Chapitre 107

28 5 0
                                    



Les derniers jours, le climat changea, ils étaient vraiment au sud du monde, le bateau longeait la terre de feu... l'océan était plus démonté que jamais.

Les pulls et les kway sortirent du placard.

L'arrêt à Punta Aréna fut l'occasion d'un vraie partie de pétanque dans l'herbe devant le bateau, une fois la cargaison débarquée.

Agustin proposa un petit tour en vélo qui montra à Tomine la pauvreté de ces villes du bout du monde réduites à être des escales pour touristes irrespectueux.

Regardant sa montre et constatant qu'ils avaient deux heures devant eux, Agustin reprit le guidon et se gara bientôt devant un baraquement avec un hélicoptère derrière.

- on a une heure, peux tu nous faire faire un tour?

- 200 dollars.

- 150 en liquide.

- c'est bon, on décolle de suite.

Ils posèrent le vélo et montèrent dans l'appareil. Les paysages étaient splendides. A l'atterrissage, ils avaient les yeux émerveillés.

- bon, on boit un coup? Proposa Agustin en désignant le bar juste en face.

- on a le temps, OK... c'était magique...

Ils sirotaient une bière et un coca quand deux hommes vinrent chercher les ennuis.

- on passe un bon moment les gars, soupira Tomine, allez voir ailleurs, s'il vous plaît...

- elle est bien blasée la touriste... ricana l'un deux.

L'arme de Tomine, sortie en un éclair, se retrouva sur sa poitrine.

- c'est ton garde du corps? Demanda t il à un Agustin hilare.

- ma femme. Répondit il en dégainant son pistolet.

- bien, on va les laisser finir leurs boissons, hein, ça vaut pas le coup de mourir aujourd'hui...

- parfait merci. Grinça Tomine en les suivant du bout de son revolver avant de le ranger en soupirant.

- tu apprends vite. La félicita son homme avant de se lever, allons y on va encore finir par être en retard.

- allez dernière nuit sur le bateau.

- on en prendra un autre après demain.

- ah bon?

- un promène touriste pour approcher le pole sud, sur l'île au pingouins. Là, je crois que personne ne viendra te chercher des noises.

Cette fois, c'était Ernesto qui avait préparé un repas chilien typique.

- alors, vous allez abandonner votre vélo de miel? Rigola le capitaine.

- ... de miel???

- vélo spécial lune de miel... développa t il en souriant.

- oh, ça m'embête! Il est si parfait!

- on pourrait vous le laisser, il peut vous dépanner... proposa Agustin.

- ouais, on peut le garder...

- on sait jamais, si vous voulez repartir en balade vous le retrouverez! Déclara Ernesto.

Après des chansons, des plaisanteries et des embrassades, Agustin entraîna sa belle vers leur cabine.

- prête pour de nouvelles aventures? Sourit il.

- oui..

- tu es triste...

AGUSTIN... M.A.P.L.V. tome 11Where stories live. Discover now