Chapitre 4: Un Fanclub

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J'étouffe. Cette détresse engourdit mes articulations, m'oppresse la poitrine et me fait suffoquer. Toutes ces images ne cessent de défiler en moi. Je n'en ai parlé à personne. Personne ne connaît cette souffrance qui me ronge. J'aimerais parler, j'aimerais pleurer afin que toutes ces émotions refoulées puissent enfin émerger de mon être épris de cette insupportable algie. Elle me suit comme mon ombre, au quotidien et ne me laisse aucun répit.

Pein parvint finalement à s'extraire des toilettes pour rejoindre son manager qui lui fit signe de le rejoindre au fond du couloir, dans l'espace détente. La zone circulaire était majoritairement rouge et équipée de plusieurs tables de style mange-debout, quelques fauteuils, une machine à café et un distributeur de friandises. Une autre table au fond permettait de disposer des en-cas plus sains tels que des fruits, des compotes...

« Je me suis permis de te prendre une barre chocolatée pour te redonner des couleurs, déclara Madara en lui tendant un emballage coloré. Tu es très pâle, tu es sûr que tu ne veux pas être conduit à l'infirmerie ?

— Non, ça ira, merci ! Je n'ai pas eu le temps de déjeuner correctement ce matin, j'imagine que c'est le manque de sucre qui m'a rendu malade, mentit le rouquin en entamant se friandise.

— Bien, si jamais tu te sens mal, fais-le moi savoir et je verrai pour qu'on te conduise à l'infirmerie. »

Madara continua à lui parler de choses diverses puis commença à lui expliquer ses principales missions.

« J'aimerais que tu te concentres principalement sur les produits en plastique. Ton but est vraiment de soulager notre équipe actuelle. Le métal, c'est tout nouveau pour nous et les essais sont très spécifiques, je préférerais que ce soit géré par les anciens pour la mise en place. Est-ce qu'on t'a déjà remis tes équipements de protection ?

— Oui, il me semble qu'ils sont dans le sac qu'on m'a remis à mon arrivée... Répondit Pein en fouillant son sac à dos.

— La blouse et les chaussures de sécurité sont obligatoires à partir du moment où tu passes la porte du laboratoire. Je ferai abstraction de ça aujourd'hui mais dès demain, je souhaiterais que tu en portes.

— J'ai la blouse mais pour les chaussures, où suis-je censé en trouver ? Je n'en ai pas chez moi... avoua Pein.

— Ah, je vais voir pour t'en obtenir. Par contre, vu ta taille, j'ai peur qu'il ne faille les commander... Quelle pointure ?

— Du 48...

— Donc oui, il va falloir commander... Personne ici ne chausse une telle taille pour être honnête, ha ha ! En attendant, contente-toi de chaussures fermées. Je verrai pour régler ce détail avec le service Sécurité. »

L'Ikari avait finalement repris des couleurs au plus grand soulagement de l'Uchiha qui craignait d'avoir recruté un « fragile ». Terminant son café, il accompagna Pein jusqu'au laboratoire afin qu'il puisse commencer à se former auprès de son équipe puis indiqua qu'il devait se rendre au bâtiment administratif.

« Je vous laisse donc vous occuper d'Ikari. Kakuzu, inutile de lui présenter le dimensionnel, il n'est pas amené à en faire, j'aimerais qu'il apprenne rapidement à maîtriser les essais mécaniques et chimiques. Pour la métrologie, une autre personne sera prochainement recrutée...

— Tu as eu des candidatures ? Demanda Kakuzu d'un air ennuyé. Je commence à saturer niveau charge de travail, je vais bientôt devoir emmener un sac de couchage pour pouvoir respecter mes délais...

— Oui, j'ai reçu quelques CV intéressants, les entretiens devraient commencer à partir de semaine prochaine. Mais au vu de l'expérience d'Ikari, je préfère qu'il se concentre sur des essais qu'il connaîtra probablement un minimum. Bien, contactez-moi sur mon mobile, si besoin. A plus ! »

Mindful CasualtyWhere stories live. Discover now