Chapitre 31 : Immortels

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Coucou ! Après une courte semaine de pause, nous arrivons enfin au moment charnière de l'histoire :D Bonne lecture !

Chapitre 31 : Immortels

William et Henry patientèrent jusqu'à l'arrivée de Scott avant d'oser retourner à l'intérieur du restaurant. Comme les deux hommes l'avaient suspecté, plus aucune manifestation paranormale ne se produisit de la journée. Pendant qu'ils attendaient, Henry avait avancé l'hypothèse que les robots n'en avaient qu'après eux et qu'ils ne couraient de ce fait aucun risque en plein jour. William avait décidé de lui faire temporairement confiance, étant donné qu'il en savait de toute évidence bien plus que lui. Même s'il avait envie d'en savoir plus, il restait réticent. Il n'avait pas envie de s'embarquer dans ses affaires. Il voulait en rester à la curiosité malsaine et si possible ne pas aller plus loin. Cependant, il avait l'intuition forte que ce n'était pas ce que Henry avait en tête.

La journée se déroula sans nouveau problème. Le fils de Clay fêtait son anniversaire et la fête lui changea les idées quelques temps. Il était bon de savoir que tous les policiers n'étaient pas des idiots qui voulaient sa tête sur un pic. Dans leur petit bout de ville, tout le monde soutenait William et s'étaient assurés de lui présenter ses condoléances pour la perte de sa fille, contrairement à d'autres. Même si les jours les plus sombres étaient désormais derrière lui, il reprenait peu à peu espoir.

A la fin de la journée, l'équipe se retrouva dans le bureau de Scott pour discuter des tâches de la semaine prochaine. C'était une habitude que William trouvait ridicule, étant donné que le menu du restaurant ne changeait jamais et que la seule véritable tâche était la maintenance des robots, qu'il faisait automatiquement avec Henry lorsqu'un problème se présentait. Il aurait bien proposé de virer Jeremy, qui ne servait à rien, mais Scott le dissuada de le faire d'un coup d'oeil, comme s'il lisait dans ses pensées. Il ne comprenait toujours pas à quoi servait l'adolescent, à part à renverser le seau d'eau à terre quand il lavait la salle et faire tomber les pizzas du mauvais côté en les servant. Mais Scott l'aimait bien, donc il n'avait pas le droit de donner son avis. Foutu gamin.

Après une heure de bavardages inutiles, les employés furent enfin autorisés à rentrer chez eux. Soulagé, William se prépara à partir quand Henry lui saisit le bras.

"Eh, tu ne veux pas plutôt passer la soirée chez moi ? On pourra discuter. J'ai des choses à te montrer."

Le roboticien hésita, puis acquiesça timidement. Ils montèrent tous les deux dans la voiture de Henry et prirent la route. Durant tout le trajet, les deux hommes ne pipèrent pas un mot. William avait l'impression de faire une énorme bêtise, mais la curiosité le poussait à vouloir en savoir plus. Après tout, il ne savait pas où vivait Henry précisément, ni ce qu'il faisait en ce moment. Il l'aurait volontiers imaginé à la tête d'un grand laboratoire super secret, mais il savait aussi que si c'était le cas, il ne s'amuserait pas à travailler pour presque rien dans une pizzeria à la réputation mitigée. Son intuition se confirma lorsqu'ils ralentirent devant un immeuble à la façade délabrée et à l'hygiène douteuse. Ce n'était pas exactement le grand luxe.

L'intérieur était encore pire que l'extérieur. Les murs étaient décrépis et le hall sentait l'urine. Toutes les plantes étaient mortes et les boîte aux lettres enfoncées. Il crut même apercevoir un cadavre de rat sous une table à trois pieds abandonnée dans l'entrée. Cela ne parut pas pour autant déranger son collègue qui poursuivit son chemin jusqu'à un vieil ascenseur sans se préoccuper de ce qui l'entourait. Peu rassuré, William le rejoignit. Le monte-charges était vétuste. Il manquait plusieurs boutons sur le tableau de contrôle et des traces de griffes entouraient les rares encore utilisables, comme si quelqu'un s'était acharné dessus. Henry n'hésita pas et enfonça son doigt dans l'un des trous jusqu'à ce que les portes se ferment. La machine se mit en mouvement dans un grincement désagréable et l'impression que la cabine penchait sur le côté droit ne le quitta pas avant d'arriver au sixième étage.

Tu le paieras un jour William Afton | Fanfiction Five Nights at Freddy'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant