Chapitre 23 : Transfert d'âme

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Coucou ! Je suis un peu moins fan de ce chapitre pour le coup, j'ai eu un peu de difficultés à l'écrire. J'espère qu'il vous plaira malgré tout !

Chapitre 23 : Transfert d'âme

Il ne sut combien de temps il resta assis là, derrière cette porte, à pleurer comme un enfant. Quand il releva les yeux vers l'horloge dans un maigre instant de lucidité, la nuit était bien entamée. Plongé dans le noir, seul le rayon de lumière qui provenait de la salle principal indiquait que quelqu'un était toujours dans le restaurant. Sans doute Scott. Il l'avait entendu l'appeler entre deux songes plus tôt, mais n'avait pas répondu. A ce qu'il en savait, plusieurs heures s'étaient peut-être écoulées depuis.

Ce cauchemar ne cesserait jamais. Il s'accrochait à lui comme la pire des sangsues. Comment était-ce seulement arrivé ? Les fantômes l'avait-il suivi ici ? Et s'ils n'étaient reliés qu'à lui ? Peut-être même n'existaient-ils que dans son esprit. Il était complètement perdu et incapable de réagir en conséquence. Son cerveau s'était comme déconnecté de toute réalité. 

Des pas retentirent dans le couloir, alors qu'une ombre humaine apparaissait sous la porte. Il s'immobilisa, avant de se relever doucement et d'ouvrir la porte. Scott baissa la main qu'il s'apprêtait à poser sur la poignée et recula d'un pas pour le dévisager. Il posa une main sur son épaule, puis l'attira vers lui dans une étreinte amicale. William se laissa faire, mais ne répondit pas. Il se laissa simplement bercer par les battements de coeur de son collègue, qui soupira, rassuré de le voir enfin sorti de sa crise.

"Ils sont partis. Je les ai menacé de porter plainte si jamais ce qui s'était passé aujourd'hui sortait dans la presse, mais je ne suis pas sûr que ça ait un grand effet. Je... Il faut qu'on trouve une explication logique et rationnelle à ce qui s'est passé. Et qu'est-ce qui s'est passé au juste ?"

William ne répondit pas. Il n'avait vraiment pas envie d'en parler maintenant. Il voulait rentrer à l'hôtel, prendre sa fille dans ses bras et se reposer. Et puis, de toute manière, comment pouvait-il seulement expliquer à Scott ce qui s'était passé quand lui-même n'en avait pas la moindre idée ? Une ombre à l'autre bout du couloir attira son attention. Henry les observait à distance respectable, les bras chargés comme à son habitude. Scott lui lança un regard méfiant, avant de réagir.

"L'établissement est fermé, vous n'avez rien à fai...

— C'est bon, il travaille ici, le défendit le gérant d'une voix faible.

— Quoi ? Depuis quand ? Tu l'as embauché sans m'en avertir ? Mais enfin, William, à quoi est-ce que tu pensais.

— Techniquement, le restaurant m'appartient toujours, répondit l'homme d'une voix détachée. Henry Miller, enchanté, se présenta-t-il."

Scott se figea à l'entente de son nom et lança un regard réprobateur à William, qui détourna les yeux, mal à l'aise. Le gérant n'avait jamais vraiment annoncé qu'il travaillait ici, tout simplement par crainte de cette réaction. Le manager n'avait jamais compris pourquoi William n'avait jamais porté plainte contre l'homme qui l'avait abandonné seul avec son restaurant. Après sa petite visite improvisée à la pizzeria quelques mois plus tôt, cela ne s'était que confirmé. L'homme en costume resta glacial lorsque son "collègue" tendit la main pour le saluer. Henry ne s'en formalisa pas et le gratifia simplement d'un sourire discret.

Tous deux attendirent qu'ils s'en aille, mais il n'en fit rien. Il attrapa une chaise à trois pieds qui traînait dans le couloir en attendant d'être réparé et s'installa devant eux. William le menaça silencieusement du regard. Il était hors de question qu'il écoute une fois encore ses théories surnaturelles.

Tu le paieras un jour William Afton | Fanfiction Five Nights at Freddy'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant