Our battlefield - Tome 1 -

By MlleJustine28

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Elle le sait : la vie est une bataille. Ses décisions sont ses seules armes et elle a choisi de ne plus céder... More

Our battlefield
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 40
Tome 2

Chapitre 39

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By MlleJustine28

Je me suis levée la première ce matin et j'ai eu l'immense plaisir de découvrir que la neige avait recouvert les rues de New Paltz. En m'émerveillant à la fenêtre de la chambre, j'ai réveillé Chase qui a tout de suite éprouvé la même joie que moi. Quelques minutes plus tard, nous étions tous les cinq comme des gosses, impatients de sortir nous amuser. Nous avons englouti notre petit-déjeuner rapidement avant de nous éclipser pour nous préparer.
J'enfile des vêtements épais et défais ma tresse afin que ma chevelure me tienne chaud durant ma petite escapade dehors. Je passe mes doigts dans les ondulations avant de mettre mon bonnet. Je me félicite d'avoir pris une doudoune et des gants, juste au cas où. Je ne pensais pas qu'ils me serviraient, j'ai eu tort.

Lorsque je rejoins les garçons dans le jardin, Joe est en train de se rouler par terre. Une fois sur le dos, il agite les bras et les jambes pour faire un ange. Je souris, amusée, et observe le jardin, émerveillée par la beauté du spectacle. J'ai l'impression de ne pas avoir vu de neige depuis une éternité et ce n'est pas vraiment un mensonge. La dernière fois qu'un flocon est tombé en France, c'était il y a au moins deux ou trois ans et je vivais encore chez mes parents.

- Je propose qu'on fasse notre traditionnel concours de bonhomme de neige ! lance Joe en retirant la neige de son pantalon.
- Bonne idée, acquiesce Adrian. On peut faire trois équipes mais quelqu'un sera tout seul.
- Je me mets avec James, il gagne tout le temps ! s'exclame aussitôt Joe.

Un peu perdue, je les regarde se disputer pour choisir leur coéquipier. Je n'ai pas la moindre idée de ce que nous allons faire, mais ça a l'air amusant. Enfin, je crois ? Joe a parlé de bonhomme de neige, ce ne peut qu'être une activité sympa.

- Je fais équipe avec Harmonie, annonce Chase en se tournant vers moi.
- Est-ce que je peux savoir dans quoi je m'embarque avant d'accepter de te prendre comme partenaire ?
- Chaque année, nous nous divisons en deux ou trois équipes. Chacune d'entre elles doit fabriquer un bonhomme de neige, m'explique Joe. Ensuite, on les prend en photo et on les met sur les réseaux sociaux. L'équipe qui récolte le moins de likes perd et se retrouve au service des autres durant une journée.

Je hoche la tête et me tourne vers Chase qui semble déjà étudier la meilleure stratégie pour gagner. Je laisse les autres décider lequel d'entre eux sera seul et m'approche de mon coéquipier. J'ai encore un peu de mal à me tenir si près de lui, sans aucune ambiguïté, après ce que nous avons fait la veille. Je n'avais pas pour habitude de revoir mes coups d'un soir en France, encore moins de rester amie avec eux. C'est nouveau pour moi, mais je devrais m'y faire.

- Des idées ? demandé-je en contemplant le manteau blanc qui s'étend devant moi.
- Quelques-unes. Tu me fais confiance ?
- Question stupide. Je t'écoute.

Nous nous éloignons des autres afin qu'ils ne nous entendent pas et Chase m'explique son plan. Je me contente d'acquiescer tout en essayant d'imaginer le résultat final. Je ne vois pas comment notre bonhomme de neige pourra tenir, mais je le suis sans poser de questions et le laisse me guider.
Nous nous mettons chacun d'un côté du jardin et commençons à faire deux boules de neige. Je peine à donner une jolie forme à la mienne, mais je finis par y parvenir et je la fais rouler jusqu'à l'emplacement prévu pour notre bonhomme. Chase me rejoint quelques secondes plus tard, sa boule étant bien plus grosse que la mienne, nous décidons qu'elle ira au milieu. Nous nous mettons à deux pour faire la dernière, celle qui nécessite le plus de temps et le plus de neige.

Je jette un coup d'œil autour de nous pour voir nos colocs en pleine construction de leurs œuvres respectives. James s'est finalement mis seul mais il avance aussi vite que nous. Je ne peux m'empêcher de me sentir bien, comblée de bonheur par tous ces moments passés avec les garçons qui prennent soin de moi comme si nous nous connaissions depuis des années. Et pour la première fois, je ne ressens pas la culpabilité qui m'assaillait toujours autrefois. Aujourd'hui, je m'autorise à être heureuse, même si Sophia ne vivra aucun de ces instants. Je m'accorde ce répit parce que c'est ce qu'elle aurait voulu ; que je poursuive ma route et que je vive pour nous deux.

- Harmonie ? Ouh ! Ouh ! C'est pas le moment de repenser à mon corps contre le tien.

Je sors de mes pensées et lève les yeux au ciel. Quel prétentieux ! Je donne un coup de coude à Chase qui se marre.

- On vous a déjà entendu cette nuit, c'est pas la peine d'en rajouter une couche ! scande Joe, depuis l'autre bout du jardin.
- Boucle-la, souffle Chase, un sourire au coin des lèvres.
- T'avais qu'à mettre un casque, répliqué-je.
- Je vous aurais probablement entendu, même avec la musique à fond, rit-il.
- Eh bien dors dans le jardin la prochaine fois. Ou insonorise ta chambre !

Il me tire la langue et je fais de même avant de me retourner vers Chase qui sourit de plus belle. Nous reprenons la construction de notre bonhomme de neige et entreprenons d'empiler les trois boules : la plus petite en bas, la plus grosse en haut. Et ce n'est pas une mince affaire.
Nous portons la boule intermédiaire et passons un long moment à solidifier la tête pour qu'elle ne s'écroule pas sous le poids du corps. Il nous faut plus de temps pour réussir à porter la troisième boule, la plus grosse. Je glisse à plusieurs reprises et entre deux éclats de rire, nous manquons de la lâcher. Heureusement, nous parvenons finalement à la hisser tout en haut. À l'aide de quatre branches, nous faisons des bras et des jambes, puis Chase récupère une paire de chaussures et nous les accrochons en haut, au bout du bois. Je me charge de nouer une écharpe autour du cou et d'enfoncer des bouchons de bouteille pour les yeux et les boutons de son manteau. Nous accrochons des gants pour les mains et dessinons un sourire.

J'admire notre travail sous tous les angles, fière de l'originalité de notre bonhomme de neige qui se tient sur la tête. Je m'avance pour ajouter la touche finale : la carotte qui servira de nez. Je m'accroupis, l'enfonce délicatement dans la neige et souris. Je m'apprête à me relever lorsqu'une boule de neige m'explose au visage et me fait perdre l'équilibre. Assise sur les fesses, je cligne des yeux plusieurs fois en frottant ma joue meurtrie par le froid, puis je me retourne pour découvrir Chase quelques mètres plus loin, le regard malicieux, fier de son coup bas.

- T'es au courant qu'on est dans la même équipe ? demandé-je en me relevant.
- Ha bon ? Merde, j'ai dû mal comprendre.
- Je te savais complètement nul en français mais je pensais que tu maîtrisais au moins ta propre langue.

Il fait rouler une nouvelle boule entre ses mains et me fixe, amusé.

- Je maîtrise ma langue, ma belle. Tu t'en es pas rendu compte hier soir ? Je vais te rafraîchir la mémoire.

Sur ces mots, il me vise sans attendre et mes cheveux deviennent blanc avant que je ne puisse éviter son tir. Je me redresse, prête à attaquer et lui lance de la neige sans prendre la peine de faire des boules. En une fraction de seconde, je retombe en enfance, me livrant à une bataille de boules de neige sans merci. Nous nous cachons, utilisons les autres comme bouclier et rions. Lasse de ne pas l'atteindre, je m'élance à sa poursuite en criant.

- Tu ne perds rien pour attendre ! Si je t'attrape, Chase, je vais te le faire payer !
- Essaye toujours !

Il détale et me distance facilement mais dans un virage, il glisse, manquant de tomber. J'en profite pour le rattraper et saute sur son dos avant qu'il n'ait le temps de se relever. À son tour, il perd l'équilibre et chute en avant, la tête la première. Prise d'un fou rire, je reste assise sur lui, mes deux genoux dans la neige tandis qu'il s'essuie le visage. J'ai mal au ventre tant je ris, il profite de ma faiblesse pour nous faire basculer et m'écrase sans aucun scrupule.

- Alors ? On fait moins la maligne ? souffle-t-il, son visage à quelques centimètres du mien.

Ses yeux sont rivés sur ma bouche. Je le laisse s'approcher, et détourne la tête à la dernière seconde, juste avant que nos lèvres se touchent. À la place, j'attrape de la neige et la lui écrase sur la tête.

- Ça, c'est pour avoir trahi ta coéquipière en premier.
- Y a litige dans l'équipe de Chase et Harmonie, on a plus de chances de gagner ! annonce James en me tendant la main pour m'aider à me redresser.

Trempé de la tête aux pieds, Chase commence à grelotter. Nous nous dépêchons donc de prendre nos bonhommes de neige en photo. Nous posons avec nos œuvres, faisons quelques grimaces, puis nous rentrons nous mettre au chaud. Je m'éclipse aussitôt à l'étage pour me changer, suivie de près par Chase.

- Je peux t'emprunter un jogging ? Le mien est dans le sèche-linge.
- Bien sûr, acquiesce-t-il. Va voir dans mon armoire. Je vais prendre une douche, fais comme chez toi.
- Merci.

Il s'éclipse dans la salle de bain tandis que je rejoins sa chambre. Je fouille à la recherche d'un jogging et, en poussant une pile de vêtements, je fais tomber des boîtes empilées les unes sur les autres. L'une d'entre elles s'ouvre, son contenu se déverse à mes pieds dans un bruit métallique et lorsque je baisse la tête en jurant, ce que je découvre me glace le sang. Je m'écarte vivement des nombreuses armes étalées sur le sol, comme brûlée à leur contact, complètement abasourdie. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Je jette un rapide coup d'œil en direction de la porte, juste pour m'assurer que personne n'a été alerté par mon vacarme et, après un court moment d'hésitation, je choisis de les remettre à leur place. Mes craintes se concrétisent quand je les soulève pour les glisser dans la boîte. Elles sont bien trop lourdes pour n'être que de simples jouets en plastique. Des dizaines de questions se bousculent dans ma tête. Pourquoi a-t-il des armes dans son armoire ? Pourquoi autant ? À quoi lui servent-elles ? Est-ce qu'il... tue des gens ? Non. Non. Non. C'est impossible. Il y a forcément une explication rationnelle.

Je sursaute lorsque la sonnerie de mon téléphone résonne dans la pièce. Je laisse la boîte en plan, devant l'armoire, et m'empresse de récupérer mon smartphone, les mains encore tremblantes de ma récente trouvaille. Et le prénom qui s'affiche sur mon écran achève de me déstabiliser. J'oublie ce que je viens de voir, j'oublie où je me trouve, j'oublie que quelqu'un pourrait débarquer à n'importe quel moment. Les battements de mon cœur s'emballent et mon souffle se coupe en décrochant.

- Allô ?
- Harmonie, c'est Mégane.

La mère de ma meilleure amie m'appelle et ce n'est pas bon signe. Je le savais quand j'ai vu son nom s'afficher, mais j'ai gardé espoir. Pourtant, sa voix qui se brise au moment de prononcer mon prénom confirme mes inquiétudes. Il y a un problème.

- Je sais. Tout va bien ?

Le silence qui s'ensuit me paraît interminable. Ma question n'attend aucune réponse positive. J'aimerais juste savoir ce qu'il se passe. Je m'avance pour fermer la porte, espérant que personne ne viendra me déranger. J'ai besoin d'intimité pour encaisser la suite de la conversation. Je crains d'être anéantie, encore une fois.

