Une Vie De Triplées: Les Enfants d'abord!

🌟Partie XXIV🌟

Passons quelques jours après la rentrée...

Dans la peau de Kalya

Psychologue: Comment tu te sens Kalya?
Moi: Comment vous vous sentiriez si on vous apprenait que votre cousine a disparu depuis deux semaines? Comment je suis censée me porter quand je me sens impuissante face à tout ça? Pourquoi Imany? Elle n'a jamais rien fait à personne! C'est la seule d'entre nous qui sait rester calme et loin des problèmes!
Psychologue: Je comprends ta frustration mais que ferai Imany si elle était ici, à ta place, et que toi tu serais à la sienne?
Moi: ...Elle serait calme. Elle essaierai de l'être en tout cas.
Psychologue: Alors, si je peux me permettre, tu devrais en faire autant. T'énerver ne te sers à rien. Quand tu balances une chaise sur l'une de tes camarades de classe, est-ce qu'Imany est revenue?
Moi: Non. Mais ça nous aurait débarrassé de certaines pourritures.

La psychologue se met à rigoler. Son rire est communicatif puisqu'il me fait rire aussi. Sauf que je le perds directement en pensant à Imany. Je m'inquiète beaucoup pour elle. Je veux juste rentrer chez moi.

Moi: Madame, vous pouvez demander à ce que je rentre chez moi s'il vous plait? Je n'ai pas envie de rester ici.
Psychologue: Tu auras sûrement des cours à rattraper et je vais personnellement m'assurer que tu le fasse. Je vais te faire un mot, que tu donneras à la vie scolaire et tu pourras rentrer chez toi.

Elle écrit le fameux mot pendant que j'observe son bureau. Il y a pleins de photos d'elle à des endroits différents. Elle aime voyager. Par contre, elle n'est presque jamais seule. Il y a toujours un homme ou deux enfants avec elle sur les photos. Ses enfants sont aussi mignons et beaux qu'elle, car c'est une très jolie femme. Avec une belle silhouette, une taille moyenne, une peau caramel et des cheveux longs et bouclés. Elle fait très attention à son apparence ainsi qu'à sa manière de parler. Parce que croyez moi, je l'ai déjà entendu parler en dehors de l'école, une vraie kaïra.

Elle finit d'écrire le mot puis me le tends, avec un sourire. Je regarde le papier et une question me vient en tête.

Moi: Vous feriez quoi?
Psychologue: De quoi?
Moi: Si votre cousine avait disparu, qu'auriez vous fait à ma place?
Psychologue: Ah eh bien j'aurai laissé la police faire son travail.
Moi: Ok. La vraie réponse maintenant.
Psychologue: Mais c'est la seule vraie réponse qui puisse exister dans ce genre de situation, Kayla.
Moi: Vous en êtes sûre?
Psychologue: Puisque je te le dis.
Moi: Vous mentez et vous le savez. Si votre cousine ou même votre fille disparaissait, vous feriez des pieds et des mains liés pour la retrouver.
Psychologue: Peut être mais en tant qu'adulte, je ne suis pas censée de le dire.
Moi: Vous ne l'avez pas dit, c'est moi qui l'ai compris.
Psychologue: On va dire ça comme ça. Tiens et tu rentres chez toi.
Moi: Oui oui.

Je récupère le papier et salue la psychologue, sauf qu'elle m'interpelle. Je me retourne et la vois me fixer avec un sourire moqueur.

Moi: Quoi encore, Mona?
Mona: Eh, on avait dit pas de familiarité entre nous au lycée.
Moi: Si personne ne savait qu'on était de la même famille, j'aurai pu faire semblant mais bon. C'est trop tard.
Mona: Mouais. Envoies-moi un message quand tu es arrivée.
Moi: Oui maman.

Elle m'envoie un bout de je ne sais pas trop quoi avant de me mettre dehors. Je me dirige vers la vie scolaire et donne le papier à Dimitri. C'est trop mon pote lui. Il me couvre parfois quand je n'ai pas envie d'aller en cours. Sauf que j'ai un quota à respecter sinon il me balance à mon père. Il prend le papier, le lit et le montre à un de ses collègues. D'ailleurs je ne l'ai jamais vu ici celui-là. Ça doit être un nouveau. Il lit le papier à son tour, puis fait des allers et retours entre le papier et moi. Je le regarde avec méfiance et lui arrache presque le papier des mains. Je le redonne à Dimitri et m'assieds sur une chaise en attendant que ce dernier me donne l'autorisation de partir.