, en jetant un œil au niveau de la ceinture de l'un des gardes je vois un énorme trousseau de clés.

Pris d'une poussée d'adrénaline je le bouscule vers le mur et arrache ses clés de toutes mes forces puis me met à courir, sachant très bien que je suis suivi de près. Le bon côté c'est qu'en allant au hangar je pourrais emprunter un véhicule pour arriver plus vite jusqu'en Colombie, le mauvais c'est que cela sera loin d'être facile !

J'entends les pas derrière moi, ils se rapproche petit à petit, j'aurais aimé pouvoir les distancer mais ma tête me fait affreusement mal et mes jambes sont sur le point de me lâcher. Je regarde autour de moi et passe la première porte que je croise pour me cacher à l'intérieur le temps qu'ils continuent leur chemin.

La pièce est quasiment plongée dans le noir, seulement éclairé par une lampe un peu plus loin me laissant voir plusieurs étagères remplies de bouquins. Je vais vers l'une d'elle pour me cacher derrière au cas où ils rentreraient, quand je percute quelqu'un.

Je me retourne dans un sursaut et tombe sur Louis légèrement effrayé.

-Merde Payne qu'est-ce que tu fou là tu m'as fait peur !!

-Je te retourne la question !

-Je bossais.

-Dans le noir ?

-Je vois très bien.

On est coupé par une porte qui s'ouvre à la volé. Je m'accroupis directement derrière une étagère bien que je sache d'avance que c'est peine perdu. Ils vont me trouver et si ce n'est pas eux c'est Louis qui va leur dire. C'est ce que je pensais...mais je me suis trompé. Louis se met directement à la recherche d'un livre sur la première étagère du côté de la porte.

-Monsieur Tomlinson, nous recherchons Monsieur Payne, vous ne l'auriez pas vu ?

-Non désolé. Mais j'ai entendu des pas rapide devant la porte, c'était peut-être lui, dans ce cas je pense qu'il est allé dans la salle de contrôle.

-Bien. Merci.

Il ne répond rien tandis que les gardes quittent la pièce. Je sors de ma cachette, plus surpris que jamais.

-Pourquoi tu as menti ?

-Pourquoi je ne l'aurais pas fait ?

-Parce qu'on se déteste non ?

-Oui, mais j'ai une dette envers toi, à l'heure qu'il est je serais mort si tu n'avais pas été là hier. Alors merci.

-Ah..heu...et bien de rien, c'est normal.

-Donc, pourquoi ils te recherchent aussi intensément ?

-Je leur ai volé leur clé.

-Pourquoi ? Non dis rien, je crois que j'ai deviné...mais tu ne devrais pas faire ça.

-Et pourquoi ?

-Parce que tu vas te faire tuer, il est peut-être déjà trop tard pour Horan.

-Non il n'est pas trop tard ! Il est hors de question que je le...

Je m'arrête net sentant un liquide chaud couler de ma narine droite et découvre sans grande surprise du sang. Il ne manquait plus que ça...

-Assis-toi. Me dis Louis en me tendant un mouchoir.

-Merci...

Il s'en va dans la pièce d'à côté et reviens à peine une minute plus tard avec une aspirine et une bouteille d'eau.

-Tiens, tu as vraiment une sale tête, bien que ça ne change pas vraiment de d'habitude.

-Merci pour le compliment. Dis-je avec un petit sourire.

Je prends le cachet et me relève une fois le saignement terminé. Je remercie une fois de plus Louis qui a jeté un œil dans le couloir avant que je sorte puis je passe enfin la porte.

-Au fait Payne, je suppose que tu vas au hangar, alors tu devrais passer par la porte arrière pour être sûr de ne croiser personne, tu prends à droite au bout du couloir, tu auras une porte pas comme les autres, elle mènera à un escalier qui te conduira directement là où tu veux. Une fois dans le hangar tu auras un petit avion garé juste devant toi, prends-le, il est génial. Oh et la clé pour la porte des escaliers c'est la plus grosse, marron.

-Merci, c'est gentil de m'aider.

-C'est normal. J'espère que tu retrouveras Horan...

Je lui fais un petit sourire puis quitte ce qui semble être la bibliothèque avant de suivre ses instructions. Si ce n'est pas un piège, je lui serais éternellement reconnaissant pour tout ce qu'il a fait aujourd'hui.

Ça me touche beaucoup surtout que j'ai été très dur avec lui...je lui en voulais mais il ne méritait pas autant...mais c'est de l'histoire ancienne et j'espère qu'un jour on pourra s'entendre. Je continus de courir jusqu'à trouver la porte qu'il m'a indiqué.

Je prends le trousseau de clé et trouve sans mal la grosse clé marron, c'est la seule de ce type. Et c'est la bonne. Je descends les marches quatre par quatre et arrive effectivement devant un petit avion. C'est un engin super ! Je monte à l'intérieur et trouve rapidement le bouton pour ouvrir le plafond et sortir de ce lieu étouffant et qui est devenu pour moi pire qu'une prison.

J'ai eu la chance de piloter plusieurs avions dans toutes ma carrière militaire donc je connais assez bien le mécanisme. Cependant je ne m'attendais pas à ce que l'avion soit si...rapide. Je perds son contrôle pendant une fraction de seconde mais me reprends et arrive enfin à le faire sortir.

Une fois à l'extérieur, tout paraît plus simple. J'actionne le pilotage automatique et fouille dans mon sac à mes côtés pour commencer à m'équiper. Je mets un petit pistolet à l'arrière de mon jean, une bombe fumigène dans la poche intérieure de ma veste en jean ainsi que quelques munitions et mon couteau dans une de mes chaussures.

Après quelques heures de vol qui m'ont parue interminable, j'arrive enfin à l'aéroport. J'y laisse l'avion, puis sors de l'aéroport. En tant que bon citoyen, la première chose que je fais c'est de voler une voiture. Ou plutôt d'emprunter. Je la rendrais au propriétaire mais pour le moment le temps presse et je n'ai pas le temps de faire toute la Colombie à pieds.

La première chose que je fais, et qui est aussi la plus logique, c'est de retourner sur les lieux de la bataille. Mais comme je m'y attendais il n'y a personne, l'endroit est complètement désert, pas le moindre signe de présence du gang, rien.

Je ne sais pas du tout par où commencer, j'ai toujours ce mal de tête atroce et les jambes lourdes donc je ferais mieux de dormir un peu pour rester concentré et efficace.

Je reprends la voiture et vais au premier hôtel que je croise, un motel bas de gamme, en bord de route, avec une façade à refaire, mais pour dormir ça me suffira largement, du moins je l'espère.

Après avoir pris une chambre je me dirige vers celle-ci et entre. L'intérieur est comme je le pensais, c'est à dire pas super.

La chambre est petite, ne laissant place qu'à un lit d'une personne recouvert d'une couverture de mauvais goût, une petite commode en bois marron foncé et une petite salle de bain sur le côté, séparée par un muré. Les murs peint en gris clair sont craquelés rendant le lieu assez sinistre et le plafond trop bas à mon goût laisse apercevoir des taches de moisissures.

Je pose mes quelques affaires à côté du lit puis vais prendre une douche avant de me coucher. Le sommeil est rude mais finalement, au bout de plusieurs longues minutes, je finis par m'endormir.

POINT DE VUE ZAYN

Une fois de plus je pourrais dire que ma voiture m'a sauvé la vie, j'aurais pu être blessé ou pire, y laisser ma vie. Et pour cause, j'ai baissé ma garde. C'est la première fois que ça m'arrive. En temps normal je suis constamment aux aguets, toujours à l'affût du moindre bruit, du moindre mouvement mais là...il m'a déstabilisé.

Je ne sais pas ce qui m'a pris, il était clairement dans le camp adverse et pourtant je n'ai pas essayé de le tuer, je me suis contenté de le contempler, de lier mon regard au sien, d'admirer les traits de son visage, chaque contour, chaque perfection. Son visage dans sa globalité.

Je me suis contenté de le regarder tout en m'enfuyant d'une lenteur tellement dangereuse que j'aurais pu me faire tuer. Mais je n'ai pas percuté, c'est comme si le temps s'était arrêté à la seconde même où j'ai croisé son regard.

Là encore, arrivé chez nous, je ne cesse de penser à lui. Son image est restée graver en moi, ses yeux marrons, ses cheveux bruns, sa bouche, si bien dessinée que n'importe qui aurait envie de poser ses lèvres dessus, et son corps, un corps parfait.

-Merde Zayn tu m'écoute ?!

-Heu...désolée j'ai pas entendu...

-Je disais, on a attrapé un mec de la CIA, on va aller le faire parler tu veux te joindre à nous ?

-Oui j'arrive.

Je suis Wakil jusqu'au sous-sol. On a un endroit spécial pour les interrogatoires, bien caché derrière plusieurs portes et sécurisé par plusieurs gardes. Il n'y a aucune lampe, la pièce est seulement éclairée par la petite fenêtre en haut de l'un des murs et qui ne laisse passer que très peu de jour.

J'ai passé beaucoup de temps dans ce lieu, j'ai toujours aimé torturer les gens, leur faire ressentir autant de souffrance que j'ai ressentie, les voir crier de douleur, pleurer, voir le sang qui coule et le corps se réduire en bouilli, j'ai toujours trouvé ça jouissif.

En arrivant dans la salle, je retrouve la table sur laquelle sont disposés divers outils de torture, les murs gris foncé, sur lesquels sont fixés des chaînes et enfin la chaise de l'enfer, où est installé un jeune homme.

Son visage est recouvert d'un sac noir, ses mains sont attachées aux accoudoirs du fauteuil et ses chevilles aux pieds de celui-ci. C'est un beau tableau que je pourrais contempler des heures entières, mais le boulot nous appel.

Wakil retire le sac de la tête de notre prisonnier laissant apparaître un jeune blond, au visage innocent, ce qui me ravie d'autant plus. Il se met à gigoter dans tous les sens et essaie de crier mais sa bouche est recouverte d'un épais scotch noir ne laissant passer qu'un son étouffé.

-Tu veux commencer Zayn ? Me demande mon ami.

-Non vas-y, je me salirais les mains plus tard.

POINT DE VUE NIALL

Il fait noir quand je me réveille. En fait je ne suis même pas sûr d'être conscient jusqu'à ce que des sons me parviennent aux oreilles. Une porte qui s'ouvre, des pas, des voix. Des voix étrangères autant à leur son qu'au langage utilisé. J'ai la bouche sèche, les yeux qui brûle et la joue droite collé par un liquide maintenant sec et à l'odeur de sang et je comprends maintenant pourquoi j'ai cette douleur au niveau de la tempe.

D'un coup tout devient plus clair, l'espace reste sombre mais assez lumineux pour me faire plisser les yeux. J'essaie de me détacher mais je m'aperçois vite que mes poignets, mes chevilles ainsi que mon torse sont bien ligotés à la chaise. Je jette un œil à mes agresseurs. Deux hommes.

Le premier, tout près de moi, doit avoir aux alentours de 30 ans, peut-être un peu plus, quand à l'autre, appuyés contre une table un peu plus loin, doit être plus jeune. Ils sont tous les deux mats de peau, assez grand et le premier à l'air assez dangereux.

Puis mon regard s'attarde sur cette table, pas très grande mais assez pour contenir divers objets que je n'arrive pas à identifier, des flacons, des fioles, quelques bouteilles de je ne sais quoi et...des armes, beaucoup d'armes, des couteaux de différentes taille, des pistolets plus ou moins imposant, des haches aussi...et quelques outils tel que des pinces, une corde, des barres de fer et j'en passe.

Immédiatement la panique s'empare de moi. Je ne suis pas stupide et je sais à quoi tout ça va servir d'autant plus que je suis ligoté à cette chaise, soumis au châtiment de mes agresseurs qui sont sûrement des membres du gang tant recherché. Et connaissant leurs pratiques, je ne sortirais pas d'ici vivant.

Mes premières pensées se dirigent vers ma fiancée, et mon fils...je ne la verrais plus, et je ne le connaîtrais jamais...Mais je ne peux pas permettre qu'une chose pareille arrive, je sais qu'elle a besoin de moi, de cet argent que je dois ramener à la maison pour que l'on puisse vivre convenablement. Quoi qu'il m'en coûte, il faut que je sorte d'ici.

