PDV XAVIER
Assis derrière mon bureau, je vérifie et analyse avec grande attention les derniers détails à conclure à propos du projet de Miami, qui doit impérativement être classé au plus tard demain matin mais je suis dans l'obligation de le classer aujourd'hui avant la fin de la journée, un ordre de la part de mon chère paternelle.
« Voici les dossiers du projet de Miami que vous m'avez demandé monsieur », fit' Sandy, mon assistante, en déposant les dossiers en question sur mon bureau, devant moi.
Je les attrapai avant de les feuilleter minutieusement afin de voir, si ce sont les bons quand se fût le cas, je relève la tête vers elle, un air grave et neutre au visage.
« Merci Sandy, vous pouvez disposer à présent.. », fis-je d'un ton neutre.
Elle tourna les talons et s'en alla pour de bon. Je me reconcentrai à nouveau sur les documents, les sourcils froncés, pendant une bonne partie de l'après-midi.
Poussant un long grognement de frustration, j'enfouirai une main dans mes cheveux, en me balançant doucement sur le dossier de ma chaise, les yeux clos.
Bordel de merde..., marmonnais-je dans ma barbe... Je n'arrive pas à finaliser les quelques derniers détails de ce foutu dossier à la con... Fais chier, je déteste plus que bosser dans cette entreprise de merde, mais malheureusement j'y suis obligé.. Si ça tenait qu'à moi, je me serai barré depuis très longtemps... Mais quand on n'a pas le choix, on fait avec..
D'un coup, tous mes pensées se dirigent vers elle,... Camilla.. mon petit ange à moi, que j'aime plus que tout.. mon amour, ma vie, ma femme.. ce petit bout de femme, d'une beauté plus que irrésistible et naturelle, qui m'était destiné.. si innocente et si pure, qui me comble ... seulement par sa présence.., son regard si intense.., son magnifique sourire.., ses doux baisers.. Que j'aime de plus en plus chaque jour.., éperdument et passionnément...
Je me mets à présent à sourire comme un idiot, sérieux ! Mais je m'en fous, je n'ai jamais été aussi heureux et comblé depuis ma courte existence.. et ça je le dois à elle... seulement à elle..
Mon téléphone se met soudainement à sonner, me ramenant à la réalité. Je le prend et vois afficher "Père" sur l'écran. Un énième grognement s'échappe de ma gorge, mais je finis par le décrocher en le mettant près de mon oreille, les yeux fermés.
« Oui ? »
« As-tu fini le dossier sur le projet comme convenu ? » Me pose-t-il la question sans même un bonjour, mais bon.. j'en ai l'habitude depuis le temps.
« Bonjour père, j'suis content que tu m'appelles, le saluais-je avec sarcasme, ce qui le fit soupirer. Oui.., mais il y a encore quelques détails à finaliser pour que ça le soit complètement », répondis-je d'une voix grave et neutre.
« Comment ça.. il y a encore des détails à finaliser,.. je t'avais expressément ordonné de le finir au plus vite, càd. aujourd'hui avant la fin de la journée.. » Fit 'il en commençant à s'énerver, ce qui me fît chier plus que tout.
Je serrai fort ma mâchoire et ainsi que les dents par la même occasion, en retenant l'agacement qui monte progressivement en moi, telle une flèche, à l'intonation de sa phrase..
« Oui je sais..., mais j'ai eu un p'tit retard.. », tentais-je de m'expliquer, en essayant de ne pas faire de gaffe à mes paroles.
« Je savais que c'était une très mauvaise idée de te confier ce dossier, d'une importance capitale pour notre entreprise mais j'ai voulu te donner une chance de montrer tes preuves mais tu as lamentablement échoué comme d'habitude.., et moi, qui voulait te léguer la direction de mon entreprise.., tu n'es qu'un incapable comme tu l'as toujours été.. »
Face aux paroles de mon père, je n'exprimais aucune sorte d'émotions en particulier car j'en avais l'habitude depuis le temps.
Rodrigo Bautista Foster, mon chère paternelle, dirige l'une des plus grandes et connues entreprises en Amérique "Foster'S Entreprise", notamment dans le domaine de l'architecture et du commerce..
Connu, pour l'excellence du bon fonctionnement de son capital et de son entreprise, son obsession maladive pour la perfection, que tout se passe qu'à sa guise sans brocheté.. Sa froideur et son impassibilité envers ce certain sentiment ou bien émotion pour la vie humaine..
Je finis par reprendre la parole après un bon moment, d'un ton impossible et froid :
« Je le finirai avant la fin de la journée,.. comme tu me l'as si gentiment demandé chère père... sur ce je dois te laisser.., j'ai beaucoup de dossiers en cours que je dois m'occuper.. »
Et je lui raccroche au nez.. Pris d'une rage non-dissimulé, je balançais d'une force surhumain mon téléphone dans l'autre bout de la pièce, il s'écrasa dans un mur, en un énorme fracas, qui résonna de partout..
Ensuite, je passai rageusement mes mains dans mes cheveux, le regard dans le vide, en sentant ma rage monter d'une flèche en moi. Je serrai fortement ma mâchoire, les jointures de mes mains devinrent blanches au fil des secondes..
Comment pouvait-il me traiter d'un incapable après tout ce que j'ai fait pour sa putain entreprise à la con... Tous mes projets que j'ai dû sacrifié pour la simple et bonne raison que je croyais qu'après tous mes preuves, il aurait assez confiance en moi, pour me confier sa boîte.. Juste pour qu'il me voit plus comme le gamin pourri gâté que j'étais avant... Ou bien le bad boy, qui se rebellait en continue pour un rien...
Quel enfoiré de merdeux..
*
22h40
J'arrive enfin à la villa. Une fois avoir garé ma Lamborghini noir au parking du sous-sol, j'entre par la seconde porte d'entrée, qui se trouve près de la terrasse.
En ouvrant la baie vitrée, je pénètre au long couloir, plongé dans l'obscurité, menant à la salle de séjour, en desserrant ma cravate, le col de ma chemise également. Quand j'y suis, m'apprêtant à monter les escaliers, afin d'atteindre l'étage, j'entendis soudainement du bruit, provenant de la pièce d'à côté, càd la cuisine (principale).
Je fronce les sourcils en me dirigeant direction la cuisine. En passant la porte, mon souffle se coupe à la vue de cette merveille.. Devant moi, se trouve Camilla dos à moi, vêtue d'un mini short gris, laissant apercevoir ses longues jambes nues et d'un débardeur blanc à manches longues en laine, beaucoup trop grand pour elle, buvant un verre d'eau, près du lavabo, le regard dans le vide.
Elle est trop sexy dans cette tenue, merde ! Faut que je me contienne sinon je risque de la prendre là de suite...
(Ecoutez cette chanson)
Je me rapproche doucement d'elle afin de ne pas la faire peur, elle dépose son verre vide au levier, en ébouriffant doucement d'une main ses cheveux, les yeux clos, en lâchant par la même occasion un p'tit soupir...
Elle est tellement belle, putain !
Arrivant derrière son dos, j'entoure son petit corps de mes bras, en nichant ma tête dans son cou et en humant son odeur, composé de lys, qui sent divinement bon.. Intérieurement, je soupire d'aise, la sentir à nouveau dans mes bras, me procure que du bien-être et de la plénitude..
Elle frissonna en frémissant tout doucement, quand elle sentit mon souffle chaud sur la peau de sa nuque. Je sens les battements de son petit cœur palpiter fort dans sa poitrine, tout comme le mien. Je dépose quelques p'tits baisers sur la peau de celui-ci... Elle gémit doucement face à mon geste, je la retourne et relève doucement son menton entre mes doigts, en m'emparant de ses lèvres, lui offrant un délicat baiser avant qu'il devient plus haletant et intense. Elle passa sa main derrière ma nuque afin de l'approfondir, en laissant échapper quelques petits gémissements à peine audible.
Je grogne quand ses petites mains passent dans mes cheveux en les tirant doucement dessus, de façon timide.
Elle ne sait pas à quel point, ça me rend complètement fou quand elle fait ça, merde !
Manquant d'oxygène, nous nous séparons à contrecœur. Je la soulève, en plongeant mon regard dans le sien , mes mains sur ses hanches avant de la poser sur le plan de travail, en me calant entre ses cuisses, mon front contre le sien. Sa respiration autrefois saccadée, revient peu à peu à la normale, ses joues légèrement rougies, ont prit une teinte cramoisie, la rendant encore plus adorable qu'elle l'est déjà..
Je l'embrasse doucement la tempe en remettant correctement une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de poser ma main sur sa joue, en lui caressant de mon pouce...
Sa peau se remplit de milliers de frissons, qui la fît fermer pendant un instant les yeux. Ma tête se pose sur son cou, je lui parsème des p'tits baisers et quelques suçons jusqu'à sa clavicule, afin que tout le monde sache qu'elle m'appartient à présent et à personne d'autre.
Elle gémit de plus belle en entourant ses bras autour du mien, balançant par la même occasion sa tête en arrière, les yeux clos.
« ... Xavier.. »
« On ne peut pas.. pas ici... », bafouille-t-elle, d'une petite voix.
« Je sais mon ange... mais c'est plus fort que moi.., j'y peux rien », susurrais-je doucement, près de son oreille.
Au bout de quelques minutes, je me détache tout doucement, sans pour autant la laisser s'échapper de mes bras. Je prends son visage en coupe, en croisant à nouveau ses magnifiques iris verts/bleus, mon cœur s'emballe, mon front collé au sien. Reprenant un semblant de respiration, ses belles lèvres s'étirent en un léger sourire, remplit d'innocence et de pureté.. Tout simplement magnifique...
Comme elle..
Je l'embrasse tendrement le front, en lui souriant à mon tour, ce simple sourire fait disparaître la rage et la colère qui étaient en moi, il y a à peine quelques heures, laissant place à une joie et un semblant de bonheur indescriptible..., je n'en ai même pas les mots, tellement.. je me sens bien dans ses bras en cet instant.. C'est la première fois qu'une fille me rend aussi heureux de cette façon et me fait ressentir autant de choses, qui auparavant m'étaient encore un inconnu..
Je crois qu'on appelle ça l'amour..
L'avoir auprès de moi ou bien le simple fait de voir son magnifique sourire s'illuminait son visage d'ange, comble le vide qui s'est formé au fond de moi, au fil des années passées.. Je l'aime plus que tout, ... plus que ma propre vie.. Et si un jour, il s'avérait que je la perdre.., je ne sais pas ce que je deviendrai..
Mais pour l'instant, tout ce qui m'importe c'est elle... seulement elle, personne d'autre.. De la rendre heureuse, et de faire tout ce qui est dans mon pouvoir, pour la mériter.. quoi qu'il en compte...
« Je t'aime plus que je ne l'aurais imaginé.. », avouais-je, mes lèvres à quelques centimètres des siennes, légèrement entrouvertes..
Elle m'embrasse doucement les lèvres, en posant sa main sur ma joue,.. sa douce chaleur sur ma paume, me fît parcourir de p'tits décharges..
Avant de me dire, de sa petite voix, dans un souffle :
« Je t'aime aussi Xavier.. »