J'ai la haine contre Tom. Je le maudis et je rêve d'en faire ma prochaine victime. Je le veux face à moi. Je veux contempler la peur dans son regard et voir ses doigts trembler lorsqu'il se demandera si la balle traversera son crâne ou bien le mien. Je veux qu'il sache ce que l'on ressent quand on a une arme sur la tempe, qu'il réalise à quel point il est désagréable de se sentir dépendant des autres, de devoir leur obéir pour ne pas y laisser la vie. Je veux qu'il se sente impuissant, que son destin ne lui appartienne plus. J'ai besoin de me sentir vivant lorsqu'il agonisera à mes pieds. Et je n'hésiterai pas une seule seconde à l'imaginer à la place du mec qui entamera une partie de roulette russe avec moi avant le lever du jour. Parce qu'en attendant que mon souhait soit exaucé, je vais devoir me charger de faire disparaître sa nouvelle cible.
Après avoir roulé bien au-dessus des limitations de vitesse pendant un bon quart d'heure, je me sens enfin plus calme qu'en partant de chez Harmonie. J'ai de la chance de ne pas m'être fait prendre. Si je m'étais fait interpeller par les flics pour une connerie pareille, je me serais probablement fait incendier par Tom et ce soir, ce n'est pas ce dont j'ai besoin.
Je laisse ma colère à l'égard de mon supérieur dans un coin de ma tête et me penche à nouveau sur les récents événements. Le portrait de ma jolie blonde se dessine dans ma tête et je ne peux m'empêcher de ressasser ce qu'il s'est passé un peu plus tôt, à commencer par notre baiser fougueux dans la salle de bain. J'ai tant attendu ce moment. J'avais tellement envie de la toucher, de goûter ses lèvres. C'était grisant, enivrant, incandescent et nos corps l'un contre l'autre est un douloureux souvenir que je ne parviens pas à effacer de ma mémoire. Nous avons créé des étincelles et si elle ne m'avait pas repoussé, la combustion aurait été spectaculaire. Je suis encore terriblement frustré et pire encore, je ne parviens toujours pas à comprendre ce qui nous a menés dans la rue quelques minutes plus tard. Je vais finir par croire qu'elle a un problème avec moi. Pourquoi ne s'est-elle pas contentée de rester dans mon lit et de laisser passer la nuit afin de se reposer ? Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il y a une explication, mais je ne vois pas laquelle. Un jour, elle me dévore du regard et me fait comprendre qu'elle veut aller plus loin et le lendemain, elle m'évite. Je ne sais plus sur quel pied danser avec elle et je suis lassé de jouer à ce petit jeu sans savoir où il nous mènera réellement. Il n'est plus question que je fasse le moindre pas vers elle. Même si c'est frustrant de devoir abandonner, je crois qu'il est temps de le faire. Moi, je sais ce que je veux, mais de son côté, c'est visiblement une toute autre histoire. À elle de faire son choix. Je ne refuserai jamais de profiter d'un moment en sa compagnie si elle revient vers moi mais en attendant, tout est devenu beaucoup trop compliqué et je ne veux pas m'impliquer davantage. J'ai besoin de savoir que ce jeu n'est que les prémices d'un moment charnel. Dans le cas contraire, je n'y participerai plus.
Une petite heure plus tard, je m'arrête au bout de la rue dans laquelle je suis censé tourner. Je chasse Harmonie de ma tête et me concentre sur la mission que l'on m'a donnée. Celle-ci ne doit pas rater. Ce n'est plus un test, c'est la réalité et j'espère qu'Ashley va la prendre au sérieux. Cette soirée et cette nuit m'ont exténué pour plusieurs jours. Je prie pour que nous ne rencontrions aucun problème et que je puisse rapidement aller me coucher et profiter de mon dimanche.
Je jette un coup d'œil à la rue quasi-déserte. Sur le trottoir d'en face, Ashley est assise sur un muret, le nez plongé dans son téléphone. J'allume et éteins mes phares à deux reprises afin d'attirer son attention. Pour la discrétion, on repassera...
Elle traverse la rue sans prendre la peine de regarder si la voie est libre et s'approche de ma vitre. Elle tape doucement contre celle-ci, le sourire aux lèvres. Je lève les yeux au ciel et baisse ma vitre.
- Salut, souffle-t-elle.
- Monte, ordonné-je.
Elle fronce furtivement les sourcils face à la froideur du ton que j'ai employé. Cependant, elle a l'intelligence de ne pas relever mon manque de politesse et elle s'empresse d'obéir. Le simple fait qu'elle me salue comme si nous nous apprêtions à aller boire un verre ensemble m'exaspère. Il me tarde que cette mission soit terminée, que je ne sois plus obligé de me la coltiner à chaque fois que je suis chargé de faire parler quelqu'un.
La dernière fois que nous nous sommes vus, elle et moi avons passé un bon moment, mais il a été écourté lorsqu'elle s'est retrouvée nue dans le salon, devant Harmonie et Joe. Nous devions nous revoir, ça ne s'est pas fait et je crois que ça ne fera pas. Pour une fois, je dois bien reconnaître que Tom avait raison. Mélanger boulot et vie privée n'est pas une très bonne idée. Cette nana a beau être une bombe sous les draps, je doute sincèrement de ses qualités professionnelles. A-t-elle appris à se maîtriser depuis la dernière fois ? Ou va-t-elle assassiner ma victime sans aucun scrupule ? Et si nous continuons de nous voir, elle serait capable de laisser échapper des infos que mes colocs n'ont pas besoin de connaître. Je suis bien trop prudent pour prendre un tel risque. Elle a croisé mes potes une fois, c'est déjà beaucoup trop.
- Je vois que tu es de bonne humeur, lâche-t-elle avec ironie en s'installant sur le siège passager.
Je ne relève pas et me contente de garder le silence pendant que j'enfile soigneusement mes gants. Je récupère un pistolet neuf, qui pourra rester sur place, et lui tends avec une paire de gants. Je préfère qu'elle ne traîne pas sur ma scène de crime avec son arme. Elle serait capable de tirer et il nous faudrait récupérer la balle pour que les flics ne puissent pas remonter jusqu'à elle. Je n'ai aucune confiance en Ashley, il faut que je mette toutes les chances de mon côté pour mener à bien cette mission.
- Est-ce que je peux au moins savoir si c'est un nouveau test ou si je dois prendre l'affaire au sérieux ?
Si elle piaille comme ça toute la nuit, elle va réveiller tout le quartier et ce n'est pas envisageable. Si elle fout tout en l'air, je jure que je serais capable de la laisser sur place ou de me débarrasser d'elle, qu'importe la manière.
- Ce n'en est pas un alors soit vigilante, reste sur tes gardes et surtout, maîtrise tes émotions.
- Ça va, j'ai appris de mes erreurs, Chase. Détends-toi, t'es aussi aimable qu'une porte de prison. Qu'est-ce qu'on est censé faire ? Tom ne m'a pas donné la moindre information.
Je me tourne vers ma complice d'un soir et la découvre aussi impatiente que stressée. Elle joue avec les mèches brunes qui tombent devant ses yeux et elle tape du pied contre la portière, comme si laisser des traces de boue sur ma bagnole allait l'aider à canaliser ses émotions.
Je garde mes remarques acerbes pour moi et fais abstraction des tâches qu'il me faudra nettoyer dès demain. J'espère qu'elle prend réellement conscience que nous ne jouons pas et qu'il n'est pas question que la situation dérape comme la dernière fois. Je pourrais la rassurer, lui dire que tout se passera bien mais je ne suis pas doué pour cela et si je la mets trop en confiance, cela ne jouera pas en notre faveur. Elle est déjà bien trop surexcitée à mon goût. Et de toute façon, je ne suis pas d'humeur à apaiser qui que ce soit. Elle a choisi d'être là, qu'elle assume.
- On entre, on prend le mec en otage, on le fait s'asseoir et on joue à la roulette russe. Il perd, il meurt et on se casse. Simple et efficace.
- À la roulette russe ? C'est ça, ton petit jeu ? Je peux participer, moi aussi ?
Évidemment, c'est tout ce qu'elle a retenu de ce que j'ai dit. Ses yeux pétillent d'excitation et toute trace de stress s'est évaporée. Elle est à deux doigts de sortir pour entamer une danse de la joie au milieu de la route mais le regard que je lui adresse l'en dissuade et la fait redescendre sur Terre.
- Non. Toi, tu restes dans un coin et tu te contentes d'observer.
Son sourire s'évanouit quelques secondes avant qu'elle ne décide de me faire savoir qu'elle n'est pas du même avis que moi. Elle insiste longuement, ce qui a le don de m'agacer. Tom aurait pu la briefer, lui rappeler qu'elle n'est pas ici pour prendre les rênes de cette mission. Je n'avais pas prévu de perdre du temps à lui rappeler la raison pour laquelle nous sommes là ce soir, mais puisqu'il le faut...
- Ce n'est pas en te regardant que je vais apprendre. Laisse-moi jouer ! couine-t-elle.
- Hors de question. Tu n'es pas là pour apprendre à jouer à ce jeu, tu es là parce que tu as merdé la dernière fois et que Tom a décidé que tu devais aller sur le terrain pour mieux comprendre le job. Toi et moi, c'est la dernière fois qu'on fait équipe alors première règle à retenir pour tes futures missions en solitaire, évite de jouer quand tu n'es pas en mesure de gagner. Je veux un cadavre, pas deux.
Je quitte le véhicule sans attendre sa réponse et elle s'empresse de trottiner derrière moi. Je relève ma capuche sur ma tête, enfonce mes mains dans mes poches et pars à la recherche du numéro de maison que l'on m'a donné. Et si j'espérais pouvoir profiter de ce moment pour me préparer à affronter la tempête qui nous attend, c'était sans compter sur Ashley, décidément pas prête à lâcher l'affaire. Elle veut prendre part à la partie et elle ne démord pas. Je refuse, encore et encore, et lui intime de se taire lorsque nous approchons du lieu de vie de notre cible. Manquerait plus qu'on se fasse repérer par une vieille dame qui ne dort pas et qui passe son temps à guetter tout le quartier pour ensuite faire la commère et raconter ce qu'elle a vu, déformant au passage la réalité, avant d'exposer ses hypothèses complètement farfelues à tout le voisinage.
Arrivés à destination, je remarque que les maisons ne sont pas collées les unes aux autres, ce qui va nous faciliter la tâche. Je fais signe à Ash de me suivre et nous passons par le jardin afin de pénétrer dans la demeure par l'arrière. Traînant les pieds derrière moi, ma partenaire de crime a choisi de bouder face à mon refus. Je ne m'en formalise pas et cherche un moyen d'entrer. Le vent semble tourner en ma faveur et je souris lorsque je découvre que l'une des portes-fenêtres n'est pas fermée.
En deux temps trois mouvements, nous nous retrouvons dans la cuisine. Je tends mon arme devant moi, prêt à explorer la maison, lorsque deux voix s'élèvent dans le salon et me stoppent. Bordel, quelle poisse. Je n'avais pas envisagé que Tom n'ait pas vérifié que notre victime était bien seule ce soir. Depuis quand est-ce à moi de faire ce genre de taf ? Je suis là pour abattre la cible, pas pour gérer les dommages collatéraux.
Je tends l'oreille et ne distingue que deux voix masculines. Je ne suis pas en mesure de connaître le nombre de personnes présentes dans la maison avant d'en avoir fait le tour. S'ils sont un effectif nettement supérieur au nôtre, je crains de ne pas savoir contrôler la situation.
- On fait quoi ? chuchote Ashley, qui semble enfin prendre conscience de l'importance de notre mission.
J'envisage presque de faire machine arrière et de revenir un autre jour, lorsque ma proie ne sera pas en charmante compagnie, mais ce serait trop risqué. Normalement, personne ne nous a vus dans le coin et si tout se passe bien, nous serons repartis avant le lever du jour. Je n'aurai pas l'audace de venir ici une seconde fois, de retenter le diable. Et je ne peux pas me permettre de subir les remontrances de Tom une nouvelle fois.
- On y va, soufflé-je.
Elle hoche la tête et, avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, elle me double et prend les devants. Toute once de nervosité l'a quittée et l'adrénaline la pousse à agir. Je n'ai pas le temps de la rattraper qu'elle entre déjà dans le salon avec la discrétion d'un éléphant. Je lève les yeux au ciel et reste caché quelques secondes, à peine assez longtemps pour voir comment elle se débrouille toute seule. Je l'écoute menacer nos victimes. Elle semble maîtriser la situation bien mieux que je ne l'aurais imaginé alors je la laisse gérer comme une grande, juste le temps pour moi de faire un tour du plain-pied afin de m'assurer que personne ne s'est réfugié dans un coin pour appeler les flics ou n'est en train de dormir tranquillement dans son lit. Je suis presque soulagé de constater qu'il n'y a pas plus de monde. Je n'aurais pas eu le courage de faire autant de dégâts et faire croire à un suicide alors que trois ou quatre cadavres jonchent le sol relève, à mon sens, de l'impossibilité.
Lorsque je reviens dans le salon, je suis surpris de trouver deux hommes assis autour de la table, au milieu de la pièce, terrifiés par ma partenaire qui prend un malin plaisir à les menacer avec son arme. Finalement, je l'ai peut-être jugée un peu trop vite...
- Bien joué, chuchoté-je passant près d'elle.
- Ça me donne le droit de participer ?
Elle ne perd vraiment pas le Nord ! Mais puisque la soirée a pris une tournure inattendue, peut-être que je pourrais l'autoriser à se joindre à moi. L'observation, c'est une bonne chose, mais la pratique, ce n'est pas mal non plus.
- On verra.
Je tire une chaise et m'installe face aux deux hommes. Aucun doute sur le fait qu'ils partagent le même sang. Ils se ressemblent tant, impossible de passer à côté de leur lien de fraternité.
Sous leur regard effrayé, j'attrape le revolver qui restera sur place et le dépose sur la table, devant mon nouvel adversaire. Que les festivités débutent !
- Vous connaissez la roulette russe, je suppose ?
Aucune réponse. Juste l'angoisse dans leurs yeux. Et s'ils paniquent, c'est qu'ils savent exactement de quoi je parle et qu'ils ont compris que, désormais, leur sort repose sur la balle qui attend sagement dans mon arme. Enfin, en théorie. Parce qu'en pratique, leur sort repose surtout sur ma technique et jusqu'à présent, elle ne m'a jamais fait défaut. Je me suis trop entraîné pour perdre à ce jeu. Je me souviens encore de la première fois que j'y ai joué seul, que j'ai réellement posé l'arme contre ma tempe après m'être préparé durant des semaines. Je n'ai pas compté le nombre de balles que j'ai tiré dans le vide, le nombre de tentatives que j'ai dû faire avant de maîtriser mon barillet à la perfection. J'y ai passé du temps et désormais, je serais incapable de reprendre ma vie comme elle l'était avant. Je me suis pris au jeu et j'y ai trouvé bien trop d'aspects positifs pour pouvoir mettre un terme à ce qui est devenu un divertissement malsain : l'unique moyen de me sentir réellement vivant, la seule manière d'avoir une impression de contrôle sur ma vie. C'est trop enivrant pour que je puisse un jour m'arrêter.
- Je vais prendre votre silence pour un oui. Je suis vraiment navré que vous soyez deux face à moi, l'un d'entre vous n'était pas prévu dans l'équation et ça compromet mon petit jeu étant donné que je n'ai qu'une seule balle. Il va donc falloir faire deux parties.
Je jette un coup d'œil furtif à Ashley qui joue, dans un coin de la pièce, avec le pistolet que je lui ai mis entre les mains un peu plus tôt, boudant encore comme une gamine. Elle est bornée et serait capable d'aller se plaindre auprès de Tom si je ne la laissais pas jouer. Ce qu'elle peut être agaçante quand elle s'y met !
Je reporte mon attention sur les frangins qui ont compris qu'ils avaient chacun la possibilité de s'en sortir mais que leurs chances étaient bien trop minces pour s'en réjouir. Ils n'ont pas ouvert la bouche depuis que nous sommes arrivés et si eux semblent sur le point de s'évanouir à l'idée de jouer à la roulette russe, moi, je suis animé par l'adrénaline et l'excitation. Ce jeu est putain de grisant, j'en suis devenu dépendant et savoir que, cette fois-ci, je ne suis pas le seul à être impatient à l'idée de démarrer la partie m'enivre davantage.
