Bellamy Blake

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Allons-y pour notre chef de guerre !
***

Je cours à en perdre haleine. Je pousse des portes, je me faufile dans les coins sombres de la ville. Je me stoppe, afin d'éviter une troupe de garde qui trottine avec leurs armures et leurs armes. J'en profite pour reprendre une respiration plus ou moins normale. Je tourne ma tête dans la partie gauche de la rue. Je peux voir la tour du commander au loin.

Ontari m'a retenu prisonnière afin d'assurer que mon peuple puisse faire tout ce qu'elle voulait. A présent, je tente de fuir sa dictature, et surtout retrouver ma liberté auprès de mon peuple. Afin de le retrouver.
Je reprend ma course dans le sens opposé de la tour. Je sors de la ville, avec facilité, cette fois avec la garde à présent à mes trousses, m'ayant trouvée en train de sortir de la ville.

La forêt va maintenant me permettre de fuir plus facilement et à bonne distance d'une troupe de garde armée.
J

e contourne des arbres hauts, je tache de fuir en survolant des feuilles, des racines, des branches qui peut ralentir ma progression. Je passe à côté d'un arbuste fleuri afin de m'y cacher derrière. Je fuis en passant toujours derrière des feuillages volumineux. Je tente de prendre de la hauteur, fuyant toujours dans les feuillages. Je laisse mes jambes me porter malgré la douleur.
Je tente de me trouver un coin où je ne bougerais pas, mais beaucoup d'endroit sont à exposition facile. Je continue ma course, en essayant de ne pas mêler mes chaînes à mes poignets avec des branches ou des racines.
C'est au souvenir de ces chaînes que mes poignées me relancent affreusement. Je tache de ne pas y penser plus longtemps, me concentrant sur ma cachette, pour plusieurs heures.

Soudainement, alors que je suis en hauteur par rapport à la garde, je trouve une souche d'arbre assez grande, étroite pour m'isoler et à moitié plongé dans un lac. Quitte à être mouillée, je ne dois pas bouger pour éviter des mouvements d'eau causé par la souche. Je me place du coin sec, essayant de ne pas trop bouger mais de me contorsionner assez.
Je place ma main sur ma bouche, afin de ne pas laisser échapper de cri, la douleur de mes jambes et de mes poignées se relançant. Je jette toujours un regard sur la vue terrienne de la forêt. J'entend la voix de chaque garde. Je me souviens soudainement de la voix de mon voisin de cellule.

"Des gens ont réussis à s'en sortir, mais très peu à s'échapper. Tu auras besoin de devenir transparente, et avec des chaînes à la main c'est peu probable."

Ce vieil homme est enfermé depuis des mois dans sa cellule, sans tenter de crier, de s'échapper ou encore de se tuer pour en échapper. Il a attendu sagement, jusqu'à aujourd'hui, que sa liberté vienne pour profiter de sa famille.
J'ai beaucoup apprécié cet homme, j'ai énormément de respect pour lui. Mais j'avais aussi répliqué que je ne venais pas de Terre, et que pour le peu que j'avais pu voir, je voulais encore voir le monde entouré des gens que j'aimais. Il m'avait donc parlé des fuites.
Je me jure que si je croisais un jour cet homme en liberté, je le prendrais dans mes bras, le remerciant infiniment pour tout ce qu'il avait pu faire, et pour son courage indomptable afin de pouvoir serrer fort son petit fils qui venait de naître.
Ce moment de vie, je ne l'oublierai jamais, mais dès que je retrouverai mon peuple, la première personne qui aura le droit de me prendre dans ses bras sera Bellamy, puisqu'il a toujours été là pour nous.

Je me reprend, entendant encore la garde dans les alentours. La fatigue intense me submerge, mais je garde la tête alertée. Je regarde toujours afin de voir s'ils me cherchaient encore et toujours. Soudainement, je vois un pied passer devant la souche, une chaussure épaisse et lente dans sa démarche. Je ne bouge plus, au risque de me faire prendre. S'il on me trouve ici, ce n'est pas ma cellule que je risque de retrouver. C'est la mort qui va m'accueillir.
Puis je vois la chaussure avancer, ne faisant pas attention à moi. J'attend ce que j'appelle une bonne vingtaine de minutes, avant de pouvoir reprendre une inspiration exagérée. Je sors un peu ma tête de la souche afin d'observer les allées. Ces dernières sont vierges de vie.
Je tâche de sortir tout en silence de la souche, non sans pester des noms d'oiseaux dû à la douleur. Je soupire enfin quand je me retrouve debout. Je regarde mes chaînes et mes bracelets aux poignées. Impossible de les briser avec du bois.
Je commence à reprendre la route, en trottinant afin de rejoindre au plus vite mon camp. La nuit commence à se faire plus présente, et plus dense. Cela est positif pour moi, assurant que les gardes sont rentrés en ville. Mais cela me complique aussi la tâche afin de retrouver ma route.
Je tourne dans un virage d'arbre, je grimpe une pente de rochers, je me glisse sous un tronc. Je me retourne afin d'assurer ma protection envers les animaux de nuit. Les gardes absents, cela n'assure toujours pas ma protection.

Imagines / PAS DE COMMANDESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant