(Media : nouvelle couleur :3 )
Miranda m'ôte le bandeau de mes yeux et fais tourner la chaise sur laquelle je suis assise.
J'ouvre la bouche de surprise. Mes yeux pétillent devant cette merveille. J'apprécie beaucoup la nouvelle couleur, le violet est magnifique.
Miranda éclate de rire devant mon expression confuse et boude, m'expliquant que c'était censé être un gage et donc ne pas me faire plaisir. Je hausse les épaules, le sourire aux lèvres et lui dis qu'elle a quand même fait une heureuse. Cette explication suffit à lui redonner le sourire et je peux apercevoir ses petites fossettes trop mignonnes.
Je remercie mon amie qui paie pour moi et appelle ma mère afin qu'elle vienne me chercher. Une fois dans la voiture, c'est une mère sombre que je trouve. Elle ne dit rien car Miranda est à l'arrière. Évidement, je n'allais pas la laisser rentrer en bus alors qu'elle a payé mes magnifiques mèches. Je ne pourrais pas vous dire si ces dernières plaisent à ma mère car sa mine montre qu'elle n'a pas envie de sourire ou même de rigoler.
Une fois qu'on a déposé Miranda chez elle, ma mère reste devant sa maison et s'effondre en larmes sur mes genoux. Je ne sais pas quoi dire pour la réconforter et me contente de lui caresser le dos. Mes lèvres sont pincées et je m'en veux terriblement d'être si inutile dans cette épreuve où ma mère a vraiment besoin de moi.
Je n'ai pas aidé mon père, je n'ai rien trouvé qui puisse l'aider. Peut être qu'il faut que je me résolve à accepter le sort de mon père. Peut être a-t-il tué ces hommes? Rien que d'y penser, j'en ai des frissons qui balayent mon corps.
Ma mine est maussade, semblable à celle de ma mère. Nous avons les mêmes cernes encadrant nos yeux. Je soupire et elle se redresse, s'essuyant quelques larmes avant de reprendre le volant et de démarrer.
Aucun mot ne sort de sa bouche et je me torture l'esprit en essayant tant bien que mal de trouver quelque chose à dire pour lui remonter le moral. Je me sens mal de ne pas savoir quoi dire, de ne pas avoir les mots. Elle a toujours été là pour moi et je ne sais même pas comment la réconforter.
Le trajet passe plus vite que ce dont je m'attendait. De toute façon, ce silence commençait à être très lourd. Je me dirigeais à travers les photographes la tête basse, ne voulant certainement pas poser pour ces sales vautours. On entra dans la grande salle peu chaleureuse qu'était la cour de justice. C'est une grande pièce ronde, meublée de bois de fond en comble. Tout le monde était déjà la, on aurait dit qu'il ne manquait plus que nous. Je croisais le regard de Peter, il avait les yeux luisants et des cernes mais malgré tout, il esquissa un semblant de sourire à mon égard. Je ne pu m'empêcher d'avoir le cœur serré. J'avais chaud, je transpirais et cela ne devait pas être glamour du tout.
Mais oui, je ne suis pas une princesse, je rote et je transpire quand je fais du sport, comme tout le monde en fait. Bref, je m'égare!
Un juge tape trois fois sur son bureau pour nous annoncer le début de l'audience et les flashs cessent de crépiter. Passent chacun leur tours les avocats de l'accusé et de l'accusateur. Je ne comprends pas tout, cependant, à la vue du visage de l'avocat de Peter, je sens que tout dérape. Quelques minutes après, le juge proclame le droit de parole terminé et se retire pour délibérer en compagnie des autres jugent. On attend pendant cinq, dix, vingt minutes qui passent aussi vite que l'horloge en cours. Donc très doucement. Finalement, les juges reviennent et prononcent le mot qui va tout changer.
« Peter Reynolds est déclaré coupable. »
Mon cœur s'arrête de battre l'instant de quelques secondes qui passent comme des heures et je reste fixée sur la bouche du juge, espérant qu'il corrige les mots qu'il vient de prononcer. Je secoue la tête, ces paroles ne voulant définitivement pas prendre sens dans mon esprit.
Mon souffle se coupe et je réalise enfin ce qu'il se passe. Contre mon gré, quelques larmes silencieuses s'échappent de mes yeux. Je me réprimande intérieurement, je ne connais rien de cet homme, il n'est qu'un père qui n'a jamais été là pour moi. Il a passé toute mon enfance ailleurs, faisant je ne sais quoi.
Je vois plusieurs personnes ici éclater en sanglots et c'en est trop pour moi. Je me lève assez bruyamment je dois le dire, puisque tout le monde me dévisage. Je leur fais un petit coucou mais évite une remarque désagréable. Je m'engage donc dans l'allée principale sous les yeux ébahis des personnes assises.
Cette sensation est incroyable. C'est à peine si tu te sens comme une star. J'imagine très bien Sophiapute dans cette situation, roulant du cul et battant des cils pour attirer davantage de regards. Je ne fais pas attention aux flashs qui crépitent mais je ne vois plus grand chose.
« Moi : Bon vous avez pas fini? Ouah Emma Reyton est en train d'utiliser ses pieds afin de se déplacer, quel scoop! »
Les flashs cessèrent presque instantanément et j'en eu un sourire au coin. Pour une fois que je me fais respecter! Alors que rien n'avait encore perturbé ma sortie, que j'étais restée naturelle, ma mère m'appelle. Je ferme les yeux, prends une inspiration et me retourne de sorte à l'avoir dans mon champ de vision.
Désormais, je suis le sujet de cette audience, tout le monde me regarde les yeux ronds comme des billes. Je leur amène le pop-corn? Ma mère, la mâchoire serrée, m'ordonne de retourner m'assoir. Mes épaules s'abaisse et toute ma confiance en moi s'évapore en un dixième de seconde. Je la regarde et j'hésite à sortir un "really nigga?" mais je me dis que c'est peut être pas une bonne idée. Tant pis, ça aurait pu être marrant. Plus pour vous que pour moi cependant...
Je me retourne alors et sors définitivement de cette pièce. Les murs semblaient commencer à se rapprocher tellement la tension était forte.
L'air frais me fout un sacré coup mais je le préfère mille fois à cette ambiance pesante. Je marche alors le long d'un parc avant de me décider à y entrer. Ici, je fais un point sur ma vie. Je pense à Tyler, à Luke. Je ne suis pas une fille à mec, j'ai besoin de respirer, d'être avec des filles, d'être avec des amies. Je ne me sens pas importante aux côtés de Luke. Je n'ai pas ces papillons dans le ventre quand je le vois, je ne suis pas non plus fière d'être sa copine, je vis tout ça comme si c'était une corvée. Je ne profite pas, je ne m'amuse pas, je ne m'implique pas.
Je soupire et me lève assez brusquement. Je ne manque pas la seule plaque de verglas et je tente de me raccrocher à n'importe quoi, tout pour m'éviter la chute. Un garçon me rattrape avant de me sourire. Je lâche en un rien de temps sa main et pars en courant. Ce n'est pas pratique du tout de courir avec un manteau long.
Je me mets à réfléchir, je ne vais pas pouvoir rentrer à pieds et je n'ai pas envie d'attendre ma mère puisque je sais que je vais me prendre le savon du siècle. Il me reste deux solutions : mon copain ou mes amis. J'opte pour mon copain.
J'appelle Luke qui décroche en deux secondes, à croire que ce mec à son téléphone greffé à la main. Je n'ai pas le temps de dire un mot qu'il me noie de reproches. Je ne comprends pas un mot de ce qu'il dit et me masse les tempes, il me fait sérieusement mal à la tête. Je le coupe enfin en criant un "Stop!" assez fort pour qu'il arrête son charabia.
Il me dit d'aller voir le nombre d'appels manqués que j'ai. Je l'informe que j'étais au tribunal pour mon père sèchement et je sens qu'il ne sait plus quoi dire. On sent le copain informé. C'est pas comme si je ne lui avais pas dit en plus!
Je lui demande juste de venir me chercher et il ne trouve rien à me redire, il accepte donc sûrement pour se faire pardonner. Quoiqu'il n'y ait rien à se faire pardonner, je ne lui en veux pas.
En attendant qu'il arrive, je me pose sur un banc dans le parc et observe les gens. Certains fument, d'autres promènent leur chien. Je vois également un couple qui s'embrasse. Un couple normal... pensais-je. Qu'est ce que je donnerai pour avoir une relation normale. Toutefois, peut être que ce serait fade, peut être n'aurais-je pas les papillons dans le ventre, ni les feux d'artifice, ni l'adrénaline. Je lève soudainement vers une personne qui court vers moi. J'ouvre les yeux, ébahie, devant un Tyler essoufflé qui s'arrête devant moi.
Il appuie ses mains contre ses genoux et courbe le dos, le temps de retrouver sa respiration puis il se relève, un sourire en coin. Ces yeux pétillent et mon coeur s'accélère quand il s'assoit près de moi.
« Tyler : Qu'est ce que tu fais la? T'avais pas une audience par hasard?
Moi : Mais.. Comment tu sais ça?
Tyler : J'ai mes ressources. Dit-il, mystérieusement avec un clin d'œil qui me fit fondre en moins de deux. »
Je pose ma tête contre son épaule et il semble un peu surpris par ce geste. Je lui explique que Peter est condamné à 10 ans de prison. Je n'ai pas trop compris le pourquoi du comment mais c'est ainsi.
Il attrape mon menton entre ses doigts et me tourne la tête vers lui. Nos visages sont dangereusement proches. Je ne ferais plus l'erreur de l'embrasser. Il remarque mon regard perdu et rit. Je suis plongée dans ses yeux, je me perds dedans et je me sens bien. Mes yeux ne peuvent plus résister à se poser sur ses lèvres mais ma raison me contrôle encore et m'empêche de faire une connerie. Je vois que Tyler sert la mâchoire avant de laisser échapper un juron. Il pose ses lèvres sur les miennes passionnément, dans un baiser fougueux et je réponds avec davantage de passion. J'attendais ce moment depuis si longtemps, je me rends compte aujourd'hui à quel point il est indispensable à mon bonheur. Je me suis trop attachée à lui et je lui en suis presque dépendante.
On coupe notre baiser, à bout de souffle, avant de s'embrasser passionnément une nouvelle fois. Ce ne sont plus des papillons et des feux d'artifice que je ressens, mais un orchestre au complet, du piano au violon, tout y passe. Il se met à neiger et quelques flocons se posent légèrement sur le nez de Tyler. Je les essuie avec mon pouce avec un léger sourire. Je flotte dans un nuage de bonheur. Sa main vient chercher la mienne pour les enlacer et je me niche contre son cou, humant son parfum. Il me caresse les cheveux et on reste comme ça un certain temps avant que je me rende compte que Luke devrait arriver d'une minute à l'autre.
Je me relève brusquement, donnant un coup de coude à Tyler qui gémit. Je m'excuse et je vois dans son regard de l'incompréhension. Non mec je ne viens pas de te foutre un vent, pas de panique, depuis le temps que j'attendais ce moment... Je marche le plus rapidement possible, en regardant mes pieds pour éviter la plupart des plaques de verglas et je fonce dans un torse assez dur. Je relève mes yeux et peut voir le regard de Luke amusé. Son sourire s'affaisse quand il voit Tyler sur le banc, m'observant encore. Je me retourne à mon tour et je constate qu'il a les sourcils froncés. Oups.
Évidement Luke exige des explications mais je n'en ai pas à donner. De plus, Tyler s'est levé et s'approche vers nous, les mains dans les poches. Mon dieu qu'il est sexy... C'est pas le moment Emma...
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Hello mes amours! Je reviens en force après une pause qui m'a vraiment fait du bien. Pour me faire pardonner, vous avez un chapitre de 2000 mots bien comptés. J'espère qu'il va vous plaire! (Bon actuellement je suis malade donc pas d'écriture jusqu'à ce que je sois remise, de plus j'ai un examen lundi..)
Je vous aime, keurkeur.❤️