Les tensions

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Tout le monde a déjà été inclus dans une dispute :
- en la déclenchant - le déclencheur,
- en étant l'interlocuteur de celui qui la déclenche - l'interlocuteur,
- en l'observant - l'observateur.

Lors d'une tension, la personne déclencheuse est très au clair avec le "pourquoi" elle est en colère, ou tendue, ou créatrice de dispute.

L'interlocuteur pense savoir la raison parce qu'il est impliqué, mais se demande
Cette raison est-elle valable ?
C'est bien la bonne raison ?
Et du coup, est-ce-que c'est de ma faute ?
L'interlocuteur peut se sentir donc coupable, anxieux, stressé ou angoissé de ne pas savoir exactement la raison de cette tension.
C'est déjà moins clair pour l'interlocuteur que pour le déclencheur.

En revanche, qu'il arrive en cours de chemin ou qu'il soit présent dès le départ, l'observateur se demande ce qu'il se passe.
J'assiste à une dispute ?
Y-a-t-il une tension ou c'est moi qui l'imagine ?

Si l'observateur ne connait ni le déclencheur ni l'interlocuteur :
Pourquoi je regarde ces gens ? Je ne les connais même pas en fait.
Mais s'il y a une bagarre, j'aimerais bien voir la suite !

S'il connaît l'un ou l'autre, la tension qui est présente est perçue :
Je sens une tension, mais je comprends pas comment on en est arrivés là.
On était en train de parler de glaces à l'eau, et au moment de parler de glaces à la vanille, je l'ai sentie.

L'observateur est donc présent mais ne se sent pas assez légitime pour intervenir dans ce conflit de "guerre froide" entre l'interlocuteur et le déclencheur. Il subit tout autant la tension que les autres.
L'observateur est ainsi frustré en plus d'être interrogateur et peut-être même anxieux, stressé ou angoissé de ne pas savoir ce qu'il se passe exactement.

Mais au lieu de sortir de cette colère, de cette angoisse, de cette culpabilité et de cette frustration ou interrogation en explicitant très simplement :
Qu'est-ce-qu'il se passe ?
Pourquoi es-tu en colère/tendu (etc) ?
Personne ne parle, ne se dit les choses. Chacun ressent ce mal-être différent en fonction de la place qu'il a au sein de cette tension.

Comme quoi, la parole qui est intrinsèque à l'être humain est utile et pourrait régler des conflits. Mais finalement l'être humain se comporte comme ses semblables animaux, ce qui n'avance pas le schmilblick...

Alors, en cas de conflit, servez-vous de cette magnifique capacité que l'on a et que d'autres êtres vivants n'ont pas la chance d'avoir et sortons tous de ces ressentis peu agréables : parlons !!!

Réflexions quotidiennes et idées réflexives plus pousséesWhere stories live. Discover now