911 : Mon ange gardien [BXB].

Chapitre 10

Cela faisait plusieurs minutes, voir plusieurs heures, que j'étais assis à mon bureau, en train de regarder ce fameux bout de papier. L'école s'était finie, les vacances étaient terminées, et ce premier lundi de rentrée avait été vraiment difficile. Entre la fête d'Halloween, l'alcool, les cours, et notamment Alex qui n'arrêtait pas de trotter dans ma tête depuis quelques jours, je n'arrivais pas du tout à me concentrer. Fort heureusement, les professeurs avaient comme aussi beaucoup profiter de leurs vacances, à leur façon, et cette journée avait été plutôt relax. Dehors, les feuilles commençaient à tombé, et l'automne commençait tout juste à pointer le bout de son nez. Octobre avait été doux, mais le mois de novembre ne serait plus pareil. La pluie ainsi que la neige allaient bientôt se pointer, sans prévenir personne.

Ce fameux bout de papier. Trois jours que je n'avais pas reparlé à Alex, trois jours que cette soirée s'était terminée en beauté, nous pouvions le dire. Je n'en avais pas spécialement parlé à Athéna, car elle allait autrement me poser pleins de questions à son sujet. Et puis, entre nous deux, il n'y avait rien, donc il n'y avait aucunes questions à se poser par ailleurs. Malgré ça, j'avais envie de lui envoyer un message. Pour prendre des nouvelles ? Savoir comment il allait ? Le remercier de l'autre soir, aussi. Mais je n'avais pas le courage. Et s'il ne me répondait pas ? S'il ignorait complètement mon message ? Il m'avait peut-être donné son numéro sur un coup de tête, et regrettait désormais. Mais pourquoi je me prenais aussi tout le temps la tête autant, pour si peu ? Trop de questions sans réponse, en fait.

Je pris mon téléphone qui se trouvait dans ma poche, avant de taper le numéro d'Alex dans mon répertoire. Je créai un contact, et me dirigeai vers les messages. Comment je pourrais commencer ? Est-ce que c'était une bonne idée ? Alors, après une longue aspiration, mes doigts se mirent à écrire tout seul, sans même avoir besoin de réfléchir.

De : Max.

"Salut, c'est Max ! Max Taylor, celui que tu as sauvé au téléphone il y a quelques mois de ça...".

- Je suis vraiment trop con !

Qui pouvait dire quelque chose d'aussi stupide ? Ça puait clairement le fake, et on pouvait facilement voir que je n'étais pas du tout à l'aise à travers un simple message. J'effaçais tout aussitôt, avant de réfléchir, et de retaper un message.

De : Max.

"Salut, c'est moi ! C'est Max, tu m'as ramené l'autre soir de la soirée d'Halloween..."

Salut, c'est moi ? Sérieusement ? Je ne pouvais pas faire pire, vraiment. Je perdais tous mes moyens, et cela commençait à me prendre la tête. Je regardais l'heure du coin de l'œil. Il était presque trois heures de l'après-midi. J'étais assis sur ma chaise de bureau depuis une heure, en train de réfléchir à un putain de message. En une heure, j'aurais eu le temps de faire tellement de choses ! Comme mon devoir de maths, notamment...

- Aller fait chier !

Je repris mon téléphone, avant de taper un message en vitesse, et d'appuyer sur le petit bouton "envoyer", sans même me relire une seule fois.

De : Max.

"Salut, c'est Max ! Ça te dirait de se voir cette après-midi, si tu es libre ?".

Mon cœur battait fort, très fort. Je l'avais enfin fait ! Et je me sentais mal, mal à l'aise. Je me demandais toujours s'il allait voir mon message, s'il allait même me répondre ! S'il n'avait pas fait le premier pas, il n'avait peut-être pas envie de me voir ! Pourquoi je me faisais autant de soucis pour lui ? Après tout, je ne le connaissais pas beaucoup, je savais peu de choses sur lui. Et il savait peu de choses sur moi. Et cela faisait deux minutes que j'avais envoyé le message, et qu'il ne m'avait toujours pas répondu !

- Bon, bah tu vas devoir te rabattre sur ton devoir d'histoire.

Je me levai de ma chaise, quand mon portable se mit à vibrer. Mon cœur loupa un battement, quand je pris mon téléphone entre les mains, et que je vis le prénom d'Alex s'afficher sur mon écran.

De : Alex.

"Salut Max ! Je suis de repos aujourd'hui, alors pourquoi pas. Redonne-moi ton adresse, je te prends dans vingt minutes si ça te va".

Je me mis à rigoler, nerveusement. Je ne pensais pas qu'il allait me répondre, où peut-être qu'il allait me répondre, mais pas en seulement cinq minutes ! Je mis quelques secondes avant de lui répondre, ne sachant que dire. Mes mains tremblaient, tout comme le reste de mon corps. J'étais vraiment content de le voir, même si je stressais énormément au fond de moi.

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