Répercussions

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L'arme encore en main, Louisa reprend rapidement ses esprits sous les râles d'agonie de Julien.

Tu vas bien ?! Tu peux te relever ..?
Oui... Ça.. Ça va, dit-il difficilement.

Les mains sur les côtes, Julien se saisit immédiatement de l'arme du garde tandis que Louisa rejoint André.

Je suis tellement contente de te revoir !
—Moi aussi..., répond-il avec une émotion non dissimulée. Merci pour ce que tu as fait ... je sais que cela n'a pas dû être facile pour toi mais t'avais pas le choix ...
—Je sais oui...

Julien tire sur l'autre menotte.
Maintenant libre, André se relève et attrape le fusil tendu par Julien. Louisa recharge son Glock 17. Tout les trois armés et déterminés à sortir de ce manoir en vie, ils sortent de la pièce pour retourner à l'ascenseur.

Trois hommes arrivent sur votre droite ! Faites attention ! dit Hélène dans l'oreillette.
Tu penses qu'on a le temps de regagner l'ascenseur ou pas ?! demande Julien.
Si vous courrez vite, oui !

Immédiatement, il intime l'ordre d'accélérer. Ils sortent de la pièce et se mettent à sprinter dans le couloir. Julien, blessé, se maintient les côtes et ralentit le groupe en avançant difficilement.
Soudain une détonation résonne.
Une balle transperce son mollet. Dans un cri strident, Julien s'écroule instantanément au milieu du couloir.

Julien !! hurle Louisa pendant qu'il chute.
—À terre !! crie l'un des gardes.

André réplique immédiatement en vidant son chargeur sur les attaquants.
Profitant des tirs, Louisa puise dans toutes ses forces et tire Julien jusqu'à l'extrémité du couloir. Elle entend les balles siffler non loin de sa tête.
Elle appuie sur le bouton d'appel et pousse Julien dans le renfoncement, là où git l'homme qu'il a tué.

Tu vas bien ?! demande Louisa en observant sa jambe.
J'ai super mal mais je pense que je peux marcher ! Il faut vite monter dans cet ascenseur !
—On aura pas le temps Julien !! On va crever !!
—On a pas le choix ! L'ascenseur notre seul moyen de sortie !

Les balles s'encastrent contre les portes métalliques l'ascenseur. Le béton des murs explosent de toute part et André, malgré le flux constant des balles, court à son tour pour se cacher dans le renfoncement en ne cessant de tirer.

On va jamais y arriver ! hurle-t-il sous les tirs.

Un coup de chance s'offre à l'équipe lorsque les portes s'ouvrent tandis que les gardes rechargent leurs armes.
André profite de ces précieuses secondes pour saisir Julien et le jeter à l'intérieur de l'ascenseur suivit de Louisa. Les trois à l'intérieur, ils sont désormais des cibles parfaites.
Les balles fusent de nouveau.
André et Louisa se plaquent contre la paroi de l'ascenseur tandis que Julien, dans un dernier geste suprême, s'empare de la grenade qu'il avait tant critiqué et la dégoupille.
André écarquille les yeux lorsqu'il aperçoit l'explosif entre ses mains.
Avec son beau sourire, Julien jette la grenade au plus loin dans le couloir. La boule explosive rebondie et file entre les jambes des gardes armés qui comprennent instantanément le danger immédiat et se mettent à courir.
Julien, voyant la porte entre-baillée de la chaufferie, se souvient subitement de la bonbonne de gaz et prend conscience des futurs répercussions de son geste désespéré.

À LA TÊTE DU CARTEL Where stories live. Discover now