Alchimie littéraire

Από OutSideTime

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La littérature et le théâtre. La physique, la chimie et le basket. Deux mondes totalement différents. Emy est... Περισσότερα

Résumé
1. En pleine figure
2. Doute
3. Avertissement
4. Intrusion indésirable
5. Trop près !
6. Je veux mon livre
8. Collines de Denver
9. Un autre jour
10. Tomber
11. Mitigée
12. Découvrir
13. L'heure est venue
14. Un médecin, s'il vous plaît ?
15. Je suis ton secret
16. "Let Me Down Slowly"
17. Consumés
18. Machination
19. Thanksgiving
20. Une dernière fois
21. Ma meilleure amie
22. Mon âme est tienne
23. Cicatrices
24. Ne te cache pas
25. Jaloux
26. Rien à craindre
27. Suivie
28. Taylor
29. Lever le voile
30. Proche de toi
31. Je t'aime
32. Pris sur le fait
33. Camping
34. Dépendants
Épilogue
Inconditionnel

7. Suis-moi

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Από OutSideTime

Adam presse ses lèvres contre les miennes et glisse ses mains au le bas de mon dos alors que j'essaye de refermer la porte de mon appartement derrière lui. Son empressement me fait sourire et je comprends que je lui ai manqué. Lui aussi, il m'a manqué. Enfin, je crois... Nous avons passé un moment sans beaucoup nous parler, je suis heureuse de le retrouver.

— Ça va ? me questionne-t-il haletant.

Je hoche la tête et pousse la porte d'entrée, il me serre contre lui, nous dirige vers le sofa et m'écrase doucement.

— Emy..., chuchote-t-il dans mon cou. Tu sais que je t'aime, hein ?

Je souris et m'approche de son visage pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres et il y répond avec plus d'ardeur. Mon portable sonne dans ma poche, je repousse Adam, mais ce dernier l'attrape et le met dans sa poche de jean avant de glisser sa main sous mon t-shirt. Je sens la panique me prendre de court, son pouce bouge sur ma peau et je me décale brusquement en sentant sa langue sur le lobe de mon oreille. Il sait très bien que je déteste ça, il le fait exprès.

— Adam, l'avertis-je tremblante.

Il me scrute un silence, un pauvre sourire sur les lèvres. Je déteste le rejeter, mais je ne sens pas prête du tout.

— S'il te plaît... j'insiste tout bas.

Nous n'avons jamais couché ensemble. J'ai la trouille avec ce qui m'est arrivé au lycée et jusque-là, je n'arrive pas à m'ouvrir suffisamment pour réitérer l'expérience. Adam est au courant de ce qu'il s'est passé et je suis assez contente qu'il comprenne que j'ai certaines limites.

— D'accord...

Résigné, il s'appuie sur ses coudes et se lève du canapé.

— Désolée... murmuré-je en m'approchant de lui.

— On va s'occuper autrement, je pensais que tu abaisserais peut-être tes barrières. Peut-être pour une autre fois ? propose-t-il.

Il me prend dans ses bras, pose un long baiser sur mon front et mon portable sonne encore dans la poche de son jean blanc.

— C'est ta cousine, Lola, m'annonce-t-il en me montrant l'écran.

— Je lui répondrai plus tard, décidé-je.

Un sourire victorieux naît sur ses lèvres et je l'embrasse sur la joue en me suspendant à son cou.

* *

La lumière du jour traverse le rideau bordeaux de ma fenêtre de chambre et je sens le bras endormi de mon petit-ami sur ma taille. J'éteins mon téléphone et sursaute en voyant l'heure. Mes yeux piquent et mon corps est lourd comme du plomb, je bâille et quitte discrètement le lit. Adam n'a pas cours le samedi, contrairement à moi, je rentre le midi et nous pourrons profiter tout le weekend. Je m'habille dans la salle de bains et prends mon petit déjeuner. J'écoute l'actualité, Judith me rejoint avec un café à la main et j'attrape mon ordinateur et mon cahier de notes. Nous partons toutes les deux pour l'université, laissant Adam dormir à l'appartement.

* *

— Tu as une idée de décor ?

— Laura, le fond principal est le pont de Brooklyn, l'informé-je en lisant les notes de Lukas.

— On t'a demandé de l'ouvrir à ma place ?

Monsieur-je-boude-et-je-suis-désagréable-avec-tout-le-monde me fusille en croisant les bras et je lève les yeux au ciel. Il est arrivé en avance au cours de théâtre aujourd'hui, sa veste en jean sur le bras, le t-shirt blanc dissimulant son torse et son jean lui tombant sur les hanches avec une ceinture en cuir attirent mon regard.

— Je ne pense pas que ton amabilité se soit manifestée ces derniers temps pour répondre convenablement à la question de Laura.

