Mine [en cours de correction]

By maarie_sam

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Alice et son frère jumeau, Alexis, vivent depuis près de deux ans loin du peuple lycan pour fuir leur ancienn... More

CORRECTION DE RIGUEUR
Glossaire
Prologue
Un
Deux
Trois
Quatre
Cinq
Six [réécrit]
Sept [réécrit]
Huit [réécrit]
Neuf [réécrit]
Dix [réécrit]
Chapter 11
Chapter 12
Chapter 13
Chapter 14
Chapter 16
Chapter 17
Chapter 18
Chapter 19
Chapter 20
Chapter 21
Chapter 22
Chapter 23
Chapter 24
Chapter 25
Chapter 26
Chapter 27
Chapter 28
Chapter 29
Chapter 30
Chapter 31
Chapter 32
Chapter 33
Chapter 34
Chapter 35
Chapter 36
Chapter 37
Chapter 38
Chapter 39
Chapter 40
Chapter 41
Chapter 42
Chapter 43
Chapter 44
Chapter 45
Chapter 46
Épilogue [réécrit]
Remerciements, suite ?

Onze : L'aurore avant le chaos [réécrit]

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By maarie_sam

   Chapitre flash-back : partie 1


        Ce jour-là, mon partenaire Joe, s'était montré particulièrement distant envers moi, et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Peut-être que ses échecs répétés au cours de ces derniers entraînements avec les autres loups de la meute l'avaient agacé, voire avait fini par plomber son moral. La pression que son père, l'Alpha, lui imposait devait aussi tendre à le rendre angoissé. Pour autant, j'avais l'impression qu'il ne s'abandonnait au mécontentement que lorsque nous étions tous les deux. Je lui en avais parlé à de multiples reprises, car ce n'était pas la première fois que je ressentais cette gêne, mais Joe avait toujours réfuté mes paroles. J'avais simplement tendance à exagérer et à prendre les choses personnellement. Après l'avoir quitté, étant donné qu'il retournait s'entraîner à la chasse avec d'autres jeunes lycans, dont ma meilleure amie faisait d'ailleurs partie, je m'étais abandonnée à mes insécurités. Je ne pus me détendre qu'étant de nouveau seule, grimaçante. J'étais habituée à la froideur et au rejet des autres membres du clan, je n'avais jamais été considérée comme l'une des leurs. Mais jamais mon partenaire ne m'avait fait sentir comme ça.

        Le soleil commençait sa descente dans le ciel grisâtre, et le sentiment de solitude s'abattait aussi sur moi. J'avais tenté de le retrouver au cours de la journée, questionnant les rares personnes qui acceptaient de me voir, sans succès. Personne ne savait, personne ne voulait oser quémander l'attention du futur Alpha pour l'informer de mes recherches. Une Delta dans la fleur de l'âge, avec qui j'avais échangé très peu de fois, finit par m'apprendre qu'il comptait rester en forêt jusqu'au soir. Elle me conseilla de m'occuper autrement, malgré les réticences de son compagnon qui, à ses côtés, tentait de la faire taire. 

        Le rejoindre m'était impossible. J'étais trop précieuse, disait l'Alpha. Trop dangereuse, me hurlait ma mère lorsque me voir devenait trop dur pour elle.  Mortelle pour les humains, qui hurleraient à la mort si ils découvraient ce que j'étais et de quoi j'étais capable. Néfaste pour les lycanthropes, qui me considéraient comme maudites et tenteraient de m'exécuter si je dérapais ne serait-ce qu'une seule fois. Selon le Conseil, comprenant tous les vieux loups de la meute, mon pouvoir était trop grand, trop important pour eux et je devais être protégée à tout prix. Grâce à cela, les autres loups me laissaient tranquilles, et les dominants de la meute tentaient régulièrement d'asseoir leur autorité sur moi pour me rappeler quelle était ma véritable place.

           Pendant des siècles, les loups comme moi avait été reniés, assassinés, nous, brûlés par les humains comme par les lycanthropes. Tous ceux qui connaissaient notre existence nous redoutaient. Nous étions les loups maudits par la déesse Luna, enfants destinés aux nuit d'encres, à la violence et à la mort. À cause de tout cela, j'avais grandi recluse chez moi durant les dix premières années de ma vie, à l'écart de tous les Gammas de mon âge et sans la moindre interaction avec l'extérieur. En plus de chercher à protéger les autres de mon futur funèbre, l'Alpha de la meute avait surtout cherché à éviter qu'un loup trop superstitieux me tue dans un accès de rage.

          Habituellement, j'aurais suivi les règles et serais rentrée chez mes parents dès que j'avais vu le jour se coucher. Cependant, une angoisse m'avait saisie. Je tentai de sentir l'odeur de mon partenaire, afin de le croiser avant de retourner auprès de ma famille. Mes sens n'avait jamais été très développés. Bien que je n'avais jamais rencontré d'humains, on m'avait dit plusieurs fois que mon odorat et mon ouïe était aussi faible qu'eux. L'Alpha m'avait entraîné à perfectionner ces sens mais j'étais restée très mauvaise. Cette fois-ci pourtant, je sentis quelques bribes de l'odeur de Joe. Elle était faible, car datait de quelques temps déjà. Je fus surpris par la senteur qui envahit mon nez ; elle était mêlée avec une autre et je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce qu'elle était. Je me rapprochai inconsciemment de l'orée de la forêt. Cette fragrance inconnue m'intriguait trop pour ne pas chercher à en savoir plus.

x

Rentre, entendis-je alors dans ma tête. 

