Our battlefield - Tome 1 -

De MlleJustine28

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Elle le sait : la vie est une bataille. Ses décisions sont ses seules armes et elle a choisi de ne plus céder... Mai multe

Our battlefield
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Tome 2

Chapitre 29

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De MlleJustine28

Je suis dans le même état d'esprit que lors de ma première mission. Je n'ai jamais eu à trouver ma cible au milieu d'une foule. C'est nouveau pour moi. Je ne suis pas serein, je ne sais pas ce qui m'attend, ni comment ça va se dérouler. Il y a bien longtemps que je n'avais pas été aussi concentré. Rien ne doit être laissé au hasard. Des dizaines et des dizaines de personnes seront là : autant de potentiels témoins si je me plante. Et nous ne pourrons pas tous les descendre si je me fais repérer.
Finalement, j'ai bien fait de ne pas me changer. Mon costume va me servir et mon masque de squelette est parfait. Je vais pouvoir passer inaperçu. Du moins, c'est ce que j'espère.

Je me gare à une bonne distance de la maison qui accueille la soirée, mais pas trop loin non plus. Je dois pouvoir me tirer d'ici en cas de problème. Je récupère mes affaires, cache mes armes sous ma veste de costume et, une fois prêt, je quitte mon véhicule. Le trajet à pied me semble durer une éternité. Je croise de nombreuses personnes, beaucoup d'enfants accompagnés de leurs parents et de leurs amis. Partir en mission le soir d'Halloween, alors que tout le monde est parfaitement réveillé, est vraiment la pire idée. Je commence même à me demander si ce n'est pas un piège de Tom. J'ai si peu de chance que tout se déroule comme je le voudrais.

J'arrive enfin au lieu de rendez-vous. On entend la musique depuis l'autre bout de la rue. La décoration est digne de celle d'une maison hantée dans un film d'horreur. À l'extérieur, des jeunes sont en train de rire, un verre à la main, une clope dans l'autre. Je les observe discrètement, espérant trouver rapidement celui que je dois abattre, mais aucun d'entre eux ne ressemble au jeune homme de la photo. Je vais devoir être rapide et efficace mais je crains de ne pas le trouver. S'il porte un masque identique au mien, je suis foutu.

Je pénètre dans la demeure et me fige dans l'entrée. La musique me perce les tympans et le monde qui s'amuse dans cette baraque ne me rassure pas. Combien sont-ils ? Et surtout, comment vais-je retrouver ce mec parmi tous ces jeunes ?

J'avance un peu et tente de me fondre dans la masse. La plupart des filles ici ne sont probablement pas majeures. J'ai l'impression que la personne qui a organisé cette fête a invitée tout son bahut. Je n'ai jamais vu autant de gens dans une soirée et pourtant, j'en ai fait pas mal !

J'attrape un verre posé sur une table, sans me soucier de savoir à qui il appartient, et je me poste dans un coin de la pièce. Je dois agir vite parce que mon attitude va rapidement paraître suspecte. Je ne peux pas boire sans enlever mon masque et je n'ai pas l'intention de me faire des amis ici. Seul dans mon coin, avec un verre que je ne compte pas toucher, je ne risque pas de passer inaperçu. Mais si j'élimine tous ceux qui sont bien trop alcoolisés pour me prêter attention, j'ai peut-être une chance de m'en sortir. Et peut-être même que mon prochain partenaire de jeu sera tout aussi ivre. Cela me faciliterait grandement la tâche.

Je scanne du regard chaque personne qui entre dans mon champ de vision. Des couples qui roucoulent dans un coin aux ados qui s'enfilent des shots, en passant par ceux trop ivres qui dansent à moitié nu sur une table ou sur le canapé. Personne ne m'échappe. Je les détaille tous de la tête aux pieds durant de longues secondes afin de m'assurer que je ne rate pas un détail. Le maquillage, les perruques et les masques qui cachent la moitié des visages ne m'aident pas. Des bruns aux yeux marron, il y en a partout. Absolument partout ! Ç'en devient presque insupportable. J'ai l'impression de jouer aux jeux des sept différences et à force de voir autant de têtes différentes, je suis contraint de sortir mon téléphone pour revérifier la photo de celui que je cherche. J'en profite pour m'assurer que je n'ai reçu aucun message. Harmonie ne m'a toujours pas appelé et avec un peu de chance, je pourrais me barrer d'ici avant qu'elle ne le fasse.

Je soupire et reprends mes recherches. J'analyse les allers et retours de tout le monde. La musique est assourdissante et me file un mal de crâne insupportable. Je commence à perdre patience et envisage d'appeler Tom pour lui dire d'aller se faire foutre lorsqu'un mec entre dans le salon, un verre à la main, titubant. La moitié de son visage est recouvert par une fausse brûlure mais ça ne fait aucun doute. La connexion se fait automatiquement et je me tends. La première phase de ma mission vient de s'achever. J'ai trouvé celui que je dois descendre et j'ai l'impression que ça m'a pris une éternité. Je continue de l'observer quelques secondes. Il ne tient pratiquement plus debout et personne ne lui vient en aide. Je crois que le moment est venu pour moi d'intervenir.

Je repose mon verre et m'avance vers lui. Je n'ai pas la moindre idée de comment il s'appelle et je n'ai aucune envie de le savoir. Je préfère ne pas connaître les prénoms de tout ceux qui meurent à cause de moi. C'est déjà assez compliqué comme ça.
Je le regarde traverser le salon et le suis tandis qu'il monte doucement les escaliers. J'aurais aimé l'entraîner avec moi ailleurs mais je ne veux pas prendre le risque que l'on me voit en sa compagnie. Je serai la dernière personne à avoir été vue avec lui et ce ne serait pas bon pour moi.

À l'étage, ce n'est pas plus calme qu'en bas mais tous sont bien trop occupés pour remarquer ma présence. Ma cible pousse une porte et pénètre dans une salle de bain. Je m'empresse de le rejoindre et je ferme à clé derrière moi. Surpris, le jeune homme se tourne dans ma direction et m'offre un immense sourire.

- Sa... lut !

Il s'accroche au lavabo avant de se prendre les pieds dans le tapis et de chuter en arrière. Il tombe dans la baignoire et l'espace d'une seconde, je crois qu'il n'est plus conscient. Mais pas de chance, il se redresse un peu et se met à rire. Ça m'aurait grandement arrangé qu'il se tue tout seul.

- J'ai l'air minable hein ?

Je m'appuie contre la porte et me contente de hocher la tête. Parce que c'est la vérité et que je ne le connais pas alors... autant être sincère. De toute façon, d'ici quelques minutes, il ne s'en souviendra plus jamais.

Il s'allonge confortablement dans la baignoire et soupire. Ses yeux sont injectés de sang, ses cheveux en bataille et sa tenue est dans un piteux état. Je n'arrive pas à savoir si c'est son costume d'Halloween ou s'il est juste en train de traverser une sale période.

- Ma meuf m'a trompé.

Ok. J'ai ma réponse. Il rit nerveusement en se tournant vers moi et je peux lire dans son regard toute sa tristesse. Il va falloir que j'abrège ce moment sinon, je n'aurais plus le courage de le descendre. Mais est-il suffisamment sobre pour jouer à la roulette russe sans me blesser au passage ?

- C'était juste un coup d'un soir. Elle m'a trompé avec un mec qui ne veut pas se poser. Je l'aimais moi.

Et il continue comme ça durant de longues minutes. Il parle, encore et encore. Il me raconte comment il a découvert que sa nana avait couché avec quelqu'un d'autre. Il me la décrit, comme si j'en avais quelque chose à foutre. Il finit même par m'expliquer comment ils se sont rencontrés et ça me gave, mais je reste là, appuyé contre le mur, à l'écouter. J'attends le bon moment pour faire ce pour quoi je suis là. Et lorsque enfin il me tend une perche, je n'hésite pas une seule seconde pour la saisir.

- Je préférerais crever. Ce serait moins douloureux.
- Je peux peut-être t'aider, soufflé-je.

Surpris par ma première prise de parole, il relève la tête et me dévisage longuement. Je retire mon masque et le dépose sur le bord du lavabo. Je sens son regard braqué sur moi et, une fois qu'il a terminé de me détailler de la tête aux pieds, il laisse retomber sa tête contre le bord dd la baignoire et ferme les yeux.

- Je t'ai jamais vu et je viens de te déballer ma vie.
- Il paraît que ça fait du bien de parler à des inconnus. Tu veux jouer ?

Il rouvre les paupières. J'ai piqué sa curiosité et je ne peux m'empêcher de sourire. Je sors mon revolver et glisse une balle dans le barillet. Je fais abstraction de mon partenaire de jeu et me concentre sur mon arme. Mon pouce frôle le cylindre et je donne un coup sec pour le faire tourner. Toute ma tension disparaît, mes doutes s'envolent et l'adrénaline pulse dans mes veines. Cette sensation m'avait beaucoup trop manqué. Je vais commencer cette partie et si j'ai réussi mon coup, je pourrai jouer deux fois avant qu'il ne s'explose la cervelle.

- On se fait une partie de roulette russe ?
- Grave !

Le truc génial avec les gens bourrés, c'est qu'ils acceptent tout sans se poser de questions. Je n'aurais pas besoin de me battre ou de surveiller mes gardes. Il va jouer et prendre du plaisir. Pour la première fois, je ne serai pas le seul à ressentir l'excitation de ce moment. Nous allons la partager ensemble. Sauf que normalement, lui ne sera plus là après pour recommencer.

Je m'installe sur le rebord de la baignoire et pointe l'arme contre ma tempe. Je prends une longue inspiration et appuie sur la détente sans perdre une seule seconde, certain que la cartouche n'est pas placée dans l'axe du canon. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je passe l'arme à mon adversaire. Du bout des doigts, je frôle celle qui est toujours cachée sous ma veste, juste au cas où. Mais je n'ai pas besoin de m'en servir. Sans hésiter, il presse à son tour la gâchette et comme la première fois, rien ne se passe. Il se laisse retomber dans le fond de la baignoire et sort un paquet de cigarettes. Je prends une minute pour l'observer l'allumer. Il la coince entre ses lèvres et inspire longuement. Lorsque la fumée s'échappe de sa bouche, il semble serein. Trop serein.

- On devait habiter ensemble, soupire-t-il en reportant son attention sur moi.

Je récupère le revolver et le pointe de nouveau contre ma tempe. La musique résonne dans la pièce, mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je n'ai pas joué à ce jeu depuis plus d'un mois, j'espère ne pas m'être trompé. Si je me rate, ma famille ne s'en remettra pas. Mais je ne peux pas me foirer. Je me suis entraîné. Je maîtrise ces revolvers à la perfection. C'est un automatisme profondément ancré. Une habitude que je ne pense pas perdre un jour. Pour ça, il faudrait que j'arrête de jouer mais ça, ce n'est pas possible. Je suis devenu accro à ce jeu, à cette adrénaline qui me permet de me sentir vivant.

Je ferme les yeux et j'appuie sur la détente. Rien. Absolument rien. Le prochain tir sera le bon. Je le sais. Je le sens. Et c'est grisant. Je suis un menteur, je laisse toujours croire aux autres qu'ils ont une chance de s'en tirer mais c'est faux. Le hasard n'a jamais eu sa place dans mes parties. J'ai le contrôle, j'ai appris à l'avoir. Et Tom a tort. Jamais ce petit jeu ne se retournera contre moi. Jamais je ne perdrai.

- Elle regrettera d'avoir merdé, soufflé-je en lui tendant le revolver.
- Tu crois ?

Je hausse les épaules et m'écarte de la baignoire. Évidemment qu'elle regrettera. Il va clamser, tout le monde croira à un suicide et nul doute que cette nana pensera que c'est de sa faute. Et je suis presque chanceux que ce mec soit dans une telle situation. Ce contexte de tromperie ne fera que renforcer l'hypothèse d'un suicide. Ça tombe à pic.

