911 : Mon ange gardien [BXB].

Chapitre 3

Je sortis de la douche, le miroir était encore humide, à cause, de l'eau chaude qui s'était dégagé du pommeau de douche. Je passais, à l'aide de ma main, un léger coup de paume sur ce dernier, pour au moins voir mon visage dans cette salle de bain qui était devenu un véritable sauna. Ma mère allait m'engueuler, car cela allait laisser une trace en plein milieu. J'irais nettoyer ça après manger. Peut-être.

Je me séchais en vitesse, avant de me diriger dans ma chambre qui se trouvait aussi à l'étage, pour y attraper un tee-shirt simple, grand, avec un caleçon propre. J'étais enfin prêt à ingurgiter quelque chose, surtout après la séance de sport que je venais de passer qui m'avait littéralement tué. Je pris mon téléphone qui avait chargé un petit peu, avant de me diriger en bas, vers la cuisine.

Après avoir posé mes pieds sur le carrelage du bas, je me rendis compte que la porte d'entrée n'était pas fermée. En fait, elle était ouverte. Ouverte, comme ci quelqu'un avait essayé de rentrer dans ma maison. J'essayais de me remémorer les choses que j'avais faites en arrivant, et j'étais pratiquement sûr d'avoir au moins claqué la porte à fond. Je me dirigeais vers cette dernière pour la fermer, mais aussi pour la fermer à clé, pour me sentir un peu plus en sécurité.

En arrivant devant cette dernière, je m'arrêtai, net. J'avais l'impression que quelque chose m'empêchait de respirer, m'empêchait de parler. M'empêchait de crier. Mes mains commencèrent à trembler, ainsi que mes jambes. À l'extérieur, juste devant ma maison, à environ cinq mètres de moi, un homme se tenait debout. Un homme, ou une femme, tout en noir. La personne avait une capuche qui était sur sa tête, je ne pouvais donc rien distinguer de cet individu. Mes parents ? Athéna ? Andy qui essayait de me faire peur ? Ou c'était probablement le voisin qui venait demander quelque chose à mes parents. Je pris mon courage à deux mains, avant d'ouvrir la bouche.

- Je... Je peux vous aider ?

La personne ne bougea pas d'un poil, et ne répondit pas. Il faisait noir dehors, mais son regard était dirigé vers moi. Je ne pouvais voir, en revanche, de qui il s'agissait.

- Monsieur Abbott ? Vous avez besoin d'aide ?

Il s'agissait de mon voisin, qui venait souvent nous rendre visite pour nous demander des choses. Il avait Alzheimer, et ne se rappelait plus beaucoup de choses. Il pensait que sa femme venait boire le café ici toutes les après-midi, alors qu'elle était décédée, il y avait maintenant deux ans de ça... Mais la personne devant moi ne répondit pas. À la place, elle bougea sa tête de gauche à droite, comme pour me donner une réponse.

- Athéna, c'est toi ? T'essayes de me faire peur, c'est ça ?!

Encore une fois, de gauche à droite. Je commençais vraiment à avoir peur. Qui est ce que c'était ?

- C'est... C'est vous qui avez ouvert ma porte d'entrée ?

Cette fois-ci, le mouvement de tête faisait signe que oui. Dans un élan de frayeur, je fermai la porte d'un coup sec, et en profitai pour la fermer à clé. La silhouette ne bougeait toujours pas. Je pris mon téléphone, avant de composer le numéro de mes parents. Après quelques instants, mon père répondit au bout du fil.

- Oui Max ?

- Papa ?! Vous êtes où avec maman ?

- On vient tout juste de finir de déballer les cartons, on devrait partir dans quelques instants, pourquoi ?

- Je... Je...

Alors que je venais de décrocher mon regard de l'inconnu dehors pendant seulement quelques secondes, la silhouette avait disparu. Il n'y avait plus personne à l'extérieur de ma maison. En revanche, la voiture noire n'avait pas bougé. Je repris mes esprits, avant de continuer.

- Il y avait quelqu'un devant chez nous, papa. Quelqu'un qui a essayé de rentrer dans la maison...

- Mais qu'est-ce que tu racontes ?!

- Je sortais de la douche, quand j'ai découvert une silhouette devant la porte d'entrée... Quelqu'un essayait de rentrer chez nous !

- Je... Ferme la porte à clé, on arrive avec maman. Appelle le 911 Max. Tout de suite.

Mon père raccrocha au téléphone aussitôt, me laissant seul dans cette maison. Je me retournais, avant de me diriger vers le salon. Une baie vitrée donnait une large vue sur notre cour extérieure, et j'allumai dehors pour y voir un peu plus clair. Personne. Personne à l'arrière de la maison, personne au-devant de la maison. Peut-être un gosse qui essayait de me faire peur. Je repris mes esprits, et m'assis sur le canapé du salon. Je soufflais un grand coup, avant de prendre une grande inspiration.

- Tu es tout seul ici, Max. Les parents vont arriver, et tout ira bien.

À cet instant même, je me sentis extrêmement mal à l'aise. Comme ci quelqu'un était en train de me regarder, était en train de m'espionner. Je regardais en direction de la porte d'entrée, mais personne ne se trouvait devant. Les carreaux qui se trouvaient sur cette dernière me permettaient d'avoir un visuel sur l'allée de notre maison. Il n'y avait personne, malgré que cette allée soit toujours aussi sombre. Mais j'avais toujours ce sentiment de mal-être, ce sentiment d'être épié. Je me levais du canapé pour me diriger vers la cuisine, et je ne pus retenir un cri, qui sortit de ma bouche sans prévenir. Mon téléphone tomba au sol, alors que j'étais comme cloué au plancher. La même silhouette se trouvait maintenant juste devant la baie vitrée, totalement collée à celle-ci.