      La voix, froide, désintéressée au point d'en devenir mauvaise, avait agi comme un calmant sur moi. L'idée de briser les règles qui m'entouraient depuis toujours avait soudain disparu. Face à ma mère, mes envies n'avaient pas leurs places. J'obéis donc, découragée. Je croisai sur le chemin du retour un groupe de Gamma de mon âge. Tous me lorgnèrent d'un regard amène et cela eut le mérite de me faire augmenter la cadence. Ces loups m'effrayaient. De toute mon enfance, je les avais aperçus depuis la fenêtre de ma chambre. Jouer avec eux avait été un de mes plus grands rêves. Mais, lorsque l'Alpha a décidé que j'étais dans mon droit de sortir dans le village, je ne fus pas accueillie comme je l'avais tant espéré. Je faisais peur. J'étais dangereuse. Mauvaise. Tels étaient les mots que je reçus lorsque je tentai de les connaître. Ils me rejetèrent sans me laisser une chance de prouver que j'étais plus que cette créature que tout le monde considérait comme fléau. Les seules personnes qui restèrent avec moi furent mon jumeau, Alexis, et une fille à peine plus âgée que moi, Myriam. Myriam était tout ce que je n'étais pas : aimée alors que j'étais haï, amusante alors que je me battais pour ne serait-ce qu'offrir un sourire à son attention. Comment faisait-elle pour être si heureuse ? Si entière ? Je lui avais posé la question une fois. Elle avait ri, avait essayé de me consoler en me promettant que j'arriverais à être comme je le souhaitais, un jour. Ce que je voulais, c'était de ne plus être ce que j'étais. 
         J'arrivai bientôt près de la maison. Un mâle Delta me salua d'un hochement de tête et je m'empressai de faire de même. Si les louveteaux de mon espèce m'ignoraient, les adultes, eux, avaient commencé à entretenir des rapports plus cordiaux avec moi lorsque Joe m'avait demandé  d'être sa partenaire, l'été de mes treize ans. Il en avait quinze à cet époque. Etant le fils aîné de l'Alpha et donc l'héritier de la meute, Joe était un loup de choix parmi nous. Je n'avais jamais pu parler avec lui avant, à cause de ma nature et mon manque d'importance par rapport à lui. Je l'avais toujours trouvé plaisant à regarder. Il était plutôt beau, d'un attrait délicat certes mais l'aura d'Alpha qu'il produisait faisait souvent frétiller les femelles de mon âge. Combien de fois Myriam s'était-elle extasiée devant les réactions de Joe ? C'était compréhensible, nous savions tous que l'aura n'était pas fait uniquement pour soumettre les loups d'une meute, il servait aussi à attirer une partenaire durant l'adolescence. Le lien d'âme-sœur avait beau être tout sauf une mythe, attendre notre moitié durant des années n'étaient pas dans les habitudes lupines. Nous pouvions avoir un ou plusieurs partenaires en attendant de rencontrer notre moitié, sans que cela ait une quelconque incidence sur le lien. J'avais beau rêvé de rencontré l'homme qui partage mon âme, lorsque Joe m'avait proposé de partager un instant de sa vie, j'avais dit oui. Et, presque deux ans plus tard, nous étions toujours ensembles.
   

       Mes pas finirent de me mener jusque chez moi. J'entrai sans bruit ni empressement, et me débarrassai de mon manteau ainsi que de mon manteau. Une odeur de chair cuite me parvint et je me dirigeai donc naturellement vers la cuisine. Mère était devant les fourneaux. Elle m'accorda un bref coup d'œil.

- Tu es en retard, cracha-t-elle froidement.

      Je baissai la tête sans répondre.

- Aide-moi au lieu de rester là à ne rien faire, m'ordonna-t-elle.

       Je la rejoignis et me mis au travail toujours sans ouvrir la bouche. Nous cuisinions toujours ensembles. Je faisais tout ce qu'elle me demandait et, en échange, elle m'épargnait ses piques incessantes et douloureuses. Ce contrait tacite entre nous marchait depuis plusieurs années et j'avais appris à me contenter de cela comme notre unique rapport. J'avais cessé de me questionner chaque jour. Non, il n'était pas obligatoire d'aimer ses deux enfants. On peut en apprécier qu'un seul. Même si l'autre en souffre.
         La porte d'entrée claqua soudain, accompagnée de voix fortes et amusées que je reconnus sans mal. Mon faux jumeau, Alexis, et Père. Mère cessa ce qu'elle était en train de faire pour aller les saluer et je restai là, seule, plongée dans mes pensées. Je finis le repas en solitaire, puis conviai toute la famille à prendre place à table. Je mangeai sans bruit, laissant les mâles de la famille raconter leur promenade de la journée, ma mère se plaignant de tel ou tel évènement, m'envoyant les deux ou trois remarques habituelles sous l'œil désintéressé de mon paternel. Alexis tenta de me défendre mais n'eut qu'une réplique cinglante, ce qui tua dans l'œuf ce moment de rébellion. C'était toujours ainsi. 
        Mon frère tenta de capter mon regard durant le repas, je fis comme si de rien n'était. Il avait beau être mon sang, j'avais beau l'aimer de tout mon être, la colère et la haine qu'il m'arrivait de ressentir à son égard m'avait fait mettre de la distance entre lui et moi lorsque nous étions plus jeunes. Mon esprit criait à l'injustice face à ce traitement de faveur dont il était gagnant, à la faiblesse qui prenait possession de lui lorsque j'avais eu besoin qu'il me défende, me soutienne. A ses regards coupables qui se détournaient de moi alors que je hurlais que je voulais juste être aimée.

      Nous finîmes de manger  dans cette même ambiance. Je débarrassai, ayant juste envie de voir cette journée se clore dans l'ordre habituel des choses.

      Cette soirée aurait pu se terminer comme toutes les autres. Mais ce fut impossible.

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