Il écrase la fin de sa cigarette sur le bord de la baignoire avant de pointer l'arme sur sa tempe. En proie à une tristesse douloureuse, il appuie sans réfléchir. Aucun tremblement, aucune hésitation, aucune peur. Juste l'envie d'en finir plus rapidement afin de ne plus souffrir. Et cette fois, la balle percute son crâne. Aussitôt, une multitude de gouttelettes de sang sont projetées sur le carrelage qui recouvre le mur. L'arme fait un bruit monstrueux en ricochant sur la fonte de la baignoire tandis que le corps entier du jeune homme retombe lourdement dans le fond. Mais personne ne vient frapper à la porte. Personne ne s'inquiète parce que la musique est bien trop forte pour que l'agitation ici n'ait alerté qui que ce soit.

Ce n'est pas moi.
Il a voulu jouer.
Il a perdu.

Je ne l'ai pas tué.
Il a voulu jouer.
Il est mort.

Je récupère mon masque et le remets sur mon visage. Je vérifie que je n'ai rien oublié et je quitte la salle de bain aussi discrètement que possible. Je referme la porte derrière moi, m'assure que personne ne traîne dans les parages et je descends les escaliers. Je ne prends pas la peine de jeter le moindre coup d'œil aux alentours. Je me précipite vers la sortie et retrouve ma voiture en un claquement de doigts. J'ai à peine retiré mon masque et mes gants que je démarre. Mon téléphone n'a pas encore sonné. Je prends donc la direction de l'hôpital et le trajet me semble durer des heures. Je mets la clé USB d'Harmonie et pousse le son à fond, espérant vainement que les images de ce mec, mort dans sa baignoire, quittent mon esprit. Quinzième meurtre. Je devrais avoir l'habitude à présent, mais ce n'est pas le cas. Une fois l'adrénaline redescendue, une fois le moment d'euphorie passée, toute ma culpabilité ressurgit. Elle m'assaille, elle m'oppresse, elle m'étouffe, elle m'empêche de respirer. Je sais qu'un jour, je paierai pour toute la douleur que je cause, pour toutes ces familles que je brise, pour toutes ces personnes qui pleurent la mort d'un proche. Je paierai pour avoir fait tant de mal. Des dizaines de gens ont dû se demander ce qu'ils avaient raté pour que leur fils, leur frère, leur père ou leur ami se tire une balle dans la tête. Ils doivent s'en vouloir de n'avoir rien vu. J'ai détruit leur vie comme Tom a détruit la mienne. Je leur ai pris un proche comme Tom a pris l'un des miens. Et si, au début, j'ai cru que ça m'aiderait à apaiser ma peine, il n'en est rien. C'est de pire en pire. Elle ne fait que s'accroître.
La sonnerie de mon téléphone met un terme au flux constant de pensées qui assaille ma tête. Je connecte mon smartphone à la voiture et décroche.

- Ouais ?

Aussitôt, la douce voix d'Harmonie emplit l'habitacle.

- On va sortir de l'hôpital, je dois appeler James ?
- Non, je suis là dans deux minutes. Comment elle va ?
- Très bien. Tout va très bien.

J'entends le soulagement dans sa voix et cette bonne nouvelle égaye un peu ma soirée. J'apprécie Lexie et je sais que James l'aime beaucoup. Ça m'aurait fait chier qu'il lui soit arrivé quelque chose parce qu'on ne l'a pas arrêtée à temps dans son petit jeu d'alcool.

- Tant mieux. Je passe vous prendre à la porte, c'est bon ?
- Super, merci. À tout de suite.
- À tout de suite.

Je raccroche et Hallelujah de Leonard Cohen éclate dans les haut-parleurs. C'est bien l'une des rares chansons de cette clé USB que je connais et étrangement, elle m'apaise un peu. La fin du trajet me paraît bien plus courte et lorsque j'arrive devant l'entrée des urgences, les filles m'attendent déjà. Harmonie traîne Lexie qui tombe de sommeil. Je descends de la voiture pour l'aider à asseoir et à attacher sa colocataire à l'arrière. Une fois tout le monde installé, je reprends la route.