- Je ne voulais pas te déranger parce que je sais pourquoi tu es partie. Je me suis juste dit que tu aimerais être au courant.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? insisté-je
- Mathieu est... décédé. Hier. L'enterrement a... lieu dans une semaine.

Je n'entends pratiquement plus le son de sa voix, juste ses sanglots qui résonnent dans le haut-parleur. Je me laisse glisser contre la porte et ferme les yeux, contrainte de garder le silence pour ne pas fondre en larmes. Mégane n'a pas besoin de ma vulnérabilité, bien au contraire. Elle a besoin de mon soutien, mais la nouvelle a l'effet d'un coup de couteau enfoncé dans la plaie encore fraîchement ouverte. Mathieu a été un père pour moi, celui que je n'ai pas eu. Il m'a prise sous son aile lorsque j'ai débarqué chez eux à l'improviste, et il a pris soin de moi comme de sa propre fille. Il m'a offert son affection, son soutien, son amour. Il a toujours été là pour moi, bien plus que mon propre père, et imaginer que, lui non plus, je ne le reverrai pas, me brise le cœur. Je n'aurais même pas eu l'occasion de lui dire au revoir parce que, comme une lâche, j'ai fui quand tout le monde dormait encore, sans jamais penser à me retourner. Il est parti, pour de bon, et je n'ai pas eu le temps de lui dire merci pour tout ce qu'il a fait. Je n'ai pensé qu'à moi, j'ai abandonné cette famille, je l'ai laissée seule, livrée à elle-même, alors qu'elle venait de perdre la prunelle de leurs yeux.

J'ai été égoïste.
Eux ont été si généreux.

J'ai été lâche.
Eux ont été d'un soutien inébranlable.

Et quand j'ai rendu les armes, ils ont continué de se battre pour surmonter leur chagrin.

Je pense à Mégane qui a perdu sa fille il y a quelques mois et qui, aujourd'hui, perd son mari. Je pense à Elliot qui ne reverra plus sa sœur, ni son père. Je pense à ces deux personnes qui ont tant lutté pour remonter la pente, qui sont restées soudées malgré la tragédie qui a détruit leur vie. Je pense à eux et l'évidence me frappe de plein fouet. J'ai l'opportunité de réparer mes erreurs, d'être là pour cette famille brisée qui m'a vue grandir. Je n'avais pas l'intention de retourner en France avant un bon bout de temps. Je ne m'en sentais pas capable, et je crois que je ne suis toujours pas prête, mais je n'ai pas le choix. Je dois être là pour eux. Je le veux. Ils ont surmonté un décès, ils auront besoin de soutien pour affronter le second. Ils se sont suffisamment battus pour moi, à mon tour de les aider à se relever. À mon tour de rejoindre le champ de bataille et de poursuivre le combat, à leurs côtés.

- Je serai là demain.
- Ne t'embête pas, Harmonie. Ne te sens pas obligée de revenir. Je voulais juste que tu le saches, ça me semblait important.
- J'ai fait l'erreur de partir la première fois, je ne te laisserai pas seule une seconde fois. Sophia aurait été là pour ma famille. Je veux être là pour la sienne. Je t'envoie un message quand l'avion se pose.
- D'accord. À demain, alors.
- À demain.

Sans lâcher mon téléphone des mains, je me précipite dans ma chambre tout en réservant un vol. Le prochain avion part dans un peu moins de deux heures. Le John F Kennedy International Airport est à presque autant de temps d'ici. Si je fais vite et que j'évite les bouchons, je peux l'avoir.

En deux temps trois mouvements, l'ensemble de mes affaires est dans mon sac. Je laisse tomber mes vêtements mouillés sur le sol pour en enfiler des propres, qu'importe s'ils ne me tiennent pas suffisamment chaud. Mon bagage sur le dos, je quitte précipitamment la chambre, dévale les escaliers et rejoins le salon en courant. J'ai l'impression de perdre une nouvelle fois pied et je déteste ce sentiment. Tout s'écroule autour de moi, mais ce n'est pas le moment de m'effondrer. Je dois partir. Tout de suite.

