• Chapitre 6

113 5 2
                                    

Assis à son bureau en train d'élaborer plusieurs pistes de recherches pour ses futures potions, Severus reçut, trois heures et demie après son arrivée dans ses appartements une lettre lui demandant s'il voulait bien se diriger vers l'infirmerie située deux rues plus bas en ville car ils avaient absolument besoin de ses compétences en magie.

Severus souffla un instant, rangea calmement ses feuilles où les écritures s'amoncelaient pour le moment sans grand ordre et il prit doucement la direction qui lui était indiquée.

Par chance, Hendery lui avait fourni un plan du bâtiment ainsi qu'un moins détaillé des petits quartiers qui s'étendaient autour d'eux.

Il n'avait néanmoins pas pris le temps de l'apprendre ou même de le regarder, tant les paroles que lui avait dû précédemment le vampire lui tournaient dans la tête.

Cela lui semblait terriblement irréaliste mais à voir l'air sérieux qu'il avait pris, il avait su immédiatement qu'il ne lui avait pas menti.

A force de vivre auprès de Voldemort et de Dumbledore, il avait acquis au fil des ans le talent de déceler ce genre d'ignominies.

Mais malheureusement pour sa conscience, ce n'était pas le cas ici. Il disait la vérité et le simple fait que cette information existe consterna le serpentard au plus haut point.

Jamais il n'aurait pu deviner que sa fille lui aurait sauvé la vie, de son plein grès et encore moins après avoir vu les regards qu'elle préférait lui lancer.

Severus ressentait la même haine à son égard, il la comprenait donc pourtant très bien sur ce point et malgré lui, pourquoi ces regards avaient lieu.

Ils avaient leurs raisons.

Lorsque Severus réussit enfin à atteindre le lieu en question, une forte odeur de putréfaction lui monta au nez et il ne put s'empêcher de porter sa main à son nez pour tenter de masquer les émanations ambiantes et ainsi empêcher son déjeuner de quitter son corps.

Alors qu'il avait à peine fait un pas supplémentaire dans la pièce, Severus se fit alpaguer violemment par un homme en blouse blanche dont les tâches omniprésentes d'hémoglobine faisaient plus penser à celle d'un boucher que d'un médecin.

- Vous êtes Severus n'est-ce pas ? Demanda expressément le vieil homme.

- Oui tout à fait. Vous avez besoin de moi il me semble ?

- Oui tout à fait ! Je sais que ce n'est pas ce qui vous a été demandé à la base et que vous n'êtes également pas médecin mais celui qui occupe normalement ce rôle est parti à la recherche de plantes pour nos concoctions habituelles, s'agita le vieil homme en direction des lits qui se trouvaient plus loin dans la salle. Nous avons subi une attaque particulièrement dévastatrice...

Severus jeta un œil à chaque malade qu'il croisait et plus ils avançaient, plus les cas s'aggravaient. Il pouvait aller parfois jusqu'à manquer un membre à certains.

Intérieurement, il espérait que les vampires alités succombent à leurs blessures respectives mais évidemment... Son espoir était bien plus grand que la réalité.

Bien que cela allait prendre plus du temps vu qu'ils manquaient considérablement de réserves de sang, les plaies allaient se refermer, les membres allaient repousser et sans nouvelle attaque, dans un mois environ ils seraient tous comme neuf...

Pour le plus grand désespoir de Severus.

- Loups-garous ? Proposa le maître des potions en observant de loin les mourants.

- Oui monsieur, répondît l'infirmier en frémissant. Nous en avons soigné une grande partie mais est-il possible pour vous de soigner ceux qui restent à votre droite ?

• On ne se comprendra jamais •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant