Chapitre 135

24 4 0
                                    



La famille partie, elle se retrouva avec son mari et le malaise entre eux. Quelque chose dans son regard pensif posé sur elle, la mettait vraiment mal à l'aise.

- tu vas bien? Demanda t elle.

- ouais ça va. Et toi?

- ils m'ont collé mal au crane...

- tu crois que tu vas pouvoir sortir aujourd'hui? moi, je te trouve pas si bonne mine...

- j'ai un examen en début d'après midi pour le décider...

La responsable qui revenait le confirma.

- je vais retourner à l'appart, on n'a plus de bib pour notre niña... décida Agustin, elle va avoir faim et elle pourra dormir à la maison... on revient après...

Tomine hocha la tête, il mesurait la difficulté de suivre les conseils de son beau père, et de pardonner... en se traitant de con de mec immature...

Elle lui tendit Anahéra les larmes aux yeux.

- ne pleure pas...

- pardon...

Ce qu'avait expliqué Martin prit tout son sens en un battement de cœur. Il posa la petite dans le coin du lit et le visage de sa femme entre les mains l'embrassa tendrement...

Elle s'écarta doucement.

- avec tout ce que tu as enduré pour moi ma belle Mina, je crois que je peux ranger mon amour propre sur ce coup là... si tu es d'accord, on ne devrait plus en parler...

- je voudrais que tu me pardonnes pas que tu fasses comme si j'avais rien dit...

- ouais, OK, je peux faire ça... souffla t il, un peu mal à l'aise de ne pas être sur d'y arriver.

- merci d'essayer, souffla t elle pas vraiment dupe.

Anahéra calée entre le mur et l'oreiller ne semblait pas mourir de faim, Tomine se blottit dans les bras de son homme. Leur étreinte s'éternisa. L'appétit de leur fille les ramena finalement à la réalité.

Le regard tout brillant de sa femme sur lui quand il fila pour aller donner à manger à Anahéra lui fit du bien après toutes ses heures passées murés chacun dans leur rancœur et leur peine.

Il monta en voiture avec la petite et roula en laissant ses pensées divaguer... Il frémit, en se rejouant leur retour à la maison, et les quelques fois, où l'Etna lui avait semblé revenu à la vie mais sans que sa femme ne parvienne à surmonter son blocage...

Chez eux, dès que le biberon fut avalé, il installa la petite sur le tapis de jeu et assis par terre près d'elle, il appela chez lui.

Son récit bouleversa son père, incapable de rester assis pendant que son fils parlait, il tournait en rond dans son bureau. Le courage d'Émilie fut une surprise pour lui, et la validation de l'intuition de Tomine, elle était finalement bien la bonne personne pour leur projet.

Les nouvelles étant bonnes, il soupira de soulagement.Benjamin venait de reprendre son rôle de Zeus dans son esprit!! il ne fut pas surpris, par contre, de la compétence de Raphaël.

Le père et le fils discutèrent un peu puis raccrochèrent. Manuel fit envoyer chercher Max et Marco pendant qu'Agustin appelait Carmina. Son récit la fit pleurer... pleurer d'émotion, de soulagement et de rage...

Une heure plus tard, Max traînait son père vers le bureau de l'haciendero sans comprendre ce qu'on leur voulait.

- entrez, répondit Manuel à ses coups frappés à la porte de son bureau.

AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora