911 : Mon ange gardien [BXB].

Chapitre 2

Un nouveau jour venait de se lever sur la ville de Chicago. Désormais, le mois d'août venait tout juste de se terminer. Bientôt, les arbres commenceront à perdre leurs feuilles, à dévoiler une partie que personne n'appréciaient vraiment. L'automne. Le froid, halloween, puis Noël. Des fêtes familiales, conviviales, qui permettaient à la famille et aux amis de se retrouver. Même si ces festivités n'étaient pas encore au rendez-vous, j'aimais bien prévoir à l'avance ce que nous allions faire pour halloween avec Athéna.

- Tu parles de cette fête alors que c'est dans deux mois Max ! On a le temps, tu sais.

- Oui, puis on va se retrouver fin octobre sans plans, sans rien, à rester chez nous avec nos parents. Super ce plan.

Nous étions tous les deux en train de se diriger vers notre prochaine classe, mathématiques. Contre toute attente, même si les chiffres n'étaient vraiment pas ma tasse de thé, j'avais réussi à obtenir la moyenne, c'était pour ça que j'avais eu envie de passer au niveau supérieur pour cette année. Un nouveau défi pour moi, mais pas pour elle. Athéna était la meilleure de la classe, dans presque toutes les matières, et dépassait n'importe qui dans cette classe.

- D'un côté, tu as raison... Madison organise une fête chaque année, non ?

- Oui, et ? Ce n'est pas notre amie, on ne pourra pas être invité.

- Qui a dit qu'il fallait être invité à une fête ? Ils seront plus de cinquante, on se ramène avec une bouteille d'alcool pour faire croire qu'on a investi pour ce ramener, et tout roule comme sur des roulettes.

Je me mis à rire légèrement. Les idées de cette fille étaient parfois... Stupéfiantes.

- Et si elle nous voit chez elle, en train de se déchirer la gueule, sans qu'elle nous ait donné son autorisation ?

- Madison est le genre de fille qui boit un verre et qui est totalement arraché par la suite. Elle ne notifiera même pas notre présence, crois moi.

Elle savait beaucoup de choses sur cette fille. Et pour cause, toutes deux étaient amis auparavant. Elles étaient très proches, pas meilleures amies, mais tout de même proches. Elles passaient des week-end ensemble, se voyaient en dehors de l'école... Puis tout a basculé quand son débile de petit ami s'est ramené à Chicago. Elle a totalement laissé tomber Athéna, et par chance, nous nous sommes rencontrés dans notre classe de Français. Depuis, rien ni personne ne pourrait briser une amitié aussi forte que la nôtre. Rien ni personne.

- Bon bah, au moins, on a un plan pour Halloween, c'est cool.

Elle me fit un clin d'œil avant de s'asseoir à mes côtés dans notre classe d'algèbre. Elle sortit toutes ses affaires, avant de se remettre en vitesse une petite touche de son rouge à lèvre rouge flash. Un rouge à lèvre qui ne l'a mettait pas du tout en valeur, mais qui plaisait fortement aux garçons.

- Et tu fais quoi ce soir au fait ?

- Je vais à la salle de sport. Je n'ai pas eu le temps d'y aller ce matin, et je n'ai pas envie de me ronger les nerfs toute la nuit parce que je n'y suis pas allé aujourd'hui.

- Toi ? À la salle de sport ? Laisse moi rire.

Je levai un sourcil, alors que ma meilleure amie regardait la personne qui venait de parler derrière moi. J'avais reconnu sa voix, et je savais de qui il s'agissait. Sa façon de parler, sa façon de prendre les gens de haut. Tout venait de ça, son égoïsme, sa confiance plus qu'abusive de soi-même. Andy.

- Tu veux quoi le bulldog de madame ?

Athéna le défia du regard. Depuis le début que son ancienne amie avait décidé de sortir avec ce garçon, elle l'appelait comme ça. Quand Madison disait quelque chose, Andy exécutait. Si madame avait décidé que monsieur ne devait pas sortir ce soir, il devait alors rester chez lui à regarder des épisodes pornographiques en compagnie de sa main droite. Rien que cette idée de voir Andy coucher sur son lit en train de se donner du plaisir me répugnait. Il était beau garçon, mais son caractère gâchait absolument tout.

- Je ne t'ai pas parlé princesse, je me suis adressé à ton ami.

- Ne m'appelle pas princesse mon coco, tu ne me connais absolument pas, et je ne veux absolument pas te connaître, tu comprends ?

- Tu en es sûr ? Je pourrais très bien te payer à boire un de ces quatre et te ramener chez toi par la suite.