— Bien évidemment.

Je souris ironiquement et il m'en rend un carnassier, le sourcil relevé. Est-ce qu'il va m'attendre, ce midi ? Il voulait un rendez-vous pour qu'à la fin de celui-ci, je récupère mon livre. Or je ne laisserais pas Adam pour aller voir quelqu'un d'autre, ce sera pour une prochaine fois même si ça me désole de laisser la pièce de Schisgal entre ses mains. Laura s'en va, amusée, et Lukas se retourne et conseille Ben et Jordan sur leurs rôles dans la pièce. L'un lit les répliques de l'entracte et l'autre travaille la gestuelle, je suis si fascinée par le jeu des comédiens que je ne percute pas de suite le regard pesant du brun.

— Arrête, tu m'énerves.

— Je sais, répond-il simplement.

— Pourquoi les maladies myopathiques congénitales ?

Ma respiration se coupe, je déglutis et décide de ne pas répondre clairement à sa question. Je n'aime pas parler de mes motivations à n'importe qui, et certainement pas à lui.

— Pour rien.

Je détourne mon regard de la scène pour fixer ses billes sombres et il pince un sourire. Bon sang, il est diablement beau comme ça. Lukas nous regarde et il hoche peu discrètement la tête. Ils se sont donnés un mot d'ordre à mon sujet ou quoi ?

— Et c'était quoi ça ?

— Aucune idée, nie-t-il.

— Qu'est-ce que c'était ?

— Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.

— Enfoiré de menteur obsédé, craché-je en le fixant.

Je n'avais pas tant tort de lui dire ce genre de choses, y compris la dernière fois qu'il m'a rattrapée. Sa main... Oh non, je rougis encore ! Je ne sais plus où mettre les yeux, il le devine en ricanant, pose son sac au sol et se lève promptement. Surprise, je recule brusquement, me cogne à une table et il passe sa main dans ses cheveux.

— Même si l'idée m'a traversé l'esprit, je ne vais pas te frapper. Relax. Je ne suis pas violent à ce point.

Ça a le mérite d'être clair. J'attrape mes feuilles et descends rapidement les marches vers le groupe de comédiens.

— Tout va bien ? s'inquiète Lukas.

— C'est un enfoiré.

— J'ai entendu, souffle Elijah derrière moi.

Je sursaute et pousse un petit cri avant de lui donner un coup de coude dans le thorax. Il retient mon bras, se rapproche de mon corps et je me tends dès que je sens sa chaleur m'envelopper. Toutes les têtes se tournent vers moi et un grand silence naît dans l'amphithéâtre. Je rougis de la tête aux pieds et je ricane nerveusement, cherchant désespérément quoi dire. Je suppose que ma détresse est largement perceptible puisque le brun prend la relève :

— Rien qu'un petit malentendu, pas vrai ?

On peut entendre les mouches voler. Ben, un comédien, rentre sur scène dans le rôle d'Harry Berlin et les conversations reprennent comme si rien ne s'était passé.

— Tu es très agressive, susurre-t-il en lâchant mon poignet. Pour quelle raison, dis-moi ?

Je me retourne lentement et ses prunelles foncées me détaillent avec insistance. Si je ne me fiais qu'au regard qu'il me lance, je dirais qu'il cherche sérieusement à connaître la réponse. Mais il ne fait que jouer et je suppose qu'il apprécie déstabiliser toutes les personnes à qui il adresse la parole.

— Arrête de te moquer de moi, grogné-je en le fusillant.

Et ce sourire carnassier est encore une fois sur son visage. Je le savais, il se paye ma tête. Je m'éloigne, rejoins mon meilleur ami et j'ai la surprise que ce monsieur Sandoval soit aussi docile au point de jouer les scènes qu'on lui demande. Le cours de théâtre touche à sa fin, je rassemble mes affaires alors que Lukas et le diablotin restent là à discuter. Il mijote quelque chose, c'est forcément ça. Mes doutes se confirment lorsqu'il se porte volontaire pour rendre les clés de l'amphithéâtre, me laissant ainsi seule avec Lukas.

— Qu'est-ce que vous fabriquez, tous les deux ?

— Rien. Mais toi, alors ? Tu vas faire quoi cet après-midi ?

— Je n'irai pas avec lui, il m'ennuie et Adam m'attend à l'appartement. Et depuis quand vous vous adressez la parole ? tenté-je de nouveau.

Bien sûr, Elijah revient à ce moment-là et Lukas saute sur l'occasion pour fuir la conversation. Je déteste qu'il fasse ça, il sait très qu'à moment donné, je saurais que qu'ils trament. Je ne m'inquiète pas vraiment, Lukas n'a jamais agi dans le but de me nuire, mais qu'est-ce qu'il fiche avec ce type ? Nous marchons sur le campus et ils se saluent. Nous nous dirigeons vers la gare routière près du campus et Lukas attrape mon poignet en me montrant une voiture roulant à toute vitesse.

— Adam ? dis-je tout haut.

— Je ne suis donc pas encore fou... commente Lukas.

S'il est parti de chez moi, il a forcément eu la décence de me prévenir, non ? Je sors mon portable et me fige en lisant le message de mon petit-ami.

*Salut bébé. Je vais voir mon frère à l'hôpital. Crise d'asthme. Je reviens en fin d'après-midi, le médecin n'autorise que la famille. Je t'aime.

— Il va à l'hôpital pour son frère.

— Alors tu vas rester avec Elijah ?

— Quoi ? Non ! Tu penses que ça plairait à Adam que je fasse ce genre de choses dans son dos ?

— Tu penses qu'Adam se soucie de ça puisqu'il ne passe pas la journée avec toi ?

— Mais il doit aller à l'hôpital pour son frère ! me justifié-je. Il rentre en fin d'après-midi, je vais m'occuper.

— La seule route pour aller à l'hôpital est de l'autre sens, me confie-t-il. Et crois-moi, j'y suis allé souvent pour connaître tous les raccourcis possibles. Les urgences pour les enfants, c'est de l'autre côté de la ville et tu le sais.

Je mords l'intérieur de ma joue pour éviter de pleurer. Pourquoi Adam m'aurait menti ? Il m'a promis qu'il ne recommencerait pas ses bêtises de la soirée après le 21E tournoi de basket... Que je pouvais avoir confiance en lui.

— Offre-toi une chance d'avoir des réponses vis-à-vis de son attitude. C'est en voyant quelqu'un d'autre que tu vois ce qu'il se passe. Emy, je te jure que mon but n'est pas de te faire indirectement du mal, je veux justement amortir la chute. Je tiens énormément à toi, et même si je ne suis pas le fan numéro un d'Adam, je sais qu'il s'est passé quelque chose de son côté se répercutant sur ton couple aujourd'hui. Ce n'est pas toi, c'est lui. Et toi, tu t'acharne à recoller les morceaux à chaque fois. Je sais que c'est toi qui fais toujours le premier pas, tu es forte pour le faire, mais est-ce qu'il ose marcher de son plein gré sans carotte sous les yeux ? Ça ne te rend pas heureuse, ce genre de choses, tu mérites mieux...

— Elijah ? je le coupe, sceptique.

— Pas forcément. Mais il ne te fera pas de mal, j'ai suffisamment parlé avec lui pour assurer tes arrières. Il est plutôt sympa, dans le fond.

Ses mots me font réfléchir, et j'avoue qu'Adam n'agit plus du tout comme avant. Quant au diablotin, il n'est là que pour perturber ma relation, alors pourquoi passer du temps avec lui ? Un couple doit résister aux coups durs, mais les partis ne sont pas censés faire leurs affaires chacun de son côté, si ? Je ne comprends plus rien.

— Il y a un mois tu me défendais de m'intéresser à lui.

— Tu es intéressée ?

— Lukas.

— J'ai changé d'avis. L'habit ne fait pas le moine, comme on dit.

Je ne manque pas de marquer ma surprise. Puis je réfléchis sérieusement.

— Je... Je n'en sais rien... soufflé-je. C'est compliqué...

— T'es complètement paumée. Passe la journée avec lui et tu m'en dis des nouvelles, d'accord ? Et rappelle-toi, je ne suggère pas non plus que tu le fasses dans le but d'être sa copine... Enfin tu vois. Amicalement suffit largement.

Lukas possède cet atroce pouvoir d'inciter les gens et il sait pertinemment comment l'utiliser sur moi.

— Je vais y aller...

— S'il se passe quoi que ce soit, n'hésite pas à m'appeler. De toute façon, tu as mon numéro. Mais tout ira bien, n'est-ce pas ?

— J'espère...

Il dépose un baiser sur mon front et s'éloigne pour rejoindre la gare routière. Je fais demi-tour et traverse le campus, là où il me donnait rendez-vous il y a quelques jours. Je me sens terriblement coupable de passer l'après-midi avec quelqu'un d'autre. Soyons d'accord, avec Elijah, c'est tout, sauf amical. Je le retrouve près du bâtiment de la dernière fois, en train de fumer une cigarette et la main dans la poche.

— Elijah ?

Même si j'ai parlé tout bas, il se retourne et hausse un sourcil. C'est mal, trop mal, ce que je fais.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Je voudrais... récupérer... mon livre... bafouillé-je.

— Suis-moi.

J'ai la vague impression qu'Elijah souhaite garder notre « lien » pour lui, sans que les autres ne soient au courant. À chaque fois que l'on se parle, nous sommes systématiquement à l'écart des autres.

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