Numéro 1107

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Louisa attend seule sur le trottoir, parapluie vissé à la main. Elle veut fuir, courir le plus vite possible sans se retourner et aller voir la police. Mais le 4x4 noir garé en face de la banque la surveille. Elle le sait.
Sur le côté du bâtiment, Louisa patiente devant une petite porte de service. Elle est frigorifiée et le vent glacial qui frappe ses jambes blessées et engourdies la fait terriblement souffrir. La petite porte s'entrouvre et une femme à l'apparence très stricte habillée d'un tailleur gris s'adresse à elle :

—Bonjour mademoiselle, entrez.

Louisa ferme son parapluie et pénètre timidement à l'intérieur. La femme austère demande de la suivre et ensemble, elles commencent à avancer dans un long couloir pour rejoindre un ascenseur. Tout en la suivant, Louisa tient fermement la petite clé dans sa main. Une fois dans l'ascenseur, la femme appuie sur le bouton «-2» et demeure muette. L'ambiance est pesante et Louisa hésite.
Doit-elle tout lui raconter ? Après tout, elle est ici contre son gré, on l'a kidnappé et frappé violemment. Mais l'apparence et l'attitude de cette femme persuade Louisa qu'elle est de mèche avec ses ravisseurs. Tout semble bien rôdé, un mécanisme et des procédures très précises dont Louisa doit tenir compte.

Une fois que les portes s'ouvrent, la femme enclenche le pas dans un nouveau couloir beaucoup plus sombre. Elle sort un trousseau de clé, ouvre une porte et pénètre dans une petite salle. Seulement une table et une chaise trônent au centre de la petite pièce. Des rangées de coffre ornaient les murs et chaque caisson possédait un numéro.

—Votre coffre est le numéro 1107. Vous avez dix minutes.

Sans rien dire de plus, la femme referme la porte derrière elle.
Louisa désormais seule, reste un instant immobile, un peu abasourdie de se retrouver ici. Puis, elle se dirige devant le numéro 1107. Le coffre est encastré dans le mur et possède un petit verrou.

—Bon ... Quand faut y aller, faut y aller, dit-elle doucement pour se donner du courage.

Elle enclenche la clé dans la serrure et l'actionne. Un mécanisme s'active et le coffre s'avance pour sortir du mur. Surprise, elle le saisit avec ses deux mains nerveusement. Il est lourd et possède une poignée circulaire sur le dessus. Elle le pose avec difficulté sur le bureau et s'assoit sur la petite chaise métallique.

—Allez qu'on en finisse, murmure t-elle.

Avec détermination, elle actionne la poignée et ouvre le coffre.

À LA TÊTE DU CARTEL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant