Alchimie littéraire

Door OutSideTime

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La littérature et le théâtre. La physique, la chimie et le basket. Deux mondes totalement différents. Emy est... Meer

Résumé
1. En pleine figure
2. Doute
3. Avertissement
4. Intrusion indésirable
5. Trop près !
6. Je veux mon livre
7. Suis-moi
8. Collines de Denver
9. Un autre jour
10. Tomber
11. Mitigée
12. Découvrir
13. L'heure est venue
14. Un médecin, s'il vous plaît ?
15. Je suis ton secret
16. "Let Me Down Slowly"
18. Machination
19. Thanksgiving
20. Une dernière fois
21. Ma meilleure amie
22. Mon âme est tienne
23. Cicatrices
24. Ne te cache pas
25. Jaloux
26. Rien à craindre
27. Suivie
28. Taylor
29. Lever le voile
30. Proche de toi
31. Je t'aime
32. Pris sur le fait
33. Camping
34. Dépendants
Épilogue
Inconditionnel

17. Consumés

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Door OutSideTime

Mes mains chancellent alors que je cherche mes clés et il me jette un regard se voulant rassurant. Cette étape me fiche la trouille, parce qu'avec lui, je n'ai aucune idée de ce que ça voudra dire malgré mon excitation.

— Tu entres ? suggéré-je incertaine.

Il passe sa main sur son visage, dans ses cheveux et son pouce rugueux glisse sur ma joue. Il jure tout bas en baissant la tête, je fronce les sourcils sans comprendre et il me pousse contre le mur en fermant la porte du pied, ses lèvres sur les miennes. Je hoquète, surprise, et sa bouche dévore la mienne. Je me surprends à agripper sa chemise et à intensifier le baiser en entrouvrant timidement mes lèvres. Mon cœur va lâcher, il remue tous mes sens.

Il lèche la commissure de mes lippes, j'esquisse un sourire et il entremêle nos langues d'une délicatesse que je ne le croyais pas capable. Depuis le temps que j'attendais ça... Sa main à plat sur le mur m'interdit de lui faire faux bond, il guide ma tête vers lui, son autre paume sur ma joue.

— Je te déteste... haleté-je.

— Je sais, souffle-t-il en pressant son bassin contre moi.

Mon Dieu, il est juste là, contre moi, et plus que prêt.

— Pitoyable... Détestable... Irrespectueux... Violent... énuméré-je tout bas.

— Tais-toi, ordonne-t-il en mordant ma lèvre.

Une vague de frisson me prend lorsqu'il se recule un peu et un rictus se dessine sur ses lèvres en regardant les miennes avec avidité. Et j'ai terriblement envie qu'il me dévore. Je halète, lèche sa bouche en sentant sa main au bas de mon dos et je colle mon bassin au sien en sentant son érection sous sa ceinture. Oh... C'est de plein gré, ce que je fais. J'aurais très bien pu l'envoyer se faire voir.

Il m'entraîne avec lui, je perds un escarpin à chaque pas et il ricane contre moi puisque je suis encore plus petite.

— Pile à la bonne taille, murmure-t-il en relevant ma robe.

Il empoigne le dessous de ma croupe, je gémis en tremblant d'excitation et nous restons à l'entrée du couloir. Sa langue titille ma lèvre inférieure, ses dents me mordent alors que je murmure des mots le définissant comme quelqu'un d'infâme et d'abruti, mais il a l'air de s'en ficher parce qu'il sait que je le désire quand même. Mon dos rencontre brutalement la porte de la salle de bains, j'expire bruyamment, il soulève ma cuisse et je déboutonne son veston pendant qu'il s'attèle à mon cou.

Elijah embrasse ma mâchoire, ma joue et ma bouche et il relève mon masque pour terminer sa course sur mes paupières et mon front. Il me décolle du bois, déboutonne l'attache de la robe et celle-ci tombe au sol. Je me tortille dans mes sous-vêtements en dentelle blanche, ses yeux se baladent sur ma peau et je m'empresse de lui retirer sa chemise. Mes doigts glissent sur les boutons, il le fait à ma place et je la jette par terre. Je ne vois pas grand-chose dans le noir, mais au toucher, son torse est dur comme la pierre et je sens ses abdominaux. Nous nous enfonçons dans le couloir et mon pied se cogne au pied d'un meuble. J'étouffe un cri contre son torse, serre sa main dans la mienne et il m'embrasse doucement.

— Ça va ? chuchote-t-il en attrapant ma cuisse.

Je hoche la tête, mordille sa lèvre et il me pousse vivement au bout du couloir donnant sur ma chambre. Il ouvre celle-ci d'une main en suçant ma bouche, je caresse ses cheveux en louchant sur son torse et son bassin ondule contre le mien.

Ce soir, je me fiche des conséquences. Je regretterais peut-être, mais ce soir, là, tout de suite, maintenant, c'est lui que je veux. Je veux qu'il me fasse éprouver toutes les sensations du monde, ne serait-ce qu'une nuit. Rien qu'une.

— Je te sens, susurré-je.

— Tant mieux. Parce que je vais te donner tout ce qu'on ne pourra jamais t'offrir cette nuit.

Je frémis à l'idée qu'il soit aussi bon qu'on le dit, mon cœur bat la chamade, il se cache une nouvelle fois dans mon cou et remonte à mon lobe. Je le repousse gentiment, lui faisant comprendre que je n'aime pas ça. Il ne grogne pas, déboucle sa ceinture, fait tomber son jean et retire ses chaussures et ses chaussettes. Je le détaille lorsqu'il s'agenouille, il agrippe mon mollet, retire mes mi-bas et laisse une traînée de baisers le long de ma jambe. Il réitère avec l'autre jambe et je manque de tomber lorsqu'il lèche l'intérieur de ma cuisse.

Sa bouche m'arrache un frisson sur chaque parcelle de peau et je n'en peux plus. Il me porte jusqu'à mon lit en reprenant mes lèvres et me lâche sur le bord, sa main sur ma poitrine. Putain, qu'il vienne en moi maintenant.

— Détends-toi, ordonne-t-il en embrassant mon ventre.

— Elijah...

— Laisse-toi faire... dit-il en descendant ma culotte.

Je suis anxieuse à l'idée qu'un homme mieux intentionné que le précédent voie mon intimité, mais quelque part, j'ai envie qu'il la découvre et s'en délecte. Je ne donne pas ce privilège à n'importe qui. Son index trace une ligne entre mes lèvres et je m'impatiente lorsqu'il laisse des morsures sur l'intérieur de mes cuisses. Qu'il cesse de me faire ça, c'est intolérable. Je trouve ses cheveux et les tire vers mon intimité, éprise d'un violent désir. Il serre mon poignet et épouse mon ventre houleux.

— Reste calme, putain, dit-il en remontant vers mon visage.

— Je n'y arrive pas.

— Vraiment ? susurre-t-il près de mon oreille en détachant mon balconnet. On va changer les règles alors...

Ma respiration se coupe en sentant ses doigts jouer avec mon mamelon pointant vers le plafond et il soulève le drap en me portant contre lui, uniquement vêtu de son boxer. Je ne peux pas m'empêcher de faire du bruit en sentant cette barre contre mon intimité, et j'éloigne cette peur d'avoir mal lorsque le moment sera venu : je dois me laisser aller.

— Tu es trempée, Emy. Est-ce que c'est seulement ça, ce que tu veux de moi ?

Il n'attend pas que je réponde, son visage contre le mien et sa langue tournant autour de la mienne me font oublier tout ce qu'il se passe autour de moi. De nous.

— Je te retourne la question, murmuré-je. Je te sens alors que je ne t'ai même pas touché.

— Sens-moi encore une fois contre toi. Touche-moi.

Je sursaute alors qu'il baisse son boxer et son bassin se cale contre le mien, son sexe sur mon mont de Vénus. Mes mains se baladent dans son dos et il ne me quitte pas des yeux en déchirant un emballage juste au-dessus de ma tête. Je n'imaginais pas ce que ça me ferait de l'avoir pour moi, rien qu'une nuit. De consumer cette attirance en passant à l'acte. Mais j'en ai envie, et lui aussi.

Il lèche le coin de ma bouche avant de se mettre sur le dos pour enfiler le préservatif et je tiens sa taille de mes jambes dès qu'il passe sur moi. Il picore ma nuque, mon cœur s'affole dans ma poitrine et il me jette un regard étrange en entendant mes battements cardiaques, mais ça ne l'arrête pas. Au contraire, ses baisers sont démesurément craquants et il s'immisce doucement en moi.

— Elijah...

— Tu préfères que j'y aille comme une brute, peut-être ? plaisante-t-il.

Il pousse un peu plus et j'attrape son cou, le suppliant d'aller plus loin. Une fois au fond de moi, je suis surprise d'entendre mon prénom à travers un gémissement, ma poitrine se lève rapidement et il pince sévèrement mon sein.

— Tu en veux encore ?

Pour réponse, je presse mon pied contre ses fesses et il hausse un sourcil avant de bouger en moi. C'est plus fort que moi, je ferme les yeux en penchant la tête en arrière, ses doigts pinçant mon sein et mon genou se levant, comme pour lui donner un accès plus facile à mon corps.

— Gémis, putain. Je veux t'entendre.

Mes petits ongles se plantent dans son dos et ma bouche s'ouvre en grand, une vague de chaleur me traversant. Il suçote mon cou, donne des à-coups de plus en plus brutaux et délicieusement bon et ma paume caresse une de ses fesses se contractant à chaque fois qu'il entre et sort de moi. Il sait qu'il est bon et je vois parfaitement ce qu'il voulait dire en me donnant ce qu'on ne pourra jamais plus m'offrir.

— Emy. Est-ce que tu le sens ?

Je peine à articuler, mais j'ai conscience qu'il me parle de mon orgasme se manifestant soudainement.

— Est-ce que toi aussi, tu le sens ?

— Putain, oui ! grogne-t-il. Je veux qu'il te dévaste, qu'il puise toute ton énergie. Je veux que tu t'en souviennes. Que tu te souviennes que c'est moi qui te l'ai donné, chaque fois que tu y penseras.

Elijah donne des coups de boutoirs en haletant contre ma bouche, je le regarde en sentant mon orgasme et mes jambes se replient lorsqu'il s'exprime de la plus belle façon qu'il soit. Il tremble en même temps que moi et s'écroule en gémissant dans ma bouche. Il se repose dans le creux de ma nuque en l'embrassant plusieurs fois, se retire pour enlever le préservatif et je joue avec ses cheveux humides. Il caresse distraitement ma poitrine et je ferme les yeux en me remémorant notre alchimie. C'est comme si le monde avait explosé autour de nous tellement c'était puissant.

Si l'on m'avait dit que j'aurais des relations intimes avec Elijah Sandoval, un homme aussi provocateur que séduisant, je pense que j'aurais ris au nez de cette personne tant cela me paraîtrait insolite.

Mais je le connais, maintenant. C'est quelqu'un qui se renferme rapidement sur lui, il bloque l'accès à ce qu'il pense pour se protéger, j'en suis certaine. La seule fois où il s'est montré fragile, c'est en me disant que les souvenirs peuvent le détruire. Il m'a donné le pouvoir de le détruire, mais je ne l'ai pas fait. La seule chose dont je ne sais rien, c'est demain.

Je caresse lentement les deux cicatrices sur son torse, il ne repousse pas ma main, au contraire, il lie nos doigts lorsque je commence à somnoler contre lui en humant son odeur de tabac frais. Cette odeur plonge dans mes draps et dans mes poumons, j'aime ce parfum et j'aime le savoir près de moi, apaisé et calme.

Mais ce moment ne dure que quelques secondes. Pensant que je dors, il quitte le lit, me regarde avec regrets et je baisse les yeux, blessée. Ce n'était qu'un jeu auquel je n'ai pas pu résister... Mon cœur se resserre douloureusement. Tout ça, c'était calculé... Hein ?

— Elijah...

— Je vais ramasser nos fringues. Reste-là.

Il referme la porte derrière lui et mes larmes s'échouent sur l'oreiller. Je me lève au bout d'une minute, les jambes tremblantes et baisse la tête en regardant la porte, comme si me souvenir de ce qu'on vient de faire pouvait consoler mon petit cœur torturé par son propriétaire. Je prends une culotte propre et un large t-shirt pour me cacher de moi-même sous les draps. J'ai honte d'avoir cédé. Mes mains tremblent et un frisson court sur ma peau laiteuse suçotée et caressée par ses mains.

Elijah vient tout juste d'amener mon désir à bout et il savait qu'il avait l'avantage. Pourquoi ai-je cédé si facilement, sachant d'avance qu'il me blesserait ?

Au bout d'un quart d'heure sous les draps, j'en viens à penser qu'il est parti pour de bon. Il a eu ce qu'il voulait, pourquoi rester avec une pauvre femme nunuche croyant aux chimères ? Je me réinstalle dans mon lit et regarde la lune depuis ma fenêtre. Je rassemble tout mon courage pour ne pas pleurer, mais en vain. Je me lâche sur mon oreiller et sursaute en entendant quelque chose tomber au sol. Nos vêtements. Alors il ne part pas ? Il reste avec moi pour que le lendemain, sa disparition soit encore plus douloureuse ? Il soulève le drap, il passe sa grande main sur mon ventre et m'attire contre lui, de façon à ce que je fonde contre son torse ferme.

— C'est pas vrai... Tu chiales ?

— Est-ce que tu restes toute la nuit avec les autres femmes ? ignoré-je.

— Non, tranche-t-il brutalement.

— Alors quoi ? Tu t'enfuis de chez elles comme un voleur ?

— Je fais toujours ça dans des lieux publics.

— C'est-à-dire ?

— Emy... grince-t-il.

— S'il te plaît, je veux savoir, enchaîné-je en tremblant.

Son bras est toujours sur moi et je garde les yeux rivés sur la lune brillant de mille feux. Il expire un grand coup et le tabac frais arrive jusqu'à mes narines. Il vient de fumer, c'est pour ça qu'il a pris autant de temps à revenir. Peut-être qu'il avait besoin d'être seul quelques minutes... Je le laisse faire lorsqu'il entremêle nos jambes sous la couette et il embrasse la naissance de ma mâchoire.

— Les bars, les clubs, les fêtes, les couloirs... Je ne l'ai jamais fait dans un lit avant toi. Même si je connais quelques adresses, je m'arrangeais toujours pour me casser avant 20 h si j'allais chez une nana, au cas où les choses dégénèrent. Je ne veux pas de complications.

— Alors pourquoi ça fait deux nuits que tu restes avec moi et que tu refuses de partir ? insisté-je.

— Dors.

— Elijah... supplié-je en me retournant.

Face à mon visage, je sais qu'il ne pourra pas fuir à cette question. Ses cheveux sont en bataille sur l'oreiller, je mords ma lèvre en rêvant d'y passer ma main et tout mon corps épouse le sien dès qu'il m'attire d'un bras.

— J'en sais foutre rien, putain. Et ça me fait chier de ne pas savoir pourquoi je n'ai pas envie de me barrer.

Je n'ajoute rien, sciée. Ce que je retiens dans l'histoire, c'est qu'il est resté alors qu'il n'a jamais couché avec une femme dans un lit... Pourquoi ne part-il pas comme il en a l'habitude de faire ? Pourquoi m'incite-t-il à rester si proche de lui, alors qu'il ne voit pas les choses de la même manière que moi ? Il y a une signification à cette attitude, il y en a toujours une. Moi c'est parce que je l'aime, lui, c'est impossible que ce soit ça.

Sa main droite passe entre le matelas et ma peau, il resserre son emprise sur ma taille, je suis quasiment sur son torse et il efface mes larmes sur mes joues alors que j'entends la porte d'entrée claquer : Judith et Dallen, je les entends.

— Ne te sauve pas de là, OK ? Je veux que tu restes avec moi cette nuit.

Je ferme les yeux, touche une de ses cicatrices et je sens une légère pression sur ma tête, comme s'il déposait un baiser sur mes cheveux.

— Qu'est-ce que tu viens de faire ? murmuré-je.

— Rien du tout, plaisante-t-il.

— Espèce d'enfoiré de menteur...

— Obsédé, souffle Elijah, sa main sur ma fesse.

J'écarquille les yeux en me rendant compte que ça me plaît et je somnole contre le brun cajolant ma peau et mon cuir chevelu. Qu'ai-je fait de l'Emy qui pestait à tort et à travers sur le compte de celui qui me tient contre son corps ? Où est passée ma rébellion et mon refus de m'intéresser à cet homme ?

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