AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11

Chapitre 139

Le lendemain était la journée dédiée aux examens médicaux... visite d'Anahéra chez le pédiatre et rendez vous chez le gynécologue pour sa maman. Pour finir, cette journée où elles furent toutes les deux déclarées en bonne santé et apte à prendre l'avion pour aller en Argentine, la petite famille partit dans le parc de l'observatoire en direction de la crèche.

Agustin marchait devant, les mains dans les poches. Il finit par s'arrêter et attendre sa femme et la poussette.

- tu as... l'air contrarié... articula Tomine.

- non pas du tout.

- Agustin...

- pourquoi il a fallu que je sorte pendant ton examen?

- le doc a senti... le malaise entre nous...

- et me foutre dehors c'est la seule solution?

- il ne t'a pas 'foutu dehors', il a demandé si tu voulais bien... et tu as dit oui. grinça elle.

- bien sur. j'allais dire quoi? 'ce qui arrive à ma femme m'intéresse'? mais pas la peine d'en parler, tu as pu parler avec lui tranquillement, c'est tout ce qui compte. On y va on est attendu je te rappelle.

De nouveau Tomine sentait ses poumons se vider et la bruler. La tête lui tourna, elle dut s'asseoir.

- ça ne va pas? demanda Agustin en la rejoignant.

- si, si... articula t elle en se levant péniblement, tu as raison, nous allons être en retard.

Les dames ne leurs permirent pas d'entrer, il y avait une grosse épidémie de gastro et mieux valait ne pas prendre de risques avec un bébé d'un mois. L'inscription fut validée et Agustin embarqua ses femmes au glacier.

En attendant leurs glaces, il appela chez lui pour confirmer leur venue la semaine suivante et ensuite Tomine accepta l'invitation à Regusse pour dormir et profiter de la famille avant leur départ. Max arriverait le matin à l'aéroport de Marseille, ils le prendraient en passant pour qu'il mange avec la famille avant d'aller prendre son travail en compagnie d'Agustin qui le présenterait à son ami patron du centre équestre.

Ils retournèrent chez eux. Elle sentait son regard inquiet sur elle mais choisit de ne pas lui parler de ses malaises d'angoisse, il en était responsable et elle ne voulait pas qu'il se sente jugé et se fâche un fois encore.

- bon, souffla Tomine, notre petit sac est prêt... dodo et demain, on part pas trop tard pour pas faire attendre Max?

- voilà...

- alors toi, Niña, je te change la couche et au lit... oui oui, on râle pas...oh... encore tu rotes!!

La petite, soulagée, cessa de se tortiller et se lova contre sa maman toute ensommeillée.

- tu veux bien la coucher? Fit elle, je lave son bib pendant ce temps...

Le jeune papa prit le relais.

Tomine finissait la vaisselle quand il revint et l'enlaça par derrière, le nez dans son cou.

- est ce que j'ai été sage aujourd'hui?

- ... oui ...

- alors lâche cette éponge et souviens toi de ta promesse.

Elle n'eut que le temps de pousser un petit cri de surprise que des bras musclés la soulevèrent de terre pour la déposer sur le lit.

Tomine repensa à sa discussion avec le médecin qui lui avait conseillé de dire franchement à son mari qu'elle avait retrouvé sa libido d'avant la grossesse... Mais elle n'avait pas le courage pour une nouvelle embrouille et commençait à craindre ses crises d'angoisse de plus en plus fortes dont elle n'avait pas parlé au docteur... et puis comment résister à son air amoureux? à son souffle dans son cou? Elle s'assit et lui prit les mains.