Je suis interrompu de mes pensées par le plus sauvage qui me retire le scotch sur ma bouche. Je profite de cella pour crier, crier aussi fort que je peux en espérant que quelqu'un d'extérieur puisse m'entendre. Je continus, tout en gigotant dans tous les sens mais le mec en retrait prend la parole, un sourire sadique aux lèvres.

-Tu peux crier aussi fort que tu veux, il n'y a rien autour à part des montagnes et nos hommes.

Comme réponse, je lui lance un regard noir puis reporte mon attention sur l'autre. Il sourit aussi ce qui me provoque un léger frisson.

-Relâchez-moi !!

-Bien-sûr ! Dit le plus dangereux en rigolant.

-Ils vont me retrouver et ils vous feront la peau !!

-C'est ce que tu crois. Tu en as pour un moment ici alors si tu ne veux pas trop souffrir tu as intérêt à nous dire ce qu'on veut entendre.

-Je ne vous direz rien, plutôt crever ! Dis-je en lui crachant à la figure.

Tout de suite après mon acte, je sais que j'ai fait une grosse erreur et je la regrette aussitôt. Surtout quand mon geôlier sert les poings puis attrape un fouet sur la table et me met un coup sec et puissant sur la joue gauche, me faisant pousser un cri de douleur. Je sens un liquide chaud s'en écouler alors que je sers les dents pour lutter contre la douleur.

Je dois rester fort, ne pas céder, ne pas craquer, et tenir le coup jusqu'à ce que je puisse m'échapper. Le gars appuyé contre la table regarde la scène, sans rien faire. Il ne sourit plus, ne grimace pas, son visage est complètement impassible.

-Refais ça et je te jure que t'es un homme mort. Maintenant dis-moi, qu'est-ce que la CIA a après nous ?

-Tu pose vraiment la question ? Vous êtes des malades !! Vous tuez pour le plaisir, vous laissez des cadavres partout où vous passez, vous faites des trafics de tout et de n'importe quoi !!

-On est des génies c'est vrai.

-Vous êtes des psychopathes !

-Ferme là et dis-moi ce qu'ils ont comme info.

Je reste silencieux, me contentant de le fixer avec haine et détermination. Je ne vais rien lui avouer, je suis peut-être pas le plus coriace mais je ne suis pas un traître. De toute façon quoi que je dise ou fasse je sais que je ne ressortirais pas indemne de cet interrogatoire.

-Réponds !

-Une photo de ta mère à poil !

Ok c'est complètement taré d'avoir dit ça parce que non seulement je me fou de lui mais en plus je l'attaque. Mais c'est la première chose qui est sorti et je ne le regrette pas, même quand je le vois s'énerver d'un coup, et attraper un couteau, prêt à me le planter je ne sais où. Je ferme les yeux, prêt à le recevoir mais il ne vient pas. En les rouvrant, je vois le deuxième basané tenir le poignet de mon agresseur.

-Vas faire un tour, je m'occupe de lui. Dit-il.

-N'hésite pas à le faire saigner, personne ne me parle sur ce ton !

-Ne t'en fais pas.

Mon assaillant s'en va, me lançant un regard noir mais intérieurement je ne peux que sourire. Le deuxième mec à l'air moins fou, peut-être que je pourrais tirer quelque chose de lui.

-C'est quoi ton nom ?

-Niall

-Moi Zayn

-Tu as l'air moins atteint que les autres

-On ne t'a jamais appris à te méfier des apparences ?

-Je n'y crois pas, tu n'es pas comme eux ça se voit.

Il sert lui aussi les dents, je ne sais pas si je dois interpréter ça comme de l'agacement ou une faiblesse mais au moins il réagit. Et puis, je me sens moins bien lorsqu'il prend une corde et qu'il s'en va au fond de la pièce m'empêchant de voir ce qu'il fait. Tout de suite je m'imagine qu'il va m'attraper par derrière et m'étrangler avec cette corde mais les secondes passent et toujours rien.

-Donc dis-moi, qu'est-ce que vous avez comme informations ?

