La valse de l'incertitude 2 /!\

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Attention aux âmes innocentes ! Ce chapitre contient un acte sexuel. Si vous ne voulez pas le lire, ne terminez pas ce chapitre, tout simplement.


Sans qu'il n'ait le temps de comprendre, il tomba à la renverse, son amant à genoux sur ses cuisses, et il l'embrassait avec une passion dévorante. Yichen ravagea sa bouche comme il l'aimait, frôlant sa langue dans un jeu lascif. Il mordit ses lèvres et lui arracha des soupirs inconscients. En s'éloignant de lui, seulement pour se poster front contre front, Wulong reçut un regard ténébreux, tant qu'il en frissonna avec violence. Il déglutit, mais le jeune homme comptait bien l'attaquer encore. Il parsema ses tempes de baisers humides et l'alchimiste dut fermer les paupières à ce plaisant assaut. Tout à coup, leurs intimités s'entrechoquèrent et l'aîné poussa un glapissement adorable, se détachant complètement de son amant.

— Dis-moi ! exigea d'une voix forte Yichen. Dis-moi à nouveau que je ne te désire pas. Ose ! Ne t'aventure pas sur ce terrain glissant, tu le paierais très cher, Wulong ! avertit-il en une mélodie rauque. Tu ne pourrais plus marcher de toute la semaine.

— Pourtant, tu ne me regardes plus ! contra l'alchimiste. Tu ne me touches plus ! Pourquoi est-ce que tu ne me fais plus l'amour ?

— Si tu n'attends que cela, je peux te combler comme il se doit ! menaça Yichen, outré par ses accusations. Désolé de ne pas être intéressé uniquement par ton corps ! Désolé de m'écarter, parce que je croyais t'étouffer ! Mon amour...! Je pensais tout le temps à toi... À vrai dire, j'avais l'impression que tu ne voulais plus de moi, au lit. Que tu en avais assez. J'aspirais à te montrer mon amour par d'autres moyens et pas en te pénétrant tous les soirs ; tu es exténué dès que tu rentres, tu réponds à peine à mes avances... Je pensais à toi.

— Mais quel idiot ! bougonna Wulong.

Il le tira à lui et l'aîné l'embrassa à pleine bouche, sincèrement soulagé. Ils passèrent le restant de la soirée à se câliner pour s'endormir dans les bras de l'autre. En fait, Wulong n'aimait pas vraiment que son amant court après son corps un soir sur deux et c'était vrai qu'il avait eu cette impression. Mais, plongés dans l'acte, il oubliait sa fatigue et le laissait faire, un bien heureux volontaire.

Maintenant que l'affaire était résolue, l'alchimiste retrouvait un brin de sourire. Il rêva cette nuit, au contraire des précédentes où les cauchemars l'avaient fait transpirer.

Le lendemain, Yichen se leva tout seul. Son aîné fit un gros caprice pour demeurer au lit, dans les draps chauds, ne pas travailler, afin d'être en forme lorsqu'il reviendrait. Le jeune homme comprit le message et réfléchit toute la journée à comment il lui procurerait du plaisir. De nombreuses fois, le physicien le réprimanda puisqu'il était dans la lune. Il partit plus tôt ce jour-là, impatient et sautillant dans la capitale, excité au possible.

— Lâchez-moi, vils scélérats ! Vous vous en mordrez les doigts ! Personne ne s'en prend à une prêtresse des dieux sans en accepter les conséquences !

Il se stoppa net et s'intrigua de ces cris. Dans une ruelle, devant laquelle les gens de Hù lǐ passaient sans prêter attention à ces supplications, la folle de la capitale se débattait contre trois hommes, des lâches de toute évidence, qui usaient de leur force contre elle. Yao Lin. Elle prédisait constamment des inepties ou des banalités. Personne ne savait ce qu'elle avait dit le jour qui avait bouleversé la vie du Seigneur Hiwang.

Une pierre ricocha sur sa joue et elle brailla de douleur. Courroucé, Yichen ressentit les prémices de la rage affluer en lui. Il convoqua Jolie et lui ordonna de bondir sur ces couards. Le serpent rampa et d'une vitesse effrayante, elle les assaillit tour à tour, répandant son venin en eux.

La fosse des LamentationsWhere stories live. Discover now