Chapitre 58

42 5 0
                                    


Pendant ce temps, Martin et Nikita étaient allés se coucher. On frappa à leur porte. Nikita, surprise, découvrit un des hommes de l'hacienda sur le perron, l'air assez embarrassé.

- Don Galiano demande si Mr Malket peut le rejoindre deux minutes dans son bureau...

- oh...

- oui, fit Martin avec un regard apaisant vers sa femme, oui, je vous suis.

En silence, le type le mena devant la porte et y frappa.

- entrez! Ah, parfait...

- Manuel, que voulez vous?

- asseyez vous, Martin, et pardonnez moi de vous faire venir si tard... il y a des discussions que je préfère avoir quand les autres dorment.

- ah oui?

- oui, c'est mon tour, cette fois de mettre sur le tapis comme on dit, notre différent en rapport à vos allégations sur mon fils.

- OK. je vous écoute.

- ce soir, moi j'étais hors service, et vous, vous êtes sorti pour couvrir les arrières de mon fils.

- oui.

- pourquoi?

- parce qu'il risquait sa peau...pour sauver sa famille et la mienne... dont il fait parti à présent, ainsi que... Marta et vous...

- et vous lui avez effectivement sauvé la vie...

- et lui la mienne quand Esteban a voulu me tirer dans le dos.

- où avez vous appris à tirer ainsi?

- je suis norvégien, nous devons nous défendre contre les prédateurs, chacun de mes enfants sait se défendre, vous l'aviez constaté pour Tomine.

- et bien, vous m'aviez, en arrivant, demandé à vous pardonner vos mauvaises paroles sur Agustin, et moi, je vous avait répondu que c'était impossible, qu'ici nous parlions de dettes d'honneur... vous avez ce soir, soldé par vos actes la votre envers ma famille, d'une manière éclatante et devant témoins... je voulais vous le dire plus officiellement mais Agustin pense que si nous avions eu cette conversation devant lui comme la coutume l'exigerait vous vous seriez senti jugé par lui et vous lui en auriez voulu.

- je ne sais pas...

- Agustin a dit je cite 'que ça allait plutôt bien entre lui et vous et qu'il n'était pas question que je vienne foutre la merde, que nos traditions vous sont étrangères et qu'il ne voulait plus que vous et moi nous en parlions'.

- nous devrions peut être alors respecter sa volonté, je ne souhaite pas le mettre mal à l'aise...

- c'est d'accord, mais voilà vous savez que, pour nous, ma femme et moi, nos voisins également, vous êtes un homme d'honneur qui a mal agi comme ça nous arrive à tous mais dont les actes parlent pour lui...

- et bien, merci.

- merci à vous.

Les deux hommes se levèrent et très cérémonieusement Don Galiano donna l'accolade à un Martin assez mal à l'aise.

De retour près de sa femme à qui il fit un compte rendu de cette conversation d'un autre temps, ils décidèrent de ne retenir que le fait qu'Agustin sente du mieux entre Martin et lui.

La journée du lendemain fut une belle journée...

La matinée débuta dans la traditionnelle ambiance poulailler, avec une mariée étrangement silencieuse au milieu des autres filles toutes excitées. Elle était debout devant le grand miroir en pied prêté par Marta, si jolie dans sa robe bustier digne d'une princesse, mais son regard, fixe sur son reflet inquiéta sa mère.

AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11Where stories live. Discover now