Chapitre 18 : Des Aveux

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Ce matin, pour la première fois de ma vie, je me suis réveillé empli d'un nouvel espoir. J'avais survécu et la vie m'offrait un cadeau inestimable. Il était désormais temps pour moi de faire mes preuves et lui prouver que je savais tenir mes promesses. Chaque instant passé bien entouré est désormais une bénédiction et je découvre enfin la joie des plaisirs simples de la vie. Mais je crois que ce n'est pas encore terminé car j'en veux plus, toujours plus. Sasori m'avait souvent vanté à quel point la vie pouvait être belle et qu'il suffisait de peu pour être comblé. Finalement, je crois qu'il avait raison et je me dois de l'admettre.

Konan arriva en trombe dans la petite cafétéria de l'hôpital dans lequel était Pein. Elle rejoignit aussitôt Sasori et Deidara et jeta un regard mauvais au blondinet. Sasori, lui, sirotait un milk-shake avec la plus grande nonchalance possible et la regarda sans mot dire. Accoudé sur la table, Deidara esquissa un sourire malicieux et appuya son menton dans le creux de sa main.

« Alors, ma jolie, il a eu le coup de cœur ?

— Lui peler une pomme ! Non mais t'es vraiment un idiot ou quoi ? Il m'a regardée comme si j'étais une extraterrestre ! S'emporta la bleue d'un air menaçant.

— Hey, je t'ai jamais dit que ce serait facile ! Après tout, ce mec est un insociable fini...

— Je rêve ou t'es en train d'essayer d'arranger le coup entre Pein et cette fille ? Lâcha soudain Sasori en arquant un sourcil.

— Tu l'ignorais sûrement mais cette jeune femme a, semblerait-il, eu le coup de foudre pour lui dès leur rencontre. Mais habile qu'elle est avec les hommes, elle s'est montrée terriblement froide avec lui dès les premiers jours au point qu'il en était mal à l'aise alors j'essaye de les aider...

— Le coup de foudre pour Pein ? S'étonna le rouquin. Non mais laisse tomber, ce mec ne s'intéressera jamais à toi...

— Hey ! Pourquoi te montrer aussi défaitiste ? Lança Deidara choqué.

— Pein est mon meilleur ami depuis l'adolescence, je le connais de A à Z, elle a aucune chance, expliqua Sasori vivement. T'as beau être jolie comme un cœur, il restera totalement insensible à ton charme. En tout cas, si tu veux un conseil, ne l'attaque pas de front comme ça, tu vas le faire fuir.

— Tu me dis que j'ai aucune chance et tu me balances ensuite des conseils, t'as un problème, toi, non ? Lâcha Konan avec dédain.

— Disons que tu n'as PRESQUE aucune chance, en tout cas, si tu utilises la méthode traditionnelle, il fuira, c'est certain. Donc clairement, lui peler des pommes est juste un foutu cliché de shojo qui ne marchera jamais avec lui !

— Qu'est-ce que je dois faire alors ?

— Hum... réfléchit l'artiste. Il va falloir que tu lui prouves que tu n'es juste attirée par sa belle gueule pour commencer sinon, il va te mettre dans la catégorie des fangirls hystériques qu'il déteste tant. Commence par lier une amitié avec lui et évite d'être brute. Oui, je te dis ça parce que vu ta façon de nous agresser en arrivant là, je me dis que si tu lui fais la même chose, il va avoir sérieusement peur. »

Bien sûr, les explications de Sasori étaient très vagues mais d'après Deidara, c'était souvent le cas car il n'aimait pas perdre son temps dans de futiles explications interminables. Sasori n'aimait ni attendre ni faire attendre et c'était bien là son plus grand défaut...

Konan décida tout de même de retourner voir l'Ikari régulièrement malgré le pessimisme de son meilleur ami. Bien entendu, elle ne lui pèlerait certainement plus jamais de pommes, à moins qu'il ne lui demande lui-même de l'aide pour manger ! Mais après tout, les infirmières n'étaient-elles pas là pour l'assister également dans sa convalescence ? Non... Euh...

Mindful CasualtyWhere stories live. Discover now