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Je pose ma tête contre la vitre du véhicule, en fermant les yeux, afin d'essayer de me reposer un peu, mais je n'y arrive pas. Je jette un coup d'œil au brun, près de moi, qui est vachement concentré sur la route, ayant un air neutre au visage. Et là, j'hésite à entamer la conversation, en me pinçant les lèvres afin de savoir du pourquoi au comment, c.à.d. en d'autres mots, pourquoi se comporte-t-il d'une façon aussi puérile avec moi alors que je ne lui ai jamais rien fait ?
Mais il me devança d'une voix sèche avant que j'ai le temps de dire quoi se soit :
« Que veux tu me dire ? »
En me tournant à nouveau vers lui, j'ai remarqué qu'il me fixait, impatient d'entendre ce que j'ai à lui dire.
« En fait, je me demandais pourquoi, comportez-vous aussi froidement avec moi, tout à coup ? » Posais-je la question.
Il ne répond pas, il se contente juste de tourner la tête vers la route, tout en roulant à tout vitesse, ce qui me fait peur.
« Je ne vois pas pourquoi, tu te demandes ça, je me comporte normalement pourtant. »
« Nous savons tous les deux que cela n'est pas vrai alors arrêtez de me dire le contraire, car je ne suis pas une idiote à ce point-là monsieur », fis-je d'une voix calme.
Il partit dans un fou rire, plutôt un peu amer je trouves, ce qui me procura une sensation désagréable dans mon bas ventre, qui me confirma ce que va suivre ne présage rien de bon..
« Je pensais qu'avec le temps, tu comprendrais que tu l'es mais bon penses ce que tu voudras.. », ricane-t-il d'un ton froid.
Mon visage se décomposa et se figea, tellement je m'attendais à tout sauf à ça.. Si c'était une autre personne qui me l'avait dit, je ne l'aurait jamais pris en compte mais l'entendre de sa bouche, c'est comme si mon cœur se brisa une nouvelle fois, ça fait mal, vraiment mal... Je sentis des larmes, se former aux coins de mes yeux, mais je n'allai pas lui faire le plaisir de me voir aussi vulnérable et triste.. par ses propos.., qui m'ont vraiment blessés..
Sur ce, je tournai la tête vers lui en lançant d'une voix tremblante et à la fois froide, ayant un air neutre au visage :
« Et bien.. l'idiote dont vous parlez, ne restera pas une minute de plus dans cette voiture, en votre compagnie. »
Il posa les yeux vers moi, quand il remarqua sa connerie, il voulût s'excuser mais c'était déjà trop tard..
« Non, non, je suis désolé, d'avoir dit... »
« Mais vous l'avez fait.., je ne vous crois pas alors ce n'est pas la peine de gaspiller votre salive avec vos putains d'excuses car cela ne marchera pas.., maintenant arrêtez cette voiture ! »
« Non ! » Fit 'il.
« ARRETEZ CETTE PUTAIN DE VOITURE ! » Hurlais-je.
Il arrêta la voiture au milieu de nulle part. Je détachai ma ceinture de sécurité et ouvris la portière avant de dire, dos à lui :
« Et moi qui vous croyais différent, j'étais tellement bête.. de le penser, surtout de vous.. »
Je descendis de la voiture avant de marcher vite vers je ne sais où, mais tout ce que je voulais à présent, c'était de m'éloigner de lui, très loin.
La voiture partit à toute vitesse, je ne sais où. Quand je la voyais plus dans mon champ de vision, je me permis, enfin d'éclater en sanglots. Mes larmes coulaient à flot sur mes joues, je ne pouvais les arrêter. Je sais pourquoi, car je l'aimais malgré qu'il m'est blessé de la sorte, je ne pouvais arrêter de l'aimer pour autant. Mais ça faisait tellement mal quand c'est quelqu'un que vous aimez qui vous le dites malgré que ça ne soit pas réciproque.
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Je pris mon téléphone afin d'aller à Google Maps, je vis l'emplacement d'un parc, pas très loin d'où j'étais.
Je marchai doucement en essuyant mes larmes de mes doigts, mais cela était difficile car je repensais constamment, à ses mots blessants et cruels sur ma personne. Quand j'arrivais à l'entrée du parc, une grande bouffée d'air envahit mes poumons.
J'observe en silence le paysage autour de moi, je vis des couples de jeunes et vieux se baladaient, en se tenant tendrement la main. De là où j'étais, je pouvais sentir leur amour mutuel, cela me réchauffa le cœur. Des enfants jouaient sur l'herbe, il y avait leur mère qui leur disait de faire attention, cela me fit sourire. Je sentis la brise de l'air frais me fouettait le visage, faisant s'envoler quelques mèches de mes cheveux. Je marchai doucement avant de m'arrêter près d'un banc et de m'y asseoir.
Je contemplai le paysage, qui s'offrait à moi, perdue dans mes pensées, ayant toujours une douleur au creux de la poitrine. J'essuie une larme, qui coula silencieusement sur ma joue, du dos de ma main. Je revenais, peu à peu à la réalité, quand je sentis quelqu'un s'asseoir près de moi.
« Salut. »
Je tournai la tête vers la personne et fus surprise de voir que cette personne n'est d'autre que Thomas.
« Salut », fis-je.
« Comment vas-tu ? » Me demande-t-il.
« Bien..., euh.., je vais bien merci », fis-je, en forçant un sourire pour le rassurer.
Je voyais bien qu'il était peu convaincu de ma réponse, mais il ne fit aucun commentaire et je l'en remerciais intérieurement.
« Que fais-tu ici, toute seule ? Je t'ai vu partir avec Xavier. Qu'est-ce qui s'est passé ? »
Au bout deux minutes, je ne savais pas quoi lui répondre, j'étais partagé entre l'idée de me confier à lui car j'avais le sentiment que je pouvais lui faire confiance mais une partie de moi se méfier car j'avais confiance en Will et il m'a trahit sans aucun remords, alors pourquoi me confirais-je à lui, de peur qu'il me trahisse, en retour ?
« Longue histoire..., je n'ai pas vraiment envie d'en parler, désolée.. »
« Non ne t'en fais pas, je ne te forcerai pas à me le dire sans que t'en ai envie. »
Je lui souris afin de le remercier, il me le rendit également. Un long silence à la fois, agréable et apaisant, s'installe entre nous avant qu'il ne le brise, en premier.
« Alors pour te changer les idées, aimerais-tu te balader dans ce parc, en ma compagnie ? » Me pose-t-il, en se levant avant de me tendre sa main, un sourire éclatant aux lèvres.
Je lui rendis son sourire avant de la saisir sans hésitée et de dire :
« Avec plaisir. »
Pendant deux heures, nous promenons le long du parc, en parlant de tout et de rien, afin de faire connaissance. Cela beaucoup de bien, faut l'avouer, en oubliant pendant un instant ma dure réalité. Je peux avouer qu'il est d'excellent compagnie. Je lui parlai brièvement de moi, au cas où. Il m'a parlé de lui et de sa famille, il m'a dit qu'il avait une petite soeur, dû nom de Margot et je lui ai dit qu'une de meilleures amies, s'appellait comme ça.
« Sérieux, comment elle est physiquement ? »
« Blonde, aux yeux bleus, grande, drôle, a ne pas se prendre la tête pour un rien, sympa quoi.. »
« C'est elle. »Fit 'il, en me montrant une photo d'elle, dans son téléphone.
« Oui, c'est bien elle.. »
« Elle a toujours voulu se débrouiller par ses propres moyens malgré que nos parents soient riches. »
« Mais c'est bien, elle veut être indépendante et ne plus dépendre des autres, tout comme moi. »
Il me sourit, je lui souris en retour.
Au bout deux minutes, mon téléphone se mit à sonner, je l'attrapai et vis que c'était justement elle.
Je m'excusai auprès de Thomas avant de m'éloigner afin de décrocher pour ne pas l'inquièter davantage :
« Allô ? »
« Putain enfin, tu daignes à décrocher le téléphone. Putain, on s'est tous inquiétés pour toi ici, sérieux ! Deux jours qu'on n'a plus de nouvelles. T'étais passé où ? »
20 appels et au moins 25 messages manqués de mes amies. Putain comment j'ai fait pour ne pas l'avoir remarquée plutôt ?
Il faut que je trouve une excuse.
« Désolée..., euh.. je me sentais pas très bien à la fête alors je suis partie dormir chez un ami, je m'étais endormie une journée entière à cause de la fatigue, j'suis vraiment désolée.. »
« T'es au courant que tu mens très mal Cami.. »
Et zut.. putain, c'est vrai j'ai jamais été très forte pour mentir. A chaque fois que je mentais, ma voix devenait tremblante, et je me pinçais toujours nerveusement les lèvres, ce qui je fis en ce moment même.
« Mais c'est la vérité, je t'assure. »
« Arrête ça ne sert à rien de me mentir, je te connais et je sais qui s'est passé un truc. Quand tu rentras, on en reparlera. »
« D'accord. »
Sur ce, je raccrochai en rangeant mon téléphone sur moi, avant de rejoindre Thomas.
« C'était qui ? »
« Margot, elle me demandait juste de mes nouvelles. Il faut que j'y aille. »
« Je te raccompagne ? »
« Non pas besoin, je ne veux pas te déranger.. »
« Non tu ne me dérange pas, bien au contraire... »
Je sentis mes joues, virés au cramoisie, ce qui le fait rire, se fichant sans gêne de ma gueule. Je lui donnai un coup avec ma force de mouche sur son épaule, ce qui doubla son rire, qui était plutôt contagieux car je me mets à rigoler avec lui.
« Bon on y va, ou tu préfères que j'y aille sans toi », fis-je d'un ton taquin.
« Non ça va allons-y », fit' il, en se reprenant, ce qui me fit rire intérieurement.
Nous partîmes à pied vers la résidence, tout en parlant de tout et n'importe quoi, afin de détendre l'atmosphère.