- Je savais que tu finirais par aimer la musique.
- C'est moins horrible que c'en avait l'air, me contenté-je de répondre. Elle va bien ?
- Oui. Elle a fait des examens, apparemment tout est ok. Je suis rassurée.

Elle sourit et jette un coup d'œil dans le rétroviseur. Lexie somnole, mais elle n'est pas complètement endormie et l'alcool ne s'est pas encore totalement dissipé.

- Vous pensez que la citrouille va bien ? Je lui ai quand même marché dessus, soupire-t-elle.
- Je crois qu'elle est dans un triste état, lui confie Harmonie.
- Je m'excuserai en rentrant.
- J'espère qu'elle te pardonnera de l'avoir réduit en soupe, me moqué-je.
- Je suis gentille, on me pardonne toujours.

J'échange un regard amusé avec Harmonie. Je n'avais jamais côtoyé Lexie lorsqu'elle était sous l'emprise de l'alcool et je regrette presque de ne pas avoir assisté à ce genre de choses plus tôt. Elle est vraiment à l'ouest.

Nous arrivons chez les filles. Je porte Lexie à l'intérieur et aussitôt, nous sommes accueillis par les jumelles qui prennent leur amie sous leurs ailes. Elles l'entraînent à l'étage, nous laissant seuls, Harmonie et moi, dans le hall de la maison.

- Tu es sûr que ça va ? T'as l'air perdu dans tes pensées, chuchote-t-elle.
- Je pense à ce qu'on n'a pas eu le temps de finir tout à l'heure.

Je m'appuie contre le mur derrière moi, les mains dans les poches, et observe ma jolie blonde. Ses couettes s'agitent à chacun de ses mouvements et je les trouve encore plus sexy que sa tresse. Ce petit grain de folie lui va bien. Perchée sur ses talons, elle me scrute longuement tout en mordillant sa lèvre inférieure. J'aimerais reprendre ce que nous avions commencé, mais je sais que ce n'est pas le moment. Elle doit être préoccupée par Lexie et je ne sais toujours pas comment elle va réagir à cause de ce fichu téléphone qui nous a interrompus.

- La prochaine fois sera la bonne.

Elle s'approche de moi. Je savoure la chaleur de ses mains posées sur mon torse et reste immobile lorsqu'elle dépose un baiser au coin de mes lèvres. Je meurs d'envie qu'elle aille plus loin, mais je reste sur mes gardes. Mon arme est toujours coincée dans la ceinture de mon pantalon, je dois resté prudent. Elle m'accorde un clin d'œil avant de s'éloigner et de monter à l'étage à son tour. Je reste quelques secondes de plus, juste pour apprécier le bruit de ses talons qui claquent sur chaque marche. Presque instinctivement, mon regard se pose sur ses fesses qui se balancent à chaque pas. J'ai envie de la rejoindre, mais je ne le fais pas. À la place, je quitte la maison, referme la porte derrière moi et je rentre chez moi, seul, avec pour unique compagnie les images de cette soirée. Les courbes d'Harmonie se mélangent à la scène sanglante de la salle de bain. Les murs blancs de sa chambre se confondent avec le carrelage taché de sang. Ses yeux passent d'un bleu rempli de désir à un marron hurlant sa tristesse. Une seule soirée. Deux ambiances. Et mon cœur qui hurle de douleur à chaque battement.

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Hello !  👋🏻

Comment allez-vous en ce week-end de pâques ? 🐣

Encore une mission réussie pour Chase mais chaque meurtre semble le faire plonger un peu plus dans les ténèbres.
Harmonie n'a posé aucune question. Pensez-vous qu'elle se doute de quelque chose ? Qu'elle va finir par enquêter de son côté ? 

Ethan fera son grand retour dans le prochain chapitre, tenez-vous prêt•e•s !

À la semaine prochaine ! ❤
Bon courage pour la semaine à venir. 😘

Instagram : mllejustine28_

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