- Ash ?
- Quoi ? réplique-t-elle avec une telle agressivité qu'il me faut tout mon self-control pour ne pas lui adresser un regard noir.
La maîtrise de soi, ce n'est pas encore gagné. Il va vraiment falloir qu'elle prenne des cours pour gérer ses émotions et ne pas servir ses failles sur un plateau d'argent à ses victimes. Elle ne doit pas devenir la proie, jamais, et je ne sais pas si elle réalise que son comportement pourrait lui faire perdre une longueur d'avance.
Enfin, ce n'est pas le moment pour lui faire la remarque. Nous devons nous montrer complices, pas nous comporter comme des ennemis sur le point de s'entre-tuer.
- Tu veux te joindre à nous, princesse ?
Je n'ai pas besoin de la voir pour deviner le sourire qui a dû prendre place sur son visage. Presque aussitôt, ses talons claquent contre le carrelage et en quelques enjambées, elle est à mes côtés, face à son adversaire dont les larmes dévalent à présent les joues. Je ne quitte pas des yeux mes deux cibles. J'ai la quasi-certitude que l'un d'eux va se rebeller dès qu'il en aura l'occasion. Ils auraient une chance de s'en tirer, c'est certain, surtout que mon revolver repose devant le plus jeune et qu'il est chargé. Je dois rester sur mes gardes.
- Vraiment ? Je peux ? s'enthousiasme-t-elle.
- Vide ton flingue et ne garde qu'une seule balle, vous commencez, ordonné-je, impatient qu'on en finisse.
Ses yeux pétillent de malice et elle ne perd pas de temps pour s'exécuter. Je quitte la table et m'écarte un peu, juste pour avoir une vue d'ensemble sur la situation. Je veux tout le monde dans mon champ de vision. Je n'ai malheureusement aucune confiance en Ashley, il faut que je garde un œil sur elle aussi. Elle serait presque capable de s'assommer avec la crosse de sa propre arme, ce qui serait vraiment dommage.
Elle range les balles dans sa poche avant de faire tourner le barillet du pistolet à une telle vitesse qu'il met du temps à s'arrêter. Une fois que tout est prêt, elle s'assoit et place l'arme sur sa tempe, un sourire en coin sur les lèvres. L'incompréhension m'assaille et je fronce furtivement les sourcils tandis que son doigt caresse délicatement la détente. Lorsque je comprends ce qu'elle s'apprête à faire, mon rythme cardiaque s'emballe. Je m'empresse de lui attraper le poignet et l'arrête. Bordel, elle est stupide ou quoi ? Je meurs d'envie de la secouer, de lui dire qu'elle est complètement inconsciente d'avoir accepté ma proposition alors qu'elle n'a pas la moindre idée de comment gagner et qu'elle ne connaît même pas les règles ! Comment peut-être elle aussi heureuse de jouer à ce jeu ? Je pensais qu'elle avait des bases, que si elle voulait participer, c'est parce qu'elle en connaissait les mécanismes mais je réalise que la réalité est tout autre. Et si Tom avait raison ? Peut-être qu'elle est suicidaire, cette fille ?
- Tu ne lui laisses pas l'honneur de débuter la partie ? lui demandé-je.
Elle m'interroge du regard, ne comprenant pas l'intérêt de mon intervention, et je resserre ma prise sur son poignet, espérant qu'elle saisisse le message. Si elle n'en fait qu'à sa tête, elle va se prendre cette putain de balle et je ne vais pas me retrouver avec un, ni deux, mais bien trois cadavres sur les bras. Cette nuit est un cauchemar. Dites-moi que je vais me réveiller et qu'Harmonie sera à mes côtés, dans mon lit, que tout cela n'est pas réellement en train de se produire.
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Hello ! 👋🏻
J'espère que vous allez bien. 😁
Encore un chapitre de Chase... Vous aviez envie d'avoir son PDV sur la soirée, je pense avoir respecter vos demandes au cours de ces deux derniers chapitres !
Et ce n'est pas fini. La partie ne fait que commencer... 😏
Comment va finir la soirée ? Ashley va-t-elle commettre une erreur ?
Réponse au prochain chapitre 😘
Bonne semaine ! ❤
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