Une fois de plus je ne réponds rien. J'entends du mouvement à l'arrière puis Zayn se replace devant moi.

-Ne me force pas à te faire du mal, et dieu sait que j'aime faire mal.

-Je n'ai pas peur de la douleur ni de la mort, je ne dirais rien quoi que vous fassiez !

-Très bien.

Il prend un couteau, et d'un geste rapide auquel je ne m'y attendais, m'enfonce la lame dans la main. La douleur est atroce voir insupportable. Il bouge un peu la lame avant de la retirer ce qui me fait crier davantage. Le mal est tel que les larmes me montent aux yeux, que des bouffées de chaleur m'envahisse et que mon cœur s'emballe. Je retire tout ce que j'ai dit ou pensé sur lui, ce n'est pas un psychopathe, il est bien pire. Je baisse les yeux sur ma blessure de laquelle jailli pas mal de sang. À tous les coups ce con a touché une veine, en fait ça ne m'étonnerait même pas qu'il l'ait fait volontairement. Je le regarde de nouveau, et grimace légèrement en voyant son sourire. Il repose son couteau et s'en va.

La première chose que je fais une fois que je me retrouve seul c'est regarder autour de moi. Il y a une petite fenêtre dans le fond de la pièce mais elle est bien trop petite pour qu'on puisse s'y faufiler.

Une corde est accrochée au mur, celle que ce Zayn a installé. Elle est accrochée au plafond via une poulie, un nœud assez gros pour y passer une tête a été fait puis le reste de la corde pend jusqu'à aller s'enrouler au sol. Sur les murs de chaque côté de moi, sont fixé des chaînes. Je ne sais pas à quoi elles seraient utiles mais je ne veux pas le savoir.

Et puis, en face de moi, la porte et cette fameuse table sur lequel se trouve plein d'outils qui pourrait me libérer. J'essaie de détacher mes poignets en les glissants en dehors des sangles mais en vain, elles sont bien trop serrées. J'essaie de traîner le fauteuil mais il est lui aussi solidement fixé au sol. Je n'ai aucun moyen de m'échapper d'ici...Je fais des dernières tentatives, dans l'espoir d'arriver à quelque chose mais rien.

Une journée est passée, peut-être deux, je ne sais pas vraiment. Je n'ai eu aucune visite et je n'ai toujours pas réussi à me détacher. Je manque terriblement d'eau, ma gorge me pique au point de me faire tousser régulièrement. Je donnerais n'importe quoi pour un verre d'eau, ou même, ne serait-ce que pour une goutte d'eau. J'ai faim aussi, mais ça je peux m'en passer encore pour quelques jours. Ma main ne saigne plus mais la blessure s'est infectée.

J'essaie de penser à autre chose, à ma femme, mon fils qui doit naître dans très peu de temps et les services secret. Ils me cherchent, du moins je l'espère. J'espère que Liam fait tout pour me retrouver et qu'il n'est pas passé à autre chose comme si je n'étais rien. Ça ne m'étonnerait pas, j'ai toujours été invisible aux yeux de tout le monde. Mais on est ami, du moins c'est ce que je pense de mon côté, rien ne me garantit que ce soit réciproque.

Après je ne sais combien d'heures à attendre que le temps passe, quelqu'un finit par entrer. C'est Zayn, une fois de plus. À peine à t-il franchi la porte qu'il me lance un sourire qui ne présage rien de bon pour la suite. Mais ça m'est égal, pour l'instant tout ce qui m'importe c'est l'eau.

-De l'eau...il me faut de l'eau...Dis-je difficilement.

-Bien. Tu n'en auras pas.

-S'il vous...plaît...j'ai soif...

Il reste silencieux puis il sort de la pièce. Finalement j'aurais peut-être réussi à le convaincre, et je l'espère parce que je viens d'utiliser le peu de salive qu'il me restait pour parler. Après quelques minutes qui me paraissent interminable, il revient, un seau à la main.

-Tu voulais de l'eau ?

-O...oui...Dis-je en toussotant.

-Eh bien voilà.

Il balance ses bras et jette le contenu du seau à côté de moi. D'un coup les larmes me montent aux yeux, je n'en peux plus, j'ai mal partout, j'ai chaud, j'ai soif et quand je vois enfin de l'eau, après plusieurs jours, je ne peux même pas y goûter.

-C'était quoi ton boulot à la CIA ?

-Je...l'informatique...

-Donc tu avais accès à beaucoup de chose.

-Non...enfin si mais...

-Ferme là ! Qui est en charge de notre affaire ?

-Allister...Ashley Allister...

-Comment elle a su qu'on était dans ce pays ?

-Je ne sais pas...

-Comment ?! Cri-t-il en posant sa main sur la mienne.

-Je ne sais pas je vous...le jure !!

-D'accord.

Je sens c'est doigts bouger, puis il attrape ma main et la tord d'une force presque surhumaine. Je ne peux m'empêcher de crier et de pleurer alors qu'un bruit sourd se fait entendre et que je vois l'un de mes os ressortir.

-S'il vous plaît a...arrêtez...

-Répond à mes questions. Alors comment ?

-L'un de...de vos gars a été repéré par une...caméra de surveillance...Dis-je avec difficulté.

-Qui ? A quoi il ressemblait ?

-Je ne sais pas...

Il lève sa main droite et me met un coup de poing en pleine figure qui m'assomme presque. Ma vue se brouille et mon sang frappe dans mes tempes mais je me redresse, essayant de tenir le coup.

-Je vous ai...dis la vérité...

-Je sais, mais celui-là c'était pour le plaisir. Quelqu'un va prendre la relève, tache d'être plus coopératif sinon il ne te loupera pas je te le garantis ! Dit-il en partant.

Une fois qu'il est sorti, je prends de profonde respiration. Ma joue me fait mal, il a dû rouvrir la plaie qu'a causé le coup de fouet, mais ce n'est rien à côté de ma main. Je ne peux plus la bouger, je ne sens plus mes doigts, quand à l'autre main, la blessure est tellement infectée que je ne sens plus rien. Ce n'est que le début et pourtant j'ai déjà envie d'abandonner, de tout quitter et de me laisser mourir. Mais il ne faut pas, mon père m'a toujours appris à rester fort dans n'importe quel cas. De me battre jusqu'à plus possible. Alors je vais me battre.

Mon repos n'est que de courtes minutes puisque qu'un autre homme rentre. Il est vraiment grand, pour ne pas dire géant, il est fin malgré ses muscles bien trop gros et son visage, couvert de cicatrice est digne d'un visage sortit tout droit d'un film d'horreur. Si j'ai peur ? Très. Ce mec est aussi flippant qu'il a l'air menaçant.

-Niall c'est ça ? Moi c'est Sam. Que les choses soit claires je ne suis pas là pour te dorloter mais pour te faire parler, si tu t'y refuse je ne me gênerai pas pour t'affliger les pires tortures. Et sache aussi que je t'ai dit mon nom pour que ce soit la dernière chose que tu te souviennes avant de mourir, pas pour sympathiser. Dit-il d'un trait. Bon, par quoi commencer ? Ah oui, où se trouve la base des services secrets ?

Mon dieu. Je ne peux pas répondre à cette question. Si je le dis je me ferai tuer par la CIA et eux même se feront tuer par le gang, mais si je ne réponds pas il va me faire la peau. Je le fixe un moment, ne sachant pas quoi dire mais mon temps de réflexion semble trop long puisqu'il attrape une barre de fer et me met un coup dans la jambe m'arrachant un gémissement de douleur.

-J'attends.

-En...en Australie.

-Tu veux jouer au plus con ? Dommage pour toi, je sais de source sûre que votre base se trouve en Amérique du Nord.

Il ne me laisse pas le temps de répondre et prends des pinces électriques sur la table, qui sont reliées à une boîte noire. Je sens la peur monter en moi alors qu'il active un petit bouton sur cette boîte et approche les pinces de moi.

-Bonne nuit blondinet.

Il colle les pinces à mon torse, ce qui m'envoie une énorme décharge électrique. Je hurle d'abord de douleur, puis les sons s'estompent, les images, je ne réagis plus à rien, et finalement, c'est le trou noir.

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