- Harmonie ? Qu'est-ce que tu fabriques ?

Mon regard rencontre les yeux inquiets de Joe et je le tire par le bras, l'entraînant avec moi dans le hall.

- Conduis-moi à l'aéroport de New York. Je dois rentrer, c'est une urgence.
- Je... tu... Quoi ? Mais attends au moins que Ch...
- Non, non, non, le coupé-je. Tu ne comprends pas. Je dois partir, mon avion décolle bientôt. Je t'en prie.
- Mais je devais rejoindre Ashley et l'aéroport est à plus d'une heure d'ici !
- Joe, s'il te plait, le supplié-je.
- Bon... Ok. Allons-y.

Sans poser davantage de questions, il enfile son manteau et ses chaussures sous mon regard impatient. Il attrape ses clés et nous quittons la maison sans prévenir les autres. Silencieusement, il roule aussi vite que les limitations de vitesse et la neige le permettent et sur la route et tout se mélange dans ma tête. J'ai du mal à rester concentrée sur ce qu'il se passe, du mal à mettre de l'ordre dans mes pensées, du mal à comprendre ce qu'il se passe. Et quand je reprends enfin le contrôle de mes émotions, l'avion quitte la terre ferme pour rejoindre les cieux.

Je me fais doucement à l'idée que je rentre chez moi. L'angoisse me noue l'estomac. Je ne suis définitivement pas prête à reposer les pieds en France. Encore moins à revoir ma famille, ni celle de Sophia. Je n'ai pas envie de me retrouver dans tous ces endroits dans lesquels nous avons grandi. Je n'ai pas non plus envie de revoir mes amis de la fac, pas envie de justifier mon départ précipité, pas envie d'aller à ce maudit enterrement.

Avant d'éteindre mon téléphone, j'envoie un rapide message à Ethan pour le prévenir que je rentre pour une durée indéterminée. J'envoie le même à Lexie, lui promettant d'essayer de revenir avant la reprise des cours. Puis je me coupe du monde et m'enfonce dans mon siège, la gorge nouée. Tout a dérapé si vite. Il y a quelques heures à peine, je faisais enfin mon deuil, oubliant ma culpabilité dans les bras de Chase. Je me sentais enfin bien, enfin moi. J'étais heureuse, je riais et faisais un bonhomme de neige. Et puis mon téléphone a sonné et tout a basculé. Non. Tout a basculé quelques secondes plus tôt, lorsque j'ai fait tomber une boîte remplie d'armes.

Affolée, je me redresse si brusquement dans mon siège que je ne serais pas étonnée de m'être coincée quelque chose. Je repasse la scène en boucle dans ma tête à plusieurs reprises, comme si cela allait changer ce que j'ai fait. Et surtout ce que je n'ai pas fait. J'ai remis les armes à leur place, j'ai fermé le couvercle, puis mon téléphone a sonné. Et je suis partie, laissant la boîte au pied de l'armoire, à la vue de tous. Il est trop tard pour faire demi-tour, trop tard pour faire réparer mon erreur. À l'heure qu'il est, il n'y a aucun doute : Chase sait que j'ai découvert les armes qu'il cache chez lui. Et il est évident que cet oubli va me retomber dessus.

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Hello ! 👋🏻
J'espère que vous allez bien !

J'étais tellement impatiente de vous partager ce chapitre... Ça faisait un moment que tout était beau et rose, et vous le savez, chez moi, c'est toujours le calme avant la tempête ! 🤭

Les armes et un nouveau décès, ça va faire beaucoup à gérer pour Harmonie et il va falloir être patient, parce que vous ne la reverrez que dans le prochain tome ! 👀

On se retrouve vendredi pour clôturer le tome 1 avec un PDV de Chase...
Bon courage pour la semaine ! 💙
À vendredi 😘

Instagram : mllejustine28_

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