Chapitre 28

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Je n'arrivai plus à bouger, plus à respirer. Que faire dans ce genre de situation ? Crier à l'aide ? Appeler les policiers ? Je n'aurais même pas le temps de composer le numéro du service d'urgence qu'il m'aurait déjà tiré une balle dans la tête. En effet, il avait une arme, dans les mains. Une arme avec un embout fin, et long. Un silencieux. Il avait déjà tout mis en place.

- Ouvre la baie-vitrée. Si tu cris, je les descends un à un.

J'avais la main qui tremblait, ainsi que le reste de mon corps. John raccrocha au téléphone, avant de le déposer délicatement sur la table du jardin. Je faisais ce qu'il me demandait. Surtout, ne pas faire quelque chose qui pourrait lui faire faire quelque chose de grave. À l'aide de ma main droite, j'ouvris la grande porte, apeuré comme je ne l'avais jamais été.

- Quelle surprise ! Enfin l'acte finale, après tous ces mois de souffrance.

- Qu'est... Pourquoi ? C'était toi, depuis le début ?

- Et comment que c'était moi ! Mais j'ai tellement bien joué, même moi, j'aurais pu croire à mes propres mensonges !

Chacun de mes amis, ainsi que mon petit ami, était ligoté à une chaise, une serviette dans la bouche pour les empêcher de crier. Athéna essayait de se débattre, je pouvais entendre ses sanglots étouffés. Je pleurais. Pourquoi eux ? Pourquoi moi ? Nous n'avions absolument rien fait. Alex, lui, avait du sang qui coulait de son arcade, et il regardait par terre. Andy semblait comme évanoui, alors que Madison avait le regard plongé dans le vide.

- John, libère-les, c'est moi que tu veux, pas vrai ?

- Encore une fois, tu crois être le centre du monde, Max. Mais non, tu n'es rien. Tu n'es qu'une petite merde dans cette foutue planète, qui ne condamne pas les criminels pour leur peine.

- Mais de quoi tu parles bordel ?!

- On en viendra plus tard, ne t'inquiète pas. Prends une chaise et assis toi, on a quelques mots à se dire.

John avait un regard terrifiant, un regard que je n'avais jamais vu auparavant. De la haine, ainsi que de l'excitation. Il prit une chaise, qu'il posait derrière ses victimes, afin d'avoir une vue totale sur eux. Il fallait capituler, et montré à l'ennemi que nous suivions tout ce qu'il nous disait. Je pris alors une chaise à mon tour, malgré mes jambes qui gigotaient comme des spaghettis. Je manquai de tomber plusieurs fois, mais réussis finalement à m'asseoir. Je n'arrivai pas à poser un regard sur mes amis. Ils étaient là à cause de moi. J'étais le souci de tout leur problème.

- Avant toute chose, je tiens à dire que si quelqu'un fait quelque chose d'immature, je n'hésiterai pas à vous flinguer. Heureusement que tu habites dans un quartier remplis de vieux, ils sont déjà au lit depuis des heures !

Je serrai les dents, comme une envie de me jeter sur lui et d'envoyer toute la haine, la peur, la violence qui s'était accumulée en moi depuis de nombreuses semaines. Je manquai de tourner de l'œil malgré tout. Il déposa son arme sur sa jambe, avant de retirer ses gants, et de les jeter dans la haie juste derrière lui.

- Je n'ai même plus besoin de me cacher. De toute façon, j'ai un avion dans quelques heures. Impossible de me retrouver.

- Tu n'es qu'un malade mental...

- Max... Ton langage. Tes foutus parents ne t'ont pas appris le respect ?

Il me narguait. Il savait que je ne pouvais rien faire, tout comme Alex, ou comme Andy. S'il les avaient attachés, c'était parce que les deux étaient beaucoup plus fort que lui. Ils le mettraient à terre en quelques secondes. S'il avait une arme, c'est qu'il se méfiait tout de même de moi. Il fallait aussi que je joue là-dessus.

911 : Mon ange gardien [BXB].Where